mission impossible — (Ryung)

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Ce n’est pas son idée. Il a accepté seulement parce que les grands yeux de @Alaois Ó Fearghail, après avoir minaudé devant les siens en murmurant que ’’c’est un peu comme mon meilleur ami, il compte beaucoup pour moi, j'espère que vous vous entendrez bien même si c'est un ronchon’’, l’ont convaincu par la force des sentiments, mais Sílas a regretté son aveu de faiblesse sitôt qu’il s’est entendu accepter l’escapade du jour, non sans gonfler ses joues avec agacement — en même temps que la dite escapade le gonfle déjà, sans compter que la satisfaction de son petit-ami suite à cette victoire le gonfle aussi. En définitive : ça le gonfle, par avance et présentement.

’’J’y vais mais uniquement pour te faire plaisir.’’ le prévient-il en refermant son carnet de partition dans un geste plus sec que le nécessite le papier griffonné, l’abandonnant sur la table basse du salon sans craindre que le bouclé le parcourt puisque, de toute façon, il n’y comprendrait rien et c’est un avantage conséquent puisque la majeure partie de ses nouvelles oeuvres ont été inspirées pour et par lui ’’Icarus, dépêche toi. Crois pas que j’vais souffrir seul dans cette histoire.’’ sans un regard pour le Chat qui s’apprêtait à faire une sieste et qui redresse sa tête poilue en ouvrant grand ses yeux, le musicien se lève du canapé pour aller enfiler sa veste, sans grande joie et accentuant peut-être même l’air affligé qu’il arbore, de la même façon que s’il s’apprêtait à passer sous l’échafaud ’’Eh mais j’ai rien fait !’’ redressant le col de sa veste marron, il pose enfin les yeux sur son familier qui espère encore pouvoir échapper à son triste sort, qu’ils vont avoir en commun ’’Et alors, j’ai fait quelque chose, moi ? Il me torture, je te torture, c’est comme ça que ça marche maintenant ici.’’ narguant son homme en fronçant le milieu de son nez, n’ayant aucun scrupule à le désigner comme son bourreau ; à l’heure actuelle, il l’est ! ’’Mais moi j’ai personne à torturer…’’ il se sent arnaqué, Icarus, mais ça ne l’empêche pas de bondir du canapé pour rejoindre son sorcier, qui fait rouler ses lèvres l’une contre l’autre en baissant le menton pour le regarder ’’Venge-toi sur Bart. Allez, on y va.’’ plus vite on s’en va plus vite on revient est une logique qui se tient et il s’y accroche puisqu’il part dans l’entrée pour enfiler ses chaussures, presque mis à la porte si bien qu’il lance un ’’Tu essaies de te débarrasser de moi ou je rêve ?’’ en se retrouvant sur le palier. Tentative réussie, du coup.

Mais il n’a pas vraiment le temps de s’en formaliser puisque, dans son champ de vision, il aperçoit la silhouette de Ryung qui, bien sûr, a eu la bonne idée de vivre juste en face de Cat. C’est légitime qu’il soit là, Ryung, par contre, c’est difficile d’expliquer que Sílas sorte de l’appartement de son patron et c’est la raison pour laquelle il mord dans le coeur de sa lèvre inférieure en appuyant ses paumes sur ses hanches, sous le tissu de sa veste. ’’Me suis trompé de porte’’ ok, il n’aurait pas fait carrière dans le cinéma, mais c’est sans compter sur son familier qui, étant sûrement aussi piètre tricheur que son sorcier, ne tarde pas à demander en levant le museau ’’Quand ça ?’’ il répondrait bien maintenant pour ne pas perdre la face mais il craint de perdre son sourire et il n’en a pas d’autres en stock ’’On y va ?’’ noyer le poisson à défaut de noyer le chat : check.

Crédits ; spacefairytales

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“C’est aujourd’hui que tu dois sortir avec Sílas ?”, demandait Hwan tandis que Ryung finissait de boutonner sa chemise. “Ouai…”, fatigué d’avance, il n’était guère enchanté par ça. “Ah chouette ! Je viens pour voir ça.”, c’est que le familier était amusé par la situation. Alaois avait demandé à Ryung de bien vouloir occuper Sílas et au passage essayer de s’entendre avec lui. Pourtant jusqu’ici ça lui convenait à Rat la situation : ils se voyaient au boulot, se saluaient, ça suffisait non ? Pas d’après Alaois qui espérait à priori qu’ils s’entendent bien. Et si le pyromancien n’était pas le plus sociable et pouvait vraiment être têtue, il a accepté pour que son meilleur ami soit content. Non sans avoir ronchonné et négocier quelques gardes de Bart en moins.

Hwan venant se glisser sur l’épaule de son sorcier était paré pour suivre toute cette journée avec intention. Ryung, lui, finissait de préparer son appareil photo. Certes ce serait une journée avec le jeune serveur du bar, mais c’est surtout sa journée de repos où il profite pour aller se promener un peu à Green Bank pour y faire des photos. Le mois de mai s’y prête plutôt bien en plus avec le beau temps. Le sorcier appréciait pouvoir faire des photos et, si le pollen ne l’aimait pas, il ne détestait pas la nature. Du moins l’observer, la prendre en photo, mais il ferait un piètre fleuriste. “Tu sais Ryung, va falloir lui parler un peu.”, son familier savait bien comment il était. Peu bavard et encore plus quand il s’agit de photographie. Enième soupir du coréen qui, après avoir vérifier son appareil, le rangeait dans son sac. “Ouai, on verra.”, décidément ce n’était pas gagné.

Sac photo sur l’épaule, Hwan sur l’autre épaule, c’est ainsi que Ryung sortait de chez lui. Il refermait la porte à clé et en se retournant tombait nez à nez avec l’aéromancien. Rien de bien surprenant… S’il n’a pas chercher à en savoir plus, il avait déjà eu quelques doutes quand à la venue de celui-ci chez leur patron et encore plus avec cette demande particulière de passer du temps avec lui. Mais, ce n’était que des soupçons et comme les rumeurs ne l’intéressent pas il n’a pas fouiner. Il laisse ça à Hwan qui a déjà en tête la prochaine discussion qu’il aurait avec les familiers du bar. Déjà, Icarus semblait un bon familier avec qui discuter d’après le petit rat, mais à voir plus tard. “C’est pourtant écrit sur la sonnette…”, finit-il tout de même par dire, relevant son doute sur cette histoire. “Mais ouai, on y va.”, pas besoin de s’attarder dans le couloir. Il partait de l’immeuble, accompagné de l’aéromancien et se dirigeait vers sa voiture. “On va prendre ma voiture si ça te va, plus simple pour aller sur Green Bank.”, il ne la prenait pas tout le temps, mais en l’occurrence pour les escapades nature ça lui permettait de ne pas être tributaire des horaires de bus ou autre.

Ouvrant la voiture, il s’installait côté conducteur et attendait que son camarade du jour soit installé. Enfin, il démarrait. Le tout dans le silence qui finit par être briser -heureusement peut-être- par Hwan. “Et sinon tu fais de la photo Sílas ?”, demandait le familier en espérant amener un brin de conversation entre les deux ronchons.