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The Pain Won’t Stop - ft. Ethel

2 participants
Camille Barton
Expansionniste
Camille Barton
•☽✧☾•
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Face claim : Yuri Pleskun
Pronoms RP : (il/he)
Âge : 30 ans
Tuer le temps : Effusions de couleurs, de matière, Camille est un Artiste, ceux que l'on traite bien souvent de fou, tant il est torturé, aspiré dans ses toiles, ses idées tantôt lumineuses, tantôt sombres. L’art, comme moyen de communication sur ce qui n’a de cesse de le faire souffrir depuis qu’il est né, moyen d’expression, de ses émotions malheureusement parfois un peu trop fouillis. Il a cependant laissé sa carrière artistique de côté pour rejoindre les rangs de son coven, mettant son art à contribution pour venir embellir les défunts avant leur dernier voyage, Préparateur de sommeil éternel, c'est une appellation qu'il porte avec fierté.
Familier : Aussi douce et colorée qu'une fleur d'orchidée, souvent posée en silence sur les vêtements de son sorcier, Morana n'est pas réellement des plus loquace, déteste presque la compagnie des vivants si ce n'est celle de son alter-égo. La petite Mantomancienne préfère de loin les esprits impalpables, tricote souvent avec ses pattes pour tenter de libérer ceux qui se retrouvent coincés ici-bas. Un familier que Camille trouve essentiel dans son métier, qu'il chérie presque plus que sa propre vie.
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The Pain Won’t Stop
08.05.24



I insist somebody will die, and I hate hoping.
TW : mention d'autodestruction, d'alcool, de substances, de dépression, de mort, d'angoisse.

Ça tournait dans son esprit, encore et encore, c'était là, comme un bourdonnement incessant, l'empêchant de dormir, de penser correctement. Ça l'isolait de plus en plus avec ces petites voix qui ne cessaient d'être dans la dépréciation avec lui. Elles étaient parfois de simples murmures, d'autres fois des hurlements. Et avec tout ceci, il y avait cette masse, visqueux, froide, qui devenait de plus en plus lourde, qui le faisait étouffer à mesure que le temps passait. Rien n'aidait, ni peindre, ni se tuer au travail. L'alcool ne faisait plus effet depuis longtemps et les substances avaient tendance à accentuer cette angoisse qui ne cessait d'aller et venir pour écraser son cœur. Même lorsqu'il dormait, Camille était en proie à des cauchemars sans fin, qui jouait sur ses plus grandes peurs, lui montrait les souvenirs douloureux de son enfance, faisait rejouer ces moments si compliqué à vivre.

Et comme ultime solution, il y avait eu ce geste. Une fois. Puis deux. Puis trois fois... Jusqu'à ce qu'il perde le compte. L'état de transe dans ces moments-là était libérateur, à mesure que sur sa peau, l'artiste marquait la douleur qu'il n'arrivait pas à exprimer. Mais quand il revenait à lui, la culpabilité se faisait ressentir, toujours plus forte, toujours plus dangereuse, alors qu'il perdait de plus en plus pieds dans la réalité, c'est qu'il y avait toujours ces soucis non réglé, qu'il traînait avec lui, à tout ceci, les dernières révélations venaient s'ajouter, amplifier la lourdeur de ses épaules. Entre la mort d'Alejandro, la trahison d'Helen, qu'il considérait comme une sainte, une déesse sur cette terre. Tant de choses avait été bouleversés, cassées en lui et il était même étonnant que le nécromancien soit toujours parmi les vivants, vu les pensées de plus en plus noires qui polluaient sa petite tête.

C'est d'ailleurs l'une d'elle qui le fait sursauter, alors que Camille observe le trafic routier devant lui. Depuis quand est-ce qu'il était là ? Et surtout, quand est-ce qu'il était sorti de son atelier ? Regardant un peu autour de lui, le sorcier capte qu'il n'est pas si loin de chez lui, du moins, qu'il est dans le même quartier. Et pendant qu'il se remet de ce moment de flottement, son regard se pose sur une porte qu'il connait bien, celle de ce psychologue qu'il avait arrêté de voir il y a quelques temps parce qu'il allait "beaucoup mieux." et qu'il n'avait "plus besoin d'aide." juste parce que son déni était revenu en pleine face alors que le pauvre praticien avait mis le doigt sur quelque chose qui avait un peu fait vriller les mécanismes de défense de son patient. Mais la preuve était qu'actuellement, Camille n'allait vraiment pas bien. Ses pas se dirigent instinctivement vers l'endroit, sans même réfléchir à l'heure qu'il pouvait être, ni rien, non, le nécromancien part directement dans la salle d'attente, attendant presque patiemment dans cette salle vide.

C'est drôle de voir à quel point il se sent un peu plus apaisé ici, c'était comme si les murs autour de lui le protégeait du monde extérieur, peut-être qu'il pourrait négocier le squat de cette salle d'attente ? Finalement, la porte s'ouvre, sur un Ethel qui ne semble bien surpris de voir Camille, qui, sans un bruit, se lève et part s'asseoir sur l'une des chaises devant le bureau, ne se sentant absolument pas prêt à aller directement sur l'un des sofas, jugeant que la table basse entre les deux meubles ne serait pas assez haute pour le protéger des yeux de lynx du psychologue. Et puis, il attend, fixant l'homme toujours à la porte, sans rien dire, pas un bonjour ni d'excuse parce que, de toute façon, il n'était pas en bon état pour réellement réfléchir à ses actions et si l'oniromancien ne fermait pas cette porte rapidement, Camille allait commencer à regretter ses choix.

Ethel Hasting
Expansionniste
Ethel Hasting
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Trombinoscope : The Pain Won’t Stop - ft. Ethel 92461c0e3fbb6b21d9f51a27f9304d09bc593261
Face claim : Avan Jogia.
Pronoms RP : ((il/he))
Âge : 29 ans (02.10.1994 ♎︎).
Tuer le temps : ((Psychologue)) — Soigne l’esprit des autres à défaut de songer à réparer le sien, rafistole les blessures de l’âme, médecin de l’habitant intérieur qui oeuvre dans l’inconscience et dont les (mé)faits vous causent des plaies (in)visibles.

The Pain Won’t Stop - ft. Ethel G1ii

Familier : ((Segynn)) — Corvus Corax noire dont l’approche est funeste dans bien des croyances, pourtant, celle-ci n’est que douceur et bienveillance.
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the pain won’t stop
08.05.24



TW : mention d'autodestruction, d'alcool, de substances, de dépression, de mort, d'angoisse.

’’Alina ?’’ Ballottée par des sentiments peut-être contradictoires qui font chahuter les eaux paisibles de son regard, Alina garde les yeux rivés sur son poignet serti d’un bracelet en or rose, qu’elle fait lentement coulisser autour de sa peau halée, fuyant les opales sombres du thérapeute venu la chercher dans une galaxie lointaine, celle de ses pensées déversées sur la surface du bureau en bois noble comme on recrache un venin après avoir été empoisonné. ’’Je crois que ça suffira pour aujourd’hui.’’ dit-il d’un ton affable en courbant le coin de ses lèvres dans un sourire qui l’est tout autant, mais qui n’attend guère de réciprocité puisqu’il le sait, Ethel, que Alina aurait préféré être n’importe où sauf ici. ’’On se revoit la semaine prochaine ?’’ Il devrait faire un résumé concis de la séance qui vient de se dérouler mais la blonde s’est levée avant même qu’il reprenne la parole, et comme elle a déjà entrepris d’enfiler sa veste en marchant vers la porte, il suppose qu’elle n’a guère envie de s’éterniser davantage. Alors, sans s’offusquer ou casser la soupape de la politesse aussi fuyante que la demoiselle, le Hasting se contente de maintenir sa posture quiet jusqu’à ce qu’elle sorte de son champ de vision, en ayant contourné son bureau pour accoler le bas de son dos contre la bordure de celui-ci, les chevilles croisées et les mains flottant mollement au niveau de ses cuisses. Comme pour clore le chapitre de cet entretien particulièrement éprouvant, ses paupières s’abaissent en même temps que son menton qui chute de quelques degrés, tandis qu’il s’efforce d’interrompre le fil de ses pensées pour les recentrer sur la neutralité de ses propres ressentis, bien que la tâche se révèle capricieuse. Le corps de sa patiente est certes parti, mais les confidences abandonnées auprès du thérapeute sont toujours là ; difficile, visiblement, de rompre le lien si délicatement tissé au cours de la dernière heure.

Raclant discrètement sa gorge pour disperser les vestiges de sa réflexion, Ethel inspire ensuite en redressant ses épaules pour détendre ses muscles engourdis, rassemblant calmement ses affaires avant d’éteindre l’ordinateur qui trône sur le côté de son bureau. ’’Evie, je pars ! Pour demain vous pourrez me préparer l…’’ s’apprêtant à refermer la porte de son bureau tout en donnant ses dernières directives à la secrétaire penchée sur un carnet de rendez-vous, Ethel interrompt ses mouvements lorsque ses yeux croisent un visage familier dans la salle d’attente dépeuplée, une figure gravement entachée par le désespoir. Camille. Il ne l’attendait pas, celui-là, et il le sait très bien, Ethel. L’ombre du doute ne passe même pas dans son esprit pour insinuer une possible entrevue programmée à la dernière minute et occultée par sa mémoire, mais il ne trouve rien à redire lorsque son (ancien) patient décide de s’installer dans le bureau sans attendre la moindre invitation. S’il est étonné de le découvrir là, il l’est moins de son attitude et cela se voit sur son visage, qui n’admet aucune réaction particulière. ‘’Tout va bien ?’’ La voix de la secrétaire le fait davantage réagir que la présence de Camille, si bien qu’il racle une nouvelle fois sa gorge en redressant son menton, lançant un sourire courtois qui se veut rassurant en direction de la jeune femme. ’’Tout va bien, Evie, ne vous inquiétez pas. Vous pouvez partir, je fermerai en sortant.’’ Ses lèvres roulent l’une contre l’autre avant qu’il ne fasse passer la pointe de sa langue contre ses dents du haut, comprenant qu’il n’a pas vraiment d’autres choix que de rejoindre celui qui l’appelle à l’aide par son mutisme.

Refermant la porte en restant à l’intérieur de la pièce, il se défait calmement de sa veste et l’accroche au porte-manteau sans brusquerie aucune, pour ne traduire aucun mouvement de nervosité ou d’agacement — il ne l’est pas, agacé, même s’il aurait certainement apprécié que son patient de dernière minute daigne le prévenir de son arrivée. Mais il est doté d’une âme bien trop suave pour porter cette brève réflexion comme un reproche, si bien que c’est avec l’ébauche d’un sourire flanqué aux lèvres qu’il vient prendre place de l’autre côté de son bureau, en glissant ses avant-bras sur ce dernier afin d’entrelacer ses propres doigts. Le dos légèrement courbé en sa direction, ses épaules inclinées vers le bureau, il le cherche du regard sans le presser, lui laissant tout le loisir de s’approprier le silence installé pour que celui-ci soit confortable, avant de lui tendre une première main qu’il n’est pas obligé de saisir. ’’Vous voulez une bouteille d’eau ?’’ La voix est calme, aussi détendue que les traits de son porteur, qui penche légèrement son menton sur le côté pour afficher une posture d’écoute qui n’est point feinte, mais l’inclinaison de son visage lui permet surtout d’observer celui de son interlocuteur, et d’en noter les affres de la torture interne qu’il est forcé de s’infliger ; cette souffrance s’est-elle répercutée sur sa peau, encore une fois ? Il ne peut pas le voir, Ethel, et il ne lui fera pas l’affront de poser ouvertement la question ; il est d’abord là pour l’écouter. ’’Vous avez bien fait de venir,’’ tente-t-il de le rassurer avec une sincérité qui est lisible jusque dans ses yeux, et s’il se recule dans son fauteuil, c’est uniquement pour soulager son dos rendu douloureux. ’’C’est toujours votre espace.’’ Et Camille parlera quand il le souhaitera, de ce qu’il voudra.

Crédits ; gifhunts4all & ms-aatelophobia
Camille Barton
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Tuer le temps : Effusions de couleurs, de matière, Camille est un Artiste, ceux que l'on traite bien souvent de fou, tant il est torturé, aspiré dans ses toiles, ses idées tantôt lumineuses, tantôt sombres. L’art, comme moyen de communication sur ce qui n’a de cesse de le faire souffrir depuis qu’il est né, moyen d’expression, de ses émotions malheureusement parfois un peu trop fouillis. Il a cependant laissé sa carrière artistique de côté pour rejoindre les rangs de son coven, mettant son art à contribution pour venir embellir les défunts avant leur dernier voyage, Préparateur de sommeil éternel, c'est une appellation qu'il porte avec fierté.
Familier : Aussi douce et colorée qu'une fleur d'orchidée, souvent posée en silence sur les vêtements de son sorcier, Morana n'est pas réellement des plus loquace, déteste presque la compagnie des vivants si ce n'est celle de son alter-égo. La petite Mantomancienne préfère de loin les esprits impalpables, tricote souvent avec ses pattes pour tenter de libérer ceux qui se retrouvent coincés ici-bas. Un familier que Camille trouve essentiel dans son métier, qu'il chérie presque plus que sa propre vie.
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The Pain Won’t Stop
08.05.24



I insist somebody will die, and I hate hoping.
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Toujours aussi silencieux, le regard fixé sur le thérapeute, Camille attend, les bras croisés sur sa poitrine. C'est idiot, il n'avait pas besoin de ce psychologue, il s'en sortait très bien tout seul, la preuve, il avait trouvé de quoi palier à son esprit douloureux. Pourtant, il est incapable de bouger, comme si cette masse informe et collante appuyait sur ses épaules, pour le maintenir visser sur cette foutue chaise, elle aussi veut l'abandonner ? Pourtant, c'est elle qui s'est enchaînée à lui il y a des années et maintenant elle fait celle qui préfère se détacher ? Dolorès, le petit nom que Camille donne à sa dépression, est une vraie grognasse quand elle le veut. L'artiste secoue vivement la tête, quand l'homme qu'il a devant lui, lui propose un peu d'eau. Non, il n'en a pas besoin, sauf si c'est pour se noyer, peut-être, mais pas sûr que le professionnel soit adepte du suicide assisté, encore moins dans son bureau.Toujours mutique, le nécromancien continue de regarder Ethel, quand il lui dit qu'il avait bien fait de venir, est-ce qu'il avait vraiment bien fait ? Ils allaient s'infliger bien des choses, s'il arrivait à parler, est-ce que c'était vraiment pour le mieux ? Pas sûr. Mais il était là, dans "son" espace, comme le psychologue vient de le dire. D'ailleurs, en y regardant de plus près, certaines choses ont changées : ici une plante en plastique a été remplacé, il y a même six nouveaux livres sur les étagères, est-ce que c'est un nouveau style qu'il voit trainer sur la table ? Tiens, la boite à mouchoir n'était pas de ce côté, la dernière fois.

" Je ne voulais pas venir, à la base, sinon je vous aurais prévenu, vous vous en doutez."

Mais le destin lui a joué un sale tour, en le faisant se déconnecter d'un coup jusqu'à ce qu'il se retrouve là, devant cette fichue porte de ce cabinet et maintenant, il était là, comme pour un rendez-vous normal, comme s'il avait poursuivit sa thérapie. À moins que c'était un départ pour une nouvelle ?

" Mais, mes pas m'ont joué des tours, en m'amenant jusqu'ici. C'est un comble, vous ne trouvez pas ? "

Ayant terminé son inspection des lieux, l'artiste retrouve enfin les iris de son interlocuteur, retournant un peu dans le silence alors qu'il pèse le pour et le contre, est-ce qu'il lâche tout ? De quoi doit-il parler, exactement ? Il y a tellement de choses à dire, à clarifier...

"Faut croire que les anciens en ont marre de me voir pleurer tous les quatre matins. Alors que c'est juste des allergies, que j'ai."

Il rit un peu jaune, Camille, en pensant à des soi-disant anciens qui seraient bienveillant avec lui dans l'autre monde, comme si l'un d'eux en avait quelque chose à faire, du rejeton des Barton, il n'était pas censé être le prodige de base, ne l'ait pas plus aujourd'hui. Non, il n'y a qu'Alejandro qui serait vraiment un gardien, les autres, c'était autre chose.

" Ça fait longtemps n'est-ce pas ? Que je n'étais pas venu, je veux dire. "

Beaucoup trop en réalité, pour quelqu'un qui était censé suivre une thérapie pour tenter de se réparer un peu, parce que, dans un soubresaut de prise de conscience, Camille avait compris que ce n'était ni les autres ni les substances qui allaient l'aider à devenir quelqu'un de bien, de mieux. Mais ses convictions s'étaient vite évaporées quand ils avaient compris que son enfance, sa vie avait été plus traumatisantes qu'il ne le pensait.

" Et pourtant, me revoilà... Quel enfer. Vous avez changé l'agencement de la salle, non ? "

L'art et la manière tenter de changer de sujet, de repousser le moment où ils rentreraient dans le vif du sujet, ça, c'était quelque chose qui n'avait pas changé chez le peintre.

Ethel Hasting
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Ethel Hasting
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Tuer le temps : ((Psychologue)) — Soigne l’esprit des autres à défaut de songer à réparer le sien, rafistole les blessures de l’âme, médecin de l’habitant intérieur qui oeuvre dans l’inconscience et dont les (mé)faits vous causent des plaies (in)visibles.

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Familier : ((Segynn)) — Corvus Corax noire dont l’approche est funeste dans bien des croyances, pourtant, celle-ci n’est que douceur et bienveillance.
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08.05.24



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Camille le regarde avec insistance, et Ethel ne fuit pas ; ce n’est pas une rixe visuelle dans laquelle un rapport de force s’opère, puisque le deuxième tente de former un berceau suffisamment sécurisant et confortable pour que le premier s’y loge, se saisisse de cet espace qui peut aussi bien être silencieux que bruyant, et qui se referme après son passage pour ne rien laisser échapper à l’extérieur. Ce qui se dit en ces lieux reste en ces lieux, ce n’est ni plus ni moins que le tombeau des douleurs qui persistent, mais il arrive parfois que les blessures soient si profondes qu’on soit obligé de s’arracher la peau pour s’en séparer ; Camille essaie, lui, de défaire sa peau imprimée par la souffrance, de la mutiler, de la taillader pour expier ce mal qui ne dit pas son nom, en vain. Il n’a jamais réussi à l’enterrer ici, sa douleur, mais Ethel est toujours prêt à la recevoir. "Je ne voulais pas venir, à la base, sinon je vous aurais prévenu, vous vous en doutez." Réparer une faute qui n’a pas été caractérisée ainsi, Camille s’y emploie sous l’oeil bienveillant de celui qui lui répond tout d’abord par un sourire qui se veut rassurant, sans précipiter ni ses gestes ni ses paroles, puisqu’il ne l’est pas, pressé. ’’Il n’y a aucun problème, Camille. J’étais encore là.’’ Il est sincère, mais Ethel a aussi conscience qu’il ne peut, en une phrase, défaire les lianes de la culpabilité si elles enserrent son patient, car ce dernier va persister dans l’auto-flagellation : Camille est le seul à considérer la chose avec gravité, et Ethel ne persiste pas à défaire ce noeud pour l’instant. "Mais, mes pas m'ont joué des tours, en m'amenant jusqu'ici. C'est un comble, vous ne trouvez pas ?" Ethel trouve plutôt que son subconscient tente de lui sortir la tête de l’eau alors qu’il est en train de se noyer, mais le thérapeute se contente de réaffirmer son sourire avec douceur, sans le quitter des yeux. "Faut croire que les anciens en ont marre de me voir pleurer tous les quatre matins. Alors que c'est juste des allergies, que j'ai." - ’’Il n’y a aucun mal à pleurer, c’est une réaction tout à fait naturelle,’’ commence-t-il à dire avec calme en se reculant sur son fauteuil jusqu’à ce que son dos douloureux puisse trouver une position confortable, l’une de ses mains seulement restant sur le bureau tandis que l’autre se dépose sur sa propre cuisse. ’’Pleurer apaise, calme, et soigne. Vous n’avez pas à tourner en dérision quelque chose d’aussi intuitif, Camille.’’ Pleurer équivaut à accepter nos émotions, et c’est un phénomène naturel duquel les endeuillés sont coutumiers : pleurer libère des endorphines, qui sont les hormones du bien-être qui vont améliorer l’humeur. Mais les larmes contiennent surtout des hormones du stress, aussi connues sous l’acronyme ACTH, ce qui traduit sans aucun doute possible que l’action de pleurer favorise l’élimination de la composante biologique du stress : l’idée de la guérison par les larmes n’est donc pas dénuée de sens, mais la société tend à en faire quelque chose de gravement honteux, surtout chez les sujets masculins.

Mais comme ce n’est probablement la raison principale de sa venue, Ethel le laisse poursuivre : il n’est pas le guide de cette promenade dans l’esprit de Camille, seulement l’invité. "Ça fait longtemps n'est-ce pas ? Que je n'étais pas venu, je veux dire." - ’’En effet,’’ nul besoin d’amoindrir l’absence de son patient, qui avait préféré décamper comme un soldat déserte le champ de bataille : ce n’est ni le premier ni le dernier, et Ethel ne condamne nullement cette fuite. Il a fait comme il a pu, Camille, et le thérapeute n’est pas celui qui juge ou réprimande. ’’Mais vous êtes là, maintenant.’’ s’attacher au positif : que sa démarche soit notée au détriment de son abandon. "Et pourtant, me revoilà... Quel enfer." L’enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on. "Vous avez changé l'agencement de la salle, non ?" Un clignement de cils avant qu’il ne prenne une fine inspiration nasale en décalant son menton d’abord sur la gauche puis sur la droite, observant son environnement sans véritablement s’attacher à la décoration. Il souhaite que Camille réalise que fuir le sujet comme il a fui cet endroit ne le conduira point à un état plus salutaire, et il l’aide en imposant un silence de quelques secondes après que son regard soit revenu se poser sur lui. ’’Cela vous perturbe ?’’ connaissant l’inclinaison de son patient pour l’art — un pan qu’il partage secrètement avec lui, Ethel prononce ces quelques mots en sortant des feuilles blanches de son tiroir, qu’il vient déposer calmement devant son patient, y joignant quelques crayons gris pour lui laisser la possibilité de se décharger via le dessin s’il le souhaite, et surtout si cela peut faciliter leurs échanges. ’’Qu’est-ce qui s’est passé, Camille ? Avant que vos pas vous mènent jusqu’ici.’’



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Camille Barton
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"J'aurais tout de même du vous prévenir. "

Parce que c'était la politesse, parce qu'on l'avait éduqué comme ça et que même si en temps normal, Camille se place en être supérieur à bien des gens, s'accaparant le temps des gens quand lui le décide, actuellement, il est beaucoup trop vulnérable pour le faire, trop blessé, en détresse pour se forcer à remonter sur le piédestal qu'il s'était créé pendant des années. C'était vraiment un sale type quand il s'y mettait, l'artiste. Vu l'heure, le psychologue était prêt à partir, il aurait peut-être du lui dire de partir, de repasser le lendemain et pourtant, il était là, devant lui, prêt à l'écouter, à accueillir sa douleur. Est-ce que le nécromancien méritait tant de gentillesse à son égard ? Il n'était pas vraiment sûr.... Il continue ensuite, avouant qu'il n'était pas là par une envie conscience, mais plutôt inconsciente, ce qu'il trouve assez drôle, quand il y repensait, mais Ethel ne dit rien, se contente de sourire alors que Camille parle d'allergie, une voix paternelle raisonnant dans son esprit suite aux explications du psychologue. " Un homme, ça ne pleure pas.". Vite, un changement de sujet, quelque chose pour se sortir de ce pétrin et surtout de cette voix menaçante dans son esprit. Pourtant, ça tourne encore plus au cauchemars, à mesure de la conversation avance. Maintenant, le peintre se rappelle pourquoi il avait fuit, Monsieur Hasting ne le laissait jamais trop s'éparpiller, trop fuir et il ne pouvait même pas s'énerver contre lui, parce qu'il le faisait avec une telle douceur que ça serait criminel de lui hurler dessus pour si peu.

" Non, je me demandais juste, vu que dans mon souvenir, ce n'était pas vraiment comme ça."

Mais peut-être que sa mémoire lui jouait des tours ? C'était bien possible. Ses yeux suivent les mains de l'oniromancien, qui viennent déposer devant lui quelques feuilles et crayon, un rictus étire les lèvres de Camille, qui comprend de plus en plus que malgré le côté imprévu de cette rencontre, la séance, elle était bien dans le but d'une thérapie. Et surtout, il était coincé ici. L'artiste se fige d'ailleurs, en entendant la question qu'on lui pose. Il lui faut quelques secondes pour tenter de trouver ses mots, alors qu'il se saisit d'un des crayons, le faisant glisser contre ses doigts.

" Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé. "

C'était vrai en soi, juste avant qu'il n'arrive ici, il y avait ce grand trou noir, comme si son cerveau, sa conscience s'était éteinte un instant et il s'était réveillé devant le cabinet. Mais le sorcier a bien conscience que cette question englobe beaucoup de choses, beaucoup de "avant", mais est-ce qu'il était prêt à tout raconter, si rapidement ?

"J'ai déconnecté, je suppose ? J'étais dans mon atelier et puis... trou noir, jusqu'à ce que je me réveille devant chez vous."

Il se garde bien de dire comment il a bien pu se réveiller, se doutant que tôt ou tard, la question arriverait de toute façon. Et face à l'angoisse qui remonte en flèche, le voilà qui saisit une des feuilles, commence à gribouiller dessus quelque chose et si pour l'instant, les débuts donnent l'impression d'un dessin totalement aléatoire, pouvant traduire une certaine anxiété, dans la tête du peintre, la scène complète était visualisée.

"En fait, ce qui m'a réveillé, c'est parce que je me suis demandé si passer sous les roues d'un véhicule, ça faisait mal ou pas. Alors, qu'en vrai, je connais très bien la réponse. Mais voilà, ça m'a surpris de m'entendre penser ça."

Enfin surtout devant une route, avec une voiture qui passait, en réalité, mais ça, l'autre sorcier n'avait pas besoin de le savoir.


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08.05.24



TW : mention d'autodestruction, d'alcool, de substances, de dépression, de mort, d'angoisse.

"J'aurais tout de même du vous prévenir." Le sentiment de culpabilité est induit par l’idée qu’on peut (ou aurait dû) avoir le contrôle sur toutes les situations : il faudrait renoncer à ce fantasme de toute puissance pour accepter la fatalité des évènements, mais Ethel ne pense pas Camille capable de ce détachement pour l’instant. Quand bien même est-il lourdement désagréable, ce sentiment de culpabilité, puisqu’il constitue un grand pouvoir destructeur pour celui qui le ressent, il faut travailler la notion de responsabilité pour se stabiliser sur le curseur tel un équilibriste sur un fil. De plus, éprouver de la culpabilité est sain puisqu’elle est intimement reliée à l’empathie ; il faut pouvoir se mettre à la place des autres et imaginer ce qu’ils ressentent pour avoir un reflet sur ses propres actions, aussi, Ethel se contente de pencher son menton sur le côté en réitérant ses paroles apaisantes, d’une voix qui l’est tout autant ’’Ce n’est rien.’’ s’il le pense avec une sincérité immuable, il ne pense pas que ces trois mots répétés de sa bouche vont suffire à dissiper les remords de son patient, si bien qu’il s’attache à lui démontrer, davantage par l’expression de son visage, la posture de son corps et le son de sa voix, qu’il n’est point contrarié contre lui. "Non, je me demandais juste, vu que dans mon souvenir, ce n'était pas vraiment comme ça." un nouveau regard de gauche à droite avant que ses billes sombres reviennent sur le patient, en ne pouvant s’empêcher de se demander si son cerveau ne lui joue pas un tour pour détourner, justement, son attention. ’’C’est possible’’ admet-il avec un sourire un peu plus étoffé, sans toutefois accorder trop d’importance à ce qui concerne le décor de la pièce.

Désireux de recentrer leur conversation mais aussi de canaliser les possibles pensées vagabondes qui assiègent l’esprit de Camille, Ethel lui octroie tout le matériel nécessaire pour qu’il puisse dessiner, connaissant fort bien l’inclinaison de son patient pour l’art. Et cette perspective semble délier sa langue, en même temps que les épaules du thérapeute s’abaissent de quelques degrés. "Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé." Si, il le sait, Camille. Il n’a juste pas envie de le savoir et ce n’est pas quelque chose qu’Ethel va lui reprocher. "J'ai déconnecté, je suppose ? J'étais dans mon atelier et puis... trou noir, jusqu'à ce que je me réveille devant chez vous."  Ethel affute ses paupières en les plissant avant de redresser sa nuque, sans le quitter des yeux jusqu’à ce qu’il se mette à griffonner ; un instant, les longs cils du thérapeute s’abaissent sur la feuille blanche traversée par des traits qui ne permettent, pour l’heure, pas de reconnaître une quelconque forme, avant que l’aveu lui fasse remonter ses iris sur son visage blême "En fait, ce qui m'a réveillé, c'est parce que je me suis demandé si passer sous les roues d'un véhicule, ça faisait mal ou pas." autrement dit, Camille a songé à faire une tentative de suicide, et il est désormais plus qu’évident qu’Ethel est très heureux qu’il soit assis dans ce bureau à dessiner plutôt que sur le bitume. "Alors, qu'en vrai, je connais très bien la réponse. Mais voilà, ça m'a surpris de m'entendre penser ça." l’un est surpris, l’autre est inquiet. La crise suicidaire débute lorsque la mort devient la solution la plus enviable pour faire face à la souffrance ; à quel stade est Camille ? Puisqu’il évoque des fantasmes de suicide qui sont accompagnés de la peur légitime de perdre le contrôle. ’’C’est la première fois que vous avez ce genre de pensées ?’’ ce genre de pensées et non pas idées suicidaires, même si le fait de ne pas les nommer de la sorte efface leur caractère de gravité, et Ethel est loin de l’ignorer. Est-ce que confronter frontalement son patient à ses idées suicidaires l’aiderait à y faire face ? Probablement pas, et il privilégie toujours la douceur à la brutalité. ’’Je comprends votre surprise,’’ dit-il tout d’abord pour la légitimer ’’Que faisiez-vous dans votre atelier, avant ce trou noir ?’’ il tâtonne avec ce que l’artiste veut bien lui donner, parce que si Ethel veut bien croire que le cerveau de Camille le protège en occultant certains souvenirs, il n’est pas prêt à croire qu’aucun évènement n’est venu faire basculer l’équilibre — précaire, certes, de son patient avant qu’il ne débarque dans son bureau sans prévenir.
Crédits ; gifhunts4all & ms-aatelophobia
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