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Dinner & Diatribes - Ft. Emillio

2 participants
Camille Barton
Expansionniste
Camille Barton
•☽✧☾•
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Face claim : Yuri Pleskun
Pronoms RP : (il/he)
Âge : 30 ans
Tuer le temps : Effusions de couleurs, de matière, Camille est un Artiste, ceux que l'on traite bien souvent de fou, tant il est torturé, aspiré dans ses toiles, ses idées tantôt lumineuses, tantôt sombres. L’art, comme moyen de communication sur ce qui n’a de cesse de le faire souffrir depuis qu’il est né, moyen d’expression, de ses émotions malheureusement parfois un peu trop fouillis. Il a cependant laissé sa carrière artistique de côté pour rejoindre les rangs de son coven, mettant son art à contribution pour venir embellir les défunts avant leur dernier voyage, Préparateur de sommeil éternel, c'est une appellation qu'il porte avec fierté.
Familier : Aussi douce et colorée qu'une fleur d'orchidée, souvent posée en silence sur les vêtements de son sorcier, Morana n'est pas réellement des plus loquace, déteste presque la compagnie des vivants si ce n'est celle de son alter-égo. La petite Mantomancienne préfère de loin les esprits impalpables, tricote souvent avec ses pattes pour tenter de libérer ceux qui se retrouvent coincés ici-bas. Un familier que Camille trouve essentiel dans son métier, qu'il chérie presque plus que sa propre vie.
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Dinner & Diatribes



TW : Mentions de sectes, de violences, de manipulation, de mort.

Je la hais, je la hais, je la hais, je la hais. Je la hais. je la hais. Je la hais. Je la hais. Je la hais.

Fixant la silhouette féminine devant lui, d'un regard plus noir et haineux qu'il n'a jamais posé sur quelqu'un, Camille ne dit rien. Déjà qu'il était ici, face à cette traitresse, c'était déjà énorme, alors si en plus on avait l'audace de lui demander de faire la conversation... Helen tente de faire comme si de rien n'était, de rire et sourire alors qu'elle discute de sujets divers et variés alors qu'elle était celle qui l'avait privé d'Alejandro, qui l'avait coupé de ce lien si particulier, en faisant passer cette décision totalement égoïste pour une punition du divin. Il la haïssait, de tout son être et voyait maintenant toute sa laideur.

Enfin, avant d'en arriver là, il avait eu si peur, n'avait pas su comment réagir à l'annonce de la visite de celle qui avait été pendant si longtemps son point d'accroche, jusqu'aux révélations d'Emilio. Et étrangement, il ne pouvait pas remettre en doute les paroles du plus âgé. Encore moins après y avoir encore plus réfléchi... Helen avait vraiment choisi le bon moment, avait profité de sa faiblesse, de ses addictions pour faire passer ce mensonge. Alors, forcément, il s'était empressé d'écrire à l'autre sorcier, pour lui faire part de ses émotions négatives, lui confier qu'il ne savait pas quoi faire, quoi dire, Est-ce qu'il devait y aller ? Est-ce qu'il devait rester le plus loin de cette femme ou bien la confronter ? Tant de questions restées sans réponses, mais l'artiste n'en voulait absolument pas au gardien des limbes, après tout, il avait surement bien plus important à faire que de s'occuper de son cas.

Mais qu'importe, il était bien présent à cette réunion de famille sans savoir quoi faire ni quoi dire, si ce n'est repousser la femme lorsque celle-ci avait voulu le prendre dans ses bras. Ne lui avait même pas adressé un seul mot, se contentait d'un regard dédaigneux, comme si elle était la chose la plus dégoutante au monde. Et au moment du plat de résistance, la traitresse ne semble plus pouvoir supporter tout cela, pose un regard suppliant sur son neveu.

" Vas-tu enfin me dire ce qui ne va pas ? Je t'ai fait quelque chose, Camille ? "
" Je ne sais pas, à vous de me le dire ?"

Le ton est sec, sifflant comme une vipère, alors que le paternel soupire, tape du poing sur la table, qu'espérait-il ainsi ? Faire peur à son fils cadet comme lorsqu'il était enfant ? Patriarche se trompe complètement, le nécromancien n'est plus ce petit garçon apeuré, bien au contraire, il est cet adulte en colère désormais et rien ne pourrait le faire taire.

" Vous aussi, vous faites partie du problème, alors ne la ramenez pas trop."
" Tu n'as pas à te comporter comme ça avec ta tante, c'est elle qui t'a accueillit pendant les moments compliqués de ta vie, tu pourrais lui être un peu plus reconnaissant."
" C'est une traitresse alors qu'importe ce qu'elle a fait, elle ne mérite rien du tout."
" Mais de quoi est ce qu'il parle ?"

La pauvre femme semble peinée, regarde son frère en tentant de comprendre pourquoi l'enfant qu'elle avait sauvé était si en colère contre elle, alors que ça faisait quelques mois qu'ils ne s'étaient pas vu. Le chef de famille soupire un peu, semble soupirer un peu, comme pour se donner du courage avant d'énoncer ce que Camille avait appris de la bouche d'Emilio, quelques temps auparavant. Et à l'entente de la raison, Helen se relève, le visage blême.

" Camille, je faisais ça pour te protéger..."
" Menteuse."
" Alejandro n'était pas -"
" Je vous interdis de prononcer son prénom."

La tante s'avance encore, alors qu'on frappe à la porte, le couple parental se regarde, n'attendant personne. La mère part voir qui peut bien venir interrompre leur dîner, la traitresse tentant toujours de faire retrouver la raison.

" Je faisais ça pour ton bien, il n'était pas celui que tu croyais."
" Vous m'avez privé de lui pendant toutes ces années."
" Il te manipulait, si je ne t'avais pas coupé de cet homme tu serais probablement mort à l'heure qu'il est ! "
" Et alors ??? Ne me touchez pas ! "

Helen n'avait pas cessé de se rapprocher avait même tenté de le prendre dans ses bras, mais à peine avait-elle frôlé sa peau que le sorcier c'était redressé, faisant tomber sa chaise en arrière alors qu'il reculait de plusieurs pas pour échapper à cette femme, se tenant même le haut du bras qu'elle avait touché, comme si le simple contact avait blessé le pauvre Camille qui sentait la rage bouillir de plus en plus en lui.

Emilio Hernández
Expansionniste
Emilio Hernández
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Trombinoscope : Dinner & Diatribes - Ft. Emillio Frr8
Face claim : diego luna
Pronoms RP : il
Âge : 41
Tuer le temps : gardien des limbes de son pays, épée rendue à l'état de seule influence ici.
Familier : ximena, un bothrops insularis (jararaca-ilhoa).
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tw; manipulation affective, mention de cannibalisme

Au moment où l’homme a posé ses yeux sur la lettre, découvrant sans mal la douleur qui en suintait, sa décision avait d’ores et déjà été prise. Camille, dans son épanchement de poison et de peur, n’avait pas omit de préciser quand Helen serait conviée à ce repas de famille, somme tout à fait rustique et convivial. S’il n’a guère prit le temps de répondre à ce qu’il considère alors comme un appel à l’aide, c’est parce qu’il n’a aucun autre moyen de lui faire entendre que ses propres pensées et conceptions ne sont guère celles à écouter. Qu’il s’imaginerait avoir mieux à faire, que sa petite personne ne valait rien dans le regard des jumeaux réunifiés. L’inverse allait lui être prouvé, si tout se déroulait comme espéré. Les Hernández tenaient parole, envers et contre tout.

Alejandro ne l’aurait jamais laissé aux prises avec la vipère, et si ce dernier lui aurait répondu par écrit avant que le jour J ne s’annonce, Emilio lui, aussi proche de son reflet pouvait-il être, ne jouissait guère des mêmes travers. Son apparente modération ne cachait qu’une violence détournée, sa courtoisie des jeux psychologiques ridiculement efficaces. La bienséance était si importante pour le commun des mortels qu’une impasse à ce sujet les rendait d’autant plus mielleux, sinon friables d’esprit. Les Barton n’étaient pas bien différents de la norme.

Si bien que lorsqu’il frappe à la porte de leur demeure, Ximena siffle doucement à son esprit. Quel dommage, Izel. Ils ne nous ont pas attendu pour commencer. Soupir chez le sorcier, qui croit entendre quelques éclats de voix, à son tour, derrière la porte. Ces derniers se calment temporairement, l’affaire de maigres secondes, et la voie s’ouvre sur le visage du patriarche.

Alejandro… Hernández ?
Le retard est culturel chez nous latinos. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur ?

Il y a un regard par dessus son épaule, tandis qu’Emilio garde ses prunelles soudées à son plus proche vis à vis.

Ne vous méprenez pas, j’ai été convié.” Il lorgne dans la direction de Camille, daignant tirer un peu du menton - il était là derrière, un peu plus loin, et il le voyait on ne peut plus bien. Il y a comme un accord tacite, désordonné et peu assumé sur le moment, et le père Barton élargit la voie pour le laisser passer, incapable de lui refuser l’entrée. “Merci bien.

Quelques pas, un ricanement succinct dans son esprit, son familier s’amusant bien plus que lui de la situation, dissimulée sous son cuir vegan. Penserait-elle qu’Alejandro était bel et bien présent ? Le sujet ayant été celui-ci avant qu’il n’arrive, Emilio était naturellement relayé au second plan. Son effet de surprise valait probablement tout réflexe de doute envisagé et envisageable à cet instant. Au moins jusqu’à ce que Ximena pointe le bout de son nez et efface tout soupçon pour de bon.

Passant derrière Camille, il ramasse la chaise et la replace non sans la laisser tomber lourdement sur ses quatre pieds. Enfin, une œillade dans la direction de celle qui lui donnait des envies de dîner improbables. Quelle chance que le cycle eut été clos et que son régime alimentaire se soit réadapté à cette nouvelle aube. Le sacrifice n’aurait pas singé le légitime.

Helen, quel plaisir de vous voir.” Et puis, une passe vers le patriarche, tandis que sa main se repose sur la nuque tendue de Camille. Nous sommes là.Je suppose que vous m’avez placé à côté d’elle, nous avons tant d’années à rattraper. A quand remonte la dernière fois ?” la question est posée à la concernée, feignant une nostalgie qui n’avait jamais été. S’en souviendrait-elle seulement ? Alejandro, lui, savait. Camille également, sans nul doute. Allait-elle seulement se montrer aussi ignare et cruelle, même après avoir subi cette apparition exemplaire ?

Camille Barton
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Familier : Aussi douce et colorée qu'une fleur d'orchidée, souvent posée en silence sur les vêtements de son sorcier, Morana n'est pas réellement des plus loquace, déteste presque la compagnie des vivants si ce n'est celle de son alter-égo. La petite Mantomancienne préfère de loin les esprits impalpables, tricote souvent avec ses pattes pour tenter de libérer ceux qui se retrouvent coincés ici-bas. Un familier que Camille trouve essentiel dans son métier, qu'il chérie presque plus que sa propre vie.
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TW : Mentions de sectes, de violences, de manipulation, de mort.

Ça le brûle, ça lui fait si mal, ce contact qui n'a pas été permis, qui a été refusé à de nombreuses reprises, Helen ne valait pas mieux que les autres, elle ne le respecte pas, Camille s'en rend bien compte maintenant, pourquoi ce n'était que maintenant d'ailleurs ? Pourquoi est-ce qu'il n'avait rien remarqué avant ? Toujours trop gentil, le pauvre artiste, à se faire avoir comme un nouveau-né, ça finirait par avoir sa peau... L'angoisse n'a de cesse de montée, alors qu'il fixe avec des yeux écarquillés, comme un pauvre animal pris dans les phares d'une voiture. Un pas encore vers lui, qui recule, la peur, la colère, tout s'emmêle dans son cœur. C'est une bombe à retardement qui se créer et bientôt, elle risque d'exploser. Tout devient confus, pour le nécromancien, il perd un peu pied, entend de moins en moins le monde extérieur, seulement le bourdonnement de ses émotions et les pensées parasites qui se font de plus en plus présente.

Et puis tout se calme, quand la porte d'entrée s'ouvre, ils sont là. Les voix se taisent, la peur se calme alors que la colère s'adoucit, ils sont là, ils sont venus, ils ne l'abandonnent pas, eux.  Camille ne réagit même pas, quand sa tante lui demande si c'est vraiment lui qui a convié un Hernández à leur dîners de famille. Non, il préfère tourner la tête vers le latino, qui entre alors dans la pièce, vite suivit par le patriarche des Barton. La peine et la douceur d'Helen disparaissent alors, laissant apercevoir un visage froid et fermé alors que son regard se pose sur l'intrus.

" Le plaisir n'est pas partagé." Le ton est sec, emplit de dédain alors qu'à côté, on se demande bien comment faire dans cette situation. Seul le plus jeune d'entre tous semble être soulagé : ses épaules se détendent, tout comme les traits de son visage, alors qu'il sent la main qui se pose sur sa nuque. Il n'était plus seul contre tous, Emilio avait tenu sa promesse et par ce biais, Alejandro également. La mère se dépêche de demander un autre couvert, alors qu'on apporte le plat de résistance : du bœuf accompagné de légumes divers et varié. Et devant le malaise qui s'installe de plus en plus dans la pièce, Monsieur Barton prend les devants, surtout en voyant le regard noir de sa belle-sœur, il ne voulait pas d'une scène ici, il devait dévier la conversation.

" Je ne m'attendais pas à vous voir, Monsieur Hernández, Camille ne nous avait pas prévenus... Mais prenez place, je vous en prie !"

Voilà qu'il le guide, jusqu'à la chaise proche d'Helen et il faut bien l'avouer, l'artiste sent son cœur se déchirer, est-ce une bonne idée de les laisser si proches de la traîtresse ? Elle ne mérite même pas de respirer le même air qu'eux. Mais il se fait silencieux, docile, se rassoit sagement à la table, car après tout, Emilio savait ce qu'ils faisaient  et il n'était personne pour aller à l'encontre de leurs volontés. Et si jamais un malheureux geste était fait à l'encontre des jumeaux, le préparateur de sommeil n'avait aucun doute qu'Emilio saurait riposter, et même, sortir vainqueur de tout ceci.

" Bien longtemps et je vous avoue que j'aurais préféré que ça reste ainsi. Je ne savais pas que vous étiez dans les parages... Est-ce que cela fait longtemps ?   "

Elle sait bien, Helen, que ça fait quelques mois au moins, que celui qu'elle croit être Alejandro se trouve ici, après tout, Camille ne répondait plus a ses appels et messages depuis quelque temps déjà, c'était d'ailleurs ça qui l'avait poussé à voyager jusqu'en Écosse, pour en avoir le cœur net.

"Enfin, à vue de nez, je dirais que ça fait déjà quelque temps, vu que Camille semble m'avoir totalement oublié. Vous n'êtes pas trop dépaysé ici, Alejandro ?"

Le neveu soupire, roulant des yeux, il ne disait rien depuis le début, pourquoi est-ce qu'on lui envoyait des piques de la sorte ? Et puis elle devait bien se douter qu'un jour, tout ceci arriverait, parce que la vérité finit toujours par se savoir et elle aurait dû y réfléchir à deux fois avant de tisser son mensonge.

"Ça doit vous changer, toute cette pluie... Qu'est-ce qui vous a poussé à venir vous perdre ici, dites moi ?  "

Emilio Hernández
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Le plaisir n’est pas partagé.

Il y a un sourire qui se délie sur les traits du nécromancien, comme un soleil tirant ses premiers rayons après une froide nuit hivernale. Peu après, le patriarche prend la parole, sentant la nécessité de prendre en main la situation devenue meuble. Il le remercie poliment, s’installe sans malaise aucun à la place qu’on lui a indiqué - s’avère être précisément celle qu’il voulait, comme mentionné à l’oral peu avant. Camille est en face de lui, premier spectateur de l’hérésie que représente sa seule proximité avec l’inspirante traîtrise qu’incarne Helen. Qui délie sa langue pour pouvoir répondre à la question du combien de temps.

Bien longtemps et je vous avoue que j'aurais préféré que ça reste ainsi. Je ne savais pas que vous étiez dans les parages... Est-ce que cela fait longtemps ? - Tout le monde sait depuis quand je suis présent ici, pourtant. - Enfin, à vue de nez, je dirais que ça fait déjà quelque temps, vu que Camille semble m'avoir totalement oublié. Vous n'êtes pas trop dépaysé ici, Alejandro ? Ça doit vous changer, toute cette pluie... Qu'est-ce qui vous a poussé à venir vous perdre ici, dites moi ?

L’amalgame est si précieux, son familier encore trop dissimulé sous sa veste pour pouvoir faire tomber les masques. Helen n’apprécie pas, il n’y a pourtant qu’elle pour décevoir en bavant autant de poison sur la nappe qu’ils partageaient tous ensemble.

Ma foi, il y a des défunts à enterrer partout.

Une façon de lui indiquer qu’il n’était pas dépaysé, même s’il mentait à moitié : la météo ingrate était tristement éprouvante, qui plus est pour Ximena. La concernée ricane encore une fois contre ses tempes, sans doute parce qu’elle y voyait une projection de son sorcier sur son vis à vis. Si seulement.

Et tout ceux qui errent ne sont pas perdus.

Qui plus est, il n’est certainement pas venu pour elle ; même si cette quête s’était greffée à sa liste. Il ignore si elle en frémirait, si tel avait été le cas. Même avec toute la bonne volonté du monde, Izel n’aurait pas souhaité y toucher et l’aurait laissée sur le bord de l’assiette. Les tambours de guerre pouvaient bien résonner, l’heure n’était pas à ça. A moins que la traîtresse en décide autrement, crucifiant l’harmonie fragile qui aurait pu s’installer suite à son arrivée.

Toujours est-il que son régime alimentaire a changé, mais il ferait bien l’impasse pour aujourd’hui. La viande qui est servie est ragoûtante au possible, et il est le premier à voir son assiette être garnie. Les échanges sont sporadiques et sans réel intérêt, tandis qu’ils se mettent à manger leur repas. Izel lève parfois les yeux vers Camille, s’assure qu’il soit suffisamment stable désormais. La raison de pareille vérification était usuelle, sinon nécessaire : il ne pourrait pas le protéger de ce qu’il sait déjà, pas même ce jour là.

Vous m’avez l’air inquiète, Helen,” formule t-il simplement, après avoir terminé sa bouchée. L’information avait échappé au contrôle de cette femme et cela semblait lui valoir quelques ardeurs acides à son égard en réponse. Izel s’en verrait d’autant plus satisfait d’appuyer encore un peu plus sur ce point sensible. “Vous ne vous attendiez pas à ce que je sois présent sur le territoire, mais saviez-vous qu’Alejandro était mort depuis longtemps ?

Le froid polaire s’installe, la gêne, le malaise peut-être aussi, à cette table qui avait redoublé d’efforts et de flexibilité jusqu’ici. L’homme laisse reposer son couteau sur le bord de la céramique, ses yeux quant à eux vont se souder à la personne postée à ses côtés.

Priver d’un deuil, ce n’est pas vraiment digne d’un Vagabond.” Qui plus est, un deuil comme celui-ci, qui aurait sans doute fait toute la différence dans le cœur de Camille ; car c’est bien de lui dont il s’agit. “La moindre des choses serait de présenter vos excuses à Camille.

Là où la logique acérée se logeait, la fierté d’une femme allait sans doute se greffer là de même. Qui plus est, si Helen était incapable de pardon auprès de lui, c’est à tout jamais qu’elle le perdrait.

Camille Barton
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" Étant en France la plupart du temps, vous comprendrez que je ne suis pas forcément au fait de ce qui se passe ici."

Et puis en réalité, est-ce que la femme en avait quelque chose à faire, de ce Hernández ? Pas le moins du monde, du moment qu'il ne s'approchait pas de son fils presque adoptif. Mais visiblement, là encore, la vie lui avait réservé quelques surprises. Si elle avait su que ce nécromancien était dans les environs, elle aurait rappliqué bien plus vite, quitte à ramener son neveu avec elle, par la force, en France. Parce qu'il était hors de question que les jumeaux remettent la main sur lui ou même, que l'artiste apprenne la vérité... Seulement, voilà, les choses lui avaient échappé et il allait être compliqué de faire entendre raison à Camille, elle le savait. Les quelques phrases philosophiques, presque mystiques font apparaître une petite grimace sur les lèvres d'Helen, qui ne sait trop quoi répondre, préfère se concentrer sur son assiette en complimentant l'assaisonnement des légumes, jusqu'à ce qu'une nouvelle fois, la voix d'Emilio vienne la faire frissonner, de dégoût ou de colère, on ne saura jamais.

" Comment ne pas l'être, je sais quel genre d'emprise vous avez sur mon neveu.  " Parce que ce n'était pas sain, parce que ça isolait Camille et que bizarrement, elle a peur, la Helen, de savoir que le plus jeune soit au courant de ce qu'elle a fait, ce qui semble être le cas, même si elle ne sait pas exactement ce qui s'est dit. La nouvelle de la mort d'Alejandro la fait suspendre son geste, alors qu'elle apportait sa serviette pour essuyer le bout de ses lèvres. Il lui faut quelques secondes pour reprendre contenance, même si elle sent sa gorge se serrer un peu plus, parce qu'elle sait que bientôt, les ennuis allaient vraiment commencer. " Emilio donc. Le pire des jumeaux, je dois dire, votre frère avait au moins le mérite d'être plus doux et agréable."

Et elle sert les dents, quand on lui rappelle qu'elle a privé le préparateur de sommeil d'un deuil. Oui, elle l'a fait, mais elle n'était pas censée savoir que bientôt, la mort l'emporterait.

" Alejandro était néfaste pour lui, je n'ai fait que mon devoir de le protéger."
" Vous m'avez menti."
" Il faut parfois le faire, pour protéger quelqu'un qu'on aime."

Helen se retrouve ensuite coincée, elle n'a aucune envie de s'excuser par ce qu'elle pensait être nécessaire et légitime de faire, encore moins le faire parce que ce Mexicain le lui demandait. Mais en voyant le regard de l'artiste, elle lit bien l'attente, l'espoir de recevoir ces excuses, est-ce que ça l'aiderait à lui pardonner ? Peut-être pas, mais elle peut peut-être tenter quelque chose... Si ça lui permettait de voir son prodige revenir avec elle.

" Je suis navrée de t'avoir privé de ça, Camille, mais il faut que tu comprennes que c'était pour ton bien, ce n'était pas l'homme que tu pensais, il t'aurait tôt ou tard fait du mal, il t'en faisait déjà d'une certaine manière, mais tu ne le voyais pas..."
" Vous n'êtes donc pas capable de faire de vraies d'excuses n'est-ce pas ?"
" Je viens de t'en faire."
" Vous n'en pensiez pas un seul mot, vous n'êtes pas désolé pour tout ça..."

Tout ce qu'elle peut lire maintenant, dans le regard bleuté de Camille, c'est la colère, la tristesse, et surtout, voir qu'elle n'est plus la personne qu'il regarde. Non, son regard se pose maintenant sur Emilio, qui se trouve en face de lui et le petit "Vous aviez raison." Qui sort de ses lèvres fait frissonner Helen, parce qu'elle comprend bien que maintenant, elle ne pourra plus rien faire et qu'Emilio à peut-être gagné ce soir.

" Raison par rapport à quoi ? Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Camille, tu sais bien qu'il ne faut pas les écouter, ce ne sont que des langues de vipères..."
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Emilio donc. Le pire des jumeaux, je dois dire, votre frère avait au moins le mérite d'être plus doux et agréable.” A tel point qu’il lui avait été aisé de les différencier dès qu’il était entré, n’est-il pas ? Qu’aurait-il à ajouter face au ridicule qui surplombait à même les mots qu’elle venait d’extraire d’entre ses lèvres ? De fait, la notion de deuil qui n’a su être honoré est charnière, puisque ce culte est au centre même de leur coven. Honorer les morts, les accompagner dans leur dernier voyage, solliciter parfois les ancêtres pour être dûment conseillés dans la vie.

Qui plus est, la concernée ne semble pas être ébranlée un seul instant par le décès du jumeau amalgamé. Si elle s’était montrée un tant soit plus touchée, peut-être n’aurait-il pas perçu ces derniers mots comme satisfaction expresse.

Pire, il l’observe s’empêtrer petit à petit dans ses propres fers, ses propres mensonges qui remontaient à la surface comme des os de seiche. Elle s’essaie pourtant à des excuses, non pas plates, mais insipides ; tandis que Camille se défend de tout ceci. Aux illusions que dépeignait la matrone, une incapacité flagrante à y mettre vraiment du cœur. Tout ce qui suintait là s’apparentait au mieux à de la peur, au pire à de la honte. Et l’ensemble de la tablée était présente pour en témoigner.

Vous aviez raison.

Ce sont les mots que lui cède Camille, lorsque leur regard respectif s’aimantent. Izel marque respectueusement l’accusé réception, d’un geste de la tête subtil mais lisible. Helen avait définitivement perdu son ouaille, l’heure n’était désormais plus qu’au final.

Raison par rapport à quoi ? Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Camille, tu sais bien qu'il ne faut pas les écouter, ce ne sont que des langues de vipères... - Je n’ai pas la même considération que vous, Helen, en terme de communication. Lorsque j’aime, c’est la vérité qui sort d’entre mes lèvres, quitte à ce qu’elle blesse.” Sans doute aurait-elle dû le faire plus tôt, le mal ayant d’ores et déjà été fait. Marqué au fer rouge dans le cœur de son petit protégé, et même dans le fond de ces yeux. Izel sait désormais pourquoi Alejandro l’aimait tant. Il avait en lui une force insoupçonnée, qui ne demandait qu’à être entretenue. Du sens à cette dernière, Izel lui en donnerait davantage, s’il le fallait. Mais force est de constater que ce ne serait guère nécessaire, la confiance était là.

Pour vous répondre. Je ne lui ai dit que la vérité.” Contrairement à elle, cela va sans dire. “Nous nous sommes recroisés par hasard dernièrement.” La temporalité exacte, elle n’avait pas à la connaître. “J’ai dû lui apprendre moi-même la triste nouvelle concernant mon frère.” Quelque chose qui n’aurait pas dû se faire en ces termes, ni dans ce cadre. “Il me semble avoir envoyé une lettre pour en informer Camille, qui n’a visiblement jamais été lue par son destinataire.

La tête de Ximena sort petit à petit de son blouson en cuir déjà entrouvert, la bothrops guettant de ses yeux fendus Helen, que son sorcier ne regarde pas.

Peut-être que cette lettre vous dit quelque chose ?

Sait-on jamais, sans doute qu’après lui avoir montré la voie de l’authenticité, elle serait peut-être capable d’en faire autant, même si peu sauraient entretenir pareil espoir en ces temps troublés.

Camille Barton
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Tuer le temps : Effusions de couleurs, de matière, Camille est un Artiste, ceux que l'on traite bien souvent de fou, tant il est torturé, aspiré dans ses toiles, ses idées tantôt lumineuses, tantôt sombres. L’art, comme moyen de communication sur ce qui n’a de cesse de le faire souffrir depuis qu’il est né, moyen d’expression, de ses émotions malheureusement parfois un peu trop fouillis. Il a cependant laissé sa carrière artistique de côté pour rejoindre les rangs de son coven, mettant son art à contribution pour venir embellir les défunts avant leur dernier voyage, Préparateur de sommeil éternel, c'est une appellation qu'il porte avec fierté.
Familier : Aussi douce et colorée qu'une fleur d'orchidée, souvent posée en silence sur les vêtements de son sorcier, Morana n'est pas réellement des plus loquace, déteste presque la compagnie des vivants si ce n'est celle de son alter-égo. La petite Mantomancienne préfère de loin les esprits impalpables, tricote souvent avec ses pattes pour tenter de libérer ceux qui se retrouvent coincés ici-bas. Un familier que Camille trouve essentiel dans son métier, qu'il chérie presque plus que sa propre vie.
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TW : Mentions de sectes, de violences, de manipulation, de mort, d'infertilité.

"Si vous ne dites que la vérité lorsque vous aimez, pouvez vous dire à Camille à la tête de quoi votre frère et vous étiez à la tête jusqu'à il n'y a pas si longtemps ? Mais aussi comment vous avez réussi à embrigader mon neveu dans tout ceci ?"

Elle est piquée, Helen, elle sait qu'elle a raison, au moins sur le fond du problème : Emilio et même la famille Hernández, ne sont pas des gens fréquentables. Mais la forme lui portait préjudice et il fallait avouer que l'homme était un adversaire de taille dans cette lutte, elle pouvait au moins le lui accorder. Il était un maître dans l'art de manipuler, mais la tante refusait d'abandonner. Elle ne pouvait pas laisser Camille dans cette situation.

"Votre vérité, nuance."

Elle y tient, Helen, Emilio n'a dit que sa vérité, sûrement bien ficelée, bien construite pour que l'autre nécromancien n'y voit que du feu, occulté certains détails, pour se faire passer pour la victime dans tout ceci et jouer sur la corde sensible de l'artiste. Elle se renfrogne tout de même, quand le sujet des lettres est abordé parce que forcément, ça la remettait devant ses actions et surtout, montrait à son neveu ce qu'elle avait fait pour le protéger, même si lui pensait que c'était pour lui nuire. Ignorant totalement le reptile sifflant à ses côtés, Helen fixe ses prunelles sur celles de son fils adoptif.

"Je ne lisais plus les lettres depuis longtemps, cette information a donc dû m'échapper."

Et c'était vrai, si au début, elle lisait les lettres, pour savoir leurs contenus, s'approprier les mots, la manière d'écrire d'Alejandro pour que son plan fonctionne. Et puis, une fois que cette partie de plan était faite, la femme ne cherchait plus à lire ni rien, se contentait de brûler les écrits venant d'un autre pays, parce qu'il était hors de question que son neveu tombe dessus. Cependant, avec cet aveu, Camille rebondit, forcément.

"Depuis combien de temps vous faisiez ça ? " La voix est fébrile, par l'émotion, le choc de l'annonce, mais il y a quelques éclats de colère, qui gronde de plus en plus dans son cœur et son esprit, à mesure que la vérité était exposée.

"Je ne sais plus, ça a commencé à la fin de tes études je crois." Ce qui remonte a au moins deux ans avant la mort du jumeau. C'était peut-être court pour beaucoup, mais pour Camille, c'était déjà trop.

"Et vous dites ça comme si tout était normal..."
"Bien sûr, c'est normal, je veux te protéger de ces hommes, ils ne sont pas bons ni sains pour toi."

Le regard noir, le nécromancien dévisage la femme de l'autre côté de la table, petit à petit, la tristesse disparaît, ne laissant que le ressentiment d'avoir été trahi par la personne qu'il estimait le plus dans sa famille. Mais il se retient, l'artiste, d'exploser, parce qu'il sait bien que perdre son sang-froid n'était pas une solution, pour personne autour de cette table.

"Vous dites n'importe quoi, eux au moins ne m'ont pas menti." Et c'était vrai, à sa connaissance, Ni Alejandro, ni Emilio ne lui avaient menti, au contraire, ils avaient été plus qu'honnête avec lui et surtout, l'avaient accepté malgré ses fêlures et ses défauts.

"Tu ne connais pas tout leurs sombres secrets." Helen reprend, dans un soupir. Elle est tellement attristée par la situation. Pourquoi diable, Emilio était venu faire voler en éclat tout ce qu'elle avait construit à mesure du temps ? Quels étaient ses plans pour Camille ? Car si elle pouvait penser que son frère était plus doux et appréciait vraiment l'artiste, elle n'avait réellement aucune confiance en Emilio, maître manipulateur à cette table, les surpassant tous?

"Tout comme je ne connais pas les vôtres ou encore que vous ne connaissez pas tous les miens. Vous m'avez privé d'Alejandro par jalousie, c'est évident maintenant ! Vous n'aimiez pas le fait qu'un autre soi mon pilier alors vous avez fait en sorte de me manipuler pour que je ne retourne plus vers lui, pour être la seule. " Elle ne l'avait jamais vue comme ça, aussi haineux, aussi dédaigneux ou du moins, pas envers elle. Et pendant quelques instants, la tante est choquée, sent son cœur se briser en millier de morceaux, parce que malheureusement, il semblerait que, quoi qu'elle fasse, Camille se détournera d'elle, continuera de plonger dans un gouffre sans fond jusqu'à disparaître totalement.  

"C'est plus compliqué que ça, Camille. Alejandro était doux, c'est vrai, mais il n'empêche qu'il t'aurait amené sur un chemin dangereux et sûrement à la mort." Qu'elle souffle dans un petit soupir, ce n'est pas que le courage commence à lui manquer, mais elle commence surtout à être fatiguée de tout ça. Et si pendant quelques secondes, elle avait laissé ses yeux venir fixer son assiette, elle finit par les remonter très rapidement vers le préparateur de sommeil, dont le rire éclate dans la pièce. Ce n'était pas un rire joyeux, plein d'entrain et c'était peut-être ça qui lui faisait le plus peur sur l'instant, plus même que le fait d'avoir un serpent si proche d'elle. C'était un rire lugubre, haineux, de ceux qu'on pousse quand la colère se fait trop forte et que le dédain s'empare de nous. Et elle avait bien raison de s'inquiéter, Helen, car voilà que Camille vient poser son menton sur la paume de sa main, lui offrant ce sourire en coin qu'elle déteste tant, encore plus quand il lui était destiné. Elle l'avait perdu à tout jamais, elle en était maintenant convaincue.

"Oh, vous savez très bien que la mort et moi, nous sommes très amis et si vous vouliez vraiment me protéger de personnes dangereuses, vous auriez fait la même avec mes parents non ? Je pense qu'on peut facilement les placer en roi et reine de la destruction de l'être que je suis."
Bien entendu, en entendant cette pique, Madame Barton ose sortir du silence, refuse qu'on parle d'elle de la sorte, alors qu'elle avait tout fait (selon elle) pour cet enfant ingrat. "Après, tu as toujours été un enfant capri-" Elle n'a pas le temps de finir sa phrase, déjà le point s'abat sur la table, faisant trembler assiette et couvert, alors qu'un deuxième coup de tonnerre se fait entendre sous la force d'ordre. "VOUS, LA FERME."

Le silence se fait, alors que le nécromancien semble retrouver ses esprits après ce cri du cœur et après un petit soupir, qui semble évacuer les restes de colère qui venait de se manifester. Camille reprend, plus calmement. "Autant, mes géniteurs, je m'étais fait à l'idée qu'ils ne feraient que me décevoir, mais vous, Helen ... Heureusement qu'Emilio est là, lui, je sais qu'il ne m'abandonnera pas, au moins." Et bien sûr, lorsque la mention d'Emilio est faite, son regard se pose sur le gardien des limbes, comme pour chercher son approbation, chercher l'affirmation que lui, ne l'abandonnera jamais. Et encore une fois, la traîtresse vient interférer. " Mais bien sûr, il finira par t'abandonner ou t'utiliser. " qu'elle lance, en roulant des yeux. Seulement, elle ne s'attendait pas au revers du bâton.

"Oh, vous voulez dire comme vous m'avez utilisé pour combler votre désir de maternité ? " Un ton suffisant, un sourire carnassier, Camille n'est plus du tout dans l'émotion, non, son seul but est maintenant de détruire la dernière personne qui pouvait peut-être le retenir dans cette famille. Et comme pour continuer à magnifier Emilio, voilà qu'il reprend, sur un ton peut-être un peu plus doux. " Pour l'instant, il est le seul à m'aider à me relever et ne m'en a absolument pas voulu après tout ce temps passé, malgré toute la douleur que j'ai pu provoquer chez Alejandro par VOTRE faute. " Il n'y avait plus aucun doute sur le fait que désormais, le gardien des limbes était placé au même niveau sacré que son frère, dans l'esprit du plus jeune, qui ne se rendait absolument pas compte que tout ceci était le fruit de schémas et de manipulation ancrée en lui depuis sa plus tendre enfance, malheureusement.
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