Runa Ó Fearghail
Enfant des Vagues
Tw : abandon familial, anxiété
Identité - Échouée des rivages irlandais, le pas porté vers l'Écosse par une fratrie sans pareille, Runa Ó Fearghail écope comme chacun d'entre eux d'un nom porteur de galères, d'abandon, et de désillusion.
Naissance - Deux cris poussés à l'unisson un soir de solstice d'été sur les plaines irlandaises, le 21 juin 1997, tout laisse à penser que Runa attendait que son frère ne la rejoigne pour affronter le grand monde, ensemble, comme ils le font aujourd'hui.
Nationalité & Origines - Elle porte en elle un souffle celte d'Irlande avec fierté, canalisé dans le pendentif qui lui ceint le cou, et avise le vide intersidéral de la généalogie paternelle avec une indifférence spectaculaire.
Magie & palier - Pas aussi douée que son frère, elle maîtrise moins sa magie et s'attend toujours à une catastrophe. Avec l'échec comme plus vieille amie, elle atteint le deuxième palier de sa magie plus tard que la moyenne des hydromanciens, et fuit les regards compétiteurs qui croisent sa route.
Familier - Premier foudroiement des mauvaises augures, quand la bassine d'eau de son frère se remplit aussitôt, la sienne demeure vide. Des heures entières passées à prier et à supplier des forces cosmiques supérieures auront finalement apporté la bénédiction attendue à l'enfant, non sans quelque frayeur cependant. Mais désormais drapée dans sa reconnaissance, Runa a tissé une relation plus que fusionnelle avec la petite grenouille verte qui se déplace généralement sur son épaule, même quand cette dernière, réputée pour son insolence et son manque de subtilité, darde vers autrui son verbe particulièrement fleuri.
Tuer le temps - Incapable de tisser une véritable carrière, elle change de chapeau chaque année en affirmant avoir trouvé sa véritable passion. Désormais désillusionnée par sa dernière défaite, elle doit un nouveau poste d'animatrice radio sorcière à une connaissance qui a bien voulu la pistonner.
Philtre d'amour - Actuelle célibataire, elle a souscrit à vie aux histoires éphémères, passionnées, et probablement toxiques. Runa aime un jour et déteste le suivant, quitte et reprend sans cohérence aucune. Dans sa famille elle exaspère régulièrement par le nombre de ses histoires et son insistance à affirmer que "cette fois c'est le bon". Elle fait lever les yeux au ciel, agace par son manque de discernement. Mais sans égards pour le genre des élus de son cœur, elle aime d'un amour qui frise l'obsession et qui lui fait percuter les murs les plus solides du monde de la romance. Bercée dans un paradoxe qui la caractérise, elle s'est persuadée avec les années qu'elle apporte malheur à tout ceux que son cœur a choisi. Pourtant c'est plus fort qu'elle, encouragée par un romantisme à toute épreuve, elle s'abandonne à chaque histoire, dans l'espoir mince et illusoire que cette fois, ce sera différent.
L'enfer c'est les autres - Le bouleversement qu'engendrerait la révélation du secret magique l'inquiète davantage qu'elle ne l'enthousiasme. Par précaution et surtout pas confort, la jeune femme se plaît à penser que si la tradition a fonctionné à préserver un équilibre jusque là, alors l'isolationnisme est sans doute la meilleure alternative pour le moment.
Pseudo - billywig
Âge - 30
Comment as-tu connu le forum? - des mois que son nom est soufflé à mon oreille <3
Géo - paris
Face claim - Katie Douglas
Crédits - vicrush + oraserrata
Caractère
soft ENTP - influençable - douce - malchanceuse - nerveuse - cynique - sarcastique - susceptible - superstitieuse - angoissée - la famille d'abord - rebelle - auto-saboteuse - a tendance à se victimiser - volontaire - imprévisible - attentionnée - envieuse - sensible - torturée - bornée - observatrice - râleuse - maladroite - superficielle - juge facilement - empathique - résiliente - débrouillarde - paradoxale - drama queen
Elle associe sa réputation de
chat noir à une
maladresse accablante. En véritable
gaffeuse, elle manie les mots tout juste mieux que son corps, bien que ceux qui l'ont pratiquée assez longtemps s'accorderont à dire qu'être gauche ainsi ne justifie pas sa malchance légendaire. À force de lui dire, toutefois, la jeune femme aura tôt fait de justifier tous ses échecs par sa malchance et on pourra même l'accuser - à tort, parfois - de se
saboter pour mieux se complaire dans sa misère. Elle n'est
pas toujours de bonne volonté, il est vrai, néanmoins une certaine
susceptibilité allié à quelque
pugnacité lui auront permis de s'en sortir dans la vie,
plus ou moins, assez en tout cas pour demeurer en un seul morceau. Toute action qu'elle entreprend est entamée avec une sensation amère d'échec prématuré dans la bouche, pourtant ça ne l'empêche pas de
foncer dans le mur sans regarder en arrière et de s'y heurter avec un
sens inné du drama. Elle se noie dans un verre d'eau, Runa,
s'angoisse vite et pour rien, s'inquiète de devenir la risée de sa famille ou du monde entier. Elle a
peur du regard des autres, alors elle se construit une carapace et
s'adapte aisément à son interlocuteur pour mieux lui plaire.
Influençable et un peu
superficielle, il lui est difficile de dépasser ses premiers jugements et elle préfère se murer dans un monde futile de l'apparence pour mieux se donner l'impression qu'elle contrôle sa vie. Véritable
caméléon, elle change de style comme de chemise, s'invente de nouveaux hobbies chaque semaine et souffre cruellement du syndrôme de l'imposteur sans toutefois jamais le reconnaître.
Elle vit à
mille à l'heure, trop apeurée de voir son monde soudain s'effondrer après une ultime malchance. La peur la paralyse souvent, et elle se rêve grande
courageuse même quand l'anxiété la guette. Elle
se décourage vite aussi, le sang-froid aux abonnés absents, elle se décompose au premier obstacle et ne doit sa persévérance qu'à un
orgueil exacerbé et une peur de se couvrir de honte.
Le seul remède est un goût prononcé pour les
sensations fortes, comme si elle se plaisait à narguer l'infortune qui lui pourrit la vie. Parfois dans la provocation pour mieux se dédouaner de ses erreurs, elle se garde néanmoins d'être dans la méchanceté gratuite. Sous des dehors excessifs, Runa dissimule une grande
sensibilité, une
douceur innée qu'elle réprouve quand elle se sent en danger - bien souvent, en fait. Dubh et Ennis, les frères dont elle se sent inséparables, sauront sans doute la défendre ainsi. Plus
affable qu'on veut bien le croire, elle aime se laisser porter par les envies des autres, adore écouter les tirades enflammées des passionnés ou les histoires des rêveurs vagabonds, et n'aspire pas particulièrement à mener les troupes. Elle essaie, souvent en vain, de se faire ses propres avis, mais verra fatalement ses opinions converger avec celle des siens. Car si elle n'a brillé par sa grande
loyauté, ses frères et sœurs, eux, conservent farouchement son allégeance, et elle n'hésite pas à mentir pour eux sans même poser de questions.
Le conflit ne lui réussit pas bien non plus. Encore
grande adolescente, les plus matures de ses proches n'hésitent pas à lui faire remarquer son
immaturité, une extraordinaire capacité à
fuir les responsabilités et à se réfugier dans le monde du confort pour ne pas avoir à affronter ses démons. Elle est probablement un peu trop à l'aise avec l'idée de suivre les idées de Dubh et de laisser le pauvre Ennis limiter les dégâts, comme ça, on ne pourra pas lui faire de reproches, mais elle a une véritable allergie à la
vulnérabilité et préfère recourir à une mauvaise foi exceptionnelle plutôt que de reconnaître ses torts et avoir le courage de demander pardon. Ce n'est qu'avec Dubh et Ennis qu'elle saura éplucher l'épaisse carapace dont elle se munit, parce que tout de même, elle aime
prendre soin des gens, Runa, et surtout ceux dont elle s'est éprise. Elle aime apprendre à les connaître, tous ces gens, butine en société comme un véritable
papillon social où l'anonymat la galvanise. Elle se nourrit de ces rencontres éphémères qu'elle délaisse aussitôt de peur que son masque ne s'étiole, se donne un genre, fuit avant qu'on ne voie ses failles parce qu'elle préfère laisser une bonne image d'elle. Finalement, elle n'est pas vraiment connue pour bien choisir ses amis, et préfère se dire, quand la solitude l'accable, qu'au moins elle aura toujours sa fratrie.
Histoire
Runa avait toujours été l'enfant favorite d'Aylin. Féminine et virtueuse, avec des airs d'enfant sage qui ne ramenait que de bonnes notes à la maison, un avenir brillant lui semblait tout tracé, rayonnant depuis le support maternel auquel chaque enfant aspirait.
C'était du moins ce que la jeune femme disait aux esprits trop curieux à qui elle ne voulait pas étaler sa vie privée. La vérité, c'est qu'elle ne semblait s'attirer que l'extraordinaire indifférence de sa génitrice, peu importe les exploits, et qu'elle avait arrêté d'essayer de tisser avec elle la relation qu'elle aurait voulu autrefois. Ses ancres, elle les trouvait davantage en ces frères et soeurs à qui une mère avait également manqué. À faire partie des plus petits de la fratrie, il n'était pas exagéré de dire que Runa n'avait pas vraiment manqué d'une famille, même sans père ni mère, pourtant la bienveillance de ses aînés n'avait pas toujours su combler le trou que l'abandon avait fait naître en elle. Elle était alors réputée pour son espièglerie autant que sa timidité, et aimait redonner le sourire à ceux qui faisaient la tête. Même si elle n'était pas la plus futée du groupe, elle se préoccupait des autres avec empathie, et à l'époque dorée de l'innocence, ça lui convenait parfaitement. C'est en entrant dans l'adolescence que le poids de son infortune commença à peser trop lourd, ainsi que celui de son nom.
Car tous émergés des rivages d'Irlande, les Ó Fearghail savaient faire parler d'eux, et pas toujours en bien. Depuis toujours la pauvre Runa se voit taxée d'un aimable "Encore un Ó Fearghail ?" à chaque fois qu'elle ose se présenter, et si elle accueille la remarque avec un fantastique jet d'yeux vers le ciel, elle sait au fond d'elle qu'elle participe certainement à la réputation du nom. Bourrée d'angoisses et de névroses, frappée par une malchance légendaire qui la suit depuis sa naissance, elle ignore encore pourquoi elle est en vie aujourd'hui. À l'Académie déjà elle ne brillait pas par ses notes ou sa dextérité. Sa magie plus aléatoire lui apportait davantage d'ennuis que de louanges, et désespérée d'atteindre le succès de son frère dont elle était pourtant la première admiratrice, toutes ses tentatives de gloire furent brusquement avortées par sa malchance ou une formidable capacité à s'auto-saboter. Élève dans la branche basse du lot, elle compense par une tchatche qu'elle cultive même à l'âge adulte, mais ne réussit jamais à garder les amitiés qu'elle parvient à tisser. Elle se convainc qu'elle repousse les gens, ou qu'elle les fatigue, ou qu'elle leur communique sa malchance, alors elle se réfugie souvent dans le confort de son cercle familial qu'elle innonde pourtant de beaucoup d'ondes négatives.
Consciente des dégâts qu'elle cause à ses proches, et après une colossale dispute avec son aîné le soir de son anniversaire, elle décide de prouver qu'elle peut se construire sans eux, qu'elle n'a pas besoin de leur guidance ni même d'Ennis pour ramasser les pots cassés derrière elle. Malgré la déchirure causée par sa séparation avec son jumeau qui la laisse partir avec courage et bonté, elle s'exile à Londres, immergée dans un monde sans magie, pour y entreprendre timidement des études d'arts. Elle y tient le coup un an avant qu'un nouveau craquage ne la pousse à retrouver les bras familiers d'Edimbourg. Finalement elle ne leur prouve jamais qu'elle peut y arriver sans eux, même si elle refuse d'admettre la contraire, et les amères larmes de l'échec essuyées, elle se reprend doucement en main et devient serveuse à Cowan & Sons tout en fréquentant régulièrement le théâtre de Leith où elle se produit avec une troupe d'acteurs amateurs comme elle. Les années défilent alors, les infortunes s'enchaînent également, jusqu'à ce qu'un client du café avec qui elle était alors ne lui fasse une scène devant tout le monde en lui reprochant de lui donner la poisse. Effondrée et furieuse qu'il utilise ses pires peurs contre elle, elle laisse ses émotions éclater et innonde le café dans un excès de rage. Au cœur du quartier revendiqué par les Enfants des Volcans, une tempête aquatique emporte les pauvres clients aglutinés là, et elle ne réalise pas tout de suite qu'elle en a blessé certains d'entre eux, dont son supérieur pyromancien qui ne se tenait qu'à quelques pas d'elle. Humiliée, elle n'attend pas d'être licenciée pour disparaître aussitôt, et se referme sur elle-même.
Du haut de ses vingt-sept ans désormais, Runa n'a pas tellement l'impression d'avoir grandi. Il lui semble qu'il ne s'est écoulé que quelques mois depuis qu'elle a quitté Londres, encore toute drapée d'innocence et d'espoir. Désormais ses sourires se déforment en rictus amers, mais par fierté elle s'efforce de ne pas inquiéter ses proches. Elle aspire désormais à suivre docilement les fantasies de Dubh, à s'occuper d'Ennis et de Cory dont elle s'est terriblement éprise, ou à laisser Cat tranquille quand il est le premier qu'elle dérange à chaque problème. Elle ne veut plus être un fardeau pour eux, ni leur donner l'impression que sa compagnie soit synonyme d'infortune.
Sauf qu'elle a du retard dans ses règles, Runa. Et à qui d'autre peut-elle demander de l'aide, quand elle n'arrive plus à respirer ?
moodboardDroitière - Un brin hipster, elle adore tout ce qui est vintage et qui inspire la nostalgie - Elle n'hésite pas à se donner un genre selon l'image qu'elle souhaite renvoyer - Préfère l'eau douce à l'eau salée, et les lacs et rivières aux grands océans qu'elle trouve moins apaisants. - Porte un pendentif celte avec une cornaline que lui a offert Ennis pour qu'il lui porte chance. Elle ne le quitte jamais. - Complètement gaga de son neveu, elle dépense un fric improbable en cadeaux pour lui. - À part lui, elle déteste les enfants, mais ne les traite jamais avec mépris pour autant. - Contrairement à son frère jumeau, elle ne veut pas entendre parler de son père et n'a aucune envie de le rencontrer ou de le connaître - Adore le disco, le hip hop, et la pop rock. - Ne saurait pas cuisiner pour sauver sa vie. - Collectionne les vinyls. - Vraie artiste, elle adore les arts et s'intéresse particulièrement à la peinture digitale, au théâtre, au dessin, et à la musique. - Se produit toujours au théâtre de Leith avec une troupe d'amateurs. - Elle raffole de la cuisine mexicaine. - A des soucis de ponctualité dus à sa tendance à s'éparpiller. - Pas très bonne en orthographe, elle s'efforce de lire des livres pour se cultiver mais préfère de loin les livres audios. - Petite, elle adorait participer aux farces pour éprouver ses aînés. - Elle rêve de voyager davantage, mais a trop de mal à s'éloigner de sa famille. Puis elle a pas de thunes. - Si elle doit son poste à la radio grâce à ses connexions, elle y trouve un certain salut et se prend de plus en plus au jeu. - Pendant longtemps, elle refusa d'utiliser sa magie pour ne pas causer de problèmes, et n'a repris que depuis la naissance de Cory. - Elle a souvent l'impression de ne pas avoir sa place dans le monde des sorciers. - Son frère lui a donné le goût des pierres et de la lithothérapie. - Cat est le premier qu'elle vient voir quand elle a un souci, parce qu'elle refuse de peser encore plus sur Ennis. - Elle aime utiliser des expressions de vieux. - Elle adore accoutrer Newt d'éléments ridicules. Quoi de plus drôle qu'une grenouille coiffée d'une fleur qui hurle des vulgarités après tout. - Depuis peu, elle essaie de se pencher sur la théorie de la magie pour trouver une raison à sa malchance, et peut-être un antidote. - Elle ne veut pas d'enfants et se plait très bien dans son rôle de tante fantasque. - Elle raffole des musées et des petits cafés, bien qu'elle n'ait jamais remis les pieds à Cowan & Sons. - Lorsqu'elle a un coup de blues et qu'elle veut être seule, elle se rend dans une crique où elle fait chanter et danser l'eau de la rivière.