a soft place to land

TW : aucun

Sur papier, l’idée avait été simple pourtant, presque sans danger finalement : le seul étant que l’autre devienne une composante nécessaire, un besoin presque vital de ressentir sa présence, de croiser sa silhouette, de se fondre dans l’ombre de son parfum, en osant parfois approcher sa peau, jamais par des caresses appuyées mais plutôt par de discrets effleurements, en se familiarisant avec toutes les petites choses qui composent son caractère, ses qualités, ses défauts, ses mimiques, son air fatigué, son sourire enjoué, l’écho cristallin de son rire, sa moue boudeuse, le son de sa voix… Et le manque que son absence laisse derrière lui, un silence bien trop bruyant, une présence remplit de vides.
      Sur papier, donc, le musicien avait cru que le risque était trop insignifiant pour se réaliser, mais peut-être est-il en train de comprendre qu’il s’est lui-même piégé, aveuglé par la (fausse) certitude que son coeur ne pouvait éprouver de tels sentiments. Le peut-il ? N’est-il pas en train de s’imaginer une panoplie de faussetés ?

La tête lourde de questions, c’est sans véritablement avoir conscience de l’heure très matinale qu’il s’avance dans l’allée menant à l’imposante demeure de son ami qui, quoique coutumier des histoires d’amour dissolues qui ne s’étirent jamais bien longtemps, est la personne vers qui il a daigné orienter ses interrogations ; il aurait pu en parler avec Elio mais la proximité de ce dernier avec Cat rend la conversation aussi gênante que biaisée.

L’aube n’ayant pas encore totalement chassé l’obscurité de la nuit, il racle discrètement sa gorge avant d’appuyer, avec son index, sur la sonnette située à côté de la porte. Mais n’étant pas dotée d’une patience aussi grande que la bâtisse de son hôte, il n’attend qu’un court instant avant de tenter d’actionner la poignée de la porte qui, par un heureux miracle, s’ouvre sans encombre ; un sourire satisfait venant orner ses traits, il fait son entrée sans perdre de temps pour manifester sa présence. « DEBOUT FAUT QUE JE TE PARLE » Retirant sa veste en faisant porter sa voix pour que sa Majesté l’entende, il l’accroche au porte-manteau en s’assurant que son Chat l’a rejointe à l’intérieur avant de refermer la porte. « DÉPÊCHE-TOI J’AI PAS TON TEMPS » En réalité, si, il a le temps puisque le bar n’ouvre pas ses portes avant quelques heures mais, comme il n’arrivait pas à dormir, il a décidé que Camille non plus ne dormirait pas. « T’AS DES GAUFRES ? LAISSE-TOMBER JE VAIS ME SERVIR » En entendant que son ami le rejoigne, le coréen part dans la cuisine pour fouiller dans les placards à la recherche de quelque chose de sucré à se mettre sous la dent : si c’est au miel, c’est encore mieux.

TW : un cambriolage alimentaire

Le soleil commençait à peine à montrer le bout de son nez et enfin, la fatigue envahissait son corps et son esprit. Après avoir quelques peu nettoyé son atelier et pris une douche pour enlever les éclats de couleurs qui parcouraient sa peau, Camille rejoint enfin ses draps de satin, bien content d'y retrouver fraicheur et douceur. La tête posée sur son oreiller, il ne tarde pas à fermer les yeux, sentant le sommeil lui tomber dessus comme une chape de plomb. Mais voilà, la sonnette retentit, plusieurs fois de suite, Camille grogne alors qu'il vient enfouir son oreiller sous, maudissant la personne qui ose venir perturber son sommeil. Mais ça allait s'arrêter, non ? Pourtant, une voix se fait entendre au rez-de-chaussée et il savait très bien à qui elle appartenait. Pourquoi diable est-ce que Silas était ici, chez lui, si tôt le matin, il souhaitait vraiment finir sa vie sous la torture ?

Passablement énervé, Camille se lève, s'envelopper dans le plaid qui traine au pied de son lit pour rejoindre le couloir et les escaliers, où encore une fois, la voix stridente de son ami se fait entendre.

" MAIS ÇA VA PAS DE RENTRER CHEZ LES GENS COMME ÇA."

Le regard noir, il cherche l'aéromancien des yeux, une fois arrivée en bas, sentant la colère l'envelopper.

" Et puis sérieux, tu as vu l'heure ?? Respecte moi un peu bordel ! Je suis nécromancien, je dors la journée, qu'est-ce que tu veux sérieux ?"

Se posant dans l'encadrement de la porte de la cuisine, il observe le coréen fouiller ses placards un à un, haussant un sourcil devant la scène irréaliste qu'il aperçoit, il voit d'ailleurs Icarus le rejoindre.

" Sérieux, il lui est arrivé quoi ? Ça y est, il va se marier ? MAIS TU AS FINI DE FOUILLER MES PLACARDS ?? Pire qu'un vautour regarde moi ça !!"

Le sorcier remet bien son plaid sur les épaules avant de se retourner pour aller s'affaler sur le canapé, plongeant son visage dans un des coussins, tant pis, il allait dormir ici le temps que l'autre ait fini son cambriolage.

TW : c'est pas vrai j'ai rien fait

Le nez dans un placard, à la recherche de quelque chose qui ressemble de près ou de loin à un gâteau au miel, il fronce légèrement les sourcils en faisant la moue, sans même réagir lorsque la voix de Camille se fait entendre pour la première fois depuis l’étage supérieur. « MAIS ÇA VA PAS DE RENTRER CHEZ LES GENS COMME ÇA. » Ouvrant un autre placard, puisque le précédent ne contenait rien d’intéressant, il lui répond sans véritablement s’inquiéter de son ton colérique : « JE NE RENTRE PAS CHEZ LES GENS MAIS CHEZ TOI, NUANCE » Oui, la nuance est là où il a décidé qu’elle est : en l’occurrence, ici, elle lui est parfaitement favorable. Trouvant enfin un paquet de cookies — pas la marque qu’il achète d’habitude, il faudrait que Camille fasse un effort pour s’aligner sur ses goûts, Sílas croque dans un biscuit en pivotant sur lui-même, pour se retrouver en face de son ami, enveloppé dans un plaid qui adoucit quelque peu l’air bougon qu’il a au visage. À moins que ce soit de la fatigue ? « Et puis sérieux, tu as vu l'heure ??  » Il hoche son menton pour dire oui. « Respecte moi un peu bordel ! » Il hoche son menton pour dire non. « Je suis nécromancien, je dors la journée, qu'est-ce que tu veux sérieux ? » Croquant dans son biscuit aux pépites de chocolat sans l’avoir quitté des yeux, il répond, le plus simplement du monde et sans souffrir de la moindre culpabilité : « J’aime pas trop cette marque, je préfère ceux avec la nougatine. »

Icarus décidant de les honorer de sa présence, il les rejoint dans la cuisine en sautant sur le plan de travail pour s’y installer, afin d’être à une hauteur respectable, pendant que son Sorcier continue son expédition dans les placards du maître des lieux, un peu dépossédé de sa cuisine il faut bien l’avouer. « Sérieux, il lui est arrivé quoi ? Ça y est, il va se marier ? » « Il a l’air d’être bon à marier ? » « MAIS TU AS FINI DE FOUILLER MES PLACARDS ?? Pire qu'un vautour regarde moi ça !! » Se pensant injustement accusé, Sílas se retourne pour froncer ses sourcils, brandissant un nouveau paquet de gâteaux en disant, tout à fait sérieux dans sa connerie : « Je n’aurais pas besoin de chercher si tu achetais des trucs convenables. T’as le palais d’un doberman, en fait. » Mais le doberman en question s’éloigne pour se laisser tomber sur le canapé afin d’y poursuivre son repos. Pendant quelques minutes, seulement.

Car le cambrioleur revient rapidement à la charge, venant s’installer juste à côté de lui avec tout son butin installé sur ses genoux. « Dommage que tu dormes parce que j’avais un truc hyper intéressant à te raconter… » Ayant envoyé Icarus dormir à l’étage, il ne jette pas de regard en arrière pour s’assurer que son Chat a obéi : plutôt, il ouvre un nouveau paquet de biscuits en continuant d’appâter la bête qui somnole à sa gauche. « J’ai rencontré quelqu’un. » Théoriquement, il le connait depuis un an, mais c’est beaucoup moins vendeur pour extirper le râleur de son sommeil.

TW : un cambriolage alimentaire

Camille n'a juste absolument plus la patience face au sale gosse qui ravage sa cuisine, il ne répond même pas au félin qui lui répond. Non, le sorcier préfère battre en retraite, ignorant totalement les remarques de son ami alors qu'il se laisse tomber dans le canapé. Sérieusement, Sílas abusait, en plus, comment est-ce qu'il était rentré ? Il avait fermé la porte pourtant, non ? Encore un truc d'aéromancien ça. Seulement, le presque calme est de courte durée parce que déjà, le serveur revient à la charge, s'installant près de lui avant son butin. L'artiste est à deux doigts de grogner son mécontentement encore une fois, mais une seule phrase vient éloigner toute envie de contestation et de fatigue au passage. " J'ai rencontré quelqu'un." Il n'en faut pas plus à Camille pour se redresser d'un coup, les yeux pétillants, ayant hâte d'en savoir plus sur cette fameuse personne.

" Ok, qui, quand, où, comment ?"

Venant à son tour s'asseoir sur le canapé et attraper un des gâteaux posé sur les genoux de son ami, Camille semble animer d'une nouvelle énergie, alors qu'il croque dans la sucrerie, il allait avoir besoin de sucre rapide pour tenir le coup.

" Il s'appelle comment ? Il ressemble à quoi ? Tu as une photo ? Tu as déjà été en date avec ? Il fait quoi comme métier ? Un truc qui paye bien j'espère, que tu puisses lui piquer sa carte quand tu veux faire des folies. Il a quel âge ? Pas trop vieux j'espère, parce que franchement, à un moment donné, la date de péremption est dépassée... C'est quoi son coven, d'ailleurs ? Il fait quelle taille ? "

Tout ceci est évidemment dit avec un débit de parole très rapide, comme souvent quand Camille s'emballe, mais là, il y avait de quoi s'emballer, on parlait amour et pour une fois que ce n'était pas lui qui en parlait et surtout qu'il appréciait assez quelqu'un pour s'intéresser réellement à sa vie sentimentale.... Quoique, dans tous les cas, ça pouvait faire des ragots à raconter et ça, le peintre adorait.

" Oh d'ailleurs, j'ai un date aussi, un jour je ne sais pas trop quand encore. Mais je te raconterais ça plus tard. "

Parce qu'il fallait bien parler de soi un peu, ne pas laisser toute la place à l'aéromancien. Rester dans l'ombre ? Et puis quoi encore. Enfin, il disait date, mais il allait falloir avouer à Dariounet qu'il n'était pas une femme, premier point et puis, c'était un humain, deuxième point noir. Mais il verrait ça plus tard, pour l'instant, il y avait des informations croustillantes à écouter.

TW : c'est pas vrai j'ai rien fait

Si le dormeur râlait dans son sommeil perturbé, s’injuriant silencieusement de l’envahisseur venu piller ses placards sans vergogne, il semble être cueilli par la nouvelle confessée d’un ton léger, se redressant d’ailleurs aussitôt pour lui faire face, ses yeux pétillants quémandant davantage de détails qui ne tardent pas à franchir la barrière de ses lèvres : « Ok, qui, quand, où, comment ? » La curiosité de son ami étant manifestement suffisante à le tenir éveillé, Sílas arque l’un de ses sourcils d’un air amusé en levant légèrement le menton pour le suivre lors de son trajet, l’accueillant à ses côtés sans encore répondre à ses questions, se contentant d’abord taper sur sa main lorsque celle-ci avance pour lui dérober de la nourriture. « Qui t’a autorisé à prendre mes gâteaux ? » Quelques secondes de silence et, sans lui laisser le temps de rétorquer quoique ce soit, il poursuit : « Au bar. » Une réponse pour quatre questions, il observe la possible frustration sur le visage de son ami, en mordant dans son biscuit, pas peu fier de son effet. « Il s'appelle comment ? Il ressemble à quoi ? Tu as une photo ? Tu as déjà été en date avec ? Il fait quoi comme métier ? Un truc qui paye bien j'espère, que tu puisses lui piquer sa carte quand tu veux faire des folies. » « Euh… » Non, le peintre n’a pas fini de parler, et c’est sans grande considération pour cette prise de parole fluette qu’il écrase la voix de son ami, faisant entendre plutôt la sienne. « Il a quel âge ? Pas trop vieux j'espère, parce que franchement, à un moment donné, la date de péremption est dépassée… » Il n’avait jamais considéré Cat comme une compote mais bon, si Camille le dit. « C'est quoi son coven, d'ailleurs ? Il fait quelle taille ? » Comme il a déjà oublié la moitié des questions, le coréen se contente de réagir aux dernières seulement, visiblement ahuri de la flopée d’interrogations ayant découlé d’une seule petite phrase.  Il a pris quoi, avant d’aller dormir ? « Non mais tu veux pas son groupe sanguin aussi ? » Les sourcils froncés, il oscille sa nuque de gauche à droite avant de relâcher la nervosité autour de ses épaules, détournant le regard pour fixer un point invisible devant lui. « Non mais, en vrai, j’crois que j’me fais des films… »

Film, série ou court-métrage, il n’a pas le temps d’y réfléchir puisque son ami ne tarde pas à prononcer une phrase trop souvent entendue, et synonyme de catastrophe dans sa tête. « Oh d'ailleurs, j'ai un date aussi, un jour je ne sais pas trop quand encore. » Les paupières légèrement plissées, il se questionne sur ce qu’il vient d’entendre ; comment Camille peut avoir un date sans savoir quand il va avoir lieu ?  « De qu… » « Mais je te raconterais ça plus tard. » Le visage de nouveau tourné en sa direction, le musicien passe la pointe de sa langue sur ses dents cachées derrière ses lèvres, ne parvenant pas encore à s’en réjouir pour lui. Parce que des dates, il en a vu défiler des tas, trop pour espérer que le peintre se stabilise un de ces jours. « Mon instinct me dit que t’es encore dans une histoire foireuse. » Comme une mère soupçonnant une bêtise inavouée chez son enfant, il l’observe fixement sans broncher, les lippes pincées. « Ça va être quoi l’embrouille, cette fois ? Le dernier ronflait comme une Mustang, celle d’avant mâchait la bouche ouverte, j’ai hâte de savoir quelle tare tu vas trouver à celui-ci. Ou celle-là. » Le fait que ‘’celui-ci’’ soit humain, il ne le voit pas venir ; c’est sans doute pour ça qu’il recommence à grignoter son biscuit, en calant un coussin dans son dos de sa main libre. « Tu me ferais pas des gaufres ? »

TW : bombastic side eyes.

Tenant sa main qui venait d'être méchamment tapée comme on le ferait avec un enfant, Camille relève la tête, fronce un sourcil en entendant ce que son ami venait de lui dire, il était sérieux ?? Et en plus il ne lui laisse même pas parler ? Il allait voir, rien à foutre de son bar, il devait mettre les points sur les I.

" Tes gâteaux ?? Ceux que tu as piqué dans MES placards, que j'ai payé avec MES SOUS ? Non mais je crois rêver là ! C'est quoi ce culot ? Déjà que je t'accueille CHEZ MOI à une heure déraisonnable, je te laisse fouiller dans MA cuisine, te laisse t'asseoir sur MON canapé et tu OSES me dire que ce sont TES biscuits ? Et bien, tu sais quoi ? étouffe-toi avec, ça t'apprendra la politesse un peu. "

Maintenant que tout ceci était fait, Camille vient décroiser ses bras croisés sur sa poitrine, enlève sa moue boudeuse, avant de venir assaillir de question Sílas, parce qu'il voulait en savoir plus, sur cette mystérieuse personne. L'artiste ne laisse même pas le temps au coréen de répondre, il est trop occupé à se perdre dans ses pensées, qui sortent directement, sans qu'il n'ait le temps de les contrôler.

" Le groupe sanguin !! Oui, je le veux bien aussi ! Tu sais que, selon certaines théories, les personnes du groupe sanguin O pouvaient pas manger certaines viandes ?"

Par contre, il se fige complètement, regardant de haut en bas l'aéromancien quand celui-ci semble dire qu'il se fait des films. Et puis quoi encore, il était idiot quand il voulait celui-là.

" Y'as pas d'histoire de film ou autre, si tu commences à penser ça, c'est que y'as un truc, mais bon."

Et puis, Camille ne peut s'empêcher de ramener un peu la conversation sur lui, vient dire qu'il a un date, mais qu'il ne sait pas quand, qu'il lui raconterait plus tard, parce que pour le moment il y avait bien plus important : le futur copain de Sílas. Mais bon, les réflexions de ce dernier outre une nouvelle fois le nécromancien.

" Non mais tout de suite, genre toutes mes histoires sont foireuses. Et là, mis à part que c'est un humain, il est parfait, mais bref, ce n'est pas le sujet et COMMENT ÇA DES GAUFRES on n'est pas au restaurant ici, si tu en veux, tu en fais, mais je suis pas ta mère."

TW : une blague douteuse et un voleur de gâteaux

Camille crie, Camille s’énerve, Camille fait de grands gestes avec sa tête de chauve mais, à la fin, Camille lui donne raison et le laisse gagner : il lui donne les précieux biscuits même s’il lui souhaite de s’étouffer avec, faisant naître une rhétorique bien trop salace dans l’esprit du plus jeune. Un sourire mutin prenant donc place sur ses lèvres, Sílas rassemble tous les précieux gâteaux sur son torse en disant, d’un air tout à fait innocent malgré les accents espiègles dans son regard : « J’vais pas m’étouffer, je sais très bien avaler. » Est-ce qu’il se retient de rire à sa propre blague graveleuse ? Oui. Est-ce qu’il en est fier, de cette même blague graveleuse ? Oui. « Par contre, pour la politesse, aucune chance. D’autres ont essayé mais paraît que je suis une cause perdue. » Il ne semble pas trop mal le vivre puisqu’il hausse simplement ses épaules en dévorant un autre biscuit, relevant ses jambes pour appuyer ses talons sur la table basse, chevilles croisées.

Et c’est parti pour l’interrogatoire… Sílas n’a même pas le temps de répondre entre deux questions, puisqu’il en vient d’autres à la suite. « Le groupe sanguin !! Oui, je le veux bien aussi ! » Il fronce légèrement ses sourcils en secouant son menton de gauche à droite, amusé de la bêtise de son ami ; pas suffisamment pour lui permettre de prendre un biscuit quand même. « Tu sais que, selon certaines théories, les personnes du groupe sanguin O pouvaient pas manger certaines viandes ? »  Puisqu’il ne le savait pas, il redresse son menton en ayant l’air surpris que le peintre soit porteur d’une telle information, et il finit de mâcher son biscuit avant de répondre : « J’espère que c’est l’un d’eux, je suis végétarien je te rappelle. Il est mignon mais pas au point que j’accepte des cadavres dans mon frigo. » Par contre, les biscuits de son pote, totalement. « Y'as pas d'histoire de film ou autre, si tu commences à penser ça, c'est que y'as un truc, mais bon. » Il hausse ses épaules en appuyant sa nuque contre le dossier du canapé, visiblement incertain ; il aimerait bien croire que c’est vrai mais il n’est pas vraiment sûr que ses sentiments naissants soient réciproques. « Le ‘’truc’’ en question peut être de l’amitié, aussi. J’ai pas assez d’amis pour comparer. » Il faut dire que le seul qu’il côtoie d’une façon privilégiée est assis à côté de lui en cet instant, et qu’il n’est pas suffisamment fiable en matière d’amour pour qu’il le considère comme un bon conseiller. « Icarus ne l’aime pas. » Cela n’est pas un scoop puisque le Chat n’aime personne, mais il le notifie quand même, sait-on jamais.

« Non mais tout de suite, genre toutes mes histoires sont foireuses.  »  - « Toutes, oui. » C’est dit sans hésitation ni moquerie, mais davantage comme un élément factuel : objectivement, toutes les relations de Camille sont foireuses. « Et là, mis à part que c'est un humain, il est parfait, mais bref, ce n'est pas le sujet et COMMENT ÇA DES GAUFRES on n'est pas au restaurant ici, si tu en veux, tu en fais, mais je suis pas ta mère. » Beaucoup trop d’informations en une seule phrase…. Qu’est-ce qu’il vient de dire, ce couillon ? Arrêtant de grignoter son gâteau, il fronce les sourcils en tournant son menton vers le peintre, sans réellement savoir par où commencer. « Un quoi ? Mais t’es sérieux ? Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ta tête, tu sais.  » Camille doit le savoir puisque Sílas le répète à chacune de leur conversation mais, c’est toujours bon de le rappeler. « Je veux des gaufres, s’il te plaît. J’AI DIT S’IL TE PLAÎT » Pour une fois qu’il le dit….

TW : un cambriolage alimentaire, une blague graveleuse

Camille s'empêche de rire à la blague graveleuse que vient de faire son ami, il ne voulait pas lui donner le plaisir de se penser drôle, tout sauf ça, Sílas avait déjà un melon et des chevilles énormes, il n'allait pas continuer d'alimenter tout ceci. Pourtant, son regard et son sourire se font plus malicieux, plus taquins, quand il lui répond qu'il est une cause perdue, niveau politesse.

"C'est parce que tu n'avales pas assez."

A son tour, il est fier, mais ne se repose pas sur ses lauriers, préfère commencer l'interrogatoire que la personne qui visiblement, mérite qu'on vienne le sortir de son lit de si bon matin. Toutes les questions y passent, ou presque, heureusement, on lui rappelle l'existence des groupes sanguins et quand on lui rappelle que l'aéromancien est végétarien, une petite idée fuse dans son esprit.

" Je devrais peut-être mettre de la viande séchées dans mes placards, tiens."

S'il tente de faire passer ça comme une pensée dite à voix haute, c'était tout à fait intentionnel de sa part, de mettre en garde le voleur de placards que peut-être, un jour, il se retrouverait devant un bout de viande et non pas ses biscuits favoris. La conversation se poursuit, sur le fait que non, ce n'était pas un film s'il en venait à penser tout ça, parce que c'était vrai, s'il y avait des signes, ce n'était pas juste une simple amitié, comme se plaisait à dire le voleur, ce qui fait d'ailleurs rouler des yeux l'artiste

" Tu as qu'à t'en faire d'autres et puis, Icarus aime très peu de monde, ça serait même inquiétant qu'il apprécie ton futur mec. "

Par contre, il s'offusque quand on appuie le fait que ses histoires sont foireuses, elles ne le sont pas toutes, la majorité, oui, c'est vrai, mais pas toutes ! Il ne fallait pas abuser.

" Un humain, oui, je suis sérieux et depuis temps tu devrais savoir que j'ai plus toute ma tête depuis bien longtemps ! Franchement, on est censé être amis et tu ne te souviens pas de ça, je suis choqué."

Et encore une fois, les gaufres reviennent sur le tapis, sérieusement, ce gars était pire qu'un gosse, il était tôt le matin, qu'est-ce qu'il allait faire des gaufres ? En plus, il ne sait pas comment ça se fait, vraiment, il a de drôle d'idées, Sílas.

" Ok, je peux faire des gaufres, à condition que tu m'aides parce que je ne sais pas faire. "

Voilà un bon compromis, qui aiderait peut-être à calmer l'envie de l'aéromancien parce que le sorcier savait très bien que son ami n'était pas le plus doué en cuisine.

" En tout cas, dis m'en plus avec ton gars du bar, il s'est passé quoi, pour que tu en viennes à douter ? "

TW : une blague douteuse et un voleur de gâteaux

Le chauve n’a pas besoin de rire pour que le coréen ait l’intime conviction d’être drôle : il le sait, qu’il est drôle, et il est même très généreux d’en faire profiter les gueux dans son genre d’ailleurs. De ce fait, il ne relève pas vraiment l’absence de rire chez Camille : ce n’est pas de sa faute s’il n’a pas son sens aiguisé de l’humour, dommage pour lui. « C’est parce que tu n'avales pas assez. » Les vestiges de son rire ayant laissé un sourire amusé sur ses lèvres, il bascule sa nuque sur le côté pour toiser son complice, les sourcils légèrement en hauteur. « Ça s’avale, la politesse ? » Le ton de sa voix est si innocent qu’on pourrait presque se laisser berner ; mais Camille doit trop bien le connaître pour se laisser si facilement avoir, tout comme il ne tarde pas à menacer le végétarien qu’il est. « Je devrais peut-être mettre de la viande séchées dans mes placards, tiens. » Écoeuré à cette simple idée, il grimace en détournant le menton de l’autre côté en perdant soudainement l’appétit — mais pas suffisamment pour lui rendre les gâteaux. « Il y a toi déjà comme viande séchée, je pense que ça suffit. » L’appétit revenant curieusement, il croque dans un nouveau biscuit en agitant légèrement l’un de ses pieds, peut-être rendu nerveux à cause des affirmations posées par Camille ; c’est ce qu’il est venu chercher mais cela ne lui cause pas l’apaisement auquel il s’attendait. Mais comme lui-même ne sait pas à quoi il s’attendait, c’est compliqué. « Tu as qu'à t'en faire d'autres et puis, Icarus aime très peu de monde, ça serait même inquiétant qu'il apprécie ton futur mec. » - « Mollo les mollets, » La réponse grave est appuyée par une main qui s’agite dans le vide, et le regard en biais qu’il lui lance est si noir qu’il semble le défier de reprendre la parole aussitôt. « …déjà, j’ai pas envie d’avoir d’autres amis, ceux que j’ai sont déjà très chiants, » Oui, il parle de Camille, si jamais ce n’est pas clair « …et c’est pas mon futur mec. C’est un mec, il a un futur, mais les deux ne me concernent pas. » Du coup, pourquoi il est venu toquer à la porte de Camille à l’aube ? Il vaut mieux ne pas poser la question.

Et comme il ne veut pas évoquer sa vie amoureuse inexistante, il préfère se pencher sur celle de Camille, qui existe mais qui est véritablement un bordel sans nom. Après avoir enchaîné les relations à la vitesse de l’éclair, voilà qu’il est maintenant avec un humain… de quoi désespérer le musicien. « Un humain, oui, je suis sérieux et depuis temps tu devrais savoir que j'ai plus toute ma tête depuis bien longtemps ! Franchement, on est censé être amis et tu ne te souviens pas de ça, je suis choqué. » Il est sérieux ? Il est sérieux. « Non mais c’est vrai que j’me disais ‘’ptin ça fait longtemps qu’il m’a pas sorti une dinguerie’’, je commençais même à m’inquiéter pour tout te dire. » Marquant une petite pause, il pose un regard insistant sur son complice avant de poursuivre. « Puis c’est vrai que tu as tout fait sauf ‘’non-sorcier’’ donc fallait bien que tu coches ça sur ta liste. Si tu finis sur un bûcher, surtout ne m’appelle pas hein. » Non, évidemment qu’il faut l’appeler, mais il réagit comme un parent qui gronde son enfant incapable de se rendre compte de sa bêtise.

Le dit enfant est un peu moins récalcitrant puisqu’il accepte de faire des gaufres, mais la condition imposée le fait vite déchanter : il perd son sourire et grimace à la place. « Je ne sais pas en faire non plus. » Déçu, il renifle discrètement avant de marmonner, railleur :  « Mon-peut-être-qui-sait-futur-mec-un-jour sait faire des crêpes, au moins. » Ce n’est pas un reproche mais une constatation : preuve qu’il sait mieux choisir ses potentielles conquêtes que ses prétendus amis. « En tout cas, dis m'en plus avec ton gars du bar, il s'est passé quoi, pour que tu en viennes à douter ? » - « Il m’a dit de rester parce que c’était tard, alors que j’habite vraiment pas loin de chez lui. » D’accord, dit comme ça, cela donne l’impression qu’il s’emballe comme un collégien qui découvre ses premiers émois amoureux — c’est le cas, si bien qu’il ne perd pas de temps pour préciser : « Ça fait trois mois qu’on passe la plupart de nos soirées ensemble, en vrai il se serait déjà passé un truc, non ? J’te le dis, je me fais des films. » Il ne sait pas s’il préfère avoir tort ou raison, mais il y a une chose dont il est sûr. « Je veux des gaufres. »

TW : un cambriolage alimentaire, une blague graveleuse

" Non, mais quelqu'un qui te l'inculque peut te faire avaler; par contre."

Il le fixe avec ce petit sourire en coin, sachant très bien que Sílas n'était pas si innocent qu'il voulait le faire croire avec le ton de sa voix. La conversation revient sur un tout autre sujet, celui de mettre de la viande dans ses placards pour prévenir d'un énième cambriolage de gâteaux. Et puis, la pique arrive et le regard noir de Camille vient se poser sur l'autre sorcier, le détaillant de haut en bas avec une expression outrée.

" Tu as 30 ans dans 6 mois donc fait gaffe."

Mais il n'est pas là pour se discuter avec son ami, mais pour en apprendre plus sur cette mystérieuse personne qui allait, de toute évidence, devenir le futur petit ami de l'aéromancien, même si ce dernier semblait ne pas vouloir se rendre compte à l'évidence. Par contre; le sang de l'artiste ne refait qu'un tours, quand le coréen appuie sur le fait que ce n'était pas son futur mec, pardon ???

" Attends, attends, attends, tu es en train de me dire que tu es venu alors que le soleil n'est même pas encore levé, ME FAIRE CHIER alors que je commençais à m'endormir, POUR UN MEC QUE TU N'iMAGINE PAS COMME TON FUTUR MEC ? Tu te fous de ma gueule? Elle est où ta caméra cachée, que je te la rentre dans le cul. Soit tu es dans un déni plus que profond et crois moi, s'il faut que je te cogne la tête contre le mur, je le ferais, soit tu es sacrément con, remarque les deux sont aussi possibles."

Camille revient se rasseoir dans le canapé, croisant les bras, répondant que oui, son flirt du moment était un humain; que oui, il n'avait pas toute sa tête. Mais il ne répond pas plus si ce n'est quelques grognements à l'adresse du sorcier. Toujours un peu vexé, le nécromancien répond que s'il veut des gaufres, il fallait qu'il aide, ce n'était pas non plus le prince d'un autre pays, il prend des grands airs, Sílas, mais c'est un con boueux, comme tout le monde. Et le voilà qui roule des yeux, quand on mentionne le fait que peut-être, son futur gars qui n'en est pas un, sait peut-être faire des crêpes. Sílas était le roi des cons, en fait. Alors, Camille tente de creuser, d'avoir d'autres informations sur cette personne du bar et tombe encore plus dans un sentiment de désespoir intense en écoutant ce qui se dit.

" Non, mais je sais que moi je suis un cas désespéré, mais toi .... tu es le pompon hein. Tu passes plus de temps avec lui qu'un couple marié et tu oses me dire "gneugneugneu je me fais des films" Vraiment, ouvre les yeux, vous prenez juste votre temps et si ça te convient pas, met les pieds dans le plat, je sais pas ? En tout cas, ce n'est pas juste un plan cul. Et tu sais où est la cuisine pour tes gaufres."

Agacé ? Oui, totalement et le manque de sommeil amplifiait vraiment cette partie de lui, malheureusement pour Sílas.

TW : une blague douteuse et un voleur de gâteaux

« Non, mais quelqu'un qui te l'inculque peut te faire avaler; par contre. » Il roule des yeux en croquant dans son biscuit, secouant ensuite son menton de gauche à droite en poussant ses lèvres en avant, sachant fort bien que c’est inutile d’y croire. Pour la politesse, bien entendu, puisqu’il excelle dans l’autre domaine il l’a déjà dit. « Tu as 30 ans dans 6 mois donc fait gaffe. » Certes, mais il n’y est pas encore contrairement à Camille, si bien qu’il hausse ses épaules avec dédain sous cet avantage, ne pouvant s’empêcher de tourner son menton en sa direction pour lui rétorquer, sans cesser de mâcher : « Quand je vois tes rides, c’est clair que ça me fait peur. » C’est drôle parce qu’il a dit presque la même chose à Cat la première fois qu’ils ont véritablement parlé tous les deux, mais il n’a pas vraiment le temps de se replonger dans ce souvenir puisque, à côté de lui, son ami exulte d’une colère qui le prend de court. Arrêtant de déguster son biscuit, il tourne une mine perplexe en sa direction tout en fronçant l’intérieur de ses sourcils, l’écoutant sans broncher tant il est dépassé par ce qui lui tombe dessus. « Attends, attends, attends, tu es en train de me dire que tu es venu alors que le soleil n'est même pas encore levé, ME FAIRE CHIER alors que je commençais à m'endormir, POUR UN MEC QUE TU N'iMAGINE PAS COMME TON FUTUR MEC ? » Qu’est-ce qu’il est vulgaire ce con, franchement. « C’est un bon résumé. » N’étant pas doué pour empêcher le feu de grandir, il souffle même sur les braises de l’agacement que ressent Camille, sans véritablement s’en rendre compte. Ou peut-être que si. Ça ne change pas le fait qu’il s’en fout, en tous cas. « Tu te fous de ma gueule? Elle est où ta caméra cachée, que je te la rentre dans le cul. Soit tu es dans un déni plus que profond et crois moi, s'il faut que je te cogne la tête contre le mur, je le ferais, soit tu es sacrément con, remarque les deux sont aussi possibles. » - « Je trouve que tu prends les choses trop à coeur. » dit-il premièrement en croquant de nouveau sans son biscuit, semblant peu affecté par les reproches qu’on lui formule, parlant d’un ton nonchalant et détaché, point perturbé par la colère de son ami. « Tu devrais me remercier de prendre sur mon temps libre pour te rendre visite, déjà. C’est pas tout le monde qui peut se vanter de profiter de ma présence comme ça. » Roulant l’emballage d’un gâteau dans sa main, il finit de le manger en envoyant la boulette sur Camille, non sans afficher un sourire réjoui. Gamin dans l’âme — si jamais personne ne s’en était aperçu, il poursuit néanmoins. « Non, j’vais rien faire, c’est mieux. C’est mon patron quand même… Ce serait gênant. J’ai la flemme de trouver un autre boulot. » Il n’a toujours pas gain de cause pour les gaufres, mais il n’en démord pas. « Okay, j’essaie, mais si ta cuisine explose faudra pas venir pleurer : je t’aurais prévenu. » Et sous cette phrase qui sonnerait presque comme une menace, le musicien se lève pour partir en direction de la cuisine, bien décidé à faire du bruit pour l’empêcher de dormir : cela commence par sortir une poêle dans un vacarme assourdissant, qui le fait retenir un rire amusé. Déposant l’instrument de cuisine sur le comptoir — avec plus de bruit que nécessaire, il se tourne ensuite vers le salon en criant, le visage agrémenté d’une aura enfantine : « OUBLIE PAS QUE J’AI OUBLIÉ QUE TU VAS TE TAPER UN HUMAIN HEIN… ET C’EST QUOI LES INGRÉDIENTS DÉJÀ ? DES GAUFRES BIEN SÛR, PAS DE L’HUMAIN »

TW : un cambriolage alimentaire, un coussin volant non identifié.  

"Forcément que je prends les choses trop à cœur, je n'ai pas dormi, tu débarques chez moi pour me voler à manger et tu m'insultes avec mes rides inexistantes. "

Et déjà qu'en temps normal, Camille avait tendance à partir vite, avec la fatigue et la contrariété, c'était pire. Il jette d'ailleurs un regard noir à son ami, quand celui-ci lui dit qu'il devrait même le remercier de lui accorder du temps, parce que tout le monde n'avait pas cette chance. Le tout accompagné d'un envoi de boulette de sachet sur lui. Est-ce que le meurtre était autorisé, ici ? Au pire, il pourrait faire passer le corps pour celui de quelqu'un d'autre, non ?

"Et bien la prochaine fois, attends au moins midi pour venir m'honorer de ta présence."

Cette remarque est accompagnée d'un lancer de coussin, pile dans la tête de l'aéromancien, mais contrairement aux espérances de l'artiste, l'objet volant passe juste devant Sílas, s'écrasant au sol, quelques mètres plus loin.

" Tu vois, à cause de toi, j'ai même plus assez de concentration pour réussir à viser correctement ! "

Heureusement, la conversation dévie, devient plus intéressante, comme à chaque fois, quand on parlait d'amour, de conquêtes, même si l'autre sorcier ne semble pas encore comprendre qu'il est totalement sous le charme de son .. patron ?

" Ouuuh tu as décidé de taper dans le haut du panier ? Ton patron gagne bien ? Non parce que bon, vu ton train de vie, s'il n'a pas un sacré chiffre sur sa fiche de paye ... ça risque d'être compliqué. "

Après tout, c'est vrai que le gérant du Friday n'était pas désagréable à regarder et puis, il dégageait quelque chose aussi, pas étonnant que son employé tombe sous son charme. Et puis, il n'avait pas l'air si pauvre que ça... ça pouvait totalement marcher sur ce plan-là, au moins. Petite discussion sur les gaufres, l'intrus finit par capituler, met tout de même en garde le maitre de maison, qui se contente de hausser les épaules.

" Au pire, j'en rachèterais une."

Il allait enfin pouvoir se reposer un peu, se rallongeant sur le divan, le nécromancien savoure les quelques secondes de tranquillité, vite brisées par les cris d'un enfant décidément trop mal élevé.

" APRÈS ÇA SERAIT PAS LE PREMIER TU SAIS."

Ni le dernier, très certainement... Se résignant, Camille se relève, s'enveloppe mieux dans son plaid avant de rejoindre le sale gosse dans la cuisine, cherchant une recette de gaufre sur internet, via son téléphone.

" Tu es sûr que tu ne veux pas la recette de l'humain ? C'est plus simple ..... De la chaire, du sang, des muscles, de la peau ... Beaucoup de conneries aussi. "

TW : une blague douteuse et un voleur de gâteaux

"Forcément que je prends les choses trop à cœur, je n'ai pas dormi, tu débarques chez moi pour me voler à manger et tu m'insultes avec mes rides inexistantes." Roulant son menton sur le côté en penchant légèrement sa nuque vers l’arrière, il rétorque d’une voix furieuse : ’’Si elles sont inexistantes, tes rides, pourquoi tu t’énerves ?’’ Emmerdeur dans l’âme, il fait danser ses sourcils sur son front en lui envoyant un sourire franc, qui n’a rien de quiet. ’’T’inquiètes, on voit toujours que t’as une tête de con même avec tes rides.’’ Les mots d’amour prononcés, il en retourne à ses gâteaux en haussant ses épaules quand Camille lui donne son créneau horaire pour la première visite de la journée, ne prenant même pas la peine de noter la remarque dans sa mémoire pour les prochaines entrevues : il viendra quand il veut, pas la peine d’essayer de le raisonner. ’’J’vais faire semblant d’en avoir quelque chose à foutre comme ça on sera tous les deux contents, ok ?’’ finissant son énième gâteau (il a arrêté de compter mais il a beaucoup trop d’emballages vides autour de lui), il fronce ses sourcils en voyant un coussin lui passer devant le nez sans le toucher, mâchant alors plus lentement en se retournant vers son assaillant en carton. "Tu vois, à cause de toi, j'ai même plus assez de concentration pour réussir à viser correctement !" - ’’T’es un incompétent mais c’est ma faute?’’ ne se sentant pas vraiment responsable de la piètre attaque donnée à son encontre, il considère son ami avec un (faux) regard de pitié pendant quelques secondes, avant de revenir auprès de ses biscuits. ’’Tu devrais te muscler le poignet autrement que par l…’’ Voyant son chat sauter sur son côté du canapé, le coréen interrompt sa parole en haussant ses sourcils d’un air innocent, qui ne trompe en rien le regard du familier, qui se tourne vers Camille pour sonner la sentence d’une voix railleuse ’’Après on se demande pourquoi j’manque de délicatesse.’’ - ’’Oui, j’me le demande.’’ feignant l’innocence, il continue d’ouvrir les paquets de biscuits en ignorant les deux idiots qui l’entourent.

Seulement, ça devient difficile d’ignorer celui qui évoque le patron du Frida, et c’est un peu décontenancé par le message de son ami que Sílas tourne son menton vers lui, arquant l’un de ses sourcils en se demandant où il va chercher des idées pareilles. "Ouuuh tu as décidé de taper dans le haut du panier ? Ton patron gagne bien ? Non parce que bon, vu ton train de vie, s'il n'a pas un sacré chiffre sur sa fiche de paye ... ça risque d'être compliqué." Plissant ses paupières d’un air suspicieux, il ne tarde pas à demander, visiblement peu réjoui du sous-entendu ’’Qu’est-ce que ça veut dire, ça ? À t’entendre faudrait que j’me trouve un sugar daddy, t’es vraiment pas bien toi hein’’ presque agacé, il se lève du canapé pour fuir le salon afin de se réfugier dans la cuisine, faisant (volontairement) un boucan monstre pour l’empêcher de s’endormir, même si à l’entendre beugler comme un putois, il est loin de sombrer le bougre. "APRÈS ÇA SERAIT PAS LE PREMIER TU SAIS." Le fait soupirer avant d’enfouir son visage dans ses mains, incapable de comprendre comment son ami fait pour se foutre sans cesse dans des situations improbables, un exploit que même le pianiste ne parvient à réaliser. ’’Tu me fatigues.’’ Il le fatigue mais Sílas l’accueille quand même avec un sourire lorsqu’il arrive dans la cuisine, suivi de près par le chat qui marche derrière lui. "Tu es sûr que tu ne veux pas la recette de l'humain ? C'est plus simple ..... De la chaire, du sang, des muscles, de la peau ... Beaucoup de conneries aussi." - ’’T’en tiens une couche de conneries, toi.’’ Puisque Camille cherche la recette sur son téléphone, le pianiste grimpe sur le plan de travail afin de s’y asseoir, à tapant sur une casserole avec une spatule en bois d’un air distrait. ’’C’est gentil de te dévouer spontanément pour me faire des gaufres.’’ Le narguant d’un sourire enfantin et amusé, il croque dans le coin de sa lèvre en ne résistant pas à l’envie de venir taper son crâne avec la spatule en bois, sans force pour ne pas lui faire mal, quand même ’’Ça sonne creux là-dedans…’’