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:: ✦ Archives :: ✧RPs :: RPs abandonnés[Abandonné] Cold skin, snow heart ~ ft. Priya
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18 Février 2024
Non Karan, y’a pas moyen. Il ajuste lentement son épais manteau avant de tourner lentement la tête pour regarder la lémur perchée sur son épaule. « Mais t’as voulu venir, donc maintenant tu assumes. » Ah mais j’assume pleinement, juste tu ne me feras pas marcher dans la neige. C’est humide, et c’est froid, et après ça brûle, et c’est nul. Un piège à cons. Soupir. La portière de la voiture se ferme en claquant, eux sur un parking presque vide pour un après-midi hivernal. « Mais t’as des chaussures Darp’… Faites sur-mesure pour toi, justement pour ce genre de situation. » Et en plus ça glisse. « Bah oui, c’est un peu le principe de la neige et de l’hiver, et tu le savais. Donc maintenant t’es grande, tu descends de là. » Va chier, j’irai pas. « Oh si, tu vas aller. Soit tu descends, soit je te descends, et si t’es pas contente tu restes dans la voiture ou tu rentres. » J’irai paaaas ! La lémur agrippe son épaule tandis qu’il essaye de la faire glisser d’un geste agacé. « Bah pourquoi tu viens alors ?! » Tu sais pourquoooiiii !
Oui, il sait. La raison avait de longs cheveux bruns et des yeux noisette et son nom apparaissait un peu trop souvent ces derniers temps sur le portable de Karan au goût du familier. Il savait qu’elle avait lu ces messages d’une manière ou d’une autre et elle n’avait jamais caché son dédain ou sa répulsion à ce sujet. Priyanka Gilmore, l’Ancre des Serments. Oh, Darpana la connaissait depuis longtemps bien sûr, des prémices de leur relation quand ils jouaient ensemble dans les ruelles qui menaient à l’Académie à aujourd’hui, mais elle n’avait jamais eu une affection débordante pour la sorcière – parce que Darpana n’aimait vraiment personne en dehors de Karan, à sa manière très singulière. Elle la tolérait. Elle s’abstenait de participer à leurs rencontres ponctuelles parce que ça ne l’intéressait pas. Aujourd’hui pourtant, sa méfiance semblait à son paroxysme. Darpana connaissait très bien les ambitions et les plans de l’Espoir Igné – et après ces textos, ces moments de flottement où elle l’avait vu hésiter, tourner en rond, taper un message, l’effacer, hésiter avant d’envoyer, la lémur savait que ce rendez-vous ne pouvait pas être une bonne idée.
« Tu vas bien te tenir, hein ? » Elle a le regard bougon tandis qu’elle avance péniblement à ses côtés, la neige crissant sous ses petites chaussures. Eh quoi, t’as honte de moi en plus ? « Oh oui, souvent. » Connard. Une ombre de sourire se dessine sur son visage tandis qu’il détaille les silhouettes des passants au loin. Il n’est pas sûr de comment Priya a prévu de venir mais il est bientôt l’heure et aucune présence nouvelle ne semble se dessiner aux alentours, pas même les contours d’une voiture dans la pente menant au parking. Bon, si elle est pas là dans dix minutes on rentre. « Allez, on fait ça. Dans dix minutes tu rentres. » Ah mais j’te laisse pas seul avec elle hein. Et j’te laisse pas non plus chopper la crève parce que Madame a décidé de te laisser en plan. Après tu vas être chiant, malade et triste comme un clébard, c’est mort. « Elle va venir. » C’est une mauvaise idée. Il ne répond pas. C’est probablement une mauvaise idée, surtout dans l’instant, quand elle n’est pas là et que l’heure avance, que son portable ne vibre pas, quand il se demande si elle ne lui a pas en effet foutu un vent de dernière minute ou si elle a eu un soucis sur la route. Les doutes et le froid qui s’engouffre déjà sous son manteau, les premiers frissons.
Darpana semble bien plus heureuse en voyant sa mine basse et son pas ralentir. Allez, on rentre. C’est mieux comme ça. Il secoue la tête. « Rentre si tu veux. » Mais putain Karaaaan, tu m’écoutes des fois ? Hausse les épaules. C’est pas comme si elle avait souvent de brillantes idées – la plupart consistant essentiellement à froisser des gens et à propager le chaos. Regard se pose sur une voiture qui descend en direction du parking. Oh. Le pas se fait plus vifs tandis qu’ils rebroussent chemin, Darp lui épargnant ses commentaires. La voiture s’arrête – charbons croisent noisettes derrière la fine couche de buée du pare-brise, sourire étiré, geste maladroit de la main. La lémur le frappe dans le mollet. La portière s’ouvre et il s’approche encore de quelques pas. « Vous, ici ? Mais quelle agréable surprise, ma Dame. » Ma Dame, vraiment ? Tu t’prends pour un héros grec maintenant, Karan ? Darpana regarde la botanomancienne avec un air mauvais de défi sur le visage. Bonjour Priyanka… A contrecœur. Pricaca. « Darp ! » Mais c’est drôle !
Non Karan, y’a pas moyen. Il ajuste lentement son épais manteau avant de tourner lentement la tête pour regarder la lémur perchée sur son épaule. « Mais t’as voulu venir, donc maintenant tu assumes. » Ah mais j’assume pleinement, juste tu ne me feras pas marcher dans la neige. C’est humide, et c’est froid, et après ça brûle, et c’est nul. Un piège à cons. Soupir. La portière de la voiture se ferme en claquant, eux sur un parking presque vide pour un après-midi hivernal. « Mais t’as des chaussures Darp’… Faites sur-mesure pour toi, justement pour ce genre de situation. » Et en plus ça glisse. « Bah oui, c’est un peu le principe de la neige et de l’hiver, et tu le savais. Donc maintenant t’es grande, tu descends de là. » Va chier, j’irai pas. « Oh si, tu vas aller. Soit tu descends, soit je te descends, et si t’es pas contente tu restes dans la voiture ou tu rentres. » J’irai paaaas ! La lémur agrippe son épaule tandis qu’il essaye de la faire glisser d’un geste agacé. « Bah pourquoi tu viens alors ?! » Tu sais pourquoooiiii !
Oui, il sait. La raison avait de longs cheveux bruns et des yeux noisette et son nom apparaissait un peu trop souvent ces derniers temps sur le portable de Karan au goût du familier. Il savait qu’elle avait lu ces messages d’une manière ou d’une autre et elle n’avait jamais caché son dédain ou sa répulsion à ce sujet. Priyanka Gilmore, l’Ancre des Serments. Oh, Darpana la connaissait depuis longtemps bien sûr, des prémices de leur relation quand ils jouaient ensemble dans les ruelles qui menaient à l’Académie à aujourd’hui, mais elle n’avait jamais eu une affection débordante pour la sorcière – parce que Darpana n’aimait vraiment personne en dehors de Karan, à sa manière très singulière. Elle la tolérait. Elle s’abstenait de participer à leurs rencontres ponctuelles parce que ça ne l’intéressait pas. Aujourd’hui pourtant, sa méfiance semblait à son paroxysme. Darpana connaissait très bien les ambitions et les plans de l’Espoir Igné – et après ces textos, ces moments de flottement où elle l’avait vu hésiter, tourner en rond, taper un message, l’effacer, hésiter avant d’envoyer, la lémur savait que ce rendez-vous ne pouvait pas être une bonne idée.
« Tu vas bien te tenir, hein ? » Elle a le regard bougon tandis qu’elle avance péniblement à ses côtés, la neige crissant sous ses petites chaussures. Eh quoi, t’as honte de moi en plus ? « Oh oui, souvent. » Connard. Une ombre de sourire se dessine sur son visage tandis qu’il détaille les silhouettes des passants au loin. Il n’est pas sûr de comment Priya a prévu de venir mais il est bientôt l’heure et aucune présence nouvelle ne semble se dessiner aux alentours, pas même les contours d’une voiture dans la pente menant au parking. Bon, si elle est pas là dans dix minutes on rentre. « Allez, on fait ça. Dans dix minutes tu rentres. » Ah mais j’te laisse pas seul avec elle hein. Et j’te laisse pas non plus chopper la crève parce que Madame a décidé de te laisser en plan. Après tu vas être chiant, malade et triste comme un clébard, c’est mort. « Elle va venir. » C’est une mauvaise idée. Il ne répond pas. C’est probablement une mauvaise idée, surtout dans l’instant, quand elle n’est pas là et que l’heure avance, que son portable ne vibre pas, quand il se demande si elle ne lui a pas en effet foutu un vent de dernière minute ou si elle a eu un soucis sur la route. Les doutes et le froid qui s’engouffre déjà sous son manteau, les premiers frissons.
Darpana semble bien plus heureuse en voyant sa mine basse et son pas ralentir. Allez, on rentre. C’est mieux comme ça. Il secoue la tête. « Rentre si tu veux. » Mais putain Karaaaan, tu m’écoutes des fois ? Hausse les épaules. C’est pas comme si elle avait souvent de brillantes idées – la plupart consistant essentiellement à froisser des gens et à propager le chaos. Regard se pose sur une voiture qui descend en direction du parking. Oh. Le pas se fait plus vifs tandis qu’ils rebroussent chemin, Darp lui épargnant ses commentaires. La voiture s’arrête – charbons croisent noisettes derrière la fine couche de buée du pare-brise, sourire étiré, geste maladroit de la main. La lémur le frappe dans le mollet. La portière s’ouvre et il s’approche encore de quelques pas. « Vous, ici ? Mais quelle agréable surprise, ma Dame. » Ma Dame, vraiment ? Tu t’prends pour un héros grec maintenant, Karan ? Darpana regarde la botanomancienne avec un air mauvais de défi sur le visage. Bonjour Priyanka… A contrecœur. Pricaca. « Darp ! » Mais c’est drôle !
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L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Trombinoscope :
Face claim : Deepika Padukone
Pronoms RP : Elle
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Depuis 5 ans maintenant, Priyanka Gilmore a suivi les traces de son père en devenant à son tour [Ancre des serments] au sein des [Enfants du verger]
Familier : [Grand Bharal] prénommée Neela, surnommée [Myrtille] aussi douce que sa maîtresse bien qu'elle n'a pas la langue dans sa poche !
Compte en banque : 356
Arrivé.e le : 11/12/2023
Messages : 335
“Tu dis que ce n’est pas un rendez-vous, mais ça fait quand même 10 minutes que tu regardes ton placard sans savoir comment t’habiller…”, rouge montant aux joues de l’indienne qui était assise sur son lit en étant toujours habillée de son pyjama en satin de coton blanc avec des motifs de fleurs digne des motifs rococo -mais bleus et pas multicolore-, elle vint finalement observer le caprin qui venait de parler. “Je t’assures ce n’est pas un rendez-vous comme tu l’entends… Simplement deux amis.”. Oui, deux amis. “Deux amis, mais tu étais comme une adolescente l’autre jour devant ton téléphone hein…” visiblement, le caprin qui s’était installé sur le lit n’était pas du même avis. Et au fond elle n’avait pas tort. Depuis la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés tous les deux, Priyanka avait eu ses pensées un peu occupées par un certain pyromancien. Des mots qu’il a eu l’ont touché plus qu’elle ne le pensait. Des regards qui l’ont aussi intrigué l’ont fait un peu trop cogité au moment de s’endormir. Et puis ces sms… Ces taquineries… Comme avant. Ces instants où le temps s’arrêtaient le temps d’une discussion. C’est vrai que la demoiselle se sentait un peu étrange à l’idée de retrouver le sorcier, ne sachant quoi penser. Pour le moment, elle ne mettait aucun mot sur ce qu’il se passait, elle ne voulait pas. Elle préférait se dire que ce n’était qu’une simple rencontre entre ami et… À voir. Parce que oui, pour le moment elle ne savait pas comment interpréter ses pensées. L’euphorie de retrouver un ami qu’elle avait un peu perdu de vue ces dernières années ? Et surtout, elle ne savait toujours pas comment interpréter les agissements de Karan envers elle. Tout était trop floue pour la botanomancienne pourtant habituée à donner un jugement limpide et intuitif sur les uns et les autres. Une retraite en pleine nature lui sera certainement bénéfique après tout ça.
Après un long moment d’hésitation face à ce placard rempli de vêtements colorés, la demoiselle se mit à troquer son pyjama pour les vêtements de son choix. “Avec ça je ne devrais pas tomber malade.”, dit-elle à son familier en repensant au 16 février où elle a cru un instant avoir un rhume, heureusement ce n’était finalement pas le cas. Elle n’aurait pas voulu rater ce moment. “Je pense surtout qu’avec ça il va craquer. Sinon je ne comprends pas.”, énième soupir de la botanomancienne “Arrête tes bêtises un peu. D’ailleurs j’ai accepté que tu viennes, mais tâche d’éviter ce genre d’allusions. Déjà que l’autre fois tu l’as surpris, on va éviter de recommencer car je n’ai pas envie de tomber dans la neige.”, finit-elle par dire en venant parfaire son maquillage des yeux. Ses noisettes étaient alors mises en avant par un peu de noir sur les paupières qui étirait ses yeux en amande. Enfin, elle vint mettre un rouge à lèvres bordeaux. Cheveux lâchés, elle finit par attraper son manteau après avoir mis quelques bijoux et une légère touche de parfum. “C’est bon, on peut y aller.”, dit-elle à l’adresse du grand bharal en mettant ses bottes.
Avec la neige, elle faisait un peu attention en roulant. Voyant l’heure passée elle espérait arriver à l’heure, cœur battant un peu plus vite. Elle appréhendait un peu, ne savait pas comment elle devrait lui dire bonjour. Des questions bêtes qu’elle ne se posait pas auparavant. Mais c’était la première fois depuis des années que le duo se rencontrait dans un cadre un peu moins officiel.
Voiture garer, sourire en apercevant les charbons du pyromancien, Priyanka finit par sortir dévoilant ainsi sa tenue au complet. Bottes noires chaussettes remontant jusqu’à ses genoux, un peu de peau apparaissait mais vite caché par une robe pull de couleur mauve à col roulé. Celle-ci était serrée à la taille par une ceinture noire, venant mouler un peu son corps, mais par le froid elle cachait celui-ci avec un manteau beige qui avait l'air bien chaud et doux qu’elle vint d’ailleurs attaché à l’aide d’un bouton après avoir ouvert à Neela. Ses yeux accroché à ceux du Prashad qui bravait actuellement le froid pour la rencontrer, elle arrivait à faire fi des dires de Darpana bien qu’ils n’étaient pas les plus sympathique. Disons que le surnom dont elle l’affublait n’était pas nouveau, bien qu’elle ne l’avait pas entendu depuis longtemps. Léger rire de la part de celle qui a beaucoup d’autodérision, elle eut un sourire vers le familier de Karan malgré l’air de défi que la lémur lui lançait. “Bonjour Darpana, ça faisait longtemps. J’espère que tu vas bien.”, dit-elle avant de reporter son attention vers l’Espoir Igné. “Je suis contente de te revoir. Tu vas bien ?”, dit-elle avec quelques rougeurs aux joues. Ou était-ce le froid ? “Bonjour Karan !”, dit alors le mouton bleu toute contente avant de se tourner vers la lémur. “Tu n’as pas changé Darp.”, finit par dire Neela sans spécialement être mauvaise, elle le constatait simplement.
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D’une certaine manière, Darpana sait toujours exactement comment le mettre dans l’embarras. Si la lémur ne devait avoir qu’un domaine d’expertise au monde, ce serait bien celui-là. Il est parfois facile de s’esquiver parce qu’elle n’est qu’un familier malgré tout, et son caractère est bien connu au sein du coven des enfants des volcans – et au-delà. C’est parfois plus difficile, comme à cet instant, quand elle décide de défier Priyanka par une tournure peu glorieuse – quand bien même tous ici savent de quoi elle est capable. Karan grogne, dépité et gêné. Elle n’aurait pas dû dire ça. Elle ne devrait pas être là.
Priya réagit avec légèreté et salue poliment Darpana avant de reporter son attention vers lui. Il hoche lentement de la tête, l’embarras toujours trop présent pour se risquer à répondre vraiment, et Neela le salue à son tour avant de s’adresser à Darp. Cette dernière pose ses mains sur ses hanches et se penche légèrement en avant pour lui répondre, sous le regard circonspect de son sorcier. « Les familiers ne changent pas, Neela, c’est comme ça. Je peux monter sur ton dos ? » Soupir. « Tu as des chaussures Darp… » « Oui, mais je les aime pas. » Il hausse les épaules, laissant Neela juger seule de la pertinence de l’opération et bien décidé à ne pas broncher de son côté.
Il y a le froid et le silence ponctué par le craquement de la neige sous leurs pieds. Ça devrait être plus naturel. Ça l’était dans sa tête ces derniers jours. Peut-être est-ce cela de trop imaginer et se projeter, et se retrouver soudainement confronté au présent. Il y a bien sûr les premiers échanges, quand Karan dit qu’à son souvenir le fameux stand de vin chaud est en haut de la falaise mais qu’il leur faudra emprunter un contournement assez large par ce temps. Et puis le froid qui engourdit un peu ses lèvres et fait trembler ses mains, l’humidité glaçante qui le pousse à se renfrogner un peu et à se concentrer sur ses mouvements simplement, et le silence qu’il ne sait pas comment rompre, lui pour qui ce genre de choses est d’habitude si naturelle, à l’aise dans les échanges de sourires et de bons sentiments.
C’est la neige, sûrement. Putain de neige. « Tu as passé de bonnes fêtes finalement ? » « T’es sérieux Karan, tu lui as pas demandé lors de vos 145 textos depuis ? » Oh la connasse. Karan foudroie Darpana du regard mais la laisse savourer sa petite victoire pour le moment. Une moue d’agacement prend naissance sur son visage. « Je concède que ce soit un peu tard ». Son phrasé est plus lent et posé, plus grave aussi dans sa tonalité. « Contrairement à toi, Darp, ni Priya ni moi n’avons beaucoup de temps. » « Un texto de 7 secondes grand max pour cette question. » Il expire longuement, les poings serrés dans ses poches, les yeux clos. Tout va bien se passer. Se tourne finalement vers son amie, les traits toujours tirés malgré le sarcasme au fond des charbons. « Archie a déjà passé la crise d’adolescence ou il y est encore lui aussi ? »
Priya réagit avec légèreté et salue poliment Darpana avant de reporter son attention vers lui. Il hoche lentement de la tête, l’embarras toujours trop présent pour se risquer à répondre vraiment, et Neela le salue à son tour avant de s’adresser à Darp. Cette dernière pose ses mains sur ses hanches et se penche légèrement en avant pour lui répondre, sous le regard circonspect de son sorcier. « Les familiers ne changent pas, Neela, c’est comme ça. Je peux monter sur ton dos ? » Soupir. « Tu as des chaussures Darp… » « Oui, mais je les aime pas. » Il hausse les épaules, laissant Neela juger seule de la pertinence de l’opération et bien décidé à ne pas broncher de son côté.
Il y a le froid et le silence ponctué par le craquement de la neige sous leurs pieds. Ça devrait être plus naturel. Ça l’était dans sa tête ces derniers jours. Peut-être est-ce cela de trop imaginer et se projeter, et se retrouver soudainement confronté au présent. Il y a bien sûr les premiers échanges, quand Karan dit qu’à son souvenir le fameux stand de vin chaud est en haut de la falaise mais qu’il leur faudra emprunter un contournement assez large par ce temps. Et puis le froid qui engourdit un peu ses lèvres et fait trembler ses mains, l’humidité glaçante qui le pousse à se renfrogner un peu et à se concentrer sur ses mouvements simplement, et le silence qu’il ne sait pas comment rompre, lui pour qui ce genre de choses est d’habitude si naturelle, à l’aise dans les échanges de sourires et de bons sentiments.
C’est la neige, sûrement. Putain de neige. « Tu as passé de bonnes fêtes finalement ? » « T’es sérieux Karan, tu lui as pas demandé lors de vos 145 textos depuis ? » Oh la connasse. Karan foudroie Darpana du regard mais la laisse savourer sa petite victoire pour le moment. Une moue d’agacement prend naissance sur son visage. « Je concède que ce soit un peu tard ». Son phrasé est plus lent et posé, plus grave aussi dans sa tonalité. « Contrairement à toi, Darp, ni Priya ni moi n’avons beaucoup de temps. » « Un texto de 7 secondes grand max pour cette question. » Il expire longuement, les poings serrés dans ses poches, les yeux clos. Tout va bien se passer. Se tourne finalement vers son amie, les traits toujours tirés malgré le sarcasme au fond des charbons. « Archie a déjà passé la crise d’adolescence ou il y est encore lui aussi ? »
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Rythme cardiaque légèrement accéléré dès qu’elle croise le regard de Karan, sa gorge se noue un peu, mais étonnamment elle se dénoue et émet un rire face aux salutations de Karan mêler à celles de Darpana. Si la lémur avait en tête de mettre mal à l’aise Priya, ça a plutôt l’effet de la faire rire. Un rire un peu nerveux mine de rien, mais elle se détendait presque. Ne se démontant pas face au familier du pyromancien, la botanomancienne passait vite à autre chose et c’est Neela qui prit la relève. “Vas-y, j’ai l’habitude.”, disait alors le caprin à l’adresse de Darpana, laissant celle-ci monter sur son dos. Deux choses la font accepter, Darpana a demandé - et Neela savait que ce n’était pas le familier le plus polie qui soit - puis, surtout, elle voyait bien que le familier était prête à se faire entendre et donc que le rendez-vous pouvait être gâcher. Et si le mouton bleu était curieuse face à ce rendez-vous, voulait sonder un peu les choses et en même temps restait un peu méfiante vis-à-vis de Karan de peur que sa sorcière n’en souffre, elle ne voulait pas tout gâcher. Du moins, pas intentionnellement…
Le petit monde se mettait en marche. Les bottes de Priya s’enfonçait dans la neige alors que les échanges restaient superficielle. Les mains de la brune étaient dans les poches de son manteau pour se réchauffer et elle regardait un peu le sol sans vraiment savoir quoi dire sur l’instant autre que les banalités. C’est qu’elle s’était fait plusieurs films dans la tête, avait imaginer plusieurs conversations et devant le fait accomplis… ça bloquait.
Situation qui vient un peu se débloquer grâce au bouclé. Darpana en profitait alors… Neela ne put s’empêcher de murmurer “C’est vrai qu’il aurait pu le lui demander avant…”, que seule la lémur devait entendre. Elle essayait vraiment de prendre sur elle pour que les deux sorciers puissent parler. Priya avait toujours les joues un peu rougie, heureusement presque qu’il faisait froid car on pouvait rejeter la faute sur le froid ambiant. “Il est en plein dedans. J’ai quand même la chance car quand j’entends certaines histoires, je me dis que ce n’est pas la pire crise d’adolescence qui existe, mais il lui est arrivé de mal me répondre. Et récemment j’ai appris qu’il s’était battu aussi avec un autre garçon de l’Académie, une première !”, ignorant un petit peu ces histoire de textos, elle avait rebondit sur Archie parlant plus aisément de son fils. “Après je ne m’en plains pas trop… Je pense que mes parents diraient que j’étais pire que lui au même âge.”, car la jeune fille qu’elle était s’était amusé à faire le mur parfois pour aller en soirée, voyait sa relation avec sa mère se détériorer petit à petit, là où en tant que mère elle gardait cette relation fusionnel avec son fils malgré des disputes. “Mais sinon les fêtes se sont plutôt bien passées. Et les tiennes ? Tu as vu de la famille ?”, la sorcière posait la question, mais ne savait pas vraiment comment était la relation de Karan avec sa famille. Il faut dire que les parents Prashad elle ne les a pas vu depuis bien longtemps et que jusqu’ici elle n’avait posé aucune question au sorcier. Mais elle avait envie d'apprendre à connaître ce nouveau Karan, à le découvrir que ce soit lui ou même ses proches, voir comment il a grandit sans se douter une seule seconde de tout ce que ça pouvait impliquer.
Regard se posant vers lui, tout en continuant de marcher, elle remarquait alors le froid qui entourait le pyromancien. S’arrêtant un instant dans le froid, elle vint fouiller son sac dans lequel elle avait des gants en cuir vegan couleur bordeaux. “Tu n’as pas de gants… Prends-les miens. Bon je ne sais pas si ça ira niveau taille mais c’est mieux que rien.”, car même si elle ne pouvait comprendre le froid que pouvait ressentir un enfant des volcans, elle voyait bien que ce n’était pas agréable et voulait au moins l’aider pour que ce moment soit plus plaisant. Elle tendait délicatement les gants vers le concerné, ses mains à elle tremblant légèrement à cause du froid puisqu’elle venait de les sortir de ses poches. Neela en avait profité pour s’éloigner légèrement, pas trop pour pouvoir observer la réaction de l’homme qu’elle voulait surveiller, mais était en retrait mais sentait que le primate sur son dos s’agitait. “Si tu n’es pas contente tu descends de mon dos, mais il faut leur laisser un peu d’espace.”, disait alors le caprin à Darpana. Que ça lui plaise ou non.
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Darpana a ce regard satisfait de la petite peste qui parvient toujours à ses fins. Confortablement installée sur le dos de Neela, les mains autour de son coup et les pieds ballants, la lémur sait que ses remarques font mouche en déstabilisant son sorcier – victoire d’autant plus écrasante quand elle entend l’approbation marmonnée du grand bharal. Elle le connait assez bien pour ça et voit bien à sa façon de se raidir que son travail porte ses fruits. Avec un peu de chance, cette sortie suffira pour qu’une saine distance s’impose avec l’Ancre des Serments. Il lui en voudra sûrement mais se sent prête à prendre ses responsabilités quand il n’en est visiblement plus capable.
Karan se risque à une pointe d’humour en parlant de la crise d’adolescence, vraie question sous-jacente. Il sait que cette période de conflit est souvent importante pour les jeunes sorciers plongés dedans et leur famille également, et Archie pourrait déjà être entré dans cette phase de remise en question – ce que Priya confirme d’une certaine manière. Il étouffe un petit rire mais un large sourire se dessine sur son visage. « Je… Pardon. Non, se battre c’est pas bien, mais… » Ces quelques mots suffisent à le replonger dans son adolescence tumultueuse et les nombreuses situations improbables dans lesquelles il avait navigué à l’époque.
« Je me revois un peu dans ce que tu décris. Bien sûr que je ne l’ai pas vécu comme parent et je comprends que cela puisse t’inquiéter un peu ou en tout cas te déplaire, vraiment, mais de mon point de vue ça veut dire qu’il commence à s’affirmer un peu plus en tant que personne. Tu ne te bats pas contre quelqu’un si tu n’as rien à défendre, tout comme tu ne réponds pas à ta mère pour le plaisir – enfin, généralement en tout cas. C’est une question d’équilibre et de trouver sa place et se trouver soi, et du coup pardon pour l’amusement mais j’ai été bien pire je pense. Et toi aussi sûrement. »
En dehors des relations explosives avec ses parents à la faillite des Prashad, quand il était le seul à vraiment porter le fardeau de ce qu’ils avaient fait, le pyromancien se souvient assez vivement d’un jeune Alaois qui s’imposait en maître de la provocation et des soucis que cela entrainait après les cours. Il ne s’était jamais battu avant, mais il n’était pas rare qu’il passe à l’infirmerie et que ses parents soient convoqués à cette période. Sans avoir jamais été de ces adolescents qui remettent tout en question, cette phase avait été tourmentée et douloureuse chez lui – étape pourtant si importante dans la construction de son soi. Pupilles amusées glissent vers elle. « Plein de courage quand-même. »
“Mais sinon les fêtes se sont plutôt bien passées. Et les tiennes ? Tu as vu de la famille ?” Sourire reste quelques secondes avant de s’effacer dans une sorte de gêne, comme si l’évocation de ses parents était encore aujourd’hui un sujet embarrassant, dont lequel on ne parle pas trop. Leur mort politique et leur chute continuait d’étirer leur ombre sur lui, d’une certaine manière, même vingt ans plus tard. Les sorciers ont la mémoire longue, même chez les enfants des volcans. Ses parents, c’était pourtant la seule famille qu’il avait vraiment, pas ses grandes tantes et arrières petits cousins du second et troisième degré toujours en Inde.
« Ça va. Je suis allé voir mes parents à Portree, une des quelques visites annuelles auxquelles je ne coupe pas. Ils vieillissent mais la vie est confortable, même chez les humains, et après c’est pour tout le monde pareil je pense. Mon père qui veut des nouvelles de la forge. Ma mère qui veut en savoir plus sur mon rôle d’Espoir Igné et s’assurer que tout va bien. Et le couplet naturel pour tout trentenaire qui a des vieux un peu chiants et qui s’inquiètent de ne pas avoir des petits-enfants, même adoptifs. Des fois ils me reprochent leur exil, et… » Les mots se perdent. Il fixe la neige devant lui, la tête légèrement baissée dans une posture inhabituelle. Expire longuement.
« Je sais que c’est pas juste tout ça. J’y suis pour rien après, je pense, j’ai juste refusé de les dépanner pour un logement plus grand en ville parce que je ne pense pas que ce soit sain, ni pour eux, ni pour moi. Peut-être qu’ils sont allés trop vite parce qu’ils étaient pris par le temps et qu’ils voulaient le mieux pour moi. Peut-être qu’ils ont tout risqué et tout sacrifié pour moi, et je commence à le voir aujourd’hui, mais à l’époque c’est surtout moi qui ai dû assumer leurs conneries, donc dans le pire des cas, c’est un peu comme si on était quittes. C’est pas juste. Pour eux, pour moi. Mais c’est pas ma faute… »
Des mots, comme pour se rassurer. Ce n’est pas facile de formuler ce dont on ne parle jamais, parce que personne ne le lance vraiment sur le sujet avec de bonnes intentions et qu’il évite sagement de revenir sur le tabou, Prashad salis par l’arrogance d’Icare. C’était naturel pourtant d’essayer d’expliquer, dans l’instant, parce qu’il avait besoin aussi qu’elle comprenne cela, même si ce n’était pas une belle facette, même s’il se sentait dans l’instant plus enfant solitaire qu’adulte responsable et sûr de lui, les charbons sur la neige et les mains dans les poches, la voix qui tremble en écho du corps.
“Tu n’as pas de gants… Prends-les miens. Bon je ne sais pas si ça ira niveau taille mais c’est mieux que rien.” Son regard revient à elle, puis doucement, sans vraiment comprendre, vers cette paire de gants qu’elle lui tend, les mains tremblantes. Lui, soudainement immobile, elle et la neige, et les frissons partagés parce qu’elle tremble aussi dans le froid. C’est absurde de s’en défaire si elle peine aussi, à moins qu’il n’ait l’air vraiment misérable dans l’instant, et ce n’est pas de la pitié qu’il cherche, jamais. Il y a ces mains qui tremblent et que son regard effleure et l’envie de braver l’interdit et de glisser négligemment sa peau contre la sienne, juste un instant. La fierté et le cœur qui se serre un peu. « Mais tu as froid aussi… », dans un nouveau murmure.
Ses mains s’avancent, hésitantes, et s’arrêtent à la hauteur des gants. Mains en suspens à côté des siennes, toutes proches sans pour autant les toucher vraiment, et ses pupilles qu’il cherche, même si le souffle peine. « Ne t’inquiète pas, Priya, je vais bien », porté par la brise légère, juste pour elle. « Mets-les, tu as froid. Je peux créer le feu, et je ne le faisais pas parce que je ne voulais pas… donner l’impression d’en faire trop… me mettre trop en avant. » Il hésite, toujours suspendu à ses yeux – fichtre, ce regard – et ses lèvres tremblent un peu à leur tour avant qu’il n’accepte de lâcher prise un peu. « Je ne veux pas faire semblant avec toi. »
Trop. Le palpitant lourd, la gorge qui se noue, le corps qui tremble, la vulnérabilité qu’il laisse émerger et les doutes. Trop, et les charbons fuient à ses mains qu’il retire vivement et qu’il agite devant lui en les secouant vivement, qui s’embrasent aussitôt d’un feu timide mais réconfortant.
Darpana, bien accrochée à Neela, contrainte d’assister à la scène en retrait sans entendre, mais elle voit bien, et la contrariété fuse, acerbe. « C’est toi la cheffe Neela mais là vraiment, tu déconnes. Tu vois pas que… Tu vois pas qu’il faut pas ? Que c’est la pire idée du monde, hein ? T’as envie que je passe toutes les semaines chez toi et que je foute la merde, que je retourne la maison, parce que je suis la seule ici à avoir encore quelques putains de neurones fonctionnels ? A bien voir que c’est vraiment une idée de cons ? » Hors de question qu’elle foule la neige et se prive de son confort cependant. Et puis, pour faire quoi ? Trop loin. « Rapproche-toi maintenant. »
Karan se risque à une pointe d’humour en parlant de la crise d’adolescence, vraie question sous-jacente. Il sait que cette période de conflit est souvent importante pour les jeunes sorciers plongés dedans et leur famille également, et Archie pourrait déjà être entré dans cette phase de remise en question – ce que Priya confirme d’une certaine manière. Il étouffe un petit rire mais un large sourire se dessine sur son visage. « Je… Pardon. Non, se battre c’est pas bien, mais… » Ces quelques mots suffisent à le replonger dans son adolescence tumultueuse et les nombreuses situations improbables dans lesquelles il avait navigué à l’époque.
« Je me revois un peu dans ce que tu décris. Bien sûr que je ne l’ai pas vécu comme parent et je comprends que cela puisse t’inquiéter un peu ou en tout cas te déplaire, vraiment, mais de mon point de vue ça veut dire qu’il commence à s’affirmer un peu plus en tant que personne. Tu ne te bats pas contre quelqu’un si tu n’as rien à défendre, tout comme tu ne réponds pas à ta mère pour le plaisir – enfin, généralement en tout cas. C’est une question d’équilibre et de trouver sa place et se trouver soi, et du coup pardon pour l’amusement mais j’ai été bien pire je pense. Et toi aussi sûrement. »
En dehors des relations explosives avec ses parents à la faillite des Prashad, quand il était le seul à vraiment porter le fardeau de ce qu’ils avaient fait, le pyromancien se souvient assez vivement d’un jeune Alaois qui s’imposait en maître de la provocation et des soucis que cela entrainait après les cours. Il ne s’était jamais battu avant, mais il n’était pas rare qu’il passe à l’infirmerie et que ses parents soient convoqués à cette période. Sans avoir jamais été de ces adolescents qui remettent tout en question, cette phase avait été tourmentée et douloureuse chez lui – étape pourtant si importante dans la construction de son soi. Pupilles amusées glissent vers elle. « Plein de courage quand-même. »
“Mais sinon les fêtes se sont plutôt bien passées. Et les tiennes ? Tu as vu de la famille ?” Sourire reste quelques secondes avant de s’effacer dans une sorte de gêne, comme si l’évocation de ses parents était encore aujourd’hui un sujet embarrassant, dont lequel on ne parle pas trop. Leur mort politique et leur chute continuait d’étirer leur ombre sur lui, d’une certaine manière, même vingt ans plus tard. Les sorciers ont la mémoire longue, même chez les enfants des volcans. Ses parents, c’était pourtant la seule famille qu’il avait vraiment, pas ses grandes tantes et arrières petits cousins du second et troisième degré toujours en Inde.
« Ça va. Je suis allé voir mes parents à Portree, une des quelques visites annuelles auxquelles je ne coupe pas. Ils vieillissent mais la vie est confortable, même chez les humains, et après c’est pour tout le monde pareil je pense. Mon père qui veut des nouvelles de la forge. Ma mère qui veut en savoir plus sur mon rôle d’Espoir Igné et s’assurer que tout va bien. Et le couplet naturel pour tout trentenaire qui a des vieux un peu chiants et qui s’inquiètent de ne pas avoir des petits-enfants, même adoptifs. Des fois ils me reprochent leur exil, et… » Les mots se perdent. Il fixe la neige devant lui, la tête légèrement baissée dans une posture inhabituelle. Expire longuement.
« Je sais que c’est pas juste tout ça. J’y suis pour rien après, je pense, j’ai juste refusé de les dépanner pour un logement plus grand en ville parce que je ne pense pas que ce soit sain, ni pour eux, ni pour moi. Peut-être qu’ils sont allés trop vite parce qu’ils étaient pris par le temps et qu’ils voulaient le mieux pour moi. Peut-être qu’ils ont tout risqué et tout sacrifié pour moi, et je commence à le voir aujourd’hui, mais à l’époque c’est surtout moi qui ai dû assumer leurs conneries, donc dans le pire des cas, c’est un peu comme si on était quittes. C’est pas juste. Pour eux, pour moi. Mais c’est pas ma faute… »
Des mots, comme pour se rassurer. Ce n’est pas facile de formuler ce dont on ne parle jamais, parce que personne ne le lance vraiment sur le sujet avec de bonnes intentions et qu’il évite sagement de revenir sur le tabou, Prashad salis par l’arrogance d’Icare. C’était naturel pourtant d’essayer d’expliquer, dans l’instant, parce qu’il avait besoin aussi qu’elle comprenne cela, même si ce n’était pas une belle facette, même s’il se sentait dans l’instant plus enfant solitaire qu’adulte responsable et sûr de lui, les charbons sur la neige et les mains dans les poches, la voix qui tremble en écho du corps.
“Tu n’as pas de gants… Prends-les miens. Bon je ne sais pas si ça ira niveau taille mais c’est mieux que rien.” Son regard revient à elle, puis doucement, sans vraiment comprendre, vers cette paire de gants qu’elle lui tend, les mains tremblantes. Lui, soudainement immobile, elle et la neige, et les frissons partagés parce qu’elle tremble aussi dans le froid. C’est absurde de s’en défaire si elle peine aussi, à moins qu’il n’ait l’air vraiment misérable dans l’instant, et ce n’est pas de la pitié qu’il cherche, jamais. Il y a ces mains qui tremblent et que son regard effleure et l’envie de braver l’interdit et de glisser négligemment sa peau contre la sienne, juste un instant. La fierté et le cœur qui se serre un peu. « Mais tu as froid aussi… », dans un nouveau murmure.
Ses mains s’avancent, hésitantes, et s’arrêtent à la hauteur des gants. Mains en suspens à côté des siennes, toutes proches sans pour autant les toucher vraiment, et ses pupilles qu’il cherche, même si le souffle peine. « Ne t’inquiète pas, Priya, je vais bien », porté par la brise légère, juste pour elle. « Mets-les, tu as froid. Je peux créer le feu, et je ne le faisais pas parce que je ne voulais pas… donner l’impression d’en faire trop… me mettre trop en avant. » Il hésite, toujours suspendu à ses yeux – fichtre, ce regard – et ses lèvres tremblent un peu à leur tour avant qu’il n’accepte de lâcher prise un peu. « Je ne veux pas faire semblant avec toi. »
Trop. Le palpitant lourd, la gorge qui se noue, le corps qui tremble, la vulnérabilité qu’il laisse émerger et les doutes. Trop, et les charbons fuient à ses mains qu’il retire vivement et qu’il agite devant lui en les secouant vivement, qui s’embrasent aussitôt d’un feu timide mais réconfortant.
Darpana, bien accrochée à Neela, contrainte d’assister à la scène en retrait sans entendre, mais elle voit bien, et la contrariété fuse, acerbe. « C’est toi la cheffe Neela mais là vraiment, tu déconnes. Tu vois pas que… Tu vois pas qu’il faut pas ? Que c’est la pire idée du monde, hein ? T’as envie que je passe toutes les semaines chez toi et que je foute la merde, que je retourne la maison, parce que je suis la seule ici à avoir encore quelques putains de neurones fonctionnels ? A bien voir que c’est vraiment une idée de cons ? » Hors de question qu’elle foule la neige et se prive de son confort cependant. Et puis, pour faire quoi ? Trop loin. « Rapproche-toi maintenant. »
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Trombinoscope :
Face claim : Deepika Padukone
Pronoms RP : Elle
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Depuis 5 ans maintenant, Priyanka Gilmore a suivi les traces de son père en devenant à son tour [Ancre des serments] au sein des [Enfants du verger]
Familier : [Grand Bharal] prénommée Neela, surnommée [Myrtille] aussi douce que sa maîtresse bien qu'elle n'a pas la langue dans sa poche !
Compte en banque : 356
Arrivé.e le : 11/12/2023
Messages : 335
Situation débloquée, parole qui se fluidifie, le dialogue se met en place et un premier rire apparaît. Léger, étouffer, mais ça fait sourire Priya qui ne se vexe pas le moins du monde de ce rire de Karan. Bien au contraire, le voir si souriant… Elle ne peut s’empêcher de le trouver beau en le regardant furtivement avant de se reconcentrer sur ses pas tout en écoutant son ancien camarade d’Académie. Explication de son amusement, elle comprenait bien et bien qu’elle n’appréciait pas vraiment que son fils se bagarre dans le fond elle était plutôt en accord avec les dires du pyromancien. On ne se battait pas ou ne répondait pas pour le plaisir, en général. Si elle ne s’est pas battue, elle s’est aussi chercher, a aussi tester les autres afin de trouver sa place. Afin de trouver la place qu’elle a aujourd’hui. “Ne t’excuse pas, je comprends ce que tu veux dire. Après la place de mère fait que je ne peux m’empêcher de m’inquiéter à l’idée d’une bagarre. Mais dans le fond, oui j’ai saisi.”, lèvres toujours étiré dans un sourire, elle finit par changer de sujet. Enfin… Pas totalement. Toujours la famille, mais cette fois-ci elle osait poser une question, osait essayer d’entrer un peu plus dans la vie de Karan Prashad sans imaginer la gêne occasionné.
À nouveau des généralités, au départ. Visite annuelle, comment vont les parents Prashad, leur inquiétude envers leur fils pour de nombreuses choses. Et c’est sur ça que tout bascule. Sur ça que les mots se mêlent. Priya ressent un voile s’enlever, un poids qui pèse encore sur les épaules de Karan. Lui aussi… pensait-elle. Lui aussi porte sur son dos des années de paroles de ses parents qu’il entend sans cesse. C’est différent, elle ne se compare pas à lui, elle n’a pas toute l’histoire, mais voit cette responsabilité mise par ses parents, par lui-même aussi et son souhait pour autant de s’en détacher par moment. “Je pars du principe, en tant que mère, que même si on a sacrifié des choses pour son enfant, qu’on a tout risqué pour son enfant, celui-ci n’a pas à payer de ça. Ces sacrifice rien ne nous oblige à les faire et il faut assumer son choix. Après tout dépend des situations, mais je pense comme ça… Archie je ne l’ai pas eu par choix, mais ça a été mon choix que de le garder, ça a été mon choix que de partir en Inde avec presque rien pour subvenir à ses besoins et de risquer la relation avec mes parents pour ça. Mon choix aussi de sacrifier des projets pour m’occuper de lui et je ne regrette rien. Peut-être ils ne se prononcent pas, mais je pense que tes parents ne regrettent pas non plus qui tu es devenu. Ils s’imaginaient peut-être autre chose pour ta vie, peut-être des petits-enfants partout oui, et ce genre de souhait se comprend aussi, mais ils doivent bien être content quand même de t’avoir à leur côté.”, l’optimiste Priyanka Gilmore n’a pu retenir ses mots, étant principalement du côté de Karan tout en apportant quelques nuances au tableau pour qu’il comprenne que peut-être, il y avait simplement un manque de communication qui ne vient pas de lui, mais de ses parents. Cependant, elle ne connaissait pas toute l’histoire et se basait sur ces dires, c’est pourquoi la brune n’est pas entrer dans le détail.
Des mots placés sous le signe de la confidence, son regard se perdait un peu au loin en marchant avant de s’arrêter rapidement sur Karan et notamment ses mains. Inquiétude qu’il ait froid, elle savait que les pyromanciens n’aimaient guère ce type de météo. Paire de gants tendue avec des mains tremblantes, le froid l’attaquait elle aussi. Les mains du brun s’approchent, s’arrêtent, l’indienne a pourtant retenu un temps sa respiration. Appréhension, envie aussi de toucher ces mains et sentir un temps sa peau contre la sienne dans un geste délicat et en même temps il ne fallait pas que ça dure de trop. La jeune femme se laissait doucement approcher, mais la barrière restait encore présente. En amour encore plus… Ses mains restent proche de celles du trentenaire, son palpitant ne cesse de s’agiter et son regard semble un instant émue par une révélation. Des mots qui sont importants pour elle et qui la réconfortent. Ne pas faire semblant… Les précédents hommes rencontrés ont fait semblant et là, sans même qu’elle le demande, l’Espoir Igné lui avouait dans un murmure que lui irait bien plus loin que l’image de façade renvoyé. C’est à cet instant que la botanomancienne aurait voulu tenir ses mains, montré par ce geste qu’elle non plus ne ferait pas semblant et que ce geste serait sincère, mais les mains du sorcier s’éloignèrent. “Ah, oui, c’est vrai que tu peux faire ça.”, léger rire nerveux en répondant, la jeune femme finit par mettre les gants. “Mais tu n’en feras jamais trop à mes yeux. Et puis, c’est ton pouvoir ça fait parti de toi.”, pupille qui fuyaient légèrement, teinte de rouge collée sur ses pommettes, à défaut d’un contact la sorcière voulait faire comprendre que ça lui plaisait, ce qu’elle voyait aujourd’hui de lui.
Dans le manteau enneigé, peu de personnes passaient laissant ainsi Karan et Priya s’apprivoiser comme si rien autour existait. Et ce, bien que leur familier observaient au loin. Neela, maîtresse de la destination s’était éloigné, pas trop pour entendre un peu la conversation, mais n’entendait pas tout et loupait notamment beaucoup de choses avec cet échange de gant. Aussi parce que Darpana sur son dos ne faisait que râler. “Chut, j’essaye d’écouter.”, mais elle a un peu écouter la lémure en se rapprochant légèrement pour mieux entendre cette fois, regardant principalement Karan. Il fallait vérifier s’il était sincère.
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Karan marque une pause, attentif à l’intervention de son amie sur sa vision de parentalité, tentant peut-être d’arrondir certaines arrêtes trop vives pour revenir à un constat clair : ses parents devaient bien l’aimer aussi, malgré les quelques reproches et l’amertume. En cela, l’Ancre des Serments avait raison, et il ne doutait absolument pas du lien qui continuait de les unir malgré la pénibilité des épreuves. « Je ne crois pas qu’on puisse parler de déception ou de quoi que ce soit de ce genre, concernant mes parents. Je suis allé plus haut qu’eux et j’ai réussi là où ils ont échoué à deux, et je pense qu’il y a une forme de fierté, mais ils en attendent plus parce que je n’ai pas encore la vie idéale qu’ils voudraient que j’ai, parce que je n’ai pas encore gravi les échelons fantasmés de la légende. Ça viendra. Par contre, ce qu’il faut comprendre c’est qu’ils ont aussi fait ces choix et ces sacrifices pour eux, à la manière d’une courte échelle, et s’attendent à ce que je les aide à gravir à leur tour parce que ça ne serait que justice, n’est-ce pas ? Ils veulent le meilleur pour moi et pour eux, et je suis l’enfant et l’instrument. »
Il pourrait s’étendre plus longtemps sur le sujet mais sait que la bile finira par monter au cœur et que le langage se fera plus dur, mauvais, envers ces figures distantes. Pas souhaitable pour l’heure à moins qu’elle ne décide de creuser un peu en le soutenant dans sa posture ou en s’y opposant. Priya s’est confiée aussi, dans son rapport à ses parents et à son fils, et c’est de cela qu’il veut se saisir. « Ils pensent à eux aussi, et je ne peux pas leur reprocher ça – ma place là-dedans oui, mais pas l’intention derrière, tu vois ce que je veux dire ? » Il tente de camoufler une moue hésitante, les mots clairs dans son esprit et l’intention bienveillante mais la crainte qu’elle les lui reproche s’il les lui offrait. « J’ai un peu le sentiment… à t’entendre… que tu t’es un peu mise en retrait pour ton fils ces dernières années, lui comme source de tes choix – et je comprends, c’est ton fils unique, vous avez un lien fort qui ne saurait se résumer à quelques mots. Ta vie et tes envies comptent aussi, au-delà de cela. » Il semble aussitôt regretter ses propos et poursuit, les joues rougies. « Pardon, c’était déplacé. »
Il pourrait s’étendre plus longtemps sur le sujet mais sait que la bile finira par monter au cœur et que le langage se fera plus dur, mauvais, envers ces figures distantes. Pas souhaitable pour l’heure à moins qu’elle ne décide de creuser un peu en le soutenant dans sa posture ou en s’y opposant. Priya s’est confiée aussi, dans son rapport à ses parents et à son fils, et c’est de cela qu’il veut se saisir. « Ils pensent à eux aussi, et je ne peux pas leur reprocher ça – ma place là-dedans oui, mais pas l’intention derrière, tu vois ce que je veux dire ? » Il tente de camoufler une moue hésitante, les mots clairs dans son esprit et l’intention bienveillante mais la crainte qu’elle les lui reproche s’il les lui offrait. « J’ai un peu le sentiment… à t’entendre… que tu t’es un peu mise en retrait pour ton fils ces dernières années, lui comme source de tes choix – et je comprends, c’est ton fils unique, vous avez un lien fort qui ne saurait se résumer à quelques mots. Ta vie et tes envies comptent aussi, au-delà de cela. » Il semble aussitôt regretter ses propos et poursuit, les joues rougies. « Pardon, c’était déplacé. »
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Tuer le temps : Depuis 5 ans maintenant, Priyanka Gilmore a suivi les traces de son père en devenant à son tour [Ancre des serments] au sein des [Enfants du verger]
Familier : [Grand Bharal] prénommée Neela, surnommée [Myrtille] aussi douce que sa maîtresse bien qu'elle n'a pas la langue dans sa poche !
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La discussion était débloqué, c’était le cas de le dire parce qu’après avoir peiné à trouver un sujet pour dialoguer au début maintenant ils étaient lancé. Sujet de la parentalité abordé plus ou moins, l’indienne ne put s’empêcher de donner son avis même si elle ne connaissait pas tout de la situation vécu par Karan. Celui-ci fit quelques éclaircissements, permettant un peu plus à Priya de comprendre ces difficultés vécu avec sa famille. La pression qu’a pu avoir et que peut encore avoir Karan sur les épaules. Différent d’elle, forcément, mais en même temps des similarités générale… “Je suis désolée, j’ai peut-être parler trop vite sans savoir…”, finit-elle par dire, gênée un peu sur l’instant de s’être laissée un peu emportée. “Mais je crois que je saisis, bien que j’ai du mal à comprendre qu’on puisse penser à son enfant comme un instrument en quelque sorte, mais il y en a comme ça…”, elle tentait de mieux choisir ses mots, ne voulant pas le blesser. Tentait de réfléchir avant de parler, contrairement à ce qu’elle peut faire habituellement. C’est d’ailleurs ce qui lui fait défaut dans la politique, si elle manie plutôt bien le logos et est éloquente, elle ne réfléchit pas toujours avant de parler. Le pathos prend parfois de la place. Mais elle dirait que c’est aussi ça que de vivre pleinement sans regret.
Finalement le sujet revint vers elle. Justement. Ses choix, son fils. Des propos que Priya aurait pu mal prendre, mais qu’elle comprenait en quelque sorte au vu de comment elle a expliqué les choses. Légère boule au ventre en repensant un instant à cette seule fois où elle a pensé à elle, en tant que femme et non mère, et qu’elle s’est pris un mur en pleine figure. Un moment toujours gravé dans sa mémoire malgré les années passées et qui ressort un peu plus ces derniers temps, depuis qu’elle a accepté cette sortie avec Karan. Ses yeux devinrent fuyants, et en même temps elle ne voulait pas qu’il reste à penser ça. Elle sentait qu’elle devait lui expliquer, au moins légèrement, son histoire. “C’est rien. On pourrait penser ça oui, c’est plus ou moins le cas, mais ça n’a pas tu totalement ma vie et mes envies puisqu’aujourd’hui j’ai un rôle dans mon coven chose que je souhaitais dès l’Académie. J’ai mes passions qui m’occupent, donc j’ai quand même pu vivre. C’est juste un équilibre à avoir. Mais ça n’a pas toujours été évident tu sais. À mon voyage en Inde je l’ai un peu mis de côté, Archie… J’ai rencontré un homme, j’étais follement amoureuse et pour tout avouer c’est aussi ça qui m’a fait rester là-bas plus longtemps que prévu alors que mon fils était encore très jeune et je le privais de ses grands-parents en restant là-bas. Mais ça ne s’est pas passé comme prévu et à la suite de ça j’ai préféré me concentrer sur mon fils. Rien de dramatique, juste que quand j’ai été un peu dans cet extrême à penser à mon bonheur avant tout ça s’est soldé par un échec. Avec les années j’ai appris à mieux équilibrer ma vie, donnant suffisamment à Archie et m’octroyant quand même des instants pour moi, mais ce n’est pas toujours facile c’est vrai.”, à demi-mot elle insinuait que les rendez-vous avec les hommes se faisaient rare, vraiment bien trop rare et qu’aujourd’hui encore elle pouvait avoir du mal, prenant bien son temps de mesurer la situation. La botanomancienne espérait juste que Karan finirait par passer sur un autre sujet, car en dévoiler autant n’était chose aisée pour elle et la brune commençait à être gênée du sujet.
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