Tabaré Licandro ⨳ Champion of my fate

Loyal. Orgueilleux. (de) Droit(e). Fidèle. Déterminé. Fier. Têtu. Rancunier. Méprisable. Crédule. Susceptible. Naïf. Rien à sauver, même pas les meubles. Motivé. Réfléchi, juste pas sur les bons sujets. Redflag ambulant.

XIXe siècle : Les politiques expansionnistes de l'Ordre parviennent jusqu'en Uruguay. Certaines familles ultra-conservatrices et déjà soupçonneuses de certaines bizarreries s'approchent des émissaires envoyés par Lord Matthews pour participer à l'effort intense déjà fourni par les autres adeptes. Les Lycandro et les Tajes en font parti, s'installent dans la hiérarchie et gravissent doucement les échelons pour sécuriser leurs places.

1974: Coup d'état en Uruguay, une dictature militaire s'instaure. Si en principe, les familles de l'Ordre n'ont rien à craindre car tendent à appartenir à des courants aux idées nauséabondes assez proches, c'est sans compter un ami commun à certain·e·s d'entre eux qui leur vaut à tou·te·s d'être accusé·e·s prochainement de trahison, selon les bruits qui leur parviennent. Ça leur apprendra à faire n'importe quoi de leur jeunesse, persifflent les quatre familles impliquées dans l'avion pour Dublin : leur relation avec l'Ordre leur a permis d'échapper aux sentences plus radicales que l'exil.


1992 : Naissance de Tabaré. On regrette un peu qu'elle ait lieu à Dublin, regrettant le pays des Ancêtres mais on s'en contentera. Au moins, c'était près de l'Ordre. Pas d'autres enfants avant ou après lui, toutes les attentes reposent sur ses frêles épaules.

2002 : Déménagement du couple et de leur jeune fils à Edimbourg : le père profite d'une occasion professionnelle en or, selon ses dires, pour aller prêter main forte à une autre branche de l'Ordre.

2010 : Entrée à l'université pour Tabaré, choisis la voie du journalisme malgré les nombreuses alertes sur le peu d'emploi stable disponible. Il s'en moque un peu, il sait bien que cela ne sera jamais son emploi jusqu'à la retraite : il veut juste une bonne excuse pour obtenir un bon réseau pour l'ordre et quoi de mieux que les journalistes et leurs épais carnets d'adresse, pour cela ?

2015 : Rejoint enfin les rangs de l'Ordre comme Adhérent. Ses parents ont tenu à ce qu'ils terminent ses études, pour le paraître. Il demande en fiançailles sa petite amie, une des filles de son master sur laquelle il a jeté son dévolu.

2018 : Sa fiancée le plaque pour partir avec son meilleur ami. Enfin, ce qu'il croyait être son meilleur ami parce que visiblement, c'était aussi "unilatéral" que l'amour qu'il portait à sa dulcinée. Il a reçu la nouvelle par SMS, pendant un repas chez ses parents. Il a eu beau quitter le repas sur le champ, dans l'espoir de l'intercepter pour en discuter, il a été trop lent : l'appartement est à moitié vide, ressemblant à nouveau à une de ces man-caves démontés sur Internet (c'est pas pour rien qu'elle a fini par le larguer).

2019 : Faire-part du mariage de son ex et de son ex-meilleur ami qui gît sur une table, entouré du cadavre de cannettes de bière bons marchés et de mégots de cigarette. Il est censé pondre pour minuit un article dont tout le monde s'en fout sur ce que sont devenu·e·s ces stars de Vine depuis la chute de l'Empire créé par l'application. Tout et rien. Souvent rien, comiques raté·e·s qui enchaînent bide sur bide pour leur soirée stand-up. Il s'en délecte, se joue de leur malheur pour oublier le sien. Le ton est acerbe, l'article va sûrement finir refuser et la rémunération s'envoler. Jusqu'à ce qu'il tombe sur Eli Song. Une vidéo, une deuxième, une troisième. Les heures passent, il a mal de tête (trop d'informations d'un coup, trop de vérités parce qu'ici, pas de bullshit) mais c'est qu'il lui semble de plus en plus cohérent (il faut bien trouver une coupable plutôt que de s'avouer qu'en vrai, on craint), le petit qu'il était prêt à écarteler sur la place publique.

2020 : Les heures sont devenus des jours et Tabaré a suivi assidûment Eli, jusqu'à défendre l'indéfendable (selon les dires des autres, pas les siens) et à s'acharner dans les espaces commentaires dans toutes ces personnes qui se croient si bien pensantes, qui veulent imposer leur vérité unique. Au final, c'est son deuxième Ordre, son deuxième combat où il finira martyr, s'il le faut, pour le triomphe des idées. Il a appris par les réseaux sociaux la naissance du premier enfant du couple qui a brisé sa vie, s'enfonce toujours un peu plus dans le sel et la haine irréfléchie (rejeter la faute sur les autres, une histoire de famille, après tout)

2022 : Les efforts sont récompensés : on lui offre une place parmi les chasseurs de tête grâce aux bons filons qu'il a donné, ces dernières années. Dénicheur d'informations sans pareil, il a su prouver sa valeur sans sourciller. Eli Song déménage sur Edimbourg : Tabaré en profite pour se rapprocher de son autre guide spirituel (le premier restant l'Ordre, bien évidemment. Il a le sens des priorités).

2023 : Plus il y pense, plus il est certain que ce sera son coup de génie qui le propulsera plus haut dans la hiérarchie : Tabaré doit convaincre Eli d'utiliser sa plateforme pour trouver les futurs membres de l'Ordre. Il doit le rallier à la Cause pour les aider, les approcher toujours un peu plus de leur but.

A des goûts en cinéma aussi sains que le reste de ses autres passions ⨳ A besoin de bruits blancs pour s'endormir ⨳ Boit son café noir pour paraître viril mais déteste ça ⨳ Déteste la SFFF, bien trop proche de la réalité selon son avis (tou·te·s des sorcier·ère·s à mettre au bûcher) ⨳ N'a toujours pas supprimé son compte Tinder malgré le temps passé à critiquer toutes les filles présentes sur ce genre d'applications (Même là, il galère à pécho, en même temps) ⨳ Jure en espagnol, comme un marin.