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:: ✦ Archives :: ✧RPs[TERMINE] My snowman and me [Sílas & Caleigh]
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My snowman and me
Yeah, you are my home, my home for all seasons / @Sílas Carter & @Caleigh Carter
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- Anxiété, allusion à la perte d’un parent
Le paysage blanc de Leith faisait d’autant plus ressortir l’hydromancienne dans le décor : ses cheveux noirs, cachés dans un bonnet, son long manteau d’hiver tout aussi sombre, elle aurait presque fait tâche dans la pureté du paysage. Heureusement, elle était loin d’être la seule, puisque plusieurs groupes, ici et là, étaient dispersés dans la neige. Des discussions, des rires, des exclamations, Caleigh attend dans cette ambiance, trépignant sur place. Qui attendait-elle ? Mais son petit frère, bien sûr. C’est la semaine des Manifestations de la neige et de la glace, et il était hors de question qu’elle la passe avec quelqu’un d’autre que lui. C’était un événement important pour elle : quand elle était petite, elle faisait des sculptures et d’autres œuvres avec son père pendant des heures. Maintenant, il n’était plus là pour profiter avec elle… Mais Sílas était là, et elle voulait partager cette joie avec la personne la plus importante dans sa vie.
D’ailleurs, celui-ci entre dans son champ de vision, s’approchant d’elle. Un énorme sourire pointe sur ses lèvres, alors qu’elle parcourt le reste de la distance pour le serrer dans ses bras.
“Sílas ! Te voilà ! Merci d’être venu.”
Sa main caresse doucement l’épaule de son frère, dans un geste reconnaissant. Et elle se contient, comme toujours, reculant un peu pour lui laisser de l’espace, soudainement plus tout à fait sûre de ses gestes. Elle tire un peu sur sa queue de cheval pour la resserrer, avant de reprendre la parole.
“Tu es prêt ? Je te préviens, je veux ton avis honnête sur les œuvres que je vais faire, d’accord ?”
Caleigh ne sait pas tout à fait pourquoi elle précise qu’elle veut de l’honnêteté. Après tout, c’était rare qu’ils se ménagent, tous les deux. C’est toujours dit gentiment, mais ils disent la vérité. Plus ou moins, puisqu’il y a des choses qu’elle n’a jamais dit à son frère et qu’elle ne veut absolument pas dire… Tes pensées divaguent, Caleigh. Elle respire. Allez, on se calme. Elle se tourne vers la neige et s’accroupit, ses mains au-dessus de celle-ci. Elle ferme les yeux, laissant son inspiration venir… Et doucement, la neige bouge, se rassemble, prend forme… Et quand elle ouvre les yeux, c’est un petit chaton, avec un petit ruban autour du cou. Un sourire se dessine sur son visage, alors qu’elle se redresse.
“Tiens. C’est toi, regarde. Tu m’inspires, apparemment.”
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La discordance des temps modernes
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Face claim : m. danet-fauvel.
Pronoms RP : ◦ il/him ◦
Âge : vingt-neuf ans (29.08)
Tuer le temps : c’est presque une histoire de famille à ce rythme; résident en chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU d’Edimbourg, il ne vit que pour l’euphorie du bloc, du bistouri et de flanquer une bonne raclée à son paternel
Familier : Icarus est un chat européen qui adore emmerder son monde et qui est plutôt doué à la tâche (comme son sorcier, tout à fait)
Compte en banque : 782
Arrivé.e le : 01/01/2024
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L’épais brouillard blanc, accompagnant la rudesse de l’hiver confortablement installé sur Edimbourg, s’invite entre les écorces abîmés des grands géants d’épines, dont les branches dénudées se courbent face aux nombreux visiteurs venus envahir les rues de Leith. Combien le décor peut être beau, sublimé par une pléiade de sapins porteurs de neige et de ruissellements blancs prenant mille formes insoupçonnés, qui n’attirent guère son attention et encore moins sa curiosité car, lui, ne cherche que son aînée ; il la découvre enfin, au milieu des passants qui n’ont aucun intérêt à ses yeux, et il n’hésite point avant de la rejoindre d’un pas empressé, sans même se rendre compte qu’un sourire doucereux venir d’envahir ses lèvres. Elle le rejoint à mi-chemin, de cet air presque enfantin auquel il est bien trop attaché pour se lasser, et qui le renvoie aux premières années de leurs existences ; quand bien même leur maison n’était pas le foyer le plus chaleureux, au moins pouvaient-ils compter l’un sur l’autre.
Comme autrefois, bien que la situation ait souvent été inverse, il l’accueille contre son torse sans l’ombre d’une hésitation, rare silhouette à pouvoir passer la muraille de ses bras, qui se referment à présent sur elle afin qu’il puisse la serrer contre lui. « Sílas ! Te voilà ! Merci d’être venu. » Un léger rire emportant son torse, il frotte un instant son dos avant de se reculer de quelques degrés en disant, taquin : « Tu ne m’as pas vraiment laissé le choix. » Feint-il de l’accabler alors que, même sans son insistance, il aurait fait le déplacement ; parce qu’il ne peut rien lui refuser, sauf les maux qu’il lui impose, bien malgré lui.
Elle se recule, et il en profite alors pour balayer les alentours d’un regard circulaire, en remontant ses mains sur son crâne pour tirer sur les côtés de son bonnet, regrettant de ne pas avoir pris de gants. « Tu es prêt ? Je te préviens, je veux ton avis honnête sur les œuvres que je vais faire, d’accord ? » Même si elle ne lui avait pas demandé, il lui aurait donné : il adore donné son avis et tout particulièrement quand celui-ci n’est pas réclamé. « Tu me connais. » Il enfonce alors les mains dans les poches de son manteau en se positionnant derrière sa soeur, légèrement penché au-dessus d’elle, zieutant par dessus son épaule la création de neige qui, peu à peu, prend forme ; les sourcils vers le bas, non pas par contrariété pour une fois mais par concentration, il observe la naissance de ce qui ressemble à un chat, orné d’un ruban autour du cou. « Tiens. C’est toi, regarde. » Il regarde ; d’abord le chat blanc, formé de cristaux gelés, puis sa soeur qui, visiblement, ne le regarde pas souvent, elle. « T’es sûre de toi ? » Il ne passe pas sa vie à s’admirer dans un miroir mais, aux dernières nouvelles, il n’était pas aussi poilu. « Tu m’inspires, apparemment. » Prenant une fine inspiration nasale, il apporte l’une de ses mains contre son front pour le frotter — puisque ce maudit bonnet le gratte déjà, avant de reporter toute son attention sur sa soeur, avec un sourire plutôt bancal il faut bien l’avouer. « C’est Icarus, tu veux dire ? » Non pas qu’il n’apprécie pas d’être raccordé à son chat, mais tout de même, elle pourrait faire un effort pour les différencier ! « Il lui ressemble… Enfin, le tien a l’air beaucoup plus sympa. Et il est beaucoup plus beau. » Au cas-où les oreilles du félin traînent dans le coin, il regarde à gauche et à droite avant de rajouter : « Ne lui dis pas que j’ai dit ça. » Redressant son dos, il de nouveau sa main dans sa veste en reprenant la parole, d’une voix plus douce : « Il faut rajouter Clover sinon elle va être jalouse. »
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- Mention de mort, de blessures, d'hôpital.
La couleur blanche, c’est son quotidien. L’hôpital est rempli de ce blanc immaculé, dans les couloirs, dans les salles de consultation, dans les blocs opératoires, même dans son bureau. Du sol au plafond, il a parfois un trop plein pour elle. Mais ce blanc qui les entoure, en cette journée de février, est bien différent à ses yeux. Ce n’est pas la couleur de la mort, des blessures, d’une vie qu’elle n’a pas choisi. C’est la couleur de l’enfance, de l’innocence, de cette enfant qui ne pouvait que trop peu s’amuser. C’est aussi en ça que cette semaine était aussi importante pour elle. Petite Caleigh ne prenait plus vraiment le temps de s’amuser, quand elle était petite, en particulier après… cet événement. Maintenant adulte, maintenant qu’elle essaye d’aller au moins un peu mieux, elle mettait un point d’honneur à fêter ce moment tous les ans.
Avec son petit frère, c’était non négociable. C’est grandement grâce à lui que petite Caleigh ne sombrait pas totalement à l’Académie… Et aussi aujourd’hui d’ailleurs. Elle n’aurait voulu passer ce moment avec personne d’autre. Elle se jette presque dans ses bras, il l’accepte volontiers et elle ne peu s’empêcher de rire lorsqu’il se recule pour lui déclarer : « Tu ne m’as pas vraiment laissé le choix. » Elle frotte son épaule amicalement. “Et oui, ta grande soeur est un tyran, il faut t’y faire.”
Caleigh se sépare enfin de son frère, énonçant sa demande très simple : de l’honnêteté à propos de ses oeuvres. C’est l’évidence même, et lui-même lui répond « Tu me connais. ». Elle sourit en acquiesçant et, après avoir remis ses cheveux derrière ses oreilles, elle s’accroupit pour se mettre au travail. Laissant l’inspiration venir, elle bouge habilement ses mains pour manipuler la glace, donnant naissance à un chaton avec un noeud autour du cou. Si elle voit la ressemblance avec le petit monstre derrière elle, ça ne semble pas évident pour lui. Elle pivote pour le regarder, ignorant ses jambes un peu douloureuses à cause de sa position. “Mais non. Je te rabats tout le temps les oreilles avec ce film et tu ne reconnais même pas ? Je te jure, les jeunes de nos jours.” Elle se redresse quelques instants pour étirer ses jambes. Elle se fait déjà vieille ? “C’est Berlioz, dans les Artistochats.” La petite douleur parcourant ses jambes disparue, elle se remet en position pour continuer son art. “Mais tu as raison, il vaut mieux que je rajoute Clover… Sinon, je ne vais pas finir d’en entendre parler.”
Le regard baissé vers le sol, ses doigts effleurent la neige, l’utilisant cette fois pour sa nouvelle oeuvre. Elle mord sa lèvre, concentrée, pour modeler une nouvelle sculpture. Une jolie méduse prend forme, juste à côté du chaton, avec une trèfle en son centre. Elle sourit, plutôt fière d’elle, avant de se tourner vers son petit frère pour attendre son verdict.
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Tuer le temps : c’est presque une histoire de famille à ce rythme; résident en chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU d’Edimbourg, il ne vit que pour l’euphorie du bloc, du bistouri et de flanquer une bonne raclée à son paternel
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« Et oui, ta grande soeur est un tyran, il faut t’y faire. » La raillerie trouve un écho tout particulier dans l’oreille du musicien qui, haussant ses sourcils avec une agréable surprise, laisse aussitôt un sourire mutin se former sur ses lippes quand il demande, sur un ton faussement sérieux : « Redis le pour voir, que je t’enregistre ! Il faut que je garde une preuve de cet aveu pour m’en resservir plus tard. » L’air solennel de son visage est troublé par le rire qui vient emporter ses lèvres tandis qu’ils se séparent après une courte étreinte, sans toutefois trop s’éloigner l’un de l’autre, d’un besoin inconscient de garder ce lien, physique et émotionnel, entre eux.
Après une promesse de vérité — qu’il n’a nul besoin de lui porter car elle devrait savoir que c’est plutôt l’excès de franchise qui prime chez lui, il observe sa soeur s’agenouiller au milieu des cristaux gelés, s’adonnant à la tâche assez fascinante qu’est la manipulation de la glace qui, sous ses fines mains féminines, prend la forme d’un chaton avec un noeud autour du cou. Dubitatif, croyant reconnaître son propre Chat mais en plus affable, il arque l’un de ses sourcils lorsqu’elle se retourne en sa direction, visiblement outrée de son ignorance. « Mais non. Je te rabats tout le temps les oreilles avec ce film et tu ne reconnais même pas ? Je te jure, les jeunes de nos jours. » Ne pas saisir la perche, ne pas saisir la perche…. « Excuse-moi la vieille. » Ben quoi ? Caleigh s’est elle-même exclue du groupe des jeunes et, surtout, il n’aime pas la contredire. Un sourire provocateur aux lèvres, il lance un léger coup de menton en sa direction comme pour la défier. « C’est Berlioz, dans les Artistochats. » « Hector est un chat dans ce dessin-animé ? » Non, il n’y connait rien et il ne tarde pas à le dire de lui-même, avant que sa soeur le souligne. « J’ai vu qu’un dessin-animé et il n’y avait pas de chat. Il y avait des grenouilles en revanche. Je crois que Bart adore ce dessin-animé. » À l’évocation de ce nom, mais davantage sous le voile du sorcier auquel il est rattaché, un léger sourire suave prend place sur ses lèvres, rapidement chassé par l’air d’indifférence qui maquille si bien ses traits.
Restant dans le thème des animaux, il lui suggère de rajouter sa Méduse, qui est resté bien au… chaud dans son aquarium, si tenté est qu’on puisse l’être dans l’eau. « “Mais tu as raison, » Comme toujours, il va bien falloir s’en apercevoir un jour. « il vaut mieux que je rajoute Clover… Sinon, je ne vais pas finir d’en entendre parler. » « Je serai même le premier à te balancer. » Pendant qu’elle s’active à la tâche, il se décide enfin à prendre place à côté d’elle, pour l’observer faire, en hésitant toujours à retirer son bonnet qui le gratte. « Elle elle est très jolie, vraiment. » Pas la peine de chercher de l’ironie dans sa voix, il est totalement sincère. Mais, sincère, il n’a pas le temps de l’être bien longtemps car, dans leurs dos, une voix féminine se fait entendre. « Caleigh, Sílas, vous avez quel âge ? » Reconnaissant cette voix entre mille, il soupire d’agacement par avance en fermant les yeux quelques secondes, avant de tendre sa nuque pour pouvoir apercevoir la troisième de leur fratrie, qui les juge avec sévérité. « L’âge requis pour te dire d’aller te faire foutre ? »
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- Mention de mort, de blessures, d'hôpital.
Loin d’être offusquée par les accusations de son petit frère de lui avoir forcé la main, Caleigh rentre dans son jeu, s’auto-proclamant comme tyran. Un rire dans les yeux, elle observe son frère faire semblant d’être sérieux pour la taquiner une fois de plus : « Redis le pour voir, que je t’enregistre ! Il faut que je garde une preuve de cet aveu pour m’en resservir plus tard. » Un rire sonore, sincère échappe des lèvres de l’hydromancienne comme toute réponse, avant qu’elle ne se penche pour murmurer un simple : “Tu rêves, petit frère.”
L’art hydromancien est maintenant à l’oeuvre, alors que Caleigh sculpte avec aisance un petit chaton, symbole issu de son dessin animé préféré, un félin qui lui fait penser au chaton qui se tient auprès d’elle, en ce moment-même. Elle s’offusque cette fois, non pas d’accusations amusantes, mais de l’ignorance cinématographique de Sílas. Malheureusement, elle tend une perche aussitôt saisie par le plus jeune. « Excuse-moi la vieille. » Elle se tourne vers lui et le fixe, avant de soupirer, levant les mains en signe de défaite. “Je l’ai cherché, je m’incline.” C’est très rare qu’elle s’incline, son frère peut s’estimer heureux qu’elle soit de très bonne humeur. Elle sourit, alors qu’elle lui explique la référence qui lui échappe. “Oui, enfin, le chaton est juste nommé après Hector Berlioz parce que c’est un pianiste. En tout cas, je ne manquerai pas de corriger ta culture cinématographique.” Elle marque une pause en lui souriant d’un air taquin. “C’est qui, ce Bart ? Hm ?” Le sous-entendu est très clair : sans aucune gêne, elle s'enquiert de la vie amoureuse de son frère. Il faut bien qu’elle surveille si ses prétendants ou prétendantes sont à la hauteur, après tout.
Caleigh accepte ensuite la suggestion de son frère de rajouter une méduse, ne souhaitant nullement avoir une Clover jalouse sur le dos. « Je serai même le premier à te balancer. » “C’est exactement pour ça que je vais me dépêcher de l’ajouter, hein.” Et elle se remet au travail, sculptant une belle méduse avec une cœur en forme de trèfle à quatre feuilles, l’espèce de méduse de son familier. Elle observe son œuvre, un sourire aux lèvres. « Elle elle est très jolie, vraiment. » Un grand sourire, touchée, pare son visage rougi par le froid. Caleigh pivote pour le remercier, mais son regard se pose par delà son frère, sur la femme derrière lui qui s’adresse à eux. « Caleigh, Sílas, vous avez quel âge ? » La jeune femme perd son sourire, sa bonne humeur envolée. Ses yeux vont d’abord vers son petit frère, qu’elle sent se tendre sous l’agacement. D’ailleurs il ne tarde pas à le faire savoir, cet agacement : « L’âge requis pour te dire d’aller te faire foutre ? »
Caleigh se relève, chassant la neige sur le bas de son manteau. Elle pose sa main sur l’épaule de son frère, pour essayer de le calmer. “Pardon ? D’où tu te permets de me parler comme ça ?” Bon, désamorcer la situation - causée par Bryden, comme d’habitude. Elle chasse la pensée négative, et force un sourire, cachant sa nervosité et surtout, à quel point la remarque de sa sœur a pu la blesser. “Bonjour Bryden… Je vois que tu as emmené les enfants. Bonjour Sierra, Swann. Vous allez bien ?” Les enfants, pour toute réponse, dévisagent leur tante de haut, alors même qu’ils sont deux fois moins grands qu’elle. “Pourquoi Tante Caleigh joue avec la neige ? C’est pas une adulte ?” Gênée, Caleigh range ses mains dans ses poches en détournant le regard. “C’est une tradition chez les hydromanciens. On y allait tous les ans, avec Papa-” rapidement coupée par sa sœur qui soupire en secouant la tête, un sourire hautain aux lèvres. “La différence, Caleigh, c’est que tu avais 10 ans. Cette tradition, c’est pour les parents et leurs enfants. Il me semble que tu n’es pas mère, si ?” Les mots de Bryden, semblable à un poignard en plein cœur, coupent presque la respiration de Caleigh. Elle détourne le regard, pour le poser plus loin sur l’étendue blanche, alors que sa main vient se poser sur un de ses bras, grattant nerveusement là où, sous ces couches de vêtements, se cachent ses cicatrices. Elle combat ses larmes, pour ne rien laisser paraître, comme elle l’a fait si souvent dans sa vie, excepté que cette fois ça lui semble insurmontable.
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Le tyran s’adonne à quelques constructions gelées, qui éveillent bien évidemment l’admiration du plus jeune, mais sans que celui-ci ne reconnaisse l’illustre figure du dessin animé, puisqu’il n’a que trop peu de connaissances en la matière, ce qui ne manque pas d’offenser la plus âgée des deux, visiblement perlée d’une grande affection pour l’un d’eux. « Oui, enfin, le chaton est juste nommé après Hector Berlioz parce que c’est un pianiste. » Comme il ne comprend rien à rien, il ne peut pas s’empêcher de se demander si elle parle du vrai Berlioz ou du chat ; comment le chat pourrait être un pianiste ? Arborant une expression tout à fait perplexe, il volète des cils en pressant ses lippes dans une formule hésitante, sans oser questionner davantage sa soeur à ce sujet. « En tout cas, je ne manquerai pas de corriger ta culture cinématographique. » « Eh ! » Les sourcils froncés, la moue boudeuse, il la considère quelques secondes d’une oeillade faussement vexée, avant de marmonner : « J’ai une grande culture cinématographique. Elle est juste différente de la tienne. » L’argumentaire terminé, c’est un interrogatoire qui commence : il a eu le malheur de prononcer un prénom masculin, et le radar de son aînée s’est éclairé en sifflant comme une alarme. « C’est qui, ce Bart ? » S’il dit la vérité, est-ce qu’elle va le croire ? Pendant qu’elle le scrute pour le faire parler, il garde le silence, n’osant pas bouger ni ciller, parvenant tout juste à respirer. S’il reste immobile, elle va finir par oublier qu’il existe, non ? « Hm ? » La technique de la statue n’est pas franchement une réussite. « C’est… Un raton-laveur ? » Pourquoi il grimace avec cet air incertain ? Et pourquoi il pose la question ? Ce n’est pas une question, il connait la réponse et c’est celle-là. C’est une affirmation déguisée en question, ou bien l’inverse. Misère. Même lui ne se croit pas, maintenant.
Heureusement, Clover lui offre un peu de répit puisque Caleigh est obligée de se concentrer pour la représenter, sous l’oeil attentif du sorcier qui, derrière sa soeur, sirote paisiblement la fin de son thé, se réjouissant de ne pas avoir mené Icarus avec lui… Mais s’ils sont à l’abri du mauvais caractère du Chat, c’est un esprit bien plus aiguisé de fausseté et de méchanceté qui s’impose dans leurs dos, ne pouvant s’empêcher de se mêler à leur conversation pour faire valoir tout le mépris inspiré par cette scène somme tout enfantine. « Caleigh, Sílas, vous avez quel âge ? » Voyant que sa soeur aînée être recouverte par l’ombre de Bryden, le musicien ne perd pas de temps avant de s’interposer entre les deux, dans une démarche on ne peut plus explicite concernant les sentiments qu’elle lui inspire. Debout face à elle, n’ayant accordé aucun regard aux enfants qui siègent de chaque côté de leur mère, sertis de vêtements élégants qui les font ressembler à des mini-adultes étriqués, il la fixe avec une brutale colère, qu’elle est la seule à faire ressurgir. « Pardon ? D’où tu te permets de me parler comme ça ? » S’il sent la main de Caleigh sur son épaule, ce n’est point suffisant pour calmer les effusions nerveuses qui soulèvent sa langue : « Je me passe volontiers de ta permission pour te dire le fond de ma pensée. » Mauvaise, elle lui rend son regard coléreux en prenant une fine inspiration nasale, tandis qu’il la voit resserrer ses mains autour de celles de ses enfants, comme si elle se retenait de parler. Si elle compte le faire, elle est coupée par la voix apaisée de Caleigh qui, malgré les rancoeurs, s’efforce d’arrondir les angles pour offrir un cadre presque doucereux à cette rencontre aussi inattendue que désagréable. « Bonjour Bryden… Je vois que tu as emmené les enfants. Bonjour Sierra, Swann. Vous allez bien ? » Sa gentillesse est récompensée par un regard dédaigneux de la part des bambins qui, malgré leurs petites tailles, ressemblent étrangement à leur mère. Ce qui n’est pas forcément un compliment. « Pourquoi Tante Caleigh joue avec la neige ? C’est pas une adulte ? » « Si jeunes et déjà blasés… Tu dois faire le bonheur de leur pédopsychiatre, toi. » S’il peut aisément endurer les remarques de Bryden et de leur mère, il supporte largement moins que sa perfidie atteigne Caleigh, et c’est dans ce même esprit de protection qu’il se retourne vers elle, posant un regard caressant sur sa personne. « C’est une tradition chez les hydromanciens. On y allait tous les ans, avec Papa- » Son coeur se pince. Sa gorge se serre. Mais il ne dit rien ; comme à chaque fois que leur père est mentionné, il endure, il encaisse, il enterre. C’est presque devenu facile avec le temps. « La différence, Caleigh, c’est que tu avais 10 ans. Cette tradition, c’est pour les parents et leurs enfants. Il me semble que tu n’es pas mère, si ? » Il peine à croire ce qu’il vient d’entendre, tant le blasphème lui paraît cruel ; même venant d’elle. « Qu’est-ce que tu viens de dire ? » La tristesse et les remords pour l’un, la colère et les rancoeurs pour l’autre. Les sourcils sévèrement froncés, il ne prend pas la peine de constater la douleur causée celle qui se tient à ses côtés puisqu’il la connait suffisamment pour le savoir, si bien que ses yeux, aiguisés comme des poignards, ne se délogent pas de la blonde sertie dans un tailleur haut-de-gamme. « C’est le moment où je dois te discerner le prix de la meilleure salope de l’année ? » La récompensée espace ses lèvres de quelques degrés, non pas parce qu’elle est surprise ou blessée mais plutôt parce qu’elle s’injure silencieusement qu’il ose prononcer de telles paroles devant des enfants, puisqu’elle remonte ses mains sur leurs crânes pour protéger l’une de leurs oreilles. « T’es au courant qu’ils entendent aussi avec l’autre, tes mioches ? » Gamins qu’il examine brièvement d’un regard hautain, en passant un bras autour des épaules de Caleigh afin de la ramener contre lui. « Ils sont assez grands pour être habillés comme des banquiers mais trop petits pour entendre que leur mère est une pute ? » Oui, il va tous les faire. « Maman, c’est quoi une pute ? » Swann, visiblement, est intéressé par ce qu’il entend : cela tombe bien, son oncle est parfaitement disposé à lui répondre. « Tu demanderas à ton père, il a l’habitude d’en côtoyer. »
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- Anxiété, détresse
L'œuvre givrée de Caleigh s’avérait incomprise par son cadet, elle est convaincue qu’il a bel et bien besoin d’une éducation cinématographique pour parfaire ses lacunes. Une opinion qu’elle ne garde pas pour elle et qui offusque grandement le brun. Compréhensif, peut-être, mais Caleigh sourit simplement en écoutant son argumentaire. « J’ai une grande culture cinématographique. Elle est juste différente de la tienne. » Caleigh hausse les épaules, pas grandement convaincue, mais décidant de ne pas continuer le débat. Il regardera les Artistochats, il ne le sait juste pas encore. Et puis, il y avait quelque chose de bien plus important : son petit bébé de frère avait mentionné un nom. Et le sourire qui l’avait accompagné n’était pas anodin… ni habituel ! De quoi piquer la curiosité de sa sœur. Ainsi, comme le cliché des mères qui sautent sur le premier nom venu pour insinuer qu’on a un partenaire, Caleigh ne se gêne pas pour demander qui est Bart. Elle hausse un sourcil, parce qu’il ne répond pas et ne bouge même pas. Croit-il que sa vision est basée sur le mouvement ? Alors d’une onomatopée, elle le pousse à répondre à sa question, de plus en plus curieuse. « C’est… Un raton-laveur ? » Le sourcil de Caleigh va finir par s’envoler. Qu’est-ce que c’est que cette réponse bizarre ? Oh toi, tu me caches quelque chose. Sílas Carter. “Hm, hm…” conclut-elle, l’air franchement peu convaincue. “Tu t’en sors pour cette fois.” Tu cracheras le morceau une autre fois, si on traduit le langage Caleigh-ien.
Caleigh se concentre alors sur la construction d’une nouvelle sculpture, pour éviter les foudres de son familier. Elle ne veut même pas imaginer les remontrances qu’elle subirait si Clover découvrait qu’elle n’avait pas fait de méduse en glace ou en neige. Elle en entendrait parler pendant un moment, c’est certain. Concentrée dans sa tâche, l’ambiance est bien rapidement assombrie par l’arrivée d’une ombre au tableau de cette journée enneigée. Bryden, qui se tient face à eux, accompagnée de ses enfants. Rapidement, son petit frère s’interpose entre elle et Caleigh, contre-attaquant avec de cinglantes piques. Le ton monte, et la brune n’aime pas ça du tout. D’abord une main sur l’épaule de son frère, pour tenter de calmer la situation. « Je me passe volontiers de ta permission pour te dire le fond de ma pensée. » Caleigh se mordille la lèvre un instant, le stress montant en flèche face à une situation qui commence à lui échapper. Désireuse de faire redescendre la tension, elle salue sa sœur, sa nièce et son neveu, tentant vainement de faire la conversation normalement. En effet, à l’image de leur mère, les enfants lancent à nouveau une pique. Bien sûr, renvoyée aussitôt à l’envoyeur par son frère, son bouclier, son chien de garde qui tente de la protéger. « Si jeunes et déjà blasés… Tu dois faire le bonheur de leur pédopsychiatre, toi. » Une remarque qui atteint une nouvelle fois sa cible et, si elle apprécie bien sûr que Sílas la défende, elle aimerait plutôt que la situation arrête de s’envenimer. Caleigh fait une dernière tentative dans ce sens, d’ailleurs : mais c’est des mots d’une violence inouïe qui lui reviennent, lui coupant presque le souffle. L’émotion l’envahit, l’empêchant même de répondre : elle décide plutôt de détourner le regard, pour essayer de repousser les larmes qui menacent de briser un barrage bien fragile. « Qu’est-ce que tu viens de dire ? » Ne pas pleurer. Ne pas pleurer. Ne pleure pas Caleigh, tout va bien. « C’est le moment où je dois te discerner le prix de la meilleure salope de l’année ? » Tout va bien, ça va aller, tu as l’habitude, elle est toujours comme ça… Elle ne regarde pas du tout ce qui se passe, contemplant la neige, concentrée dans l’effort de réfréner la détresse qui l’envahit. « Ils sont assez grands pour être habillés comme des banquiers mais trop petits pour entendre que leur mère est une pute ? » Elle échoue, malheureusement. En témoignent les larmes qui coulent à présent sur ses joues rougies par le froid. « Tu demanderas à ton père, il a l’habitude d’en côtoyer. »
Caleigh respire profondément. Et puis, elle décide que ce n’est plus possible. Qu’elle ne peut plus supporter d’être là, d’entre tout ça. Sa manche passe sur son visage pour essuyer les larmes fuyardes, et elle attrape la main de son frère. “Stop. On part d’ici, Sílas.” Son regard se pose sur sa sœur. Un regard qui ne s’encombre pas de politesse et d’apaisement, pour une fois. “Au revoir, Bryden.” Elle tire son frère pour s’éloigner, entendant bien vite leur sœur les suivre. “Non mais vous pensez pas vous en sortir comme ça ? Revenez ici !” Caleigh fait volte-face. “J’ai dit : Au revoir. Bryden.” Sa main se lève, du sol vers sa sœur, créant un petit mur avec la neige, assez haut pour arrêter Bryden dans sa course. Sans même un regard pour elle, la brune se retourne en saisissant son frère à nouveau, s’éloignant en fixant droit devant elle pour que ses yeux embués de larmes ne croisent pas ceux de son cadet.
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Pronoms RP : ◦ il/him ◦
Âge : vingt-neuf ans (29.08)
Tuer le temps : c’est presque une histoire de famille à ce rythme; résident en chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU d’Edimbourg, il ne vit que pour l’euphorie du bloc, du bistouri et de flanquer une bonne raclée à son paternel
Familier : Icarus est un chat européen qui adore emmerder son monde et qui est plutôt doué à la tâche (comme son sorcier, tout à fait)
Compte en banque : 782
Arrivé.e le : 01/01/2024
Messages : 269
Bart est un raton-laveur, il ne ment pas, Sílas, c’est un fait parfaitement vérifiable et il n’a pas à rougir d’une quelconque incertitude à ce sujet, bien qu’on puisse aisément douter de la fiabilité de son aveu puisqu’il a l’air tout à fait mal-à-l’aise avec ses propres mots, ce qui n’échappe pas à la plus âgée des deux “Hm, hm…” ça lui fait froncer les sourcils tandis qu’il carre la mâchoire en envoyant la pointe de sa langue vers ses dents du fond, ne sachant pas vers qui tourner son agacement puisqu’il a parfaitement conscience d’être misérable dans cette plaidoirie, qui ne devrait même pas en être une d’ailleurs. Qu’est-ce qu’il cherche à prouver ?
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Caleigh Carter a écrit: My snowman and meYeah, you are my home, my home for all seasons / @Sílas Carter & @Caleigh Carter
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Anxiété, détresse
Comme toute bonne sœur qui se respecte, la vie amoureuse de son petit-frère est bien sûr un intérêt certain pour Caleigh. Surtout quand on connaît le frère en question. Et bon, vu sa réaction, la jeune femme a du mal à croire que Bart est un raton laveur. ’’Ben quoi ? Je sais reconnaître un raton-laveur quand j’en vois un quand même.’’ Caleigh plisse les yeux, suspicieuse. Elle sait que son frère aime les animaux, mais ce n’est certainement pas l’origine de sa réaction plutôt étrange. Malgré tout, elle voit qu’il n’est pas prêt à parler et, bien qu’elle soit curieuse, elle préfère ne pas insister plus que ça. Mais les réponses de son frère sont toutes plus étranges les unes que les autres. ’’Il n’y a rien à dire ! On va pas parler d’un raton-laveur quand même ?’’ Il faudra qu’elle y revienne un autre jour- avec tact bien sûr. Bientôt, ces questionnements sur Bart le raton-laveur sont éclipsés par l’arrivée de leur merveilleuse sœur, qui vient, à son habitude, gâcher un moment joyeux avec de la méchanceté et de la condescendance.
La conversation qui suit lui fait vraiment regretter les réponses fuyantes de Sílas sur Bart. La blonde l’a touchée en plein cœur, comme elle sait si bien le faire. Silencieuse, elle laisse un moment son frère la défendre, à l’aide de réponses glaciales et agressives. Elle est touchée bien sûr, Caleigh, de le voir montrer les crocs pour elle, mais bientôt elle ne supporte plus d’entendre tout ça, d’entendre et de voir cette sœur qui, maintenant, n’en est une que par leur lien de parenté. Alors elle prend la main de son frère et elle s’éloigne, le tirant avec elle, ignorant le fait qu’il continue de fusiller Bryden du regard. ’’Quelle connasse.’’ Elle n’aurait pas dit mieux, c’est vrai, mais elle n’a pour l’instant pas la force de répondre à cette vérité. Un son d’approbation est la seule réponse que Sílas obtient, avant que la connasse en question ne revienne à la charge. C’est trop pour Caleigh, qui utilise sa magie pour couper court à toute tentative de leur sœur. Alors qu’elle se retourne pour continuer son chemin, le brun passe un bras autour de ses épaules et, sans réfléchir, elle se blottit contre lui, cachant ses mains tremblantes dans ses poches. Les larmes coulent et elle n’ose pas détacher son regard de l’horizon. ’’L’écoute pas… Tu la connais, elle ne peut pas s’empêcher de cracher son venin.’ Elle tente un sourire en vain, puisqu’il ressemble davantage à une grimace triste. Bien plus que ses mots, le baiser tendre qu’il vient déposer sur son front apaise un peu son cœur meurtri. ’’On rentre ?Thés, chocolat et dessin-animé ?’’ Elle hoche la tête, reniflant un peu. “Tu… Tu veux voir les Aristochats ?”
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