once upon a time.... A night in his plantverse| Arun

Il était près de minuit lorsque dépitée je reçus  un SMS de ma meilleure amie d'enfance, annulant notre sortie. Elle ne se sentait pas bien, je ne pouvais pas lui en vouloir, mais j'avais passé  une grosse heure, dans la salle de bain à me préparer et honnêtement avoir enfiler cette robe rouge et m'être maquillée pour rien m'avait saoulé.

Mes cousines n'avaient pas la possibilité de sortir aujourd'hui. Là non plus je ne pouvais leur en vouloir. La plus jeune de mes cousines me taquina par message

«Vas voir Arun au moins tu ne te seras pas fait belle pour rien »

Je levais les yeux au ciel, comme si Enya ne savait pas que mes sentiments pour Arun ne seraient jamais révélés, pas alors qu'il avait tout perdu. Sa famille biologique, sa famille adoptive, ou même Mitsuri, la femme à qui avait appartenu ce Camélia du Japon séché qui me servait depuis bien longtemps maintenant de marque-page naturel. Ce n'était pas de mon amour dont il avait besoin mais d'une véritable amie, toujours présente et n'importe quelle heure du jour et de la nuit. C'est ce que j'étais ou du moins j'essayais de l'être, alors mes sentiments pour lui n'avaient que très peu d'importance tant qu'il était heureux, en réalité je l'étais aussi.

Je me décidais à lui envoyer un message, savoir s'il ne dormait pas mais le connaissant ce n'était pas le cas. Il ne me répondit pas, probablement était-il dans sa serre, et avait-il oublié son téléphone portable à côté de sa théière comme à son habitude. C'était moi qui avait un trouble de l'attention mais lui qui oubliait ses affaires partout.

Je me décidais à rejoindre Green bank à pied malgré le froid de canard que je sois en robe et en talons — J'avais tout de même enfiler un perfecto en similicuir, parce que avoir l'air d'un mélange de Blanche-Neige et de Merida c'est bien mais ne pas mourir congelée c'était mieux.

Il me fallut un moment pour rejoindre son quartier. J'avais embarqué avec moi ma boîte à tisane puisque c'était lui qui me la fournissait depuis plus d'une dizaine d'années maintenant..

J'aurais pu frapper à la porte mais s'il était dans sa serre il ne m'entendrait pas je décidais de faire le tour pour vérifier si son jardin d'hiver était éclairé et bingo c'était le cas. Je ne criais pas ne voulant pas réveiller le voisinage et fit le tour de la maison afin de pouvoir trouver la clé des "au cas où" qu'il cachait à l'avant de la maison. J'entrais comme si cette maison était la mienne en même temps les parents d'Arun m'y avaient accueillie comme si j'étais leur enfant à tellement de reprises. Je soupirais en pensant aux Murray, ils me manquaient ils auraient probablement su quoi faire pour les obsèques de ma sœur alors que moi j'étais complètement paumée.

Enfin bref je n'étais pas là pour ça à la base juste pour le voir. Je traversais la cuisine et évidemment j'y trouvais son portable. Je soupirais, et riais légèrement je ne connaissais que trop bien ses manies. Je traversais alors le terrain arrière de la maison où se trouvaient le jardin en l'honneur de tous ceux qu'il avait perdu, même en hiver ce dernier restait splendide.

Je poussais doucement la porte de sa serre, me faisant le plus discrète possible, comme si je ne voulais pas déranger les plantes...

- Bonsoir dis-je doucement alors que je posais son portable à côté de lui. Sans dire un mot de plus ce n'était pas nécessaire.

La serre étant chauffée — probablement pour que les plantes puissent se développer correctement, mais je n'irai pas étaler ma science je n'y connais strictement rien en botanique, je retirais mon perfecto pour ne pas faire un choc thermique en sortant. Laissant alors apparaître le haut de ma robe aussi rouge que mon rouge à lèvres, je me sentais stupide dans cette tenue là tout de suite.

Cela faisait un moment que je travaillais sur la fleur pour l’anniversaire de Lizzie, je tentais de croiser une Lys pour un faire un Lys Blanc irisé noir mais pour le moment le résultat ne me satisfaisait pas. Magie ou non cela faisait presque 1 an que je travaillais dessus et la date approchait.

Je saisissais ma tasse avant de recracher mon thé… pas le bon , celui-là il devait être là depuis un moment déjà… Je jetais un regard rapide, à la pièce impossible de me souvenir où était la tasse.

j’haussais les épaules en soufflant “tant pis”, avant de lever les yeux au ciel.
Il me manquait, mon père m'aurait aidé et aurait sûrement réglé le problème en un rien de temps… Mère savait toujours où trouver la bonne tasse, et mettait un peu d’ordre dans le chaos qu’est ma tête.

Un songe me traversa l’esprit.. mon regard se tourna vers le petit jardin.. Mitsuri aurait pu se plaire ici au moins… sûrement pas.. tout est tellement différent et au final je l’ai perdue sans jamais passer le pas avec Lizzie… Il faudra bien que je lui avoue un jour… mais rien qu'à cette pensée mon estomac se nouait…

La nuit allait être longue, je devais être prêt pour son anniversaire, c'était une tradition maintenant. Dailleurs j’avais finit dans la soirée sa tisane, on devait être proche de la fin..

J’allais regarder le calendrier alors que j’entendit un “ Bonsoir” , je navais pas besoins de réfléchir je savais très bien qui c’était. Je retourner ma chaise rapidement pour me relever.

“ Coucou, tu … “

Elle était magnifique, cela me coupa dans mon élan, ce rouge, il la sublimait, cette Harmonie que cela créait avec son rouge à lèvres Ses yeux en étaient sublimés, la légèreté de son parfum en devenait presque hypnotisant alors que la pièce était emplie de fleurs.

Je regarder le calendrier alerte

“ Je n’ai pas oublié notre rendez vous hein? … non tout va bien… l’espace d’un instant en te voyant comme ça j'ai eu peur… Je suppose que tu m’as sms c’est ça ? “

J’avais l’air penaud. c’était habituel pratiquement, les choses devaient sûrement s’être plus souvent déroulées comme ça, qu’avec ma réponse, mais elle ne me l'avait jamais reproché.

“ Tu es sublime en tous cas, mes roses risquent d’être jalouse si elle te voient “
Dis-je en souriant.
“ Bon plus sérieusement qu’est-ce qui t'amène ? “

J’avais l’air vraiment surpris de la voir, ici surtout dans cette tenue, je crois que mon cerveau aurait fait un millier de film si je n’avais pas coupé court à mes propres pensées. Mais c’était toujours un plaisir de la voir, une seule idée ne put s'échapper de ma tête… Danser avec elle sous une neige tombante.

Je ne pus m'empêcher de soupirer en voyant le nombre de tasses qui traînaient partout. Comme à chaque fois que je mettais les pieds dans cette serre je ramassais les mug et tasses et les rassemblais. Bon j'allais avoir de la vaisselle à faire visiblement, certaines tasses étaient des cultures de moisissures à elles toutes seules.

- Tu vas t'empoisonner un jour tu sais ?

Il répondit à mon bonsoir mais s'arrêta net une fois qu'il se retourna vers moi. Je fronçais les sourcils ne comprenant pas réellement cet arrêt soudain. Il faut dire que j'étais plus préoccupée pour le risque sanitaire qu'était cette serre que par ma tenue qui n'était clairement pas prévue pour une soirée de jardinage.

Soudainement il paniqua, avait-il oublié un rendez-vous que je lui avais fixé ? Non absolument pas, par contre il y avait un moment que nous, nous n'étions pas vus. Si ma santé mentale était déplorable je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter pour la sienne. Depuis la mort de ses parents adoptifs il n'était plus vraiment lui-même, je ne le forçais jamais à parler mais ces derniers temps il semblait passer plus de temps dans sa serre qu'en dehors. Il en sortait pour se rendre à son Coven évidemment... mais à part cela?

- Non, non tu n'as rien oublié à part ton portable à côté de la théière comme à ton habitude. Avais-je répondu avec humour sans le moindre reproche après tout j'étais la première à oublier de répondre aux sms avec mon trouble de l'attention donc j'aurais vraiment été mal placée pour râler.

Je hochais la tête lorsqu'il me demanda si je lui avais envoyé un SMS.

- Ouais je voulais savoir si tu faisais quelque chose puisque mon ancienne camarade de chambre m'a lâché à la dernière minute et que mes cousines n'étaient absolument pas disponibles non plus.

Je lui avais répondu en haussant les épaules. Le sourire aux lèvres un peu amusée par sa confusion apparente.

- Mais j'ai assez rapidement compris que si je ne me déplaçais pas de moi-même je n'aurais pas de réponse. Toi et les plantes c'est une histoire d'amour* sans fin

Cette phrase avait été dite avec douceur malgré la légère amertume que cette dernière me provoquait. Étais-je jalouse de roses* et de Lys ? Peut-être un peu mais je savais que son travail était probablement une des seules choses qui le tenait en vie aujourd'hui donc ce sentiment n'avait pas lieu d'être. Puis il avait aimé Mitsuri et son enfant, comment pouvais-je rivaliser avec ça ? C'était impossible.

Il me complimenta sur ma tenue. Ses roses jalouses? Oui alors mon chou on est pas dans Alice au pays des merveilles. Il y a peu de chance que des roses ou une reine de cœur sorties de l'imagination perchée d'un homme Anglo-saxon veuillent me couper la tête parce que j'étais soit-disant sublime. — Ce qui n'était absolument pas vrai d'ailleurs.

- Tu exagères je ressemble plus à un mélange désastreux entre Blanche-Neige, Mérida et le petit chaperon rouge, là.

Je rougis malgré moi, mal à l'aise par ses compliments et en même temps une part de moi avait le cœur qui battait la chamade. Je me sentais comme une adolescente de quinze ans, incapable d'exprimer mes sentiments et qui rougit à la moindre réflexion de la personne qu'elle aimait. C'était ridicule cette histoire d'amour à sens unique. Il était vraiment temps que je passe à autre chose. Arun ne m'aimera jamais autrement que comme une amie ou éventuellement comme une grande sœur — Oui j'étais plus âgée de quelques semaines, mais ce n'était pas le sujet.

Il me demanda ce que je foutais là finalement. Je souris bêtement à nouveau — Bon dieu que j'étais ridicule.

- Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vu et je dois avouer que je m'inquiète un peu pour toi. Tu es sûr que tu vas bien?

Oui mon ton était plutôt sérieux j'étais vraiment inquiète pour sa personne. J'espérais qu'il parlerait où qu'au moins il accepterait de ne pas me mentir je préférerais entendre un «Non, ça ne va pas mais je n'ai pas envie d'en parler» qu'un faux semblant de tout va bien je vais bien.

Mais je n'avais pas vu Thief où était donc le furet fouineur? Une question que je lui poserai plus tard.

J’eus un air gêné quand elle disait ça j’avais l’impression qu’elle pensait que je ne pouvais pas m’en sortir seul ou prendre soin de moi, c’était simplement que ce genre de choses étaient triviales et je ne faisais pas attentions à ça. De temps en temps je les ramassais et nettoyais tout en profondeur.

- Oui non ,en fait, je teste l’évolution des champignons et des levures selon leur emplacement, et si elles ont un thé de prédilection, par exemple le earl grey est-il plus fertile qu’un thé vert à la menthe classique?

J’eu un souffle rassuré, bon une bonne choses mais du coup je ne pouvais pas m'empêcher de m’interroger pourquoi elle était là .. et dans cette tenue … puis elle m'expliqua. C’était plus clair mais du coup..pourquoi pas s’être changé. Un millier d'idées me traversèrent l’esprit… Allez réveilles-toi Arun, c’est pas pour te déclarer sa flamme qu’elle est venue comme ça elle vient de le dire… Sois pas idiot elle ne t’a jamais vue comme un partenaire elle ne va pas débarquer en mode bombe atomique pour le faire comme ça….

- OUF je suis rassuré, je m’en serais voulu sinon, oui je l’oublie souvent en ce moment on me contact pour le travail, alors quand je suis sur un boulot perso je le laisse de côté, ça m'évite de penser encore plus au boulot.

J'avais l’air vraiment peiné pour elle après tout elle s'était faite belle pour venir me voir dans ma serre, pas le lieu le plus romantique du monde, je doit plus ressembler à un jardinier savant fou qu’a un apollon .

- Forcément, tu as bien fait de venir, à vrai dire ça me fait toujours plaisir de te voir. Et tu sais très bien que ces plantes sont un peu mes enfants après tout. La nature m'a beaucoup donné, c’est à moi de lui rendre.

Je tentais de ne pas me lancer dans le sujet, j'étais vite inarrêtable et insupportable quand il s'agissait de parler de mon travail. Et je me doutais bien que Lizzie n’était pas là pour m’entendre parler de mon travail. J'ajoutais un peu gêné.

- How et tu sais tu es toujours la bienvenue même si je suis occupé. Et puis tu as toujours été la bienvenue dans cette maison et tu le sera toujours.

j’étais sincère en disant ça et je pense que même sans le savoir j’avais besoin de la voir, de sortir de cette boucle de travail et de ce rythme, le coven, mon blog, tout ça c’était prenant mais … Elle me manquait , je ne pourrais jamais combler le manque qu’être trop éloigner d’elle créait, et ça pas même par toute les serres du monde.

je pouffais de rire avec légèreté quand elle se compara à toutes ces princesses.

- How je n’irais pas jusque là, tu es loin d’être désastreuse …. qui plus est si tu as la voix de Blanche-Neige , le courage de Mérida, et le karaté du petit chaperon rouge, rien ne saurait t'arrêter. Oui bon le petit chaperon rouge qui fait du karaté vient d’une adaptation je te l'accorde.

Lui répondit-je avec légèreté , elle n’avais jamais su accepter que je lui fasse des compliments, du coup je ne lui en faisait pas trop souvent pour ne pas la mettre mal à l'aise… D'ailleurs elle rougit souvent quand elle est ici, il fait peut être trop chaud pour elle .. je devrais peut-être lui demander…

- Tu as chaud ? tu as souvent le rouge au joue dans la serre ,tu veux peut être qu’on rejoigne la maison et qu’on boivent un thé qui n'est pas une expérience.

Quand elle me demanda si ça allait j'avais comme un coup qui me frappait au visage, … oui non… enfin oui le travail se passait bien, j'étais là avec elle, j’avais la santé… Je n'étais pas à plaindre… mais.. non je n’allais pas bien je le sentais, ils me manquaient et je me plongeais dans le travail pour pas y penser, et j’avais quitté le japon pour lui dire mon amour… mais au final elle n’en savait pas plus sur ce que je ressentais…

- Je … sincèrement je sais pas, je suis perdu sans eux… Mes parents me manquent et j’ai l’impression de ne pas honorer la mort des gens que j’honore dans ce jardin, et de ne pas honorer les vivants qui m'entourent… Je…

Non Arun c’est pas le moment pour les déclarations.

- Je m'inquiète aussi pour toi tu sais.. il n'y a pas un jour sans que je pense à toi…

J’avais baissé la tête non pas pour être au niveau des courbes avantageuse de sa robe mais pour ne pas croiser son regard je n'étais pas sûr de pouvoir supporter de la voir triste par ma faute.

Je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel lorsqu'il parla de ses cultures volontaires de moisissures. On savait très bien que si ces cultures étaient volontaires et pour le travail comme il l'insinuait, il n'aurait pas juste laissé des traîner des tasses, il aurait demandé à un des jeunes allant à l'université humaine de lui ramener des boîtes de pétri afin de faire des cultures dignes de ce nom et de pouvoir les observer correctement.

- On sait très bien tous les deux que si ces cultures étaient volontaires tu aurais fait les choses bien et pas juste laissé traîner un grand nombre de récipients dans cette serre.

Avais-je répondu sur un ton à la fois rempli d'inquiétude et qui laissait entendre que je n'aimais pas qu'il mente. Sa mère l'aurait probablement enguirlander d'un tel bordel dans cette fichue serre. Je ne savais pas pourquoi mais je l'entendais lui dire

«Mais enfin Arun cette serre est plus sale que ta chambre d'adolescent, c'est honteux»

Avec ce ton à la fois sermoneux et bienveillant. Ah qu'elle me manquait la mère Murray, je portais toujours autour du cou le pendentif en améthyste qu'elle m'avait offert pour mes dix-neuf ans. l'améthyste avait pour vertu de protéger les âmes les plus tourmentées mais je n'aurai jamais imaginé que je les perdrai eux aussi, les Murray étaient devenus au fil des années mes parents de substitution, ils avaient toujours été là pour moi, comme si je faisais partie de la famille, même s'il n'en était rien

Cette pensée m'arracha un sourire triste. Alors que ma main se posait sur le pendentif que je portais depuis bientôt sept ans.

- Ta mère aurait déjà fait un scandale du bordel qui traine ici

J'avais prononcé ces mots avec humour et tendresse.

Lorsqu'il me dit qu'il était rassuré de ne pas m'avoir oublié et qu'il laissait de côté son portable pour avoir la paix avec le travail je soupirais :

- On est quand même assez payé par nos Coven pour avoir un portable pour le travail et un pour la vie privée, chef. Je suis l'une des gardien.ne.s de mon Coven et donc le garde du corps du chef et des rôles les plus importants du Coven mais tu crois vraiment qu'ils ont mon numéro personnel ? Nop absolument pas j'ai tendance à me noyer dans le travail pour ne pas faire face à mes émotions mais y a des limites tout de même.

Il parla de ses plantes et là il me fit penser à son père. Toujours plus proche des plantes que du genre humain.

- J'ai l'impression d'entendre ton père dire que ses plantes sont la chose la plus importante de sa vie et ta mère le sermonner en lui rappelant qu'il avait également une femme et un fils

J'avais dit cela en riant légèrement. Ma main, toujours posée sur le pendentif. Il dit ensuite que j'avais été et je serai toujours là bienvenue entre ces murs:

- Je sais c'est limite si je ne connais pas cette maison, que ma propre maison.

Le nombre de jours de vacances que j'avais passé ici étaient probablement proche d'une année entière si on les mettait les uns après les autres.

Il me décrivait en énumérant mes points communs avec les personnages de contes dont j'avais cité le nom plus tôt.

La voix de Blanche-Neige ? non il ne m'avait visiblement jamais entendu chanter, heureusement d'ailleurs. Le courage de Mérida ? non pas vraiment si j'avais tellement de courage nous serions plus que des amis à l'heure qu'il est. Le petit chaperon rouge faisant du karaté me fit éclater de rire.

- Oh non tu as une estime bien trop haute de ma petite personne vraiment. Je n'ai aucune voix, j'ai tellement de courage que je fuis chez moi dès que je le peux et on ne parlera de mes connaissances inexistantes en arts martiaux. Qui est l'imbécile qui a fait du petit chaperon rouge une karatéka ?

Avais-je terminé en fronçant les sourcils.

Lorsqu'il me demanda si j'avais trop chaud je secouais la tête de manière négative je n'avais pas trop chaud j'étais juste un peu mal à l'aise.

- Ça va par contre je ne serais pas contre une tasse de thé effectivement. Au fait tu t'es débarrasser de Thief d'habitude il me grimpe dessus dès que j'entre ici?

Le ton devient moins léger lorsqu'il me répondit. Ses parents lui manquaient et si je le comprenais, je savais qu'il n'y avait pas qu'eux qui lui manquait.

- Tu ferais bien de prendre congé quelques semaines histoire de faire tes deuils correctement. Tu as perdu 4 personnes que tu aimais en peu de temps, l'une d'entre elle boude un peu que tu m'ais caché son existence d'ailleurs. Tu devrais éviter de m'offrir des fleurs qui pourrait me mener aux esprits des amours de ta vies, c'est un peu flippant ce genre de rencontre.

J'avais dit ça avec légèreté sans le moindre reproche je comprenais pourquoi il avait gardé ses sentiments pour Mitsuri pour lui et cette relation si importante dans son jardin secret.

- Si ça peut te mettre un peu de baume au coeur Mitsuri a retrouvé son fils, ils sont en paix tous les deux, même si le petit est toujours hyper actif malgré son état fantomatique..

Cette dernière phrase avait été prononcée avec humour et tendresse.

Lorsqu'il dit qu'il s'inquiétait pour moi je balayais ses inquiétudes d'un revers de la main:

- Tu n'as aucune raison de t'inquiéter va, le fait qu'on est retrouvé les restes de Jessica ne changera rien, ce n'est pas mon premier deuil après tout.

Elle n'avait pas tort et je le savais… j'étais plus dissipé que d’habitude, il fallait vraiment que je trouve un moyen de plus semer mes tasses, elle pousserait jamais… quoi que pourquoi pas des tasses biodégradables? comme ça ça réglerait le problème…

- Mais oui ! c’est ça qu’il faut, des tasses biodégradables ! Comme ça, plutôt que de créer involontairement des cultures, elles finiront par alimenter la terre de mes bébés ! Tu es géniale tu sais ça ?! Je devrais t’embrasser pour cette idée !

Me rendant compte de ce que je venais de dire je me tournais pour prendre des notes, mais en vérité j'étais rouge comme une pivoine et particulièrement gêné… embrasser enfin… j’espère qu’elle ne se ferait pas de film.. j’en rêvais depuis des années embrasser ses délicates lèvres, ce rouge à lèvres les mettait particulièrement en valeur, j’étais comme assaillie d’un coup par l’idée de déposer mes lèvres sur les siennes il me fallut quelque secondes pour écrire mon idée sur un post-it et le colle devant mon bureau, mon écriture était bien moins fluide que d’habitude mais tempis c’était lisible.

- Oui mais ma mère avait un problème avec le ménage et en plus mon père était bien pire que moi, il a un livre en 4 exemplaires car il l'a oublié à 3 endroit différent de sa serre a l’époque, moi . Ils sont rangés.

Je montrais la direction d’une petite bibliothèque particulièrement bien organisée ou tous les livres débordaient de notes qui dépassaient. Je profitais qu’elle tourne la tête pour regarder pour pousser une tasse sûrement pas encore repérée dans le fond de mon bureau.

- Oui mais si j’en oublie déjà un partout imagine avec deux, je ne vais jamais leur répondre et ça va mal finir. Ensuite moi je travail qu’avec une personne directement au coven, en général les gens viennent me voir pour avoir des plantes juste car ils savent l’amour que je leur porte et que je fait mes propres créations. Et puis j’aime bien aider les gens du coven je me sens utile…

j’en avais besoin en ce moment …peut-être qu'inconsciemment je l'évitais pour ne pas a avoir a me remémorer l’échec de mon retour…. Elle me parla de mon père je ressentais une certaine fierté d’être comparé à lui c’était un grand homme mon père et bien que cela puisse paraître étrange de part ses absence c’était vraiment un bon père.

- La nature est très importante pour moi oui, mais ce n’est pas la choses la plus importante de ma vie, ce sont mes enfants d’une manière … mais la choses la plus importante c’est ce qui ma toujours ramené ici…Mon père est toujours revenu pour nous ,c’était un bon père… il était lui-même et sortait de la norme. Mais il a fait de moi l’homme que je suis. Et on doit tellement à la nature, tu sais … une part de moi je suis un de ses gardiens. Elle ne me la pas demandé mais mon blog, si je fais ça c’est pour que les humains apprennent à vivre en harmonie avec elle.

Le ton de ma voix était un mélange de mélancolie et de fierté. mes paroles étaient fluides, je croyais vraiment en ce que je disais mon père m’avait tellement donné, peut être pas l’amour d’un père comme on l’attend mais il m'a donné une chose qui a survécu après sa mort,et au final prendre son post, suivres ses traces c’était une manière de le faire vivre éternellement.

C’est pour ça que j’étais resté ici pour honorer leur mémoire et pour que Lizzie sache qu’elle aurait toujours un toit familier où venir.

- Tu sais que si tu veux venir te ressourcer tu as juste a me dire je te préparerais une chambre surtout que je n’ai pas de voyage prévu pour le moment.

je ne pus m’empêcher de sourire quand elle refusa encore le compliment que je lui faisait , j’avais toujours trouvé qu’elle avait une voix apaisante, et encore merci que quand elle chanté tous les animaux alentour ne débarquer pas, sans se mentir ce pouvoir de blanche neige m’avais toujours effrayer au plus haut point.

- Pour le petit chaperon rouge qui fais du karaté c’est de Cory Adwards, et c’est plutot drôle a vrai dire.[\b]

je ne pus m’empêcher de rigoler a cette anecdote pour une fois que je retenais le nom d’un réalisateur. j’avais envie de lui dire que je ne l’avais jamais surestimé au contraire, J’aurais aimer lui dire a quel point je l’estimer a quel point depuis toujours elle était la femme de ma vie.. et que je désiré passé le reste de ma vie a ses cotés. mais je n’insisté pas elle avais l’air contrarier, elle faisait son regard avec le sourcil froncé de la mort.

Je rigolais quand elle me parlait de Thief, c’était une vrai marmotte en ce moment
[b]
- Thief? non il est là, il dort

Je soulevais délicatement une grosse feuille d'aloé vera à côté de moi laissant apparaître un petit furet qui dormait sur le dos dans une sorte de nid

- Comme tu peux le voir, il a l'air très malheureux

Dis-je avec un air amusé en lui gratouillant doucement le ventre sans le réveiller.

- Tu veux le prendre ? Tu sais qu’il tadore ca lui fera plaisir de te voir , mais il risque d’être tous foufou. Tu veux quoi comme thé du coup?

je me pris une claque quand elle me parla de deuil… c’était dur oui mais ce qui l’était encore plus c’était de la voir la sans qu’elle comprenne que c’était rester à côté d’elle sans oser lui dire ce qui était dur. C’était le deuil de mon amour pour elle que je ne pouvais me résoudre à faire. Je n’avais jamais prévu de lui offrir une fleur qui contenait un échos de ma relation avec Mitsuri… au contraire c’était Lizzie l’amour de ma vie et c’était Mitsuri qui avait dû le subir.

- Je ..je suis désolé ..j’ai cru que c’était mieux ainsi.. je n’ai jamais su comment aborder le sujet. je n’avais pas pensé que le lien dans cette fleur te ferait la rencontrer…Même si c’était logique je n’avais pas prévue qu’ils meurent .. je suis heureux qu' ils aient pu trouvé la paix, c’est peut être a moi de faire la même choses alors tu as raison…

Je soufflais longuement pour reprendre mes esprits. mon poul s'accélérait. C’était pas le bon moment mais il n’y avait pas de bon moment alors peut être que fallait juste le faire. C’était la meilleure manière de leur rendre honneur. Mon regard se perdit un instant en direction du jardin.

- Je ne m'inquiète pas que pour ça… Je m'inquiète pour toi tout court. Il.. il.. n’y aura jamais de bon moment pour le dire.

Je me levais légèrement fébrile. la voix tremblante

- Lizzie, l’amour de ma vie c’est toi, c’est car je t’aime que je suis rentré du Japon. Elle le savait. je m'inquieterai quoi qu’il arrive pour toi

je me sentais fiévreux d’un coup je m'essayais comme si je venais d’être battu à mort, comme si j'avais fait un choix à cet instant qui pouvait alors faire s’écrouler intégralement le reste de ma vie. Mais je lui.. je leur devais ça. C’était la seule chose à faire et j’aurais dû le faire depuis bien longtemps.

Il venait encore d'éviter le sujet et de détourner, mon inquiétude pour une nouvelle idée de génie.  Et de dire qu'il devrait m'embrasser pour lui avoir donné l'envie de créer des tasses biodégradables. Je ris légèrement bien que cette dernière phrase me mettait grandement mal à l'aise.

- Je vais t'offrir un lave-vaisselle à basse consommation d'énergie surtout oui ça t'évitera un empoisonnement à un champignon qui a muté et qui sera résistant à tous les antifongiques connus à l'heure actuelle oui.

Je soufflais lorsqu'il critiqua le côté maniaque de sa mère. Il avait raison son père était bordélique à crever l'on avait retrouvé l'un de ses livres de botanique dans le grenier de chez mes parents — qui se trouvait être ma maison aujourd'hui, après leur décès

- Vous êtes tous TDAH dans cette famille c'est infernal. Oui je sais j'ai retrouvé l'un de ces exemplaires dans mon grenier l'année de mes quinze ans ton père m'avait dit de le garder puisqu'à l'époque j'étais passionnée par les fleurs mais si tu veux le récupérer, je peux te le rendre, il avait ajouté un tas d'annotations au crayon de papier.

En réalité, ça m'aurait probablement fendu le cœur de lui rendre cet espèce de grimoires des plantes trouvable dans toute l'Europe. Le père d'Arun était un peu comme un second papa pour moi, sa mort dans un naufrage — à croire que la mer avait décidé de me retirer tous les gens que j'aimais ; ce livre avec son écriture avait été d'un grand réconfort, mais c'était à Arun que revenait tout son savoir, je n'étais rien d'autre que la meilleure amie de son fils finalement.


Je connaissais par cœur cette peur de perdre le portable du travail le mien avait d'ailleurs un signal lumineux dont l'activateur se trouvait sur mon porte-clés

- Y a des techniques pour ne pas perdre ses affaires mon chou

Je rigolais légèrement ce surnom était insupportable et c'était de la taquinerie. Il ne l'aimait pas quand nous étions adolescents et c'était resté un sujet de boutade.

- Mais je comprends ce sentiment de se sentir utile. Je passe plus de temps au coven au cas où on aurait besoin de moi... Que chez moi, surtout depuis qu'on a retrouvé Jessica...

Non je ne devais pas parler de ma sœur ainée sinon j'allais m'effondrer et j'étais là pour mon meilleur ami pas pour pleurer sur son épaule.

Je souris quand il parla de ses plantes comme de ses enfants. Il était bien le digne fils de son père.

- Oui tu es un gardien de la nature comme moi je suis gardienne de ceux qui nous ont quitté. Tu fais le lien entre les humains et la nature, je fais le lien entre les humains et leur mémoire et leur âme. Ton blog est intéressant j'ai vu des jeunes de l'académie tenter de faire pousser différentes plantes en suivant tes conseils et la plupart d'entre eux ne sont pas des botamanciens, tu es utile pour tout le monde qu'il soit humain ou sorcier

Lorsqu'il parla de me faire une chambre ici, je secouais la tête. Je n'allais pas l'embêter avec mes terreurs nocturnes et autres enfers.

- Mes nuits sont remplies de cauchemars ces derniers temps, je ne voudrais pas t'empêcher de dormir. Tu n'as déjà pas l'air de dormir beaucoup.

Je ris lorsqu'il me donna le nom du producteur du petit chaperon rouge karatéka :

- Je n'ai jamais vu cette adaptation mais je vais y jeter un œil tiens.

C'est alors que l'on parla de nos familier. Le furet était planqué dans les feuilles d'aloé Vera:

- Il a l'air d'hiberner le pauvre bonhomme.

Je refusais de le prendre en secouant la tête:

- Non laissons-le dormir il a l'air bien là

Je lui avais répondu avec un sourire attendri par l'image de ce furet endormi. Il se remit à parler de thé et c'est là que je me rappelais que c'était ça le sujet de la conversation :

- Il te reste du thé noir à la violette ?

Je lui avais demandé doucement pour ne pas réveiller le familier. En réalité j'étais épuisée le thé noir me remettrait un coup de boost.

Il changea complètement de tête quand j'abordais le sujet épineux du deuil de Mitsuri. Je savais que je touchais un sujet sensible, mais je n'en pouvais plus de faire comme si je ne savais rien. J'étais également fatiguée de ce "ah revoilà la fameuse Lizzie" à chaque fois que je croisais Mitsuri. La jeune femme semblait jalouse et je ne comprenais pas pourquoi elle l'était à ce point c'était elle qu'il aimait après tout. Encore aujourd'hui alors qu'elle était décédée depuis plusieurs années, non vraiment je ne comprenais pas ce ton acerbe qu'elle pouvait avoir parfois.

Lorsqu'il commença à s'excuser de ces rencontres impromptues avec cette jeune japonaise au caractère bien trempé je le stoppais net:

- Il ne faut pas s'excuser d'aimer jeune homme, j'aurais effectivement préférée être au courant avant de me faire engueuler par une nana que je ne connaissais pas et son mioche hyperactif

Ces derniers mots étaient prononcés avec bonne humeur et sans la moindre colère.

- Tu ne pouvais rien prévoir ni qu'elle décéderait ni que ce Camélia du Japon me mènerait à elle. Tu ne m'a jamais réellement posé de questions sur le fonctionnement de ma magie. Parfois un objet ayant appartenu au mort que je tente de contacter m'aide à l'atteindre plus facilement. Le Camélia séché se trouvait dans un exemplaire d'Alice au pays des merveilles qui appartenait à Jessica, c'était elle que j'essayais d'atteindre mais comme tu t'en doutes ce n'est pas sur une rousse à l'accent irlandais que je suis tombée. Ça m'a surprise...

Je ris un peu loin d'être en colère de cette situation cocasse.

Lorsqu'il dit qu'il s'inquiétait pour ma personne, j'avais balayé ces inquiétudes du revers de la main. Il était assez fatigué et n'avait pas besoin de se prendre autant la tête. Cependant il dit qu'il n'y aurait jamais de bon moment pour le dire.

- Pour dire quoi?

Voulait-il que l'on coupe les ponts? En avait-il marre de mon état émotionnel instable? Ce serait compréhensible après tout, j'étais probablement insupportable à vivre en réalité.

Il sembla chercher ses mots un moment avant de se lever, de se retourner vers moi et de me dire que j'étais l'amour de sa vie ? QUOI? Cela dit ça expliquait grandement l'aigreur du fantôme de son ex compagne de ce fait.

- Hein ? Qu'est-ce.. qu'est-ce... qu...que tu racontes ?!

J'avais du mal à respirer, je transpirais et merde. Une crise d'angoisse c'était vraiment le moment tiens. C'était à croire que Thief pouvait sentir ma détresse car il s'éveilla et vint se coller à moi.

«respire Lizzie c'est une crise d'angoisse t'es en sécurité ici, respire tranquillement tu vas tomber dans les pommes sinon»

L'animal tentait en vain de me calmer il regarda Arun

«Elle est en pleine période de deuil, elle te parle de ton ex et toi tu lui déclare ta flamme, t'es pas la rose la plus ouverte du rosier toi par moment»

Cette réflexion m'arracha un léger sourire mais je n'arrivais toujours pas à respirer. Je m'asseyais au sol bloquant ma tête entre mes genoux, tentant désespérément de retrouver une cadence respiratoire normale car là je respirais comme si je venais de courir le marathon de Boston:

«Arun vas lui chercher un verre d'eau, vu comment elle respire elle va vite avoir la gorge sèche»

On aurait dit qu'il cherchait à faire sortir Arun pour me laisser le temps de me remettre de mon angoisse.