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[abandonné] évasion ☾ ft. Astrae

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Daydream, I fell asleep amid the flowers, for a couple of hours on a beautiful day. Daydream, I dreamed of you amid the flowers, for a couple of hours, such a beautiful day.

Territoire des mômes natures s'est éteint pour la saison, la verdure gobée par un blanc-manteau cotonneux à la manière d'un nuage qui serait tombé sur le monde. L'hiver possède cette dualité d'être à la fois synonyme de beau à la magie innocente et d'une mélancolique tristesse en attendant le retour de la sonate printanière des oiseaux. La brise givrée effleure les pommettes, rougit l'épiderme au museau emmitouflé dans la laine chaleureuse d'une écharpe bleue nuit tricotée avec soin par une aïeule sorcière avec qui le bougre a sympathisé à force de venir écouter ses péripéties d'antan, pourri gâté à chaque visite, comme s'il faisait partie intégrante de son arbre généalogique. Il l'aimait bien, la vieille Ruth et son sourire perdu dans les plis de sa peau, ses cheveux blancs possédant leur propre force gravitationnelle, la chaleur de ses thés fumants, son odeur d'eau de rose et son esprit d'aventure toujours intact dans son œil avisé.

« Al ! » L'étourneau fait claquer son bec en guise d'alerte, l'extirpant soudainement de ses songeries où il s'était lové devant la cheminée de la septuagénaire. Retour à la réalité tardif, les panards s'emmêlent avant d'atterrir face dans la poudreuse. « Tu as de la chance qu'elle est épaisse, je ne donnais pas cher de tes dents. » soupire le volatile qui venait de se poser juste devant lui, le plumage gonflé et las de devoir extirper son sorcier de son microcosme mental. « Je vais bien. » rassure l'ensorceleur tout en se redressant, crachant les flocons qui lui encombre les labres.

Compères poursuivent leur chemin entre les arbres endormis, dénichent enfin cahute paumée devenue repère sacré durant les saisons fraîches. Cocon à l'image des forts de cartons que l'on bâti dans les chambres de gosses, qui possède tout d'un château imprenable si on se donne la peine d'imaginer. Couenne s'embourbe, trouve instantanément refuge auprès du poêle de fortune qu'il avait apporté quelques temps plus tôt en compagnie de quelques couvertures pour les siestes improvisées. « Désolé pour le retard, Al ne fais toujours pas attention à là où il met les pieds. » piaille le volatile qui fait claquer ses ailes jusqu'à prendre place dans le crin corbeau de son alter. « Caelum ! » maugrée l'autre tout en frictionnant ses paumes.

Ses opalines trouvent mômichonne, enfant feuillage avec qui ils construisent des mondes en redessinant leur réalité. Risette demi-lune à l'angle de ses lèvres en guise de salutation, avant de dévoiler le contenu de la besace aux trésors : un clafoutis de pommes, quelque peu aplati par sa chute, apportant ce qui eut été un jour leur point d'accroche à défaut d'en trouver encore sur les arbres en cette saison. « Il a dû prendre un coup durant le voyage. » qu'il souffla, bien embêté. « Tu t'es tout de même presque assis dessus... » « J'ai aussi ces livres qui devraient te plaire. » qu'il reprend, ignorant les palabres de son volatile pour tendre trois romans d'aventures qu'il avait retrouvé dans l'amas de sa bibliothèque.

Astrae Milošević
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Face claim : Vanja Jagnic
Pronoms RP : (she/her)
Âge : 25 ans
Tuer le temps : Oracles des bosquets un rôle qui lui sied a merveille et qui rendent fier.es les parents de la petite étoile, nichée entre les racines les plus à la surface ou encore dans les branches des arbres les plus âgés, elle écoute les murmures de la nature, tente de déchiffrer ce qu'elle tente de lui dire, de lui apprendre.
Familier : [abandonné] évasion ☾ ft. Astrae 28397fba02df65524957e9ebd5d49933

Petit animal teigneux, il répond au doux nom de Zorya, en référence aux déesses gardiennes dans la mythologie slave, bien que de caractère, il aurait pu s'appeler Svantovit.

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Emmitouflée dans de nombreuses couches de vêtements, Astrae se fraye un chemin dans le manteau blanc immaculé qui s'offre à elle, l'hiver est bien avancé, chaque jour les rapprochent de la renaissance, pourtant, le froid est toujours aussi mordant. Mais pour rien au monde la petite planète raterait un de ces rendez-vous avec le rêveur qu'elle considère comme un frère de cœur, qu'importe qu'il vente ou qu'il neige, l'oracle est beaucoup trop heureuse d'aller le retrouver. Qu'importe ce qui se passe dans ces moments privilégiés, Astrae se sent toujours plus apaisée, plus en phase avec elle-même et le monde, parce qu'Alasdair était de ceux qui vous englobaient dans leur aura chaleureuse, ceux qui vous faisaient oublier vos soucis pour vous embarquer dans des histoires incroyables, une véritable bouffée d'air frais qui faisait oublier à la petite fée ses tracas quotidiens.Les derniers mètres jusqu'à la cabane de fortune sont fait en courant, elle a si hâte de retrouver le plus âgé, de savoir ce qu'aujourd'hui il allait lui apporter comme trésor ou bien encore comme connaissance. Doucement, elle ouvre la porte, remarque qu'elle est la première arrivée

" Je te l'avais bien dit, que tu étais trop en avance."

Petite planète secoue la tête lorsque le gazouillis de son familier résonne dans son esprit. Tant pis si elle est en avance, elle pouvait ainsi faire en sorte que le lieu soit doux et accueillant pour son ami, avant qu'il n'arrive.Posant son sac part terre après avoir fermé la porte de fortune, petite fée s'en va vers le petit poêle apporté quelque temps plus tôt, commençant à faire du feu, sous les instructions précises de l'oiseau de compagnie, niché sous l'épaisse chevelure blonde de sa sorcière. Une fois que la lumière réconfortante commence à se faire, Astrae se recule, venant sortir de sa sacoche son grand thermos de thé ainsi que deux tasses en plastique. Et puis enfin, le clou du spectacle, cette guirlande lumineuse représentant des nuages, qui s'allumait grâce à un petit bouton sur un boitier, qui contenait des piles. Cylindre bien étrange qui visiblement amenait la lumière et c'était tout ce qui lui importait.

L'oracle vient ensuite accrocher comme elle peut cette guirlande tout autour de la cabane, étant finalement satisfaite de son travail, la demoiselle prend un peu de recul, pour l'admirer, espérant tout au fond que l'oniromancien allait remarquer et surtout, aimer ce nouvel ajout décoratif.

" Il finira bien par le voir, promis." Enfin rassurée, Astrae par s'installer devant le foyer, attrape une couverture pour venir si lover, après avoir tout de même enlevé son épais manteau pour être plus à l'aise."Je vais voir si je les vois, ne bouge pas !" Zorya file dehors pour monter la garde alors que la botanomancienne se contente de sourire et de profiter de ce petit moment seule. Ainsi plongée dans la tranquillité ambiante, elle ferme les yeux pour se concentrer sur ce qu'elle ressent, perçoit de cette terre qui respire au ralenti, de ces végétaux qui continuent de croitre malgré ce qu'on pourrait penser. Elle perçoit aussi tous les battements, des animaux environnants, jusqu'à ce que des vibrations de pas se fassent ressentir et quelques secondes plus tard, le volatile coloré refait son apparition, venant annoncer la venue des deux invités du jour. Autre piaillement qui se fait entendre, s'excusant du regard, Astrae ne peut s'empêcher de rire quand elle comprend que ses deux amis se disputent gentiment.

" Ce n'est pas grave, j'ai eu le temps de faire du feu comme ça. "

Rouvrant les yeux sur le monde, petite planète recherche immédiatement les yeux d'Alastair, avant de glisser sur ses mains, pendant qu'il sort de son sac quelques trésors. Le premier objet ne manque pas de faire briller les prunelles, même si bien vite, Astrae a loupé les paroles de son grand frère, lorsque Zorya vient les lui répéter mentalement.

" Il a l'air très bon quand même, tu sais ? "

Elle ne quitte plus ses lèvres des yeux ensuite, pour ne louper aucune miette des mots qui suivent et apprendre que le sorcier avait apporté des livres étaient presque plus excitant encore qu'un délicieux clafoutis. Prenant doucement les trois romans qu'on lui tend, la petite fée oublie pendant un instant tout ce qui était autour d'elle, venant observer, toucher, chacune des couvertures,  avant d'ouvrir chacun des livres pour venir sentir l'odeur des pages de chaque ouvrage.

" Ils ne peuvent que me plaire !! Merci beaucoup, tu es vraiment le meilleur. "


Que la petite planète prononce avec joie alors qu'elle se jette presque dans les bras d'Alasdair, le serrant dans ses bras pour venir ses remerciements. " Fais attention à ne pas l'étouffer tout de même..." Le gardien de l'oracle ne peut s'empêcher d'être désespéré par les attitudes de sa sorcière, c'est comme si elle écoutait parfois un peu trop son enfant intérieur, surtout quand la joie débordait de son cœur. Finalement, l'émotion se calme alors qu'Astrae vient se détacher du rêveur, bien qu'elle conserve son grand sourire.

" Comment vas-tu ? Tu ne t'es pas fait mal en tombant au moins ? "

C'est vrai qu'elle n'avait même pas demandé, beaucoup trop prise par les derniers évènements, mais maintenant que tout s'apaisait, la petite fée pouvait reprendre le cours d'une conversation typique.

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Daydream, I fell asleep amid the flowers, for a couple of hours on a beautiful day. Daydream, I dreamed of you amid the flowers, for a couple of hours, such a beautiful day.

L'aura de leur antre est paisible, parfaitement coupé d'un monde qui lui est souvent trop étranger. Ici, cela ressemble davantage à la douceur rassurante de ses propres songes dans lequel il aime tant s'égarer. Astrae, elle respire l'air frais des prairies et des champs tapis de fleurs sauvages, elle irradie comme le soleil de midi réchauffant la peau un jour de grand froid. Elle a ce quelque chose de doux et rassurant qui insuffle cette sensation d'être à la maison lorsqu'il est en sa présence, imaginant parfois un monde parallèle où ils auraient pu être des mômes courant pieds nus sur le parquet ciré d'une même demeure, la cadette qu'il entraine dans ses aventures amphigouriques, leurs volatiles aux ailes sifflant au dessus de leurs têtes.

Un rire s'ébauche à ses lèvres sous les mots conciliants de l'enfant verdure, s'éteignant dans la légèreté de leur complicité. « Il sera meilleur que présentable, ça, c'est certain. » qu'il souffle sur un ton cette fois nettement plus amusé qu’embarrassé. « Du moment que les pommes n'ont rien. » caquète l'oiseau. Vint ensuite l'instant de captivité, retenu prisonnier dans l'enclave de ses bras, rendant l'étreinte chaleureuse l'espace d'un instant. Caelum s'envole de son crin de jais, étant celui des deux esquivant méticuleusement le contact avec tout autre individu humanoïde, trouvant sa place auprès du clafoutis de pommes que son bec convoite en dépit de l'apparence rabougrie. « Heureux qu'ils te plaisent. » qu'il souffle lorsque leurs échines se séparent, de ceux qui apprécient les instants de bonheurs qui s'esquissent aux faciès d'autrui.

« Il est temps de goûter à ce bien pauvre clafoutis. » Il oublie rapidement les mots de l'oracle botanique qui entrent et ressortent aussitôt du nuage de son esprit, s’attelant à la découpe du gâteau sous le cliquetis des serres de l'étourneau qui laisse percevoir son impatience au travers de bonds sur la table. Ce dernier le rappelle d'ailleurs mentalement à l'ordre, signalant qu'Astrae attend toujours une réponse. « La chute ? Ah oui cette chute. La neige l'a amortie, j'ai eu de la chance. » Éternel distrait égaré dans la lune qu'il est, mélangeant déjà la trame de sa propre journée. Si Caelum n'était pas constamment à ses côtés, l'univers l'aurait déjà très certainement happé dans les tréfonds par « sélection naturelle » comme le volatile se plaît à dire. « Je vais bien. » Risette en demi-lune fend ses lèvres, tout simplement égayé d'être là. Il glisse à Astrae une part du cake spongieux posée soigneusement sur une serviette en papier marine à motif stellaire, réitérant le geste avec des morceaux nettement plus parcimonieux laissées en pâture aux volatiles, dont l'étourneau qui ne perd pas de temps à en détacher un morceau de pomme qu'il gobe d'une traite avec gourmandise. « Et toi ? Comment sont les choses dehors ? Tu as des histoires à me raconter ? » Dehors. Hors de leur havre à l'abri du monde et où les choses semblent parfois trop insipides.

Le regard s'éparpille enfin, capturé par la nouvelle décoration qu'elle avait dû apporter. « C'est ravissant, les nuages. » L'idée germe à l'encéphale, s’immisce jusqu'aux phalanges capables d'en partie repeindre le monde. Dans ces instants, c'est comme s'il parvenait à extirper la matière même des rêves et de sa propre imagination afin de la rendre concrète, se jouant des mires de sa pupille blonde et des deux oiseaux. Maître des songes s'affaire, façonne l'illusion, donne l'impression que les nuages lumineux se mettent à flotter, voguant librement au dessus de leur têtes après les avoir libérés de leur chaîne de plastique. Il y peint aussi quelques étoiles, paillettes incandescentes se reflétant à leurs opalines. Joli mensonge pour le plaisir des yeux, parce qu'il adule le beau dans les petites choses. « Qu'est-ce que tu en dis ? » qu'il souffle après s'être redressé fièrement, poings sur les hanches. Maintenant, c'est comme s'ils étaient dans leur propre monde.
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La discussion autour du clafoutis semble attirer toutes leurs pensées, Astrae n'a de cesse de croire que malgré qu'il soit un peu écrasé, le gâteau est beau et sera délicieux, Alasdair, lui, est plus terre à terre, confirme qu'il sera meilleur que présentable et si la petite fée s'apprête à répliquer, elle observe bien que cette fois-ci, son ami n'a pas l'air autant embarrasser qu'avant, sa remarque est donc positive, ce qui arrête l'oracle dans son action. Et puis, comme le dit si bien Caelum, du moment que les pommes n'ont rien, tout est parfait. Le sujet culinaire est bien vite relégué au second plan alors que des livres sont tendus à l'oracle, qui ne peut cacher sa joie, observe chaque détail, s'imprègne de chaque odeur, imaginant déjà les aventures qu'elle allait pouvoir vivre au travers de ses lectures. Peut-être que cette nuit, elle ne dormirait pas trop, trop prise dans sa découverte des mots inscrit sur le papier. Qui sait où elle sera transportée cette fois ?Dans tous les cas, elle n'arrive pas à retenir sa joie et son excitation alors qu'elle part serre dans ses bras celui qui lui avait fait présent de ces écrits, quand vient le moment de se séparer, elle a tout de même une petite pensée pour le pauvre volatile qui s'est envolé, non pas que la petite fée soit blessée ou vexée qu'il s'envole ainsi, elle sait bien qu'il n'est pas du genre à apprécier les contacts avec les humains, ce qu'elle ne peut que comprendre.

" Désolée, Caelum, je ne t'ai pas prévenu de ce que j'allais faire, j'espère que je ne t'ai pas fais de mal ou autre. "

Sourire sincèrement désolée, elle vient reprendre place alors que l'heure du gouter sonne et pendant que le clafoutis est découpé, Astrae s'inquiète tout de même, de savoir si celui qu'elle considère comme son grand-frère va bien, parce qu'il n'y a pas que le gâteau qui est tombé au final. Si la réponse n'arrive pas de suite, la sorcière ne s'indigne pas, laisse au rêveur le temps qu'il lui faut, pour accrocher les mots, les desceller et répondre, ils ont tout leurs temps, après tout et c'est bien là un point commun qu'ils avaient tous les deux : ce monde bien à eux qui les happent parfois, qu'importe le moment. Elle part d'ailleurs, un peu dans le sien, se laisse bercer par la douce chaleur que produit le feu, les enveloppant tendrement. Finalement, Zorya lui murmure les paroles de l'oniromancien, il a bien, son sourire le prouve. Alors, si Alasdair va bien, tout va bien. Récupérant sa part de clafoutis, Astrae vient donner quelques morceaux de pommes en plus aux deux oiseaux, un morceau en plus pour l'étourneau, comme pour se faire pardonner de ce qu'il s'était passé juste avant. Et puis, quelques questions, qui laisse quelque peu pensive l'orale. Comment est-ce que ça se passait, dehors ? Bonne question ...

" Hm... ça se passe globalement bien je dirais ? J'ai revu Aydan, tu sais, mon ami, je m'inquiétais un peu pour lui parce que je n'avais pas de nouvelles... mais finalement, il est revenu, on a même été patiner. "


Et qu'est-ce qu'elle avait aimé ce moment hors du temps, à profiter d'une activité si simple avec une des personnes qu'elle aimait le plus au monde.

" Sinon, j'ai de plus en plus hâte au printemps, j'aime beaucoup l'hiver mais... Ce n'est pas pareil ..."

Astrae réfléchit dans sa petite tête, ce qu'elle pourrait bien raconter encore... et soudain, l'illumination.

" D'ailleurs, j'ai fini un livre qu'on m'a offert hier soir, c'était incroyable ! Ça parlait de piraterie, j'ai presque cru y être parfois et ... "


Et puis, elle s'arrête, alors qu'elle voit quelques illusions commencer à flotter au-dessus de sa tête, les nuages ne sont plus attachés, condamner à rester sur leurs fils de plastique, les voilà libre de voguer là où ils le désiraient. Des étoiles commencent aussi à s'allumer, quelques paillettes ici et là qui rendent le spectacle encore plus merveilleux dans l'esprit de la petite planète qui sent son cœur déborder de joie alors que l'émotion la saisit, faisant monter à ses yeux quelques perles salées.

" Alasdair, c'est magnifique... "

Sa gorge est serrée, alors qu'elle peine à détourner le regard de ses lumières qui ne cessent de flotter et même s'il ne s'agit là que de mensonges, Astrae ne peut s'empêcher d'admirer encore et encore, la poésie qui sort tout droit de l'imagination de son ainé.

" Je suis toujours admirative de ce que tu fais, c'est tout bonnement incroyable, tu es incroyable. "

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Daydream, I fell asleep amid the flowers, for a couple of hours on a beautiful day. Daydream, I dreamed of you amid the flowers, for a couple of hours, such a beautiful day.

« Ce n'est rien. » que le bec du volatile claque aux excuses de l'enfant-nature et sur un ton insistant sur le fait qu'elle n'ait pas à s'en faire, coutumier des quelques démonstrations expansives dont pouvait parfois faire preuve son sorcier émotif. De toute manière davantage attelé à contrôler un tant soit peu son estomac qui se tordait sous son plumage aux nuances d'étoiles. Il est donc ravi de constater l'offrande supplémentaire en guise de pardon, la gratifiant d'un sifflement harmonieux comme il sait si bien faire. Oiseau chanteur dont les cordes vocales parviennent à reproduire un large panel de sons, imitant les voix d'autrui à merveilles, tout comme les alarmes et autres sifflets — au grand damne de son alter —.

Rêveur sourit, les bajoues pleines de cake tout en assimilant les mots d'Astrae de façon studieuse. Davantage de ces âmes qui écoutent plutôt que de parler, même s'il se plaît à endosser le rôle de conteur d'histoires lorsqu'il faut retracer le vécu de trésors qu'il trouve, voire qu'il se laisser aller dans les pans de son imagination trop prolifique. Il acquiesce, plus pour lui signifier qu'il écoute qu'autre chose, heureux de voir qu'elle a passé du bon temps, capturant sa bonne humeur contagieuse.

« J'avoue que la verdure et pouvoir marcher à pieds nus dans l'herbe me manque, même si la neige a quelque chose de magique. » Il aime l'hiver, son manteau immaculé, ces instants où l'on rentre du froid pour se réchauffer, l'héritage hydromancien à ses veines lui donnant une bonne résistance au froid. Il aime davantage le printemps, lorsque les couleurs chassent le blanc, que les fleurs caressent les naseaux de leurs fragrances. Il préfère pourtant l'automne, à l'instar des autres Vagabonds, les nuances bigarrées chaudes qui éteignent les lueurs étouffantes de l'été qui assènent son épiderme fait pour la douceur nocturne, le goût des courges dans toutes leur déclinaison, marcher dans les feuilles qui tapissent le sol.

Et il capture, les relents d'émotions fugaces saisissant sa pupille émerveillée, adulant cette sensation d'être capable de provoquer des rêveries. Plus habile avec sa magie qu'avec les éléments réels du monde. Enfin, il s'arme d'un plaid douillet comme on enfilerait une cape afin de partir à l'aventure, s'affalant dans les coussins ornant la banquette. « On y va ? Affronter les pirates un jour de printemps ? » qu'il invite au voyage épique, la demi-lune toujours aux labres et ses pognes habiles prêtes à faire somnoler sa complice. Parce qu'à eux deux, ils pourraient tout faire une fois leurs paupières clauses, gardant le secret de leurs aventures. « Dis plutôt que tu as envie de faire une sieste maintenant que tu as mangé. » siffle le familier qui vient se réfugier dans les plis de la couverture, sarcastique et pourtant jamais contre une escapade onirique.
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Petite fée sourie, quand on vient lui signifier que son élan d'émotion positive n'as fait de mal à personne, continue de se faire pardonner, en donnant quelques bouts de pomme en plus à celui qu'elle a fait s'envoler. Dégustant ensuite ce gâteau plus que délicieux, Astrae se laisse aller à raconter un peu ce qui peut se passer actuellement dans sa vie, parle de son meilleur ami, qu'elle n'avait pas vu quelques temps et pour qui elle s'inquiétait forcément. Elle vient aussi se confier, sur sa hâte de retrouver le printemps, la renaissance de la nature qui les entouraient, bien qu'elle aimait la neige et ce qui allait de paires, seulement, ce n'était pas pareil. Et puis, elle vient se confiner, sur sa dernière lecture, portant sur un roman où l'on suivait les aventures d'un équipage pirate, jusqu'à ce qu'un spectacle tout aussi merveilleux que sa lecture vienne la couper dans sa parole. Petite planète sait très bien qui en est à l'origine et se délecte de ces nuages qui vadrouillent en liberté au-dessus de leur tête. Les étoiles qui apparaissent ici et là lui font pétiller les yeux, presque autant que les paillettes qui se dessinent également autour des deux sorciers rêveurs. Saisit par l'émotion, l'oracle vient complimenter celui qu'elle considère aujourd'hui comme son grand-frère alors que ce dernier semble avoir une autre idée.

Affronter les pirates ? Quelle bonne idée, comment est-ce qu'Astrae pourrait refuser ? Venant glisser ses mains dans celles de l'homme en face d'elle, la petite fée se prépare pour un nouveau voyage dont elle sait déjà qu'il sera incroyable et inoubliable. " Ce n'est rien, moi aussi j'ai besoin d'une petite sieste en réalité, autant en profiter, non ? " " Moi aussi je veux être de la partie, Alasdair, je n'ai pas envie de vous abandonner. Et puis, avec des pirates, vous aurez bien besoin de mon bec pour vous défendre" que vient dire la petite mésange colorée, en venant se poser sur le poignet de sa sorcière, regardant de ses deux petits yeux,emplis d'espoir et de détermination, celui qui allait les emmener dans le royaume de Morphée.

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L'invitation à l'aventure fait mouche, laissant échapper un rire de môme paré à l'aventure face à l'engouement du duo. « Bien entendu qu'on aura besoin de toi, c'est même indispensable pour l'équipage ! » qu'il clame en réponse à la mésange bigarrée. Alors il attend que tous s'installent en se ouatant aux coussins, posant une paume au front de l'enfant verger tandis qu'un index effleure à peine son chétif volatile, paré à les ensorcelés. « À tout de suite. » qu'il murmure doucereux en leur insufflant un état de somnolence qui faciliterait l'endormissement.

***

L'onde translucide laisse percevoir de nombreux poissons multicolores, bondissant de la houle afin d’accompagner la coque du navire aux voiles tendues. Droit devant, s'esquisse les reliefs d'une île paradisiaque aux arbres qu'on devine fleuris entre les palmiers. La brise chaleureuse caresse les pommettes, contraste drastiquement avec le givre hivernal du monde conscient. Ici, le soleil inonde de ses lueurs, doux aux épidermes rêveurs. En son royaume, l'Oniromancien n'a pas à le craindre, ni même plisser ses opalines trop sensibles aux lueurs vives, admirant l'éclat du jour sous toute sa splendeur reluire sur la mer qu'il aime tant.

Longue vue en main, il guette les terres qui font face, là où sont probablement dissimulés mille trésors et dangers. « Maintien le cap Wilf ! » À la barre, le meuporg est devenu golem de pierre, naguère connu sous le sobriquet de Willfried Le Dur, le moussaillon invaincu à la tête de galet aux googly eyes. Les sifflements de l'étourneau se laissant porter par le vent se mêlent au murmure des vagues, les ailes tendues profitant de la chaleur solaire avant de venir se poser à l'épaule de son sorcier. « Aucun ennemi à l’horizon et la mer est calme. » que son bec claque au rapport.   

« Nous arriverons bientôt, quels sont vos ordres, Capitaine ? » Le ton est semblable à celui d'un rejeton s'imaginant mille péripéties paré à bondir partout, parfaitement à l'aise sur son propre terrain de jeu où il se fait peintre de leur voyage. Une pogne pose le tricorne sur le crâne de la blonde, endossant le rôle de second.

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L'air iodé commence à parvenir à ses narines, déjà la petite fée sent un regain d'énergie, juste après que la fatigue l'ait emportée dans le pays de Morphée. Et puis c'est la brise qui commence à caresser son visage qui la fait sourire, alors qu'elle aperçoit encore un écran noir devant elle. Finalement, le rideau se lève laissant apparaitre le ciel bleu, illuminé par un soleil d'été. À perte de vue, l'océan les entoure et Astrae se dirige directement vers l'une des rambardes, pour mieux admirer cette étendue d'eau. Elle a le sourire jusqu'aux oreilles, les yeux remplis de paillettes en voyant tout ceci, Alasdair était un magicien à ses yeux, un artiste des rêves plus forts que n'importe qui au monde, parce qu'il arrivait à créer un univers entier en si peu de temps et rien que pour ça, elle était plus qu'admirative.

La voix de ce dernier se fait d'ailleurs entendre, tournant la tête dans sa direction, la petite blonde observe avec amusement le fameux Wilf, reconnaissant bien entendu le meuporg de son grand-frère de cœur. Et puis, Caelum ne tarde pas à revenir, en compagnie de la mésange arc-en-ciel, déclarant qu'il n'y avait aucun ennemi à l'horizon et que la mer était tranquille. Et puis, le tricorne se pose sur le haut de son crâne, la faisant un peu sursauter, l'incompréhension traverse son visage avant que le sourire revienne aussi vite qu'il n'avait disparut. Et, redressant les épaules, l'air fier, Astrae pointe l'horizon, la deuxième main sur sa hanche.

" Alors, continuons sur cette voie ! Et quand nous arriverons sur l'ile du Griffon, nous chercherons le fameux trésor sur terrible Capitaine Cave ! "

Le ton n'est pas si doux et effacé que d'ordinaire, il est plutôt ferme, sérieux, se veut autoritaire, comme le rôle de capitaine le suggère. Astrae part ensuite vers sa cabine, faisant signe à son second de la suivre, alors que Zorya la suit déjà.

" Je voudrais que nous revoyons la carte au trésor, pour ne pas perdre de temps une fois à terre, selon la légende, cette île est maudite, alors moins on y passera de temps, mieux nous nous porteront !  "

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