[Terminé] I never knew daylight could be so violent

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Davi Galhardo Assunção
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Face claim : Marco Pigossi
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Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

Compte en banque : 3246
Arrivé.e le : 30/11/2023
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I never knew daylight could be so violent

début janvier 2024, 17h10 feat @Armand O'Moran  


TW au cas où :moquerie sur le style vestimentaire

La journée a été ponctuée d’appels téléphoniques (et de démarchage sans queue ni tête), de rendez-vous avec Ms. Davenport pour une combinaison fluide de soirée et avec M. Cavendish pour les finitions d’un costume à la veste irisée. En somme, une journée épuisante, où la langue de Davi n’a pas eu le temps de se reposer longtemps contre son palais. Bien qu’il choisisse toujours ses mots avec précision sans jamais trop en dire, avec sa clientèle, il a tendance à être plus bavard qu’en dehors des murs de sa boutique. Comme si discuter de drapés, de coupe bouffante et de nuances était bien plus simple que de parler beau temps. Ou pire, de ses émotions !
Il pense en avoir terminé pour ce mardi quand quelqu’un s’engouffre dans sa boutique, les sourcils déjà froncés et l’air tout aussi peu apaisé. Davi a à peine le temps de le saluer que déjà, le spectacle commence.

- On m’avait dit que c’était une boutique de luxe, mais… je ne vois pas où.

Il pense sentir les ailes agacées de Liz contre sa main alors que ce ne sont que ses doigts, qui se ferment en un poing colérique. Ce n’est qu’une remarque, Davi soit patient. Patient, patient… Il peut essayer de l’être, seulement car Liz lui demande.
S’il avait su que c’était la 1re remarque d’une longue liste, peut-être aurait-il attrapé le col de la veste en tweed (aucun goût en plus) de l’inconnu, pour le sortir fissa de sa boutique.

Trente minutes sont passées depuis l’entrée de celui-dont-il-taira-le-nom, tant il ne mérite pas qu’on le nomme. Quoique, il pourrait le surnommer cabrão, se fichant bien de ce qu’il dira à l’extérieur : il n’y a jamais de mauvaise pub et au vu du style vestimentaire du gars… Tout ce qu’il racontera de sa boutique lui rapportera une clientèle plus intéressante.
Adossé au mur, un mètre en main, Davi suit du regard l’homme comme il regarde le journal télévisé humain écossais : dans l’attente d’une prochaine connerie. Le sourire aussi plat que l’intérêt qu'il lui porte, le trentenaire finit par quitter son mur avant de prendre la parole.

-Monsieur, je vais fermer. Comme mon univers ne semble pas vous plaire, je vous propose d’aller jeter un coup d’œil du côté d’Abercrombie & Fitch, dans le Édimbourg humain.

Faux luxe, mauvais goût et exclusion, une triple alliance parfaite pour le cabrão.

- Non, je souhaite trouver un…

Sa demande est stoppée par le tintement de la porte d’entrée. Armand, pile à l’heure, comme à l’accoutumée. Ses lunettes rondes fumées sur le nez, le complet sombre taillé à la perfection, il est accompagné de Titan, le Caligo qui ravive en Davi de doux souvenirs et de violentes pensées. Salutation du menton, pas un sourire, mais le cœur qui bourdonne doucement, face à l’ami de (presque) toujours.

- Je ferme, qu'il répète à son client.

Simple et efficace, ne manque qu’une insulte pour satisfaire pleinement le zoomancien. L’homme se retourne, regarde Armand de haut en bas avant de faire volte-face, d’un air choqué.

- Et lui ?! Lui vous aller le servir avec son style de croque-mort acheté à Poundland ? Vous n’avez pas le sens des affaires, jeune homme ! Comme s’il avait de quoi se payer…

Mais Davi ne l’écoute déjà plus, sent son pouls accélérer et ses yeux clairs se plisser comme un fauve prêt à bondir sur celui qui ose s’en prendre à sa famille.


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(ORACLE DES PERLES) Accompagne les siens depuis 2021, prieuse dévouée à Thalassadora plus qu'à n'importe quel autre divin.

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TW : cauchemar, mention de décapitation

Au retour à son domicile, Armand ne s'était guère pas imaginé s'assoupir aussi vite et d'un sommeil si lourd. Ni au lit, ni même sur le canapé, ou si peu : drôle d'habitude que de s'assoir à même le sol, il s'était alors laissé happer, une tempe calée contre un bras de canapé. Les dernières nuits avaient été courtes et peu reposantes, cela n'avait d'ailleurs aucun lien avec un quelconque surmenage ou quelque nuisance que ce soit ; son corps était seulement incapable de se maintenir dans cet état d'assoupissement suffisamment longtemps pour pouvoir en quérir ses bienfaits. Si bien que la sieste improvisée dans laquelle il s'échoue semble inévitable pour maintenir un tant soit peu d'équilibre, d'ici à ce que tout son système puisse recouvrir les forces nécessaires. Ce qui aurait su devenir un problème, au vu du rencard qui l'attendait pour 17h10 à Old Town, avec quelqu'un de tant apprécié qu'il n'aurait jamais eu l'audace d'arriver en retard.

Et ça, une strate de sa conscience est tout à fait au fait de la chose. Coup du hasard ou aide à peine déguisée, un rêve somme tout à fait habituel parvient à dessiner ses contours dans son esprit. La geôle froide, l'odeur du bois, les cris, on l'appelle et puis...

La lame s'abat sur sa nuque et, encore une fois, Jacques a dit : c'est fini.

Le sursaut est instinctif et les effets, aussi communs soient-ils pour lui, sont toujours représentatifs d'un malaise certain. Le souffle est encombré, au départ, les paresthésies dans les doigts tenaces. J'ai compris. C'est ce que son esprit lui susurre, un brin las et résolu. Le feu est mort, il est 16h32.

Armand, lui, se réaffuble d'un peu de vie durant ces quelques minutes qu'il utilise pour se préparer. Le Caligo, frappé de mutisme, ne fait que faire acte de présence, sachant que son sorcier souffrait déjà d'effectuer une tâche après l'autre sans tergiverser. Il ne fait pas encore nuit mais à cette époque de l'année, la chance sourit aux Vagabonds - le soleil se couche sur l'horizon plus tôt. Ses lunettes fumées sont pourtant là, sur l'arête de son nez, lorsqu'il tire sa carcasse vers l'extérieur, pour cheminer vers son point de rendez-vous, à pied.

Une fois entré dans la boutique, l'air lui parait soudainement bien lourd. Sans doute ses antennes d'empathe, ravivées par le cauchemar rituel revécu une nouvelle fois. Saluant son cher ami, la scène se déroulant là l'informe assez rapidement des enjeux. L'instinct pousse étrangement Armand à s'approcher du binôme.

"Je ferme. - Et lui ?! Lui vous aller le servir avec son style de croque-mort acheté à Poundland ? Vous n’avez pas le sens des affaires, jeune homme ! Comme s’il avait de quoi se payer…"

Le sorcier au verbe piquant, comme beaucoup d'autres de cet acabit, attendent qu'une seule chose : que l'on alimente le feu qu'ils ont eux mêmes créées. Galvanisé par son propre jugement et celui des autres qu'il provoque, un rien aurait pu pousser Davi à sortir les crocs pour de bon, si le nécromancien n'avait pas jugé bon d'agir platement (c'est à dire sans vraiment agir dans un premier temps), se glissant aux côtés du zoomancien. C'est léger, à peine perceptible pour celui qui n'est pas concerné, mais Armand appuie le haut de son bras contre le sien l'espace de quelques instants. L'attention du Tisseur est sur le client, mais son esprit lui, est plus appliqué à faire soupape pour le styliste. Le geste, couplé de son silence, l'enveloppe d'un : ne t'en fait pas pour moi ; je suis là. Il sait qu'à défaut d'entendre, il saurait lire entre les lignes de son implicite.

"Je viens faire le ménage. - Le... ménage ?! Et vous osez me manquer de respect en plus de ça ? - Hélas, il faut bien que quelqu'un le fasse. - Je... vous allez entendre parler de moi !" la menace file dans l'air presque aussi vite que s'échappe ce qui, à coup sûr, s'agissait d'un pyromancien mal luné. L'expérience fut courte et peu passionnante malgré le trait d'humour inattendu du sorcier - Armand fidèle à lui même, aussi expressif qu'un cristal de roche qu'on aurait laissé traîner dans sa chambre. Nouveau tintement pour ce départ et, avec lui, espère faire partir, au bon endroit cette fois-ci, les émotions contenues sous les côtes du brésilien. Armand reprend un peu de distance, tout naturellement, l'éclairage de la boutique ne faisant pas vraiment honneur à ce teint plus craie que jamais. Derrière le fumé des rondes, des trop clairs qui le sondent.
Davi Galhardo Assunção
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I never knew daylight could be so violent

début janvier 2024, 17h10 feat @Armand O'Moran  


TW :pensée de meurtre

Davi n’est pas pyromancien, porte même l’empreinte du feu sur la peau de ses doigts et pourtant… Parfois, ses réactions sont aussi vives que les flammes, brûlantes et sans échappatoire. Ce trait a toujours surprit les sien·nes. Passant du rien au tout, du silence au vacarme, du sol aux étoiles sans prévenir et surtout, sans lui donner le temps de se protéger de la fatigue qui suit dans la foulée. Mais Armand sait. Sans un regard vers lui, sans une supplication, il comprend que le zoomancien a besoin de quelqu’un pour l’empêcher d’avancer davantage.
Un frôlement, un rapprochement discret, et comme une couverture lestée qu’on viendrait poser sur ses épaules, l’enfant des vergers sent sa cage thoracique s’abaisser. Presque, il n’entendrait pas la réponse de son ami si son dos ne se tendait pas à nouveau face aux mots du client :

- Le... ménage ?! Et vous osez me manquer de respect en plus de ça ?

S’il avait été plus talentueux, en avance sur sa magie comme on l’imaginait avant l’incendie, Davi n’en aurait fait qu’une bouchée. Crocs plantés dans le cou, griffes contre l’abdomen, silence dans la boutique et ménage nécessaire. Parfois, il se fait peur.

- Hélas, il faut bien que quelqu'un le fasse.
- Je... vous allez entendre parler de moi !

Quelques secondes passent, lui ne les ressent pas tant la colère a repris sa place tout autour de son myocarde. Il voit bien Armand se reculer, reprendre sa place initiale, yeux clairs dissimulés derrière la fumée des verres. Il sait bien que l’autre est parti, étouffé comme une étincelle par le manque d’oxygène. Il entend bien le silence qui s’est installé, sans malaise ni attente que l’un ou l’autre reprenne la parole. Et pourtant, il lui faut bien quelques secondes encore pour reprendre pied et expirer l’air qu’il a gardé pour éviter l’incendie ravageur.

- J’aurais pu le calmer dès son entrée.

Oui, il aurait pu. Détendre ses nerfs, apaiser sa colère. Mais il ne l’a pas fait, l’a juste regardé s’agacer contre sa boutique, comme si au fond, Davi n’attendait que ça. Qu’on lui donne une raison d’exploser.
Ses yeux verts se relèvent, accompagnés d’un demi-sourire qui peine à être plus. Pourtant, l’envie est là, de montrer au Tisseur qu’il est le seul à savoir détricoter les fils de sa rancœur.

- Je ne sais vraiment pas comment tu fais, pour rester aussi calme face à des types comme ça.

Ses sourcils se relèvent pour appuyer sa question. Des types comme ça… Des pyrokinésistes ou de simples connards, Davi ? Je ne sais pas Liz. Both ? Both is good. Puis, sans vraiment s’en rendre compte, le regard du zoomancien finit par se poser sur Titan, avant de vite remonter vers Armand.

- Thé ? Et j’ai des framboises trop mûres si Monsieur a envie d’une douceur.

Demi-sourire qui devient croissant de lune face au familier de son ami. Il l'apprécie autant qu’il le craint, tant il lui rappelle son papillon au funeste destin.


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TW : dissociation légère

"J'aurais pu le calmer dès son entrée." Des regrets. C'est tout ce qui effleure Armand, là, lovés dans ces mots expirés non sans mal. La bonne volonté commerciale est indéniablement sujette à quelques remous de ce genre, lorsque la clientèle se fait inadaptée. Si le factuel s'appuie sur une norme que l'on ne peut nier, les souffrances qu'elles engendrent chez Davi l'éprouvent et avec lui, et à leur façon, le nécromancien à ses côtés. Il est vrai qu'Armand préfèrerait voir son ami dans de meilleurs jours, comme le souhaiterait tout être dénué d'un tant soit peu d'affection. Il ressent et malgré le calme apparent, et malgré toute la sagesse bue et intégrée depuis des années, se sait tout aussi vulnérable que les autres. Ce n'est pas le pire état dans lequel il a pu trouver Davi, au demeurant, mais ne plus en être touché pourrait devenir paradoxalement problématique pour sa propre psyché.

"Tu n'aurais pas pu le calmer. Il avait décidé de ne pas l'être." Il n'enrobe pas ses propos d'un 'si je peux me permettre, je pense que' qui, de toute façon, n'a pas lieu d'être avec lui. C'est sa façon de lui dire que tout regret reste vain car de toute évidence, on ne peut revenir en arrière. Pour Armand, l'on ressent par choix. Conscient ou non, mais par choix. Cet homme n'était pas ici pour être calme, ni même donner raison à qui que ce soit. Tout ce qui l'avait animé jusqu'alors était aussi invraisemblable qu'inapproprié. Et de ça, le nécromancien ne pourrait pas vraiment s'en assurer, n'étant arrivé que pour clôturer le spectacle. Il n'ose imaginer l'endurance mentale que cela avait dû demander à Davi jusque là. D'autant plus lorsqu'il croit aller chercher son mal au creux du regard, lors de son œillade. "Je ne sais vraiment pas comment tu fais, pour rester aussi calme face à des types comme ça."

Sans doute le fait d'être là sans l'être. Cela pourrait être un fragment de réponse à envisager, même s'il n'y avait plus réellement réfléchi ces derniers temps. S'il parvenait à rendre palpable un tant soit peu le pourquoi, il ne parvenait pas nécessairement à expliquer le comment. Etait-ce son père, feu Tisseur lui-même, qui lui avait apprit une posture sans le vouloir ? Etait-ce son mental, forgé au gré des années, qui avait eu raison de ses propres comportements ? Ou bien était-ce Jacques qui le protégeait en l'empêchant lui aussi de sortir de ses gonds, au risque de n'en récupérer qu'amas de cendres et regrets ?

"Je ne sais pas non plus." conclut-il, ce qui, pour le commun des mortels, aurait pu signifier qu'il s'était fait violence à son tour pour ne pas laisser déborder son fiel. Pourtant, ce n'était qu'un froid constat face au manifeste. Peut-être même bien qu'à ces mots, il devient l'ingénu qu'il était autrefois ; mais Armand, lui qui sait tant, sait aussi qu'il ne sait rien. Et lorsqu'il ne sait pas, il n'a guère honte de le faire savoir. Aussi, si les expériences émotionnelles et humaines étaient si simples, il y a bien longtemps que tous les problèmes dont elles sont le nerf seraient terminés. La connaissance de soi, comme la connaissance tout court en tant que telle, avait ses limites, et Armand les respectait.

"Thé ? Et j’ai des framboises trop mûres si Monsieur a envie d’une douceur." Le concerné, frappé de mutisme jusque là tout en n'en pensant pas moins, profite de l'occasion pour se faire entendre. "Tu crois pas si bien dire, Davi ! Quel pleutre ! C'était un pyromancien, mon aile à couper !" Armand se repasse d'une main l'avant-bras machinalement tandis que l'attention du brésilien est capturée par le Caligo. "Enfin, ce que je voulais dire, c'est bien sûr, une douceur ne serait pas de refus ! Armand, qu'est-ce que tu prends ?" au moment d'interpeller son sorcier, sa voix se fait plus feutrée. Cela semble sortir de ses tortueuses pensées le nécromancien, qui redresse un peu le nez, cognition découpée en dés en cette fin de journée. "Merci de t'être préoccupé de moi, Davi," commence t-il alors qu'on ne l'attendait pas là. Pensant bien faire, le Caligo se fait porteur de la pensée de son sorcier, qui plus est un peu plus défraîchi que d'habitude : "Ca veut dire qu'il prend la même chose que toi" confirme t-il tandis que le nécromancien réaligne non moins péniblement par derrière : "J'allais y venir." Ce qui voulait tout dire : si le zoomancien s'aventurait à prendre un thé, il partagerait volontiers le contenu de sa théière.
Davi Galhardo Assunção
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- Je ne sais pas non plus.

Toujours cette facilité à dire ce qu’il a en tête, à balancer les faits dans une simple phrase, sans chercher à mentir, à provoquer ou à embellir la réalité. Là où Davi a tendance a clore les lèvres quand le cœur voudrait hurler, Armand laisse filer la vérité sans se soucier de ce qu’on perçoit de lui. Peut-être que l’oniromancien ne se doute pas, qu’il est un exemple pour le zoomancien en quête de sincérité. Apprendre à énumérer ses émotions sans honte, à exprimer ce qu'il désire au-delà de ce qu'on attend de lui, à se livrer sans grogner, aussi. Et oui, surement que Davi a tendance à mettre Armand sur un piédestal: le Vagabond n'est pas le livre ouvert qu'il aime se l'imaginer.
À l’écoute des mots de Titan, le brun ne peut retenir un autre sourire, toujours aussi doux, toujours aussi mince : le contraste entre les deux est fascinant. Est-ce que Liz et lui étaient aussi complémentaires ? Pas vraiment. Les deux étaient des écrins gardant précieusement leurs sentiments enfermés, les offrant en de rares situations. Trop rares finalement.

- Enfin, ce que je voulais dire, c'est bien sûr, une douceur ne serait pas de refus ! Armand, qu'est-ce que tu prends ?

Hochement de tête, alors que la concentration repasse sur son ami. Un peu ailleurs, mais toujours ici. C’est bien ce qu’aime tant Davi chez le Vagabond : Armand a beau être dans sa tête (ou dans celle d’un autre), il reviendra toujours parmi eux.

- Merci de t'être préoccupé de moi, Davi
- Ca veut dire qu'il prend la même chose que toi.
- J'allais y venir.

Oui, un joli contraste où l’énergie de l’un éveille la dormance de l’autre. Où la fierté éclabousse la sagesse. Où les sentiments exubérants dissimulent une empathie bien présente.

- Un thé et des framboises. Installez-vous, je reviens.

Vague geste vers les fauteuils de la boutique, où sa clientèle se prélasse lorsqu’il écoute leur commande avec attention. Toujours un accueil agréable ici, malgré l’énergie froide et le visage clos. Toujours un nombre de paquets de thés et tisanes démesurés aussi, qu’il trouve dans la kitchenette rejointe en laissant son ami à l’étage. Le regard qui file dessus, un choix qui devrait se faire en un claquement de doigts. Il le connait, se connait aussi, mais la peur de décevoir, de proposer de l’eau chaude aromatisée, de faire erreur, d’avoir oublié. Aux fruits ou floral ? Blanc, noir ou vert ? Les souvenirs qui se prennent dans la panique alors que la bouilloire sonne déjà l’eau fumante.

- Merda.

La théière est remplie, la coupelle de framboise attrapée, le plateau chargé et c'est avec les paquets de thés fichus sous son bras libre qu’il remonte à l’étage. Oui, il a paniqué.

- J’ai acheté de nouvelles saveurs. Je préfère te laisser le choix.

Car comment expliquer à son ami qu’il a senti l’angoisse le prendre à la gorge devant un simple choix de boisson ? Armand sait pourtant, il le sentira certainement tellement il le connait. Mais tout comme la force de son amitié pour le Tisseur, le zoomancien garde encore pour lui cette stupide peur panique de décevoir. Partout, tout le temps, tout le monde. Encore une fois… Tu n’as déçu personne Davi… Si, toi.
Les bras sont déchargés sur le guéridon à côté, le plateau posé sur la petite table centrale : théière, tasses et coupelle fruitée pour le Caligo.

- Tu as eu le temps de te reposer avant de venir ? Tu as le teint presque aussi cireux que le mien.

Pas vraiment un trait d’humour pour lui, juste la simple réalité : les nuances chaudes de son derme ont perdu de leur lumière depuis son arrivée en Écosse. Il est loin, le temps où la peau de Davi prenait des allures de citrine.


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TW : dissociation légère

Un thé et des framboises. Installez-vous, je reviens. Davi se fait toujours hôte de qualité, il n'y a rien à dire à ce sujet. Si on peut attribuer chez Armand un soin tout particulier pour le respect des autres, il n'en transpirait pas vraiment l'hospitalité chaleureuse que l'on pourrait retrouver chez d'autres personnes de sa famille, bien que cette dernière ne soit plus vraiment renouvelée par l'arrivée de nouvelles générations. Fils unique, ses cousins ne sont que des étoiles qui vont et viennent au gré de ses retours sur les terres d'émeraude. A t-il manqué d'un frère ? A vrai dire, Jacques s'est imposé très tôt dans son existence et plus qu'un écho, il a été un guide, maladroit certes, mais un guide tout de même. Raison pour laquelle ce pendentif est toujours porté et que ces cauchemars récurrents, souvenirs d'une autre vie pourrait-on même avancer, sont assumés encore aujourd'hui. Jacques n'est pourtant pas un frère, il n'en a d'ailleurs pas l'étoffe et ne l'aura jamais, bien qu'un capital génétique semble être fortement partagé avec le nécromancien.

Et lorsqu'il songe à Davi, dans son attente, il ne fait que très peu de doutes sur le fait qu'il l'estime, peut-être même bien comme s'il était membre de sa fratrie. Une fratrie qui de toute évidence aurait été silencieuse, sauf peut-être dans un de ses autres cauchemars, faute de mieux.

Pendant ces quelques petites minutes d'attente, Titan s'est excusé au creux de son oreille, puis est allé se poser sur son avant-bras encore couvert de fraîcheur. L'endroit précis où il s'est épousseté un peu plus tôt, sans qu'il n'y ait eu vraiment quelque chose à en défaire. Ce manteau est impeccable et il n'y a de toute façon qu'un esprit éloigné de la réalité pour s'adonner à ces réflexes.

Lorsqu'il l'entend remonter les escaliers, il y a des froissements de tissu qui le laissent entendre qu'il est chargé. Armand ôte ses lunettes, fronce un peu les sourcils, le temps de s'accoutumer même à la luminosité artificielle qui balayait la pièce. Sans doute se pense t-il capable d'assumer tout et n'importe quoi en cette fin de journée, plus qu'un pyromancien puisse amener. Lorsqu'il les coince à sa poche de veste, il lève un peu ses glaciers dans la direction où réapparait son ami.

"J'ai acheté de nouvelles saveurs. Je préfère te laisser le choix."

Dans toute sa belle et bonne volonté, il le sent oppressé. S'il sait d'à quel point Davi a dû traverser les tempêtes de la vie, il n'était pas encore tout à fait au fait que sa présence en tant que telle pouvait générer chez lui un tourment de il faut, là où de son côté, il n'y avait guère d'attentes. Le naturel était bien assez et Armand n'était pas un être de toute magnificence, quant bien même il pouvait renvoyer force silencieuse et prestance effacée. Or, il était aussi au fait qu'il n'était pas en capacité de contrôler les comportements des autres ou du moins, seulement les influencer, toute pirouette magique mise de côté.

"Merci," lui cède t-il seulement, un regard désormais dénué de barrière pour l'appuyer.

Il se prend alors dans la fastidieuse tâche de faire un choix. Il est triste à dire que ce sont les choses les plus simples dans la vie qui l'affligent le plus : dormir, manger, choisir son thé. Le O'Moran aurait préféré répéter ce qu'avait daigné avancer Titan un peu plus tôt, et à juste titre. Le papillon qui d'ailleurs s'est empressé de se poser auprès de sa douceur si gentiment proposée. Qu'est-ce que Jacques prendrait ? Il y a fort à parier qu'il n'en avait que très peu goûté. Il ne sait même pas dire d'à quel point il se sentait proche de ses racines irlandaises. C'est prit dans ses réflexions que Davi agrémente d'une question tout à fait pertinente, et dont il ne se cacherait certainement pas auprès de lui : "Tu as eu le temps de te reposer avant de venir ? Tu as le teint presque aussi cireux que le mien."

Le brésilien, au fait de son sommeil haché et difficile, n'avait pour autant jamais eu droit à des confidences en lien avec son ancêtre O'Moran. A vrai dire, Armand ne pensait pas à mal en taisant l'information, il ne comptait seulement pas sur la compréhension de qui que ce soit pour l'entendre. Ce n'était pas vraiment ça qui intéressait l'autre, et si cet autre savait d'où provenait ces cauchemars, catalysés dans un objet qu'il porte au quotidien, le réflexe naturel serait de l'inciter à s'en défaire. Peu de personnes étaient en mesure de comprendre, donc ; même si Davi était de loin la seule personne qui saurait peut-être mesurer ses jugements.

Il laisse quelques secondes flotter, détache ses clairs des paquets.

"Si je n'avais pas été interrompu par un cauchemar, je serais probablement arrivé en retard." admet t-il, ce qu'il n'aurait sans doute pas partagé si son vis à vis n'était pas lui. Titan est particulièrement silencieux. "Les nuits ne sont pas clémentes ces derniers temps," et il se doute bien que les siennes ne doivent pas avoir meilleure mine. Son attention se détourne à nouveau sur les différents thés, finit tout de même par trancher : "Du vert."

Pour le reste, ce serait comme d'habitude, un silence agrémenté de ce que tu préfères, si peu qu'il ait eu le temps et l'occasion de découvrir toutes ses nouvelles trouvailles. Le maté sera pour une autre fois.

Aussi l'œil coincé dans un pan du plateau, l'irlandais dépose : "Comment te sens-tu ?" si nombreux et nombreuses se refusent à lui poser cette question de peur de ne recevoir qu'un silence, Armand lui n'est guère effrayé par l'expérience. A vrai dire, ce n'est pas par curiosité, mais par prévenance sincère qu'il s'élance. Au mieux, il ne songera qu'à cette fâcheuse expérience que de recevoir un pyromancien aigri. Au pire, il réalisera qu'Armand, comme à l'accoutumée, se défend en allant chercher l'information là où on la sait la plus pure, brute, véritable ; quitte à remuer des choses engluées là. Il ne le lui demande pas tous les jours, se contentant d'observer, parfois. Et puis il y a cette brise spontanée et entière, trop naturelle pour la sentir intrusive par dédain, qui se fraye un chemin là où un feu s'est éteint.
Davi Galhardo Assunção
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Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

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I never knew daylight could be so violent

début janvier 2024, 17h10 feat @Armand O'Moran  

TW : haine de soi


À chaque rencontre, le silence entre les deux hommes rassure Davi. Comme si rien ne changeait entre eux, malgré la violence de la vie et les années qui passent. Se retrouver pour un thé, ce soir, c’était comme se retrouver une décennie plus tôt, à Rio Branco. Pas de changements en vue mis à part les nouvelles rides au creux des yeux et les évènements du quotidien, plus ou moins douloureux, plus ou moins difficile à laisser glisser entre les lèvres. Jamais ils n’ont été très bavards, jamais ils n’ont empiété sur l’existence de l’autre. Plus jeune, leur amitié détonnait surement même si la famille Galhardo voyait d’un bon œil que l’ainé prenne goût aux relations sociales en dehors de leur communauté. Et bien que des milliers de kilomètres les ont toujours séparés, Armand et Davi n’ont jamais perdu contact. Quand deux âmes sont connectées, même un trou noir ne peut absorber leur lien.

- Si je n'avais pas été interrompu par un cauchemar, je serais probablement arrivé en retard. Les nuits ne sont pas clémentes ces derniers temps.

Il hoche de la tête en silence, prunelles claires qui se croisent presque. Davi comprend et Davi n’aurait rien dit. Lui n’arrive jamais en retard pour des raisons similaires. Il ne lui partagera pas des astuces ou des remèdes de sa grand-mère, légués avant son départ. Non, ils ont dépassé ça depuis longtemps et Davi n’a jamais été celui offrant des conseils sans y avoir été invité avant. Et puis, Armand n’est pas homme à en attendre non plus : les nuits n’ont jamais été clémentes avec lui, du moins, depuis autant de temps que Davi le connait. En parle-t-il à quelqu’un ? Peut-être connait-il la Cartographe des Songes que le zoomancien a lui-même contactée, dans un excès de foi ? Peut-être qu’elle pourrait l’aider, s’il osait lui parler ? Iels sont du même Coven après tout. Mais Davi ne lui en parlera pas, s’imagine parfaitement que le quadragénaire y a déjà pensé.

- La prochaine sera peut-être plus douce.

Il l’espère sincèrement alors que l’horizon devient un véritable sourire, plus doux qu’un soleil levant. Il n’y a bien qu’Armand pour éveiller la lumière en lui.
Un coup d’œil est lancé à Titan, qui semble se régaler alors que le sorcier dépose les feuilles de thé vert nature au fond de la théière avant de verser l’eau chaude par-dessus. Il aurait dû se douter que son ami préférait la simplicité.

- Comment te sens-tu ?

Davi relève la tête après quelques secondes de temps mort, concentré lui aussi sur le plateau bien trop rempli. Quel con il a été d’apporter autant de sachets ! Tu as juste voulu lui laisser le choix. Armand appréciera le geste. Ça fait fouillis.

- Hum ?

Pas sûr de comprendre ce que l’oniromancien attend de lui. La question est pourtant là, posée entre deux synapses. Comment va-t-il ? Il n’en sait trop rien, n’a pas posé de mots sur ses humeurs depuis une semaine. Si son carnet était vivant, il serait surement le plus patient des êtres et Davi l’en remercierait.

Les épaules se relèvent en un geste presque nonchalant. L’indifférence qui glisse sur lui comme de l’essence gluante.

- Gabriela va surement changer de boulot. Elle a du mal à…

Gabriela, la petite soeur. Vive comme l’éclair, aussi lumineuse que l’étoile du Nord.

- Se faire à la hiérarchie. Aux ordres, surtout. Tu la connais.

Pas vraiment, Davi le sait, mais Armand reconnaitra l’énergie de la dernière Galhardo, et sa facilité à envoyer paitre celleux qu’elle juge non nécessaire à sa réussite.

- Je me dis que lui proposer de revenir m’aider ici peut être une idée, mais... Je ne sais pas si bosser avec son frère lui plairait autant qu’à notre arrivée.

Et puis lui, il aime bien le silence de la boutique, la fièvre des dernières préparatives et la sensation que ce qu’il fait ici, lui appartient totalement. Mais osera-t-il le dire ? Certainement pas. Davi aime s’imaginer égoïste tant que ça reste utopique.

- Tu sais si, du côté de ton Coven, il existe des petits boulots qui lui conviendraient ? Elle a aussi un peu du mal avec les enfants des Vergers d’ici…

Les yeux aux nuances de lagune se relèvent alors que le thé continue d’infuser lentement. Comme la question d’Armand qui fait son chemin. Peut-être qu'avant la fin de la conversation, elle atteindra le myocarde du zoomancien pour qu'il lui réponde franchement.



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"La prochaine sera peut-être plus douce."

C'est ce qu'Armand n'espère plus, se contentant de filer avec le courant. Tout ce qu'il souhaitait, c'était d'être à même de pouvoir tenir le rôle qui lui a été attribué au sein du coven, et qu'il n'a eu de cesse de chérir, au même titre que ces âmes - incarnées ou non - qui ont pu venir le solliciter. Endurer ces nuits font partie d'un quotidien qui l'accompagne depuis l'enfance, si bien qu'on pourrait s'interroger sur la présence de cet artéfact : peut-être son propre père l'avait-il laissé là, pour que l'enfant s'en empare, et en fasse sa propre expérience. Peut-être que son père a eu des informations des ancêtres, peut-être même de Jacques lui-même, qui l'a poussé à le faire. Ne serait-ce que pour ces peut-être, le nécromancien n'est pas en mesure d'accepter de s'en défaire ; toute sa psyché, et même son système de croyances, s'était englué à ce pendentif. Rien ni personne ne saurait l'en détacher, pas même son autre moitié.

Absence de silence face à la question sincère du sorcier, qui s'enquiert de son état, ou au mieux, de son évolution. La première étape de la verbalisation franchie, son contenu lui, reste fidèle à Davi. Se préoccuper de sa fratrie est un poids qu'il porte encore plus aujourd'hui qu'autrefois, mais qui a toujours été présent, d'aussi loin qu'Armand se souvienne. Cette responsabilité, celle d'un parent, le brésilien en a hérité bien trop tôt.

Alors il lui parle de Gabriela, le prénom lui fait apparaître un colibri dans son esprit de Tisseur, association d'idée qui n'était pas si loin de la réalité. La sœur de Davi était vivace, contestataire, très ancrée dans son propre ego, mais pour le bien de la cause qu'elle défend. Chacun avait une façon de le faire, cette dernière l'imposait par une espèce de présence rebelle, qui inspirait parfois même le martial, sans que ce soit réellement le cas. Quelque chose qui guette, dans les profondeurs, et qui transpire à l'extérieur. Davi, lui, avait déjà ce martial dégoulinant sur sa carne, car il ne lui restait plus que ça ; et s'il fallait en user, ce serait encore et toujours pour ses aimés.

"Je me dis que lui proposer de revenir m’aider ici peut être une idée, mais... Je ne sais pas si bosser avec son frère lui plairait autant qu’à notre arrivée. Tu sais si, du côté de ton Coven, il existe des petits boulots qui lui conviendraient ? Elle a aussi un peu du mal avec les enfants des Vergers d’ici…"

S'il souhaitait le meilleur pour sa sœur, Armand était également au fait qu'il pourrait sacrifier plus qu'il ne devrait pour ce faire. Il y avait pourtant quelques disparités au sein même de la fratrie et, si le Tisseur pouvait se faire conseiller, il ne pourrait qu'encourager à communiquer dans un premier temps.

"Et toi, est-ce que tu apprécierais de travailler avec elle ici ?"

Réelle question, dont il s'offusquerait peut-être, mais qu'il lui cède la réponse à voir haute ou dans son propre esprit, le résultat n'en serait qu'équivalent. Il voulait s'assurer que cette proposition lui convenait à lui-même dans un premier temps : le cas contraire, cette dernière serait rayée de la liste. Davi n'avait guère besoin d'être enseveli dans son propre havre de paix.

"Je pense que pour convenir d'opportunités pour Gabriela, il faudrait qu'elle soit présente pour qu'on lui en parle."

Encore une fois, il n'a pas réellement la crainte de confronter la plus militante de toute la fratrie Galhardo, pour autant, il lui paraissait important qu'elle puisse s'exprimer sur le sujet.

"Auquel cas je pourrais me renseigner."

Ce qui ne pourrait pas être vraiment le cas, si elle ne cédait pas elle-même quelques pistes qui sèmeraient des choses qui découleraient de sa propre volonté. Il n'y avait rien de pire que de proposer une opportunité sans avoir sondé le ou la concernée, ayant plus de chances de se prendre les pieds dans le tapis de la déception qu'autre chose.

"Au mieux ses besoins seront identifiés, au mieux elle s'épanouira là où elle est."

Qu'elle ne soit pas en phase avec le Coven local ou pas, soit dit en passant. Peut-être que l'Hermitage of Braid serait un endroit où elle pourrait apaiser son besoin de protéger faune et flore, et s'apercevoir que les sorciers locaux font déjà leur maximum pour s'en accommoder.
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TW nouveaux : évocation de brûlure, paternalisme familial


Armand posa la question à laquelle Davi ne voulait pas répondre. Non, il ne serait pas plus heureux avec Gabriela à côté de lui. Oui, la savoir couper des tissus et utiliser sa machine lui donneraient plus d’angoisses que de s’imaginer le travail terminé en avance. Et non, l’entendre fredonner, son casque sur les oreilles pour préserver le besoin de silence de son frère, ne suffirait pas à ses yeux. Davi aimera Gabriela de tout son être, donnerait sa vie pour elle et assumer pleinement qu’il ne la supporterait pas à ses côtés quotidiennement était la pire des sensations. Il avait l’impression de sentir à nouveau le feu courir sur ses mains, grignotant sa chair comme la honte son myocarde. Il se détesta rien que d’y penser, se flagella intérieurement de ne pas être en mesure d’accueillir celle qui comptait plus que sa vie elle-même.
Davi ne répondit pas de suite, reniflant discrètement en essayant de se concentrer sur le reste des paroles d’Armand. En fait, le nécromancien le connaissait trop bien pour son propre bien. Savait piquer là où Davi dissimulait des traits de caractère peu agréables.

- Je pense que pour convenir d'opportunités pour Gabriela, il faudrait qu'elle soit présente pour qu'on lui en parle.

Le zoomancien baissa les yeux sur son thé, le regard focalisé sur les nuances sombres de l’eau. Oui, ce serait mieux, c’est vrai… Mais si on écoutait Gabriela, les opportunités avaient l’odeur nauséabonde du capitalisme et la saveur des vendu·es. Son grand frère était assez d’accord au fond, mais il fallait bien vivre. Même si cela signifiait travailler dans une société qui faisait partie du problème qu’iels ont combattu toute leur vie.

- Auquel cas je pourrais me renseigner. Au mieux ses besoins seront identifiés, au mieux elle s'épanouira là où elle est.

Il hocha de la tête en silence, sentait les ailes de Liz contre son cou, caresse invisible qui lui fit relever la tête.

- Je lui proposerai d’en discuter. Elle serait surement mieux dehors qu’enfermer entre ces quatre murs de toute façon. Elle a trop d’énergie pour son bien.

Sourire un peu gêné, tentative ratée de faire preuve d’un peu d’humour. Davi qui continuait de s’imaginer la vie rêvée de sa cadette, qui repartait à la chasse aux solutions sans même attendre la discussion. A vouloir le bien de tout le monde, il en oubliait qu’il n’était le sauveur de personne.

Il prit une gorgée de la boisson, plissa les yeux de contentement en ressentant le bleu rassurant.

- Dis, si tu n’étais pas devenu Tisseur, tu serais toujours docteur ?

Question qui arriva de façon incongrue, comme pour se rattacher au seul pilier de son existence. Si Armand avait déjà eu une autre carrière avant celle de son Coven, Davi ne l’imaginait pas avoir eu d’autres idées de futurs. La stabilité visible du nécromancien était une inspiration qui lui permettait de travailler la sienne. Quand les angoisses montaient crescendo, il se demandait que ferait le Tisseur dans une telle situation. Souvent, la boule gluante l’emprisonnait avant même qu’il ait sa réponse, mais au moins, Davi essayait. Si Armand réussissait à se contenir malgré la pression de son rôle et les mille et une histoires des ancêtres, lui pouvait bien rester debout. Il n'était qu'un simple couturier, avec comme unique contrainte de garder la famille unie. À moins que ça aussi, ça ne vienne que de lui. Car finalement, qui lui avait demandé de prendre ce rôle à bras le corps ? Personne.


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"Je lui proposerai d’en discuter. Elle serait surement mieux dehors qu’enfermer entre ces quatre murs de toute façon. Elle a trop d’énergie pour son bien."

Le temps passé à l'observer rend cette réponse plus ambiguë qu'elle n'aurait dû l'être. Trop d'énergie pour son bien, ce qui saurait déjà alerter sur le fait qu'un tel électron libre entre ces murs ne sauraient pas les rendre plus paisibles pour Davi. Trop d'énergie pour son bien, face à une société de règles et de carcans duquel Gabriela a prit soin de renier, pour mieux les remettre en question. Il y a pourtant des degrés pour assumer sa pleine rébellion, et elle semblait être encore aux prises avec une responsabilité détournée, celle de son aîné sur elle, tandis qu'aucun réel plan n'était mit en œuvre de son propre chef, probablement, pour trouver sa place dans ce monde ingrat et complexe. Armand espérait seulement que la sœur de Davi ne se reposait pas sur lui, consciemment ou pas, pour lui trouver un chemin qu'elle seule peut battre.

Considération faite lors d'une gorgée de son thé vert, en mimétisme inconscient avec son vis-à-vis. Il n'irait pas gratter davantage le sujet qui avait probablement déjà su se nuancer au contact des quelques réflexions apportées par son ami nécromancien. Entre la vie et la mort, entre l'empathie et la froideur de ses mécanismes internes qui justifiaient une certaine logique, il fallait savoir mesurer à tout moment son implication dans les affres des autres. Cela n'ôtait en rien son affection sincère pour le zoomancien et sa fratrie, qui savait aussi bien que personne n'était né pour réparer son prochain.

"Dis, si tu n’étais pas devenu Tisseur, tu serais toujours docteur ?"

Cette question intéresse Titan qui sort un peu de son festin pour pouvoir se rendre attentif à la discussion, de laquelle il ne s'était pas tant senti investi jusque là et à juste titre. Semble t-il qu'à cet intérêt se mêle probablement un écho, à se demander ce qu'aurait bien pu faire son sorcier, s'il n'avait pas été guidé, lui aussi, là où son propre père avait pu marcher. Comme à l'accoutumée, il y a un moment de flottement, l'air n'est pas alourdi par le poids des réflexions, plutôt promptes pour l'exemple, qui traversent l'esprit dudit Tisseur. La tasse encore sous le nez, il dépose avec une délicate concision :

"L'un et l'autre ne sont pas des disciplines si éloignées."

Il prend une nouvelle gorgée de la boisson, tandis que Titan, goulu, termine ce qu'il a commencé.

"Je me sens toujours aussi médecin aujourd'hui qu'autrefois, d'une certaine façon."

Les maux pris en charge ne sont pas les mêmes, et parfois, sans l'avouer de vive voix, il prend soin autant des âmes que des corps ; et une quelconque plaque dorée sur un bas d'immeuble n'y aurait rien changé. C'est un tout, qu'il combine à certaines occasions, mais le nerf de sa mission reste la même : aider. Si la cartographe de l'esprit était plus à même (voire attitrée) à guérir, leur mission était intimement liée, et Armand ne se gênait pas de se dévouer davantage là où le besoin se faisait sentir. Dans le cadre privé, il mettait à disposition ses connaissances pour pouvoir soulager les douleurs de Judd, et l'aurait probablement fait pour celles et ceux, comptant pour lui, qui l'auraient souhaité.

A l'inverse, sa seule médecine est mélodie, amour, nage. Il aurait probablement besoin d'aide pour ses nuits, il en aurait probablement besoin aussi pour d'autres choses qu'il ne saurait lui-même identifier. Peut-être pour tout ce qui l'éloigne tellement de la réalité, des vivants qu'il chérit pourtant.

"L'Hermitage of Braid." C'est dit comme si un éclair venait de zébrer le ciel devenu encre, dans ce calme rempli de paradoxe ; car cela n'a rien à voir avec ses propres affaires. Il s'est toutefois senti poussé à l'exprimer, comme si l'information avait été tirée comme un fil par ceux que l'on ne voit pas. "Gabriela." ajoute t-il doucement, la tasse entre ses deux mains ; n'ayant guère l'énergie de le confronter à plus de précisions sur le sujet, à nouveau happé par son ailleurs.
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TW nouveaux : forme de pensées intrusives


Davi ne pû s’empêcher de regarder un peu trop longtemps le Calico, quand ce dernier sembla s’intéresser au nouveau sujet de la conversation. Titan était si différent de Liz, malgré leur espèce commune. Là où le premier boulotait les fruits et la chair juteuse, le Baudroie aurait été à tâtons, hésitant par où commencer et se demandant s’il ne devait pas rationner pour plus tard. Toujours précautionneux, jamais trop rapide alors que son sorcier ne cessait de courir après les obligations et les demandes. Liz était une ombre discrète, dont l’inquiétude avait emprisonné ses ailes jusqu’au dernier vol.

Le thé fut avalé presque de travers, sans s’étouffer pour autant. Fausse brûlure sur la langue, qui l’obligea à reposer la tasse et feindre que rien ne s’était passé en regardant Titan un peu trop longtemps.

- Je me sens toujours aussi médecin aujourd'hui qu'autrefois, d'une certaine façon.

Il n’avait pas écouté le début, s’en voulut encore. Ce n'est pas très poli. Le familier avait raison mais le zoomancien comprit quand même la remarque, heureusement.
Davi avait été curieux, dans le passé, sur la façon dont Armand travaillait avec les ancêtres. Comment venaient-iels à lui ? Comment les messages étaient passés ? Comment son esprit restait toujours équilibré avec des centaines de mots qui ne venaient même pas de lui ? Aujourd’hui, ce n’était plus le cas. Il avait tout simplement trop peur de savoir si ses parents étaient venus rendre visite à l’irlandais. Et si la question pouvait dégoupiller quelques angoisses, le zoomancien préférait rester dans le manque de réponses. Inconsciemment, il y avait du confort, dans une situation qu’on vivait quotidiennement, même si ladite situation ne faisait que l’assombrir jour après jour, nuit après nuit, l’imagination dégoulinant de honte et de violence. Oui, Davi voulait aller mieux. Mais un jour sur deux, il se disait que sa réalité était agréable car Liz continuait de lui parler au moins.

Quand tu souriras à nouveau, tu m'oublieras ?
Non. Oui. Sûrement. Jamais.

-L'Hermitage of Braid. Gabriela

Encore perdu, alors qu'en habitude, il attrapait plutôt aisément le fil des pensées d'Armand.

Car je parle trop.
Non. Oui. Sûrement. Jamais.

Davi pencha la tête sur le côté, sourcils légèrement froncés avant de répondre en espérant y mettre un peu d'éclat.

- Bonne idée. Le gardien est de notre Coven, je pourrais lui en parler.

Et pourtant, ils ne s’étaient jamais croisés car Davi restait dans son coin, avec ses tissus, ses souvenirs et ses pas en avant avant de toujours reculer. Si tu avances, je partirais. Non, ce ne sera pas pour lui cette avancée alors Liz restera. Mais Gabriela... Oh, elle méritait une grande enjambée, quitte à dépasser les bornes sur ses responsabilités.

Nouveau regard vers le Calico, les yeux clairs attirés par les ailes sombres qui tremblaient légèrement sous chacun des mouvements. N’allait-il pas se rendre malade à force de gloutonner les fruits ? Il a dû manger pire !

- Ça te dérange si je te laisse finir tout seul ? Je crois que ce gars m’a pris plus d’énergie que ce que je pensais.

À moins que ce soit la scène se jouant devant ses yeux, qui devint juste trop difficile à regarder, en écho à la voix fluette qui continuait de tisser son cocon.



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Au fil des secondes, des observations plus ou moins mesurées, et peut-être même au sein même de cet espace soi-disant invisible qui les sépare, Armand croit sentir l'effritement d'une tour aux fondations déjà meubles. Ce n'est pas aussi vif que ce qu'il aurait pu remarquer en étant lui-même alerte, le jour de fatigue justifiant qu'il lise entre les lignes comme s'il repassait le fil de son propre esprit. Entre les deux hommes, il y a bien un seul être encore là, appuis plus ou moins solides, et il s'agit du Caligo.

"Bonne idée. Le gardien est de notre Coven, je pourrais lui en parler."

L'œil d'un bleu délavé se lève dans sa direction, et c'est à ce moment-là qu'il lit tout ce qu'il entrapercevait jusque là. Il y a un trop, et il l'est encore davantage lorsque le regard du zoomancien s'échoue sur les ailes du papillon. Il ne faut pas être devin, ni Tisseur, pour savoir ce qui pourrait lui traverser l'esprit à ce moment-là ; et si Davi ne s'était pas lui-même permis de prendre congé, probablement qu'Armand l'aurait engrené.

"Ça te dérange si je te laisse finir tout seul ? Je crois que ce gars m’a pris plus d’énergie que ce que je pensais.Ce qui me dérangerait, c'est que tu n'ailles pas te reposer."

C'est un accord évoqué avec une brutale honnêteté, et il n'attend pas de le voir disparaître de son champ de vision pour porter lui-même attention à son familier. La prochaine fois, peut-être, lui demandera t-il de ne pas l'accompagner mais, d'une certaine façon, il est aussi une clé de guérison indéniable. Le nécromancien ne sait pas plus ce qu'il se trame réellement dans l'esprit de Davi qu'il n'y aura jamais accès, laissant ces fantaisies à la cartographe de l'esprit. Tout ce qu'il sait, c'est que les limites que lui imposent sa psyché seront respectées dans leur relation, et que le Tisseur, incapable de juger son ami à ce sujet, se contenterait de les accepter, jusqu'à ce que l'or recouvre peu à peu ses blessures.
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