Let's cause a little trouble
go ahead and cry, little boy(
décembre 2009) petit garçon qui rentre tout fier à la maison pour les vacances de noël, la petite valise à la main, le bulletin dans le cartable avec des notes pas trop mal, pressé de montrer ça à sa maman et à son grand-frère. il est un peu étonné, quand il rentre à la maison, de voir que maman pleure et que ça n'a pas l'air de préoccuper tant que ça les autres. petit garçon un peu perdu, ne sachant pas quoi faire, se met à courir à travers la maison pour retrouver son grand-frère et lui dire que maman n'a pas l'air d'aller bien puis, en même temps, lui montrer son super bulletin. mais, après avoir fait le tour deux fois avec le cartable sur le dos, il se rend bien compte qu'il n'est pas là.
il sera sûrement là demain. l'enfant range alors les affaires de sa valise dans sa chambre, puis il passe la soirée à attendre. mais, le lendemain, c'est pareil et personne ne lui explique où est passé son frère. en fait, personne ne lui parle tout simplement : c'est comme s'il n'était jamais revenu de l'académie. alors, aydan passe ses journées de vacances à attendre. puis, le jour de noël arrive. ça, c'est un jour que maman prend très au sérieux comme toutes les fêtes de l'année. là, tout le monde se parle et fait la fête ensemble. maman offre même un cadeau à aydan. puis, le jour suivant, c'est à nouveau comme si aydan avait disparu. alors, il attend encore. juste quelques jours. alaois finira bien par rentrer à la maison, il n'a pas encore lu le bulletin de son petit-frère. (
septembre 2010) l'arrivée au cycle secondaire de l'académie fout un gros coup aux notes du garçon. les bulletins sont mauvais, l'enfant travaille plus à l'école. maman se retrouve convoquée en permanence parce que le petit dérange la classe, se dispute avec ses camarades ou encore refuse d'écouter les consignes. mais, elle s'en fiche, maman, elle lui dit rien. elle vient même pas toujours aux convocations. les autres aussi en ont pas grand chose à faire, ou en tout cas ils veulent pas secouer le gamin assez fort. il s'est bien rendu compte, quand il rentrait pour les vacances, que c'est à peine si on lui jetait un coup d'œil pour lui dire bonjour. derrière les apparences, maman n'en avait rien à faire de ses enfants, même du petit dernier de la fratrie. (
décembre 2010) c'est à nouveau les vacances de noël. sauf que cette fois, le gamin traîne des pieds pour rentrer chez lui. il a pas envie de faire semblant pour les fêtes, et même s'il déteste les cours, il est bien mieux à l'académie. alors, quand il pousse la porte de la maison pour rentrer, aydan rouspète déjà. et quand il lève la tête après avoir refermé la porte, c'est une tête familière qui est là. le grand-frère est rentré. mais, c'est trop tard maintenant. l'enfant dit rien, il lui jette un regard noir et le pousse pour aller s'enfermer dans sa chambre et ranger ses affaires.
when it breaks(
2014) les cours de l'académie l'ennuie, encore plus maintenant qu'il est entré au cycle tertiaire. au moins assez chanceux pour avoir réussi l'examen de fin du secondaire. il enchaîne les notes médiocres, se désintéresse complètement de tout ça et la plupart de ses professeurs commencent à abandonner l'idée qu'avec un peu de soutien il s'en sortira. résultat, le seul truc sympa à l'académie, c'est qu'il peut passer tout son temps avec ses copains. y en a même un qui a une guitare et qui lui a appris à en jouer. ça plaît bien à aydan, pourtant il sait aussi qu'il aura jamais l'argent pour s'en payer une. (
2015) pendant les vacances de printemps, décidé à se trouver une guitare, le gamin a repéré une boutique de musique pas très grande avec une guitare sympa comme celle de son copain à l'école. impossible qu'il puisse se la payer, puis c'est pas maman qui la lui paiera non plus, mais aydan refuse de lâcher l'affaire. de retour à l'académie, il en parle avec des amis qui sont en dernière année. l'idée est venue aussi facilement que ça. les grands crachaient pas sur un peu d'argent, le gamin rêvait de musique. c'était tout simple. pendant les vacances d'été, ils iraient un soir quand il n'y aurait plus personne puis il suffirait de rentrer, de piquer la guitare pendant que les deux autres pouvaient vider la caisse. ça paraissait tellement facile à aydan qu'il s'était même pas poser la question d'un plan au cas où ça échouait. les deux autres non plus, d'ailleurs. alors, quand pendant une nuit de juillet, après avoir cassé une vitre pour s'introduire dans la boutique, une alarme se met à hurle, le plus jeune s'enfuit en courant en laissant les deux autres derrière lui se se débrouiller. il s'en sort sans soucis, il n'était même pas encore dans la boutique quand l'alarme s'est mise à sonner. le seul truc, c'est qu'il a aucune idée de ce qui a bien pu arriver aux deux autres. c'est pendant un autre soir d'été, fin août juste avant la rentrée, alors que le gamin avait maintenant décidé de traîner dans le coin où se trouve le bar de son grand-frère pour trouver une technique afin qu'on le laisse y rentrer, qu'il se fait surprendre par les deux grands qui ont vraiment pas l'air content. «
tu pensais t'en sortir comme ça, aydan ? » - «
c'est pas ma faute si vous êtes resté ! vous aviez qu'à partir aussi ! » qu'il se met à piailler pour leur répondre, mais ils ont pas trop l'air d'accord quand ils le poussent par terre. «
putain mais laissez-moi ! » heureusement qu'il y a du bruit à côté et que aydan entend déjà quelqu'un qui arrive. «
vous avez aussi peu de courage pour vous attaquer à deux contre un gamin ? » enfin, sauf quand le quelqu'un en question se trouve être son grand-frère. «
dégage, c'est pas tes affaires - «
à partir du moment où vous venez gâcher mes affaires, si, ça l'ait. je vous ne le redirait qu'une fois, dégagez maintenant sinon, ça sera votre fête. non, vraiment ? très bien, on va s'amuser un peu alors » aydan est encore par terre quand son frère s'occupe des deux plus grands, qui finissent finalement par s'enfuir en courant comme l'avait fait aydan la dernière fois. alors qu'il pensait que ça s'arrêtait là, alaois lui attrape le bras pour le remettre debout et le tire avec lui jusqu'à sa voiture. il le jette à l'arrière puis s'installe devant alors que le gamin tente d'ouvrir les portières pour filer, sauf qu'elles sont toutes fermées.
son grand-frère le connaissait un peu trop bien. «
putain, leanbh, je savais que tu n'étais pas le couteau le plus affuté du tiroir, mais sérieusement ??? pourquoi ces gars te faisaient chier ? je t'ai déjà dit de faire attention à tes fréquentations et voilà où je te retrouve ? mais qu'est-ce qu'on a foiré dans ton éducation de merde pour en arriver là ?? » le surnom lui donne envie de tout casser. on le prenait jamais au sérieux dans cette famille de merde, il fallait toujours qu'on le traite comme un bébé
encore et encore. «
m'appelle pas comme ça, déjà, j'ai un prénom j'te signale, je suis plus un gamin donc ton "bébé" tu te le fous profond dans le- » il n'a même pas le temps de finir. «
tu n'es pas un bébé ? oh, aydan, je t'en prie, arrête de dire ce genre de connerie » alaois éclate de rire et c'est bien le seul à rire parce que aydan baisse la tête et attend simplement que son frère démarre la voiture pour le ramener et qu'ils en finissent. s'il en rajoutait, il s'en prendrait plein la gueule. il pensait que c'était fini jusqu'à ce que le grand se retourne et que aydan se retrouve tiré en avant par le col. «
à partir du moment où tu te fous dans des situations dangereuses parce que tu veux faire comme dans les films d'actions que tu vois à la télé sans réfléchir une seule seconde aux conséquences, SI, tu es encore un putain de bébé qui ne sait rien faire d'autre que piailler et chouiner à peine on lui tape sur le bout du nez. tu pensais que tu pourrais faire le grand, l'adulte en faisant copain-copain avec des gars de ce monde ? que comme ça, tu aurais une liberté, un certain pouvoir ou que sais-je ? laisse-moi te dire que tu ne connais rien de ce monde et que les petites merdes comme toi, on en fait qu'une bouchée. donc, maintenant, tu arrêtes tes conneries, parce que je ne serais pas toujours là pour rattraper tes conneries et je n'ai pas envie de voir maman en pleure parce que son connard de dernier enfant a décidé de jouer à un jeu dangereux, compris ? » le plus jeune fixe son frère avec un regard rempli de mépris et de colère quand il le laisse retomber sur le siège, mais il ne dit rien. il reste silencieux pendant le reste du trajet parce qu'il refuse qu'on lui refasse la leçon. avec tout ça, le garçon n'avait même pas pu avoir sa guitare.
is there a way out after all?(
2018) aydan avait quand même réussi à obtenir son diplôme de l'académie, probablement plus par un coup de chance que par du réel travail derrière. il avait décidé d'étudier un minimum quelques semaines à la fin de l'année après avoir réalisé que s'il ratait, il devrait passer un an de plus ici. ça avait suffit à le motiver. avec le diplôme dans la poche, le garçon n'avait aucune idée de ce qu'il en allait en faire. mais, il savait que pour le moment, il allait devoir passer son rituel des flammes purificatrices : vieille tradition chez les pyromanciens qu'ils devaient passer à la fin de leurs études à l'académie. tradition de merde que maman prenait beaucoup trop au sérieux et qui voulait forcer aydan à inviter au moins quelques uns de ses frères et sœurs, alors qu'il lui avait pourtant demandé de venir toute seule. le jour venu, la cérémonie avait regroupé bobd, alaois, malise, maman et les oracles. le plus petit a boudé toute la journée, comme souvent. il n'avait même pas voulu qu'alaois soit là, c'est maman qui avait dit que c'était une bonne idée en rappelant que la famille, c'est important alors que c'est bien la dernière à s'occuper de la sienne. au moins, maman n'avait pas invité les faux triplés. si elle l'avait fait, aydan ne serait probablement même pas venu. la cérémonie en elle-même fut très rapide, au moins maman avait l'air fière. le plus long fut donc le repas qui suivi, organisé à la maison par maman. à part échanger deux ou trois mots avec malise, aydan était probablement celui qui avait le moins participé à la conversation. de toute façon, il avait juste décidé d'attendre que ça passe. à la fin du repas, les grands se préparent enfin à rentrer chez eux et aydan est soulagé que ce soit enfin fini. mais, alors qu'il est resté tranquillement seul à table en attendant le départ des aînés, alaois le rejoint avec un énorme paquet cadeau. le petit dernier dévisage son frère qui lui fait signe d'ouvrir, ce qu'il finit quand même par faire. il écarquille les yeux en ouvrant le paquet. «
c'est vraiment pour moi ? t'es sûr ?? ça a dû te coûter vachement cher... » aydan n'en revient pas, c'est bien la première fois de la journée qu'il a un sourire aux lèvres. son frère venait de lui offrir une guitare. «
merci, vraiment » ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas regardé son grand-frère en étant aussi reconnaissant envers lui. la guitare était parfaite, comme celle de son ami à l'académie, même encore mieux. il allait pouvoir passer son temps à en jouer, peut-être même qu'il pourrait enfin composer ses propres musiques.
(dream)(
janvier 2019) garçon en manque d'argent, avec des rêves trop grands. il aime la musique et il voudrait pouvoir en faire son métier. mais, en même temps, il ne peut plus rester vivre chez maman. trop longtemps qu'il ne s'y sent plus chez lui, trop longtemps qu'il a besoin de souffler ailleurs. on lui vend du rêve, de l'argent facile et rapide en échange de quelques marchandises volés à garder. aydan accepte parce qu'il ne voit pas d'autres solutions, parce qu'il faut qu'il voit autre chose, parce qu'il ne voit pas bien ce qu'il pourrait faire d'autre. (
janvier 2020) au bout d'un an à traîner encore à la maison sans trop faire grand-chose, à composer des musiques avec sa guitare en rêvant de les faire écouter à autre chose qu'aux quatre murs de sa chambre, à cacher ce qu'on lui demande de garder au fin fond de sa chambre en espérant que maman remarque pas, aydan peut enfin se louer un appartement dans un immeuble un peu pourri à leith. pas bien loin de la maison familiale, mais c'est tout de suite beaucoup plus calme. puis, là, il est plus ou moins sûr de pas trop mettre sa famille en danger avec les affaires louches dans lesquelles il traîne. il voit passer un tas de trucs différents dans ce qu'on lui confie, mais ce qu'il préfère surtout, c'est les billets qu'on lui donne à chaque fois et qui lui permette, pour l'instant, d'au moins payer le loyer et d'avoir à manger. il n'est enfin plus obligé de voir sa famille et de rester dans cette maison pleine de mauvais souvenirs, même s'il doit y revenir pour les fêtes parce que ça fait plaisir à maman. il la voit toujours de toute façon, maman. c'est bien la seule qui le regarde dans cette famille.
enfin... (
avril 2020) c'est plus des simples marchandises qui sont juste volées pour être revendues un peu plus tard qu'on lui confie maintenant. c'est des sacs remplis de sachets de cannabis, qu'il doit garder dans l'endroit le plus sûr de chez lui et qu'on lui dit de surtout pas toucher en insistant bien sur la dernière partie. mais, quand on demande ça à un garçon de tout juste vingt-et-un ans qui a jamais trop aimé écouter ce qu'on lui dit et qui passe peut-être un peu trop de temps à juste traîner dans son appartement en composant deux-trois airs de guitare quand ça lui vient, c'est pas si étonnant qu'il se retrouve déjà à se rouler un joint quelques jours plus tard pour
essayer. ça se remarquera pas, y en a tellement dans les sachets que ça sera pareil s'il en garde juste un peu pour lui et que c'est juste une fois.
music got you lost(
2021) habitude de gribouiller sur les cahiers de cours, qui est devenu l'habitude de gribouiller sur les gens quand il a rejoint le salon de tatouage "
bad decisions" qu'il avait déjà fréquenté quand il était encore élève à l'académie et qu'il voulait suivre ses copains dans des décisions pas super réfléchies. il s'en sort facilement, apprend vite et puis, ça lui plaît. il s'entend bien avec ceux qui travaillent déjà là-bas, partage une passion pour la musique avec ichabod et a réussi à dépasser la méfiance de liya pour finir par bien s'entendre avec elle. avec ce vrai job, aydan se dit qu'il n'aura peut-être plus besoin de traîner dans des histoires louches et qu'il pourra passer à autre chose. ça sera mieux comme ça. puis, il se rappelle que s'il arrête
ça, il arrête aussi de se servir dans les stocks pour des joints gratuits quand les soirées sont trop longues. il aurait même pas la thune pour s'en acheter tout seul s'il le voulait. puis, on l'a encore jamais chopé en presque un an. alors, il peut continuer de faire ça à côté... (
2022) ils avaient dû évoquer l'idée rapidement, un soir en fin de journée, de créer un groupe de rock avec ichabod. l'idée plaisait bien à aydan, c'est ce qu'il avait rêvé de faire depuis bien longtemps et l'occasion se présentait déjà. alors, en insistant un peu, il avait facilement réussi à convaincre ichabod de lancer "
the remedy".
- chronologie:
avril 1999 – naissance à édimbourg
2005 (6 ans) – entrée au cycle primaire à l'académie
2009 (10 ans) – départ d'alaois de la maison familiale
2010 (11 ans) – entrée au cycle secondaire + retour d'alaois
2014 (15 ans) – entrée au cycle tertiaire
2015 (16 ans) – premiers sales coups avec des "copains"
2018 (19 ans) – obtention du diplôme de l'académie + rituel des flammes purificatrices avec quelques membres de sa famille
2019 (20 ans) – aydan commence à garder des marchandises volés, notamment de la drogue, pour un peu d'argent
2020 (21 ans) – il commence à louer un appartement à leith + se met à piquer des joints dans les stocks qu'il doit garder
2021 (22 ans) – aydan rejoint le salon de tatouage bad decisions en tant qu’apprenti + maintenant qu'il a un vrai job, aydan aimerait arrêter de traîner dans des affaires louches sauf qu'il a un peu trop pris l'habitude de fumer quelques joints et qu'il a pas l'argent de s'en acheter tout seul, alors il continue ça à côté du job au tattoo shop
2022 (23 ans) – création de the remedy, groupe de rock, avec ichabod
aries (sun), capricorn (moon), scorpio (rising)
aydan s'est cassé le bras quand il était petit à force de courir partout, il a dû porter un plâtre pendant deux mois
+ il porte un collier avec un petit diamant depuis qu'il est né puisque c'est sa pierre de naissance
+ ça lui arrive parfois de pleurer pour s'endormir, mais il n'en a jamais parlé à personne
+ énorme besoin d'attention, il ferait tout pour qu'on le regarde juste cinq minutes
+ il a toujours su que c’était un raté parce qu’il a une famille de merde et a jamais voulu essayer de changer ça
+ il écrit de la main gauche
+ il déteste le chocolat
+ il s'éloigne le plus possible de sa famille parce qu'elle ne représente que des mauvais souvenirs pour lui
+ pourtant, il veut tout faire pour être comme son grand-frère alaois
+ il avait l'habitude de gribouiller partout dans ses cahiers à l'académie, ce qui lui a permis de se rendre compte qu'il aimait bien les petits dessins
+ il fume des cigarettes depuis son entrée au cycle tertiaire, n'a jamais trop eu de difficultés pour s'en procurer.
where did my
parents go? ;
mama's boy ; he didn't know how it'd
feel, he just hoped that it wouldn't
hurt.
it almost worked ; i've been getting
high. it's keeping me
low now, i'm doing it
alone now, i think i gotta
slow down ; i'm not
entirely here. half of me has
disappeared ;
how to never stop being sad ; i'm
leaving tonight, i'll be gone in the morning ; and i'll never go
home again ; but he
never really
quit, he'd just say he did ;
sleep it away,
life in a
day, and a
day in a
life ;
blue boy ; i hope he
never lets me down
again ; i watched a
change in you ; this is a
happy house,
we're happy here in a
happy house ; there's a
pain, there's not
doubt. i've been through
hell ; there's a
dissonance in all that i do. yeah, nothing feels
right or
true.
blackout on the floor just once more. the place i call my
home, yeah i could
die here and
nobody would know ; i
lay in my room,
wonderin' why i got
this life.