Ronan ⨳ the sky is on fire, let it rain on me

Ardeur qu’on retrouve adoucie chez les autres Roseline – énergie courante chez les pyromancien.ne.s. Attitude libre et exubérante, bras tendu vers l’aventure, malicieuse et espiègle, ambitions locales limitées mais pas inexistantes. N’a peur de rien, dit-on, croquerait le croque-mort s’il se présentait à sa porte. La mort lui est familière, amicale ; une proche tolérée qui étouffe son anxiété. Agressivité à fleur de peau. Se maintient par orgueil, soucis des apparences malgré sa désinvolture. Bossy.

Tête de mule, son chemin c’est LE chemin, arrogance comme front de bataille, sourire suffisant et sarcasme au bout des lèvres – la meilleure c’est moi. Fière de ce qu’elle est, de ce qu’elle peut devenir, de ce qu’elle a été. Marche sur les pieds, un peu bully volontairement. Grande gueule : le dernier mot lui revient toujours de droit, elle a raison après tout. Franchise effrontée. Loyale et protectrice envers sa famille, ses proches, poils hérissés et dents aiguisées pour mordre les ennemi.e.s, celleux qui l’ont trahi. Zéro bulle personnelle, menton sur l’épaule et bras-dessus bras-dessous, tendresse et affection distribuées allègrement.

Curiosité enfiévrée. Dévore les gens et les mécanismes jusqu’au dernier ressors, jusqu’au dernier fil, jusqu’au dernier os, jusqu’à la dernière émotion.

You don’t have a father. Maman grince des dents. Mâchoires serrée, poings fermés. Traître, elle siffle entre ses dents. Ses flammes ont brûlé mon cœur. Mais elle embrasse la gamine fort, très fort contre sa poitrine parce qu’elle est son trésor, sa péridot, son diamant. Puise son énergie dans cette haine qu’elle partage avec la petite Ronan. Le goût de la rancune ; une épice corsée qui lui plaît. Crachons sur celui que tu n’as jamais connu. La colère dans ses veines, dans ses gênes. Enfant de feu.

She isn’t there anymore, Ronan. She’ll never be. C’est faux. La gamine sait que c’est faux. Son cœur un champ de bataille, les battements devenus des boulets de canon défigurant le paysage qu’elle a si bien connu. Le visage de la nécromancienne dans son esprit, le désir de la serrer une fois de plus dans ses bras, de l’embrasser sur la joue, de lui dire je t’aime au lieu de péter une énième crise. Maman pouvait communiquer avec les âmes de l’outre-monde : suffisait de quelques bougies et de cartes aux dessins oniriques. Pourquoi ne peut-elle pas le faire, elle, Ronan ? Les quelques étincelles qui titillent la peau de ses doigts lui rappellent son inutilité. L’angoisse la gagne à la gorge. Sanglots réprimés. C’est pas juste. Elle aurait voulu être comme Maman. Mon étoile. Ma constellation. À quoi bon suivre Polaris si on n’a plus aucune destination ? Sois forte. Tellement cliché.

She’s mine. L’humaine veut l’élever. Elle veut faire de l’enfant la prunelle de ses yeux. La sincérité creuse son ton. Impérative. Elle tient la tête à la marraine. Pas pour longtemps. Quelques années plus tard, elle revient tel un chien la queue entre les pattes arrière. Comment s’occuper de quelque chose qu’on ne comprend pas ? Callahan n’est plus. On l’appelle dorénavant une Roseline.

Take care of her. Une paire d’yeux humides. Elle est plus âgée et pourtant elle se recroqueville sur elle-même comme un enfant en détresse. Plus de famille. Élément de partage. Ébranlée par les flots d’un pays lointain, elle trouve solace chez Ron au tempérament de feu. Le lien se tisse petit à petit, barrière dans un monde d’inconnu.e.s. Elle s’appelle Liz. Techniquement sa cousine ; officieusement sa nouvelle soeur. Elle trouve un allié indestructible en la pyromancienne. Seule relation que les psychologies ne viennent pas effriter.

You’re not like us, but that’s okay. Ce ne l’est pas. Comment peuvent-iels la comprendre, elle, enfant du jour ? Enfant du soleil ? Elleux qui se cloître dans la maison, rêve de spectres ancestraux la tête tournée vers la terre creusée ; elleux qui chuchotent si doucement les mots dans le vent ; elleux qui donnent des noms aux arbres aux branches recouvertes de mousse, chuchotent des douceurs aux oreilles des animaux ? Elleux liés par les mêmes parents ? Adolescente elle respire l’air vicié de la rébellion. L’envie de déplaire indique à ses membres comment s’articuler. Puis elle laisse tomber sous le toucher rassurant de sa cousine, elle aussi rescapée, naufragée de la vie. Pleine d’espoir pour sa sœur. Mais regarde-moi. Regarde-moi, je suis en vie et je peux être ta sœur.

You’re one of us. On la catapulte dans le couloir de feu, entre des gens qu’elle ne connaît pas. Des gens qui lui sont familiers, qui lui ressemblent. Et pourtant dans leurs yeux elle n’aperçoit que le vide réservé aux étrangers. Alors elle finit par se réfugier dans les calmes catacombes et la fraîcheur des morts.

I'm strong enough. À l’université elle s’impose. Ne laisse pas aux autres l’espace nécessaire pour causer. N’hésite pas une seconde avant de voler le vide. Hérite d’une réputation qui la fait rougir d’enthousiasme. Elle est douée, Ronan. Elle est douée avec les machines et les gens. Tu veux être sa pote. Rebelle, brûle parfois les copies sagement cachées dans le bureau du professeur chiant, vole le catalyseur de la bitch de service, attise la jalousie des délinquants du coin, accorde son attention et son affection aux justes. S’entoure toujours des bonnes personnes pour s’en sortir indemne.

I love you but I can’t. Not anymore. C’est pas la première fois qu’elle lui attire des soucis. Ronan se considère maintenant une adulte un minimum responsable. Elle s’occupe des bagnoles dans un garage bien entretenu, bonne réputation, attentes hautes de la part du boss. C’est pas beaucoup payé, surtout qu’elle est surqualifié pour les tâches, mais elle est heureuse. Elle, Alba, femme de flammes, femme de chapardage, femme qu’elle n’arrive pas tout à fait à saisir, qu’elle tente de garder auprès d’elle sans succès. Ne veut pas brûler les ailes de l’oiseau, mais c’est plus fort qu’elle. Elle a une apparence à entretenir. Des risques à ne plus prendre. Ça lui colle à la peau. Même après qu’elle est partie, après que Ran n’ait plus qu’un lit vide pour accueillir ses réflexions, elle ne peut pas lâcher ses mauvaises habitudes. Oreilles tendues, voiture dans la nuit, endroits illégaux. Chevalier errant nocturne. Traître. Secrets qu’elle ne partagera pas, partagera plus. You’re rotten, I’m rotten. Let’s not be rotten together.

So who’s she? Your new lover? Une bête. Une créature. Un monstre. Sa troisième. Couverte de rouille, rendue hargneuse par les années passées dans un garage poussérieux. Ford Escort RS2000 - celle qu’on peut admirer dans les vieux rallyes autrefois projetés sur l'écran de la télévision. Peinture rouge éclatante, lignes jaunes et oranges agressives. Un rêve atteint. Elle avait besoin d’amour dans sa retraite, d’un coeur brisé à adopter ; ça a été le match parfait.

Chronologie :

gaslight gatekeep girlboss -- If Ronan can't fix it, we're screwed -- Urban legends hunter, scooby gang vibes -- Urbex amateur -- Will judge you with how you treat your car -- Les enfants des vergers les déteste elle et ses monstres de métal -- Petrol smells good -- Overqualified but happy -- They asked for no pickle -- I wanna speak to your manager -- Allumette ambulante -- Will repair your broken washing machine -- Summer child -- Sait nager, déteste l'eau froide -- Celle à la dépanneuse à trois heures du mat', ravie de jouer les héros -- American vibes but totally Bri'ish -- Possède plusieurs voitures because she's just so extra (vend celles qu'elle ne veut pas/n'utilise pas) -- Spicy food is life