Adama Ofori ⨳ Parce qu'on vient de loin

Adama n'est pas quelqu'un de difficile à vivre, ni même à cerner. Naturel au possible, on sait et sent qu'une fois rentré dans la pièce, l'air s'allège : il a peut-être même ce super-pouvoir pas très caché, celui de faire sourire ses homologues, parfois sans même avoir à faire de pirouette pour le justifier.

L'homme est résolument tourné vers la vie et la nature, détourne son besoin de sécurité par celui de protéger humblement ceux que les humains oublient que trop facilement (faune, flore). Il se sent autant relié au bourgeon qu'à l'araignée endormie sur sa toile à la rosée incrustée, à l'enfant qui pleure de ne pas retrouver sa mère qu'à sa bien-aimée. Il fonctionne d'âme à âme, de vibe en vibe, et même s'il est bienveillant au possible, Adama peut tout aussi bien égratigner de son trop plein. Après tout, tous et toutes ne sont pas à l'aise auprès d'une personnalité solaire, quoiqu'il se montre plus réservé qu'on pourrait l'imaginer.

Il a cet air à la fois sage et puéril qui le placent dans cet entre-deux : probable adulescent qui s'ignore, ses comportements se rapprochant parfois beaucoup trop d'un gamin que d'un adulte à la bouteille bien affinée. C'est peut-être la raison pour laquelle ses émotions sont aussi brutes et délicates à la fois, gorgées d'une naïveté que l'on prête à ces enfants qui veulent parfois (trop) y croire. Et comme cela ne suffisait pas, il sait se montrer parfois capricieux et un brin entêté, quand il ne fait pas carrément preuve de mauvaise foi (surtout lorsqu'il perd un pari, à un jeu : son ego a un peu mal).

A l'aise en société, il n'en a pas forcément besoin pour avancer, il fuit même les responsabilités trop importantes, ayant le souhait de progresser modestement jusqu'à son retour à la terre. Il laisse volontiers ce genre d'ambition à Winnie. Adama ne déborde pas d'hyperactivité, n'est pas non plus un être ultra-expansif. A mi-chemin entre l'extraversion et l'introversion : avec son besoin irrépressible de faire la sieste et de dialoguer par la pensée quand il a la flemme, on aurait pas vraiment pu penser moins de lui.

01.05.1974 Naissance à Freetown. Les voisins et les grand parents, alertés par le chant communiquant d'un Choucador, rejoignent la petite maison pour accueillir leur premier enfant.

1976 (2 ans) Déménagement en Tanzanie, à Dar es Salaam.

Janvier 1981 (6 ans) Adama rentre à l'école primaire à Dar es Salaam.

1981 (7 ans) Sa petite sœur, Nana, naît. Le Familier qui l'accompagne dans son couffin fait rire tout le monde, son aîné le premier. Une girafe. Dès les premiers jours, elle commençait déjà à vouloir regarder tout le monde de haut.

1982 (8 ans) Le margoulin a piqué des fruits au marché. Ses parents le rincent de reproches alors qu'il explique son geste par le don qu'il voulait en faire à un pauvre.

1983 (9 ans) Sa deuxième sœur, Joana, débarque chez les Ofori. Sa tortue fera un très bon oreiller dans ses jeunes années.

Février 1984 (9 ans) Un oncle situé en Grande-Bretagne les invite à venir le voir. C'est la version officielle servie au marmot. En réalité, les parents s'organisent depuis de longs mois pour rejoindre le reste de la famille installée là-bas. Quand on l'annonce à la fratrie, Nana se met à pleurer et Adama lui dit que ça va aller.

Mai 1984 (10 ans) Adama effectue le rite de passage à l'instar de ses ancêtres. Il parvient à apprivoiser un animal, qui scellera probablement tout un destin après ça : un Serval mâle.

Février 1985 Fait sa rentrée à Edimbourg, redouble par concours de circonstances. Il fait vachement froid et il se sent triste, ici, sans soleil. C'est enfin au tour d'Adama de pleurer ce qu'il n'a plus.

1988 (14 ans) Bien que gai de cœur pour les autres, Adama se reclus de plus en plus auprès des animaux. Il trouve en eux des amis formidables pour certains.

1990 (16 ans) Entre au club de sport de l'Académie, se fait remarquer par sa capacité à courir vite, très vite, si bien qu'on le surnomme flash panther. Des anciens camarades qu'il croise en ville aujourd'hui le hèlent encore avec ce surnom.

1994 (20 ans) S'il manie sa magie avec talent, il n'en reste pas moins cancre dans les autres matières - il obtient son diplôme au ras des pâquerettes.

1995 - 1999 (21 ans - 25 ans) Séjourne en Tanzanie pour son apprentissage dans la réserve naturelle magique, puis s'en va pour la Sierra Leone, où il travaille dans la réserve naturelle humaine, en proie au braconnage. Ce qu'il y voit le marquera à jamais.

1999 (25 ans) Sa mère tombe malade, Adama rentre en urgence en Grande-Bretagne. Cancer du sein.

1999 - 2002 (25 ans - 28 ans) Il reste auprès des siens sans réellement savoir s'il restera encore longtemps ici. Dans le doute, après avoir travaillé un peu sur le port plus par défaut que par réelle envie, Adama se renseigne pour intégrer la petite garde de l'Hermitage of Braid.

04.05.2002 (28 ans) Trois jours après son anniversaire, Ceridwen est couronnée Reine, centre de l'attention tandis que tout le monde festoie. Adama s'en voit le cœur volé ce jour-là, se félicitera encore des années plus tard d'être allée la voir. Il sait désormais qu'il devra rester à Edimbourg et pour longtemps encore.

2003 (29 ans) Comme une confirmation des anciens, Maman est en rémission. La même année, il est titularisé au sein de la réserve naturelle.

2006 (32 ans) Mariage avec Ceridwen un an après leur fiançailles.

2009 (35 ans) La confiance que lui porte le Coven local croît. A l'instar de celui-là, on le gratifie d'une plus haute responsabilité dans son métier.

2011 (37 ans) Retourne au Ghana pour des funérailles. On lui lègue un collier qu'il porte toujours sur lui depuis.

2022 (48 ans) Faute d'avoir des enfants, Adama n'a de cesse que de remplir leur terrain d'animaux. Les dernières en dates sont cinq chèvres (rien que ça) qui sont très à l'aise dans leur lopin de cottage.

Janvier 2023 (49 ans) Le bond dans la carrière de Ceridwen est à la fois un soulagement et une promesse de changement pour la société. Adama ne souhaite pas être le mari de, seulement l'époux aimant qui la soutient dans ses voeux d'évolution. Du reste, il jouit de la même idéologie qu'elle, dont le modernisme (ou progressisme, selon) crève le plafond.

Adama a une forme animale fétiche, la panthera uncia. Il fait ses rondes sous cette forme dans la réserve, fait la sieste aussi ainsi. Son pseudo-calme candide, parfois joueur, lui vient probablement de là. - Il n'y a guère l'ombre de la violence dans l'âme de ce gros chat. - Il s'enrhume vite. On l'appelait goutte au nez quand il était petit. - Il fait justement trembler les murs en éternuant, et la légende raconte qu'il n'éternue pas moins de six fois au minimum. - Sa magie est utilisée à des fins d'apaisement. - Les Ofori le ramènent souvent à son devoir de procréer, afin de faire perdurer leur lignée. Il se frotte à leur frustration à chaque contact, mais Adama quant à lui est assuré d'une chose : il n'en souhaite pas non plus, et c'est un choix qu'il a accepté au même titre que celui de Winnie. - Adama a le don pour dire ce qu'il pense de la plus bête et franche des façons. - Il sait parler le Twi, le Swahili et l'Anglais. - Il a deux sœurs cadette et benjamine. L'une est retournée en Tanzanie, l'autre est également ici, à Edimbourg, et participe activement à la vie du Coven elle aussi. - Son régime alimentaire est bien entendu vegan. - Appréciant faire de nouvelles connaissances, Adama est souvent prompt à fréquenter les endroits qui mettent en lien les individus. - Il parle beaucoup avec le corps, il aime d'ailleurs danser aussi.