Calixto Galhardo ⨳ Por um dia, um instante foi rei

Calixto incarne un personnage lumineux, porteur d'un charme inné qui illumine son entourage. Son aura optimiste est une véritable bouffée d'air frais pour ceux qui croisent sa route. À première vue, il semble être un rayon de soleil, apportant un sourire à ceux qui l'entourent. Son espièglerie et sa capacité à réconforter les autres en font quelqu'un qui l'on s'attache facilement.

Cependant, derrière cet éclat éblouissant se cachent des tourments intérieurs. Calixto porte sur ses épaules le fardeau des émotions sombres qu'il dissimule derrière son charme radieux. Lui seul connaît les profondeurs de sa détresse, masquée habilement par des notes de danse et de musique. Cette dualité, entre le bon vivant qu'il représente et les douleurs qu'il garde enfouies, crée un paradoxe intense chez lui.

Son engagement envers sa famille est une vertu inébranlable. Malgré sa propre lutte intérieure, il demeure résolu à maintenir son rôle d'optimisme et de réconfort, refusant de montrer sa propre vulnérabilité, par dévotion envers ses proches.

Sa personnalité oscille entre la luminosité éclatante qu'il projette pour égayer les autres et les ténèbres intérieures qu'il dissimule avec mélancolie derrière des mélodies et des pas de danse.

Assis sur son lit, sa guitare entre les mains, Calixto entonne une douce Bossa Nova, se laissant emporter par les souvenirs du passé.

♪ Na floresta, nasci um dia
Onde a magia tece a melodia
Guardiões, os velhos carvalhos
Em suas folhas, segredos e orvalhos ♫

Calixto est né dans la chaleur vibrante de la forêt amazonienne, là où les arbres veillent sur les sorciers comme des gardiens bienveillants. où les arbres servent de protecteurs aux sorciers. Ses souvenirs d'enfance le ramènent à Rio Branco, cette ville où il arpentait les rues avec Ginga son familier,, taquinant Adail, le vendeur de fruits du quartier. Il le revoit courir après eux mangue à la main, se lançant dans une course endiablée avec ses amis, tandis que les chanteurs de rue animaient la ville et que les enfants s'adonnaient au football sur des terrains verdoyants. Ces jours-là semblaient empreints d'une perfection sereine où le bonheur régnait sans soucis apparents, du moins aux yeux d'un enfant.

Le benjamin de la famille, Calixto incarnait le petit rayon de soleil qui faisait rire, celui qui, lors des célébrations, était toujours le premier à esquisser une danse, entonner une chanson ou inventer des jeux farfelus. Chacune de ses bêtises était accueillie par un sourire attendri, car c'était Calixto, et toute espièglerie lui était pardonnée, sa nature charmante faisant de lui l'enfant adorable qu'on tolère sans fin. C'était pour cela qu'on lui avait donné ce nom, "le plus beau". Sa grand-mère avait entrevu cette beauté dans une transe, et le petit garçon incarnait pleinement cette vision.

Au fil de son apprentissage, Calixto a découvert le privilège de s'épanouir dans cet environnement forestier. Les arbres millénaires qui l'entouraient semblaient témoigner des innombrables événements, échanges et énergies magiques qui s'y étaient succédé. Chaque feuille et chaque fleur, dans une douce mélodie, semblaient lui susurrer des secrets, créant autour de lui une trame mystique, une danse énergétique végétale qui berçait son être. Pour lui, la forêt n'était pas uniquement un refuge, mais bien une amie, une alliée, une source de sagesse et de puissance.


Pour Calixto, la danse et la musique ont toujours été l’étoffe même de son existence. Chaque coin de rue, chaque moment de réjouissance dans la chaleur brésilienne était accompagné du rythme effréné de la samba ou des mélodies envoûtantes du carnaval. Adolescence tumultueuse marquée par la pulsation des tambours, où chaque battement résonnait dans son cœur avec une intensité palpable. Les rues résonnaient de sons vibrants et ses journées se résumaient à des harmonies colorées et à une énergie insouciante, bouillonnante.

♪ Fogo e dor, um canto de guerra
Na floresta, a batalha se encerra
Sobrevive, a família unida
Lágrimas, esperança, na despedida ♫

Le soleil éclatant céda brusquement sa place à un ciel obscurci.  De gigantesques brasiers ravageaient les étendues amazoniennes. Bien que ces incendies dévastateurs ne menaçaient pas directement les abords de Rio Branco, leur impact pénétrait profondément le cœur du coven. Chaque arbre consumé représentait une plaie béante, un deuil collectif. Pour les sorciers et sorcières, l'immense sanctuaire arboré ne pouvait périr sans combat. Cependant, la population humaine se montrait indifférente à cet immense désastre. Ainsi, une immense armée se forma, prête à affronter ce démon enflammé.

Après une lutte acharnée, les flammes furent finalement maîtrisées et les sorciers retournèrent à Rio Branco. Cependant, le triomphe s'accompagna d'une tragédie incommensurable. Les pertes, tant humaines que végétales, furent déchirantes. Parmi les âmes emportées par le désastre se trouvaient les parents de Calixto. L'aîné de la famille, l'air grave, leur annonce son départ. La blessure était trop grande, trop profonde pour lui, impossible de rester ici. Il choisit de partir pour Edimbourg où il possède des contacts susceptibles de lui apporter une aide. Invitant l’ensemble de la fratrie à le suivre pour les protéger. Face à cet océan d'émotions inconnues, mêlant douleur, chagrin et désarroi, Calixto semblait perdu. Naviguant dans des eaux agitées, une tempête émotionnelle qu'il peinait à apprivoiser. Convaincu que la cohésion familiale était essentielle pour traverser cette épreuve déchirante, il prit la décision de les accompagner. Il savait que leur force résidait dans le fait de rester ensemble pour faire face à cette tragédie.

♪ Edimburgo, frio e solidão
A música, dança, sua conexão
Um sorriso, esconde a dor
Na melodia, o amor, o calor ♫

À son arrivée à Édimbourg, l'atmosphère froide et sombre de la ville contrastait violemment avec l'éclat de Rio Branco. Il ressentait une profonde nostalgie pour sa terre natale, le Brésil lui manquait terriblement, la saudade le mordait au cœur, et le fait de ne pas parler couramment la langue locale rendait son intégration plus difficile. Calixto constata également que ses pouvoirs, si intimement liés à la végétation luxuriante de l’Amazonie, semblaient moins réceptifs aux plantes et aux arbres d'Édimbourg. Malgré ce malaise profond, Calixto arborait toujours un sourire, s'efforçant de demeurer l'incarnation du charme et de la joie. Il était bien conscient de cette facette de lui, cette énergie positive qui agissait comme une armure contre les émotions sombres, les deuils et les peines pour lesquels il ne possédait pas les armes pour les affronter. Il s'efforçait de rester ce rayon de soleil, un réconfort pour sa famille qui avait besoin qu'il demeure tel qu'ils l'avaient toujours connu. Car il est Calixto, 'le plus beau'. C’est ce que sa grand-mère avait vu. C’est ce qu’il doit rester.

La danse et la musique étaient ses échappatoires, un moyen d'insuffler de la couleur aux rues grises d'Édimbourg. Cependant, leur importance dépassait la simple esthétique. Elles constituaient le langage universel qui lui permettait d'instaurer une communication au-delà des barrières linguistiques et culturelles. Pour Calixto, la musique et la danse incarnaient ce pont entre les âmes, un mode d'expression universel, transcendant les frontières. Il embrassa pleinement le rôle de danseur de l'aube, cherchant à insérer sa propre essence dans les danses rituelles. Chacun de ses mouvements constituait une tentative de réconciliation entre un passé qui lui manquait cruellement et un présent où il cherchait encore sa place.


♪ Calixto, o pequeno raio de sol
Cantando, dançando, um coração jovem e mole
Do Amazonas a Edimburgo, sua jornada se fez
Alegria, saudade, no peito se refaz ♫

De nos jours, Calixto fait des progrès pour s'intégrer dans la société d'Édimbourg. Bien que son accent brésilien demeure prononcé, il a amélioré sa maîtrise de l'anglais. Il continue d'incarner le jeune homme charmeur, ce rayon de soleil au sourire radieux qui égaye la vie de son entourage. Cependant, il demeure silencieux face à son chagrin et à ses émotions négatives, les reléguant au plus profond de son être. Pour échapper à cette lourdeur, il trouve refuge dans la musique et la danse, utilisant ces formes d'expression comme des boucliers. Pour échapper à ses pensées, il se perd dans des substances hallucinogènes. Pourtant, même si la lumière qu'il projette semble briller de mille feux, la dépression, telle une entité démoniaque, l'observe, tapie dans l'ombre, prête à fondre sur lui à tout instant.

Calixto dépose sa guitare sous les applaudissements discrets de Ginga, perché sur une armoire à l'écouter. D'un grand sourire, le jeune homme s'incline devant son familier et déclare avec son meilleur accent britannique : "Thank you, milady. But now, I need something a bit more upbeat." Il change de registre pour du funk et se met à se déhancher sur des rythmes endiablés.