Why do dreams burn ? w/Cecil
Isolationniste
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La discordance des temps modernes
Trombinoscope :
Face claim : Jonathan Bailey
Pronoms RP : Il
Âge : 33
Tuer le temps : Sentinelle incandescente. L'écrire, le dire, tout ça semble encore irréaliste.
Familier : Perceval, caracal aussi adorable que son maître, à l'instinct aiguisé et au calme quasi olympien.
Compte en banque : 374
Arrivé.e le : 27/09/2024
Messages : 26
tw : santé mentale en berne, perte des pouvoirs, blessure...
Tout va bien se passer, tout va bien se passer, tout va bien… Deux jours maintenant que Theodore s’attelait à la méthode Coué pour chasser ses angoisses. Deux jours pourtant que le pyromancien n’avait pas fermé l’oeil plus de deux heures, son esprit en proie à tellement de réflexion qu’il arrivait à peine à trouver le repos. Tout n’était plus que chaos, un chaos au sein duquel on le considérait chanceux de n’avoir pas perdu ses pouvoirs, comme si le miracle du hasard l’avait épargné de tous les problèmes. Sûrement qu’en tant que Magistrat des flammes magiques, il n’aurait pas eu autant de soucis - bien que son empathie aurait certainement fait qu’il aurait été contrarié. Mais voilà, il jouait désormais un rôle de choix dans son coven. Un rôle de protection, dans lequel il avait si merveilleusement échoué que la Souveraine Ignée était maintenant en danger. Bravo Teddy. Sans cesse, son esprit ne cessait de lui amener des vagues de culpabilité contre lesquelles il luttait avec les bribes de raison qu’on lui assénait. Ce n’est pas ta faute. Tu n’aurais rien pu faire. Si, il aurait pu. C’était pour ça qu’on le payait. Pour ça qu’il s’était engagé, surtout. Il aurait du sentir que Filomena allait échapper à son contrôle, être plus vigilant. Être à ses côtés quand tout avait mal tourné.
Car tout ne se passait pas bien, non. Depuis cette nuit où réveillé par un appel, Theodore avait foncé au temple dans son jean de la veille imbibé de sauce tomate - un ratage culinaire malheureux - vêtu d’un simple t-shirt sous sa veste malgré le froid qui commençait à s’installer sur la ville. Des sorciers perdaient leurs pouvoirs. Filomena était introuvable. Toute la nuit durant, Theodore avait rôdé dans les quartiers où on disait l’avoir aperçue, alors que Perceval furetait en monde sorcier, jugeant que séparés, ils couvriraient plus de territoire. Chercher une aiguille dans une botte de foin. Chercher désespérement une preuve qu’il n’avait pas merdé à ce point-là. Jusqu’à finalement recevoir l’ordre de rentrer, et enfin une bonne nouvelle. Filomena allait bien. Du moins était-elle vivante, mais démunie. Sans pouvoir. La nouvelle l’avait ébranlé, lui qui pensait ses prières à Pyroluxion entendues. Pourquoi l’avait-il abandonnée ? Mais sa foi attendrait pour être remise en cause, il lui fallait s’assurer qu’elle allait bien. La mettre à l’abri. Lui parler, n’importe quoi.
Mais Filomena ne parlait pas. Plus. Prostrée, désespérée. Le coeur meurtri, Theodore avait veillé sur elle avec la permission de son hôtesse, bienveillante chanteuse à l’oeil doux à qui il fallait accorder sa confiance de toute manière, pas le choix. Les décisions furent prises rapidement. Appartement loué pas loin, tour de garde, et Teddy prit le premier. Seul, sans Perceval, trop perturbé par la situation pour maintenir une invisibiltié suffisante pour le rejoindre, pour l'instant. Le pyromancien n’appréciait que peu les journées loin de son âme soeur animale. Sentait sa vie vasciller si fort qu’il en avait le tournis. Depuis quand n’avait-il pas mangé ? Une flammèche lui avait pourtant apporté un panier repas, Mais Theodore n’y toucha pas. Sans doute le texto qu’il venait de recevoir qui avait achevé de lui briser le coeur. Cecil… Un bref instant, Theodore s’en voulut de n’avoir même pas pensé à prendre de nouvelles. Ca ne lui ressemblait pas. Mais après tout, au milieu du chaos, il était facile de se perdre. Passé le contre-coup, Theodore reprit ses esprits, envoya sa réponse les mains tremblantes en se jurant qu'il viendrait le voir le lendemain. Tant pis pour le repos - et puis après tout, comment dormir quand tout son être était en alerte ?
Lendemain soir, dix-neuf heures passées. Theodore aurait aimé arriver plus tôt, avant que la nuit ne tombe, mais après une nouvelle journée de garde passée à tourner dans le trois-pièces comme un lion en cage, il avait ressenti le besoin de prendre une nouvelle douche. Se poser aussi, brièvement. Et sur le chemin du manoir Galbreath, lui était venu la brusque révélation qu’il manquait à toutes ses obligations en arrivant les mains vides. De quoi lui faire perdre une précieuse demie-heure alors qu’il cherchait désespérément un magasin ouvert à cette heure - ouf, une chocolaterie. Ce fut donc un peu essouflé que Theodore sonna à la porte des Galbreath, passant une main nerveuse dans ses cheveux qu’il pensait nimbés de sueur. Ce fut le doux visage d’Abigail qui l’accueillit. « Bonjour Abby. Comment vas-tu ? » Ami de longue date de son frère aîné, Theodore avait toujours eu de la tendresse pour la jeune femme, comme pour l’entièreté des membres de la famille d’ailleurs - même les plus revêches d’entre elleux. S’enquérant donc de la santé d’Abigail, Theodore se força à afficher une mine souriante quand il s’agit pour lui de répondre. Ses cernes devaient parler pour lui, mais il ne pouvait décemment pas révéler le plus gros secret du coven des volcans. Une partie du calvaire actuel qui le torturait, d’ailleurs. Mentir, ça n’était pas dans son ADN. Dans sa façon d’être. Ca ne l’avait jamais été. « Période compliquée, mais ça va, je t’assure. Ton frère est là ? » À Cecil, il serait plus difficile de mentir, mais il lui tardait de pouvoir enfin s’enquérir de l’état de l’onirimancien.
Sa soeur l’emmena à travers le dédale de pièces pour atterrir dans l’un des salons où cent fois ils avaient parlé entre meilleurs amis qu’ils étaient depuis tellement d’années maintenant. Souvent, c’était lui qui avait la mine triste, l’oeil mouillé. Mais cette fois, des deux, c’était bien Cecil le plus abattu. Vision qui lui fendit le coeur, encore. « Cecil ? » Demander si ça allait lui sembla tellement stupide qu’il n’en fit rien. Bientôt la boîte de chocolat vint s’échouer sur le moelleux d’un canapé alors que Theodore s’avançait pour délivrer une étreinte délicate à son ami, abîmé jusqu’à son épaule à ce qu’il en vit. « Mais que t’est-il arrivé ? » Tout dans sa voix trahissait l’inquiétude. C’était la seule émotion qui l’envahissait désormais.
Tout va bien se passer, tout va bien se passer, tout va bien… Deux jours maintenant que Theodore s’attelait à la méthode Coué pour chasser ses angoisses. Deux jours pourtant que le pyromancien n’avait pas fermé l’oeil plus de deux heures, son esprit en proie à tellement de réflexion qu’il arrivait à peine à trouver le repos. Tout n’était plus que chaos, un chaos au sein duquel on le considérait chanceux de n’avoir pas perdu ses pouvoirs, comme si le miracle du hasard l’avait épargné de tous les problèmes. Sûrement qu’en tant que Magistrat des flammes magiques, il n’aurait pas eu autant de soucis - bien que son empathie aurait certainement fait qu’il aurait été contrarié. Mais voilà, il jouait désormais un rôle de choix dans son coven. Un rôle de protection, dans lequel il avait si merveilleusement échoué que la Souveraine Ignée était maintenant en danger. Bravo Teddy. Sans cesse, son esprit ne cessait de lui amener des vagues de culpabilité contre lesquelles il luttait avec les bribes de raison qu’on lui assénait. Ce n’est pas ta faute. Tu n’aurais rien pu faire. Si, il aurait pu. C’était pour ça qu’on le payait. Pour ça qu’il s’était engagé, surtout. Il aurait du sentir que Filomena allait échapper à son contrôle, être plus vigilant. Être à ses côtés quand tout avait mal tourné.
Car tout ne se passait pas bien, non. Depuis cette nuit où réveillé par un appel, Theodore avait foncé au temple dans son jean de la veille imbibé de sauce tomate - un ratage culinaire malheureux - vêtu d’un simple t-shirt sous sa veste malgré le froid qui commençait à s’installer sur la ville. Des sorciers perdaient leurs pouvoirs. Filomena était introuvable. Toute la nuit durant, Theodore avait rôdé dans les quartiers où on disait l’avoir aperçue, alors que Perceval furetait en monde sorcier, jugeant que séparés, ils couvriraient plus de territoire. Chercher une aiguille dans une botte de foin. Chercher désespérement une preuve qu’il n’avait pas merdé à ce point-là. Jusqu’à finalement recevoir l’ordre de rentrer, et enfin une bonne nouvelle. Filomena allait bien. Du moins était-elle vivante, mais démunie. Sans pouvoir. La nouvelle l’avait ébranlé, lui qui pensait ses prières à Pyroluxion entendues. Pourquoi l’avait-il abandonnée ? Mais sa foi attendrait pour être remise en cause, il lui fallait s’assurer qu’elle allait bien. La mettre à l’abri. Lui parler, n’importe quoi.
Mais Filomena ne parlait pas. Plus. Prostrée, désespérée. Le coeur meurtri, Theodore avait veillé sur elle avec la permission de son hôtesse, bienveillante chanteuse à l’oeil doux à qui il fallait accorder sa confiance de toute manière, pas le choix. Les décisions furent prises rapidement. Appartement loué pas loin, tour de garde, et Teddy prit le premier. Seul, sans Perceval, trop perturbé par la situation pour maintenir une invisibiltié suffisante pour le rejoindre, pour l'instant. Le pyromancien n’appréciait que peu les journées loin de son âme soeur animale. Sentait sa vie vasciller si fort qu’il en avait le tournis. Depuis quand n’avait-il pas mangé ? Une flammèche lui avait pourtant apporté un panier repas, Mais Theodore n’y toucha pas. Sans doute le texto qu’il venait de recevoir qui avait achevé de lui briser le coeur. Cecil… Un bref instant, Theodore s’en voulut de n’avoir même pas pensé à prendre de nouvelles. Ca ne lui ressemblait pas. Mais après tout, au milieu du chaos, il était facile de se perdre. Passé le contre-coup, Theodore reprit ses esprits, envoya sa réponse les mains tremblantes en se jurant qu'il viendrait le voir le lendemain. Tant pis pour le repos - et puis après tout, comment dormir quand tout son être était en alerte ?
Lendemain soir, dix-neuf heures passées. Theodore aurait aimé arriver plus tôt, avant que la nuit ne tombe, mais après une nouvelle journée de garde passée à tourner dans le trois-pièces comme un lion en cage, il avait ressenti le besoin de prendre une nouvelle douche. Se poser aussi, brièvement. Et sur le chemin du manoir Galbreath, lui était venu la brusque révélation qu’il manquait à toutes ses obligations en arrivant les mains vides. De quoi lui faire perdre une précieuse demie-heure alors qu’il cherchait désespérément un magasin ouvert à cette heure - ouf, une chocolaterie. Ce fut donc un peu essouflé que Theodore sonna à la porte des Galbreath, passant une main nerveuse dans ses cheveux qu’il pensait nimbés de sueur. Ce fut le doux visage d’Abigail qui l’accueillit. « Bonjour Abby. Comment vas-tu ? » Ami de longue date de son frère aîné, Theodore avait toujours eu de la tendresse pour la jeune femme, comme pour l’entièreté des membres de la famille d’ailleurs - même les plus revêches d’entre elleux. S’enquérant donc de la santé d’Abigail, Theodore se força à afficher une mine souriante quand il s’agit pour lui de répondre. Ses cernes devaient parler pour lui, mais il ne pouvait décemment pas révéler le plus gros secret du coven des volcans. Une partie du calvaire actuel qui le torturait, d’ailleurs. Mentir, ça n’était pas dans son ADN. Dans sa façon d’être. Ca ne l’avait jamais été. « Période compliquée, mais ça va, je t’assure. Ton frère est là ? » À Cecil, il serait plus difficile de mentir, mais il lui tardait de pouvoir enfin s’enquérir de l’état de l’onirimancien.
Sa soeur l’emmena à travers le dédale de pièces pour atterrir dans l’un des salons où cent fois ils avaient parlé entre meilleurs amis qu’ils étaient depuis tellement d’années maintenant. Souvent, c’était lui qui avait la mine triste, l’oeil mouillé. Mais cette fois, des deux, c’était bien Cecil le plus abattu. Vision qui lui fendit le coeur, encore. « Cecil ? » Demander si ça allait lui sembla tellement stupide qu’il n’en fit rien. Bientôt la boîte de chocolat vint s’échouer sur le moelleux d’un canapé alors que Theodore s’avançait pour délivrer une étreinte délicate à son ami, abîmé jusqu’à son épaule à ce qu’il en vit. « Mais que t’est-il arrivé ? » Tout dans sa voix trahissait l’inquiétude. C’était la seule émotion qui l’envahissait désormais.