'Tis a fearful thing to love what death can touch. - Ft. Marilou

TW : Décès en lien avec l'attentat du 1er juin

Dans l'ordre naturel des choses, ce sont les nécromancien•ne•s qui apportent les mauvaises nouvelles. Celles que l'on a pas envie d'entendre, celles qui annoncent qu'un être cher est passé de vie à trépas. Ce sont elleux aussi qui souvent, transmettent un message en provenance d'outre tombe. Sa mère aurait été fière, sa mère aurait été heureuse si sa petite dernière avait pu tout comme elle communiquer avec les disparus. Entretenir leurs mémoires, aider les trépassés à avancer de l'autre côté comme elle le disait si souvent. Aleksis avait souvent observé maman regarder le fond d'une tasse de thé vide, une fois la nuit tombée pour tenter d'en décrypter les messages. Aucune des gamines n'a hérité de sa magie, mais des cinq filles, la dernière était la plus encline à rester à ses côtés lors de cet instant de silence. Un silence qu'elle a toujours respecté, qu'elle observe encore aujourd'hui par habitude quand le soleil décline. Papa n'a pas eu le fils qu'il voulait, maman n'a pas eu lea nécromancien•ne qu'elle souhaitait.

Aujourd'hui pourtant, maman serait fière d'elle. Aleksis se fait oiseau de mauvaise augure.
Les dernières paroles ont été recueillies, par l'hydromancienne qui s'en est fait gardienne.

Ce n'est pas inhabituel, de la voir vêtue de noir. C'est même la norme, Baba yaga prétend être grièvement allergique aux couleurs si bien qu'on ne l'a pas vue en porter depuis sa petite enfance. Ainsi, elle n'a pas choisi ces vêtements là dans un effort de sobriété, ni pour ne pas sembler en décalage vis à vis de la situation dans laquelle elle se trouve aujourd'hui. Peu habituée à être messagère, Alex ne sait pas vraiment quoi dire. Ni quoi faire. Comment se justifier, si la jeune femme réagit ? Elle le feras sans doute, quand on perd quelqu'un de proche, les larmes coulent. Regrettant sa tasse de thé à l'eau de lune sifflée avant qu'elle ne se mette en route, Vladimir s'agite dans son sac pour en sortir la tête et la juger.

« Je t'aiderais pour savoir quoi lui dire. »

Hochement de tête de la jeune femme, qui s'engouffre dans le quartier aisé de l'Edimbourg humain. La nuit ne tarderas plus à tomber, elle a évité la journée et sa chaleur accablante, fuit le soleil pour préserver son teint fantomatique qu'elle entretient depuis des années. Baba Yaga n'a pas besoin de sonner à l'interphone : un livreur uber eats arrive et après un brzzzz caractéristique indiquant l'ouverture de la porte de cet immeuble guindé, l'hydromancienne s'engouffre à sa suite. Il la regarde un peu de travers, mais l'air aimable du spectre suffit à le convaincre de ne pas poser d'avantages de questions sur sa présence et son intrusion. Il n'est pas assez payé pour ça et si ça se trouve, saon client.e ne lui laisseras même pas de pour boire. Non, vraiment, c'est le dernier de ses soucis.

A quel étage se trouve-t-elle ? Un tour sur les boites aux lettres lui indique le numéro de l'appartement et donc l'étage en toute logique. Il ne faut pas une très longue errance à Baba Yaga pour trouver l'endroit, avec un nom une fois les escaliers montés - pour ne pas qu'un moment gênant supplémentaire n'ait lieu avec le livreur dans l'ascenseur. Elle fait le choix de frapper plutôt que de sonner, ne sachant pas si le son de cette dernière serait strident ou non. Frapper contre le panneau de bois est moins bruyant, plus calme et lui convient d'avantage. Nouveau regard vers Vladmimir toujours la tête sortie du sac.

« Essayes de parler, ou sinon on va encore croire que t'es un fantôme. »
« Mademoiselle de Mercœur ?... J'ai un message pour vous, de la part de Mapa. »