Les dernières notes de la chanson dans la salle de concert d'Edimbourg, portée par un geste de la main, crèvent l'espace dans un silence alors que les lumières se stoppent. Une seconde comme une parenthèse enchantée, comme un instant de grâce. Tu fermes les yeux sur tes paupières pailletées pour profiter, sentir, ressentir tellement le moment. Cette pure connexion qui se tisse entre le public et toi, ce lien indéfectible qui fait qu'éternellement, tu remontes sur scène. Tu en réclames encore et encore. Tu en as besoin autant que l'oxygène dans ton système. Et les pupilles se rouvrent et la salle explose en cris de joie, d'admiration, de passion. Il y a un rire, un sourire : "
Oh Edimbourg, c'est pour ça que je t'aime. Vous savez m'accueillir, un clin d'oeil qui provoque un nouveau mouvement de foule. " Un "
SEAfiiiina ! " te parvient, déclenchant un nouveau rire de ta part. "
Vraiment le meilleur accueil mais ne le dites pas aux autres villes, elles vont être jalouses de vous, mes amours. " Cette façon que tu as de jouer et de t'amuser avec le public t'est propre. Il y a ce flirt éternel avec tes fans parce que c'est ce qu'iels viennent chercher dans les yeux de la sirène. Parce qu'il y a autant d'amour de soi, qu'un appel au jeu, à être ce que l'on souhaite sans honte, ni gêne. "
Mais on va prendre une petite pause. Il y a des bouteilles d'eau gratuites à la sortie pour vous mes chou‧e‧s et n'oubliez pas de manger un peu entre deux-trois tours au merchandising ! Vous ne voudriez pas louper la suite du concert pour un petit malaise, non ? " Un penchement de tête sur le côté, un sourire innocent et absolument charmant alors que tu disparais sous la lumière. Les bruits de la salle te parviennent de derrière la scène : des cris d'admirations, des bavardages, des rires. On te tend un peignoir pour te vêtir. Tu t'y glisses et récupères la bouteille d'eau dans un sourire et un remerciement à ton assistante. "
Marilou, il y a une fan qui a remporté un concours sur ton insta'. Oh ! Oui, je me souviens, tu claques des mains, joyeuse à l'idée de rencontrer ton public de plus près. Tu t'approches de ton assistante, crochète son bras du tien dans un charmant sourire.
Montres-moi son insta. Oh quel joli couleur de cheveux, tu te mords la lèvre.
Tout à fait mon type, un petit rire mutin qui amuse l'assistante et le staff alors que vous vous dirigez vers la loge.
Du coup, elle devrait arriver d'ici dix minutes ! J'ai hâte ! " Tu déclames dans des yeux brillants, chatoyants, dans le claquement de tes talons hauts.
***
Le bruit de la porte t'indique l'arrivée de la fan dans la loge alors que tu es derrière un paravent : "
Rentres, love. Je ne mange que les hommes, petit rire de ta part, faisant référence à une chanson de la première partie où tu déclamais les "
I eat boys like you for breakfast " *. Tu jettes un regard en te penchant hors du paravent, dévoilant une épaule dénudée, un œil rieur et une gerbe de cheveux blonds bouclés.
Quel est ton prénom ? J'ai regardé ton insta', tout à l'heure. Tu t'effaces de nouveau derrière le paravent, achevant de passer le haut de ta tenue. Un bruit de fermeture éclair indique que tu as zippé le haut. Et tu sors de derrière le paravent, une main sur le support.
Tu me suis depuis longtemps ? " Tu interroges, curieuse et t'approchant, pieds nus de la jolie rouquine. Tu lui proposes ta main, n'outrepassant son consentement et lui indique une table où trône une fontaine de chocolat, des fruits coupés et de quoi boire thé, café ou limonade. "
Je suis tellement contente de te rencontrer, commences-tu doucement.
Tu veux qu'on s'assoit pour manger ou tu préfères commencer par le maquillage ? " Parce que tu adores faire tes maquillages toi-même et en faire profiter tes fans. C'est toujours un moment privilégié et tu es ravie de l'offrir pendant l'entracte à quelques chanceu‧ses‧x.
Tu fais un petit "
oh " de ta bouche parfaitement maquillée, réalisant peut-être que tu la noies d'informations. "
Pardon, pardon, tu fais plus calme, moins excitée.
J'ai tendance à m'emporter quand je vois des jolies filles et à vouloir les couvrir d'attention. " Petit sourire innocent, le bleu de tes yeux semblent chatoyer comme deux saphirs envoutants, hypnotisant. Mais la rougeur des joues traduit l'embarras et tu lui demandes en lui frôlant le bras : "
Je ne t'ai pas fait trop peur ? " Tes yeux ne lâchant pas les siens, complètement focalisés, habités par les siens. Complètement happés par leur propre beauté et tu te demandes quelle chanson se cache dans les tréfonds de cette jolie sorcière.
- copyright:
" I eat boys like you for breakfast " * appartient à la chanson Breakfast par Dove Cameron.