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[Terminé] Evening surprise [FT Lorenzo]

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Caleb Reid
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Caleb Reid

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La discordance des temps modernes
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Tuer le temps : Protecteur des voies sylvestres
Familier : Témis, une louve grise qui ne le perd jamais de vue.
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Evening surprise
 26.09.24
Home is a shelter from storms — all sorts of storms. William J. Bennett



TW : Décès


Peu importe où tu vas, tu finiras toujours par revenir chez toi. Voilà ce que ma mère m’avait dit le jour de mon départ. Je n’y avais évidemment pas cru, pensant qu’il s’agissait d’une tentative désespérée de me faire rester mais, à présent que je sortais de la demeure familiale, je la détestais un peu plus pour avoir eu raison. J'aurais aimé pouvoir éteindre mon téléphone et faire comme si je n’avais pas reçu le message, cela aurait été beaucoup plus simple, mais je savais aussi que, si ce message ne venait pas d’elle, Jaime ou Abi en auraient aussi envoyé à leur tour. Aucun de nous n’avait envie de revenir ici, de remettre les pieds dans cette maison chargée de mauvais souvenirs, et pourtant nous étions-là, que c’était notre responsabilité.
Grant n’avait pas été un bon père, pas un père du tout d’ailleurs, mais cela ne voulait pas dire que je devais laisser mon ressentiment lui refuser un enterrement digne de ce nom. a ma connaissance il n’avait marqué la vie de quiconque de façon positive, mais la tradition voulait qu’il soit enterré selon nos coutumes alors…il le serait. Ce n’était pas quelque chose à quoi je pouvais m’opposer, de toute façon, alors pourquoi gaspiller mon souffle ?

Non, je ne devais pas me concentrer sur ça. Oui, j’étais parti d’ici comme un voleur une décennie plus tôt. Oui, j’avais laissé beaucoup d’interrogations derrière moi, mais j’avais eu l’occasion de revoir ma sœur. J’aurai bientôt l’occasion de revoir Jaime, ainsi que Cassy et Adriel. Eux m’en voudraient pour mon départ, assurément, mais j’espérais passer ce cap pour que nous puissions nous retrouver, à nouveau. Peut-être que je me berçais d’illusions, peut-être me tourneraient-ils tous le dos, mais il n’y avait bien qu’à cela que je pouvais me raccrocher, alors que je quittais la demeure familiale.

Demain il y aurait l’enterrement, la lecture de son testament et, ensuite, j’allais avoir le rôle ingrât de fouiller dans les papiers de cette ordure, afin de vider son bureau de ce qui était superflu, et trier ce qu’il était nécessaire de garder. J’en avais déjà la migraine d’avance, mais je préférais me sacrifier, plutôt que cette tâche revienne à quelqu’un d’autre. Alors, en prévision des beaux jours à venir, j’avais décidé de profiter de la fin de journée pour prendre une marche dans le parc, afin de me vider la tête. J’avais presque la nausée à l’idée de dormir dans mon ancienne chambre, entre ces murs ayant gardé les traces de notre passé, mais…je n’avais pas le choix. Je m’étais engagé à revenir ici, à me rendre utile, c’était exactement ce que j’allais faire.

« Tu réfléchis trop. Profites du moment, détends-toi. » J’étais tellement perdu dans mes pensées, alors que j’entrais dans le parc, que j’en avais presque oublié ma louve qui me suivait, toujours dans mon sillage. Elle était ma plus ancienne et plus fidèle alliée, celle qui m’avait vu sous mes meilleurs et pires jours. Elle me connaissait mieux que personne et, après plusieurs décennies de cohabitation, je ne cherchais même plus à contredire son instinct. Elle était là pour me ramener les pieds sur terre, quand mon esprit commençait à partir dans tous les sens, comme très souvent. Simplement vêtu d’un jean et d’un t-shirt noir, l’alliance pendu à un collier autour de mon cou, je réfugiais mes mains dans mes poches, en soupirant « J’sais bien. J’ai juste…»me coupant la parole, Témis tourna ses prunelles perçantes vers moi, en soufflant  «…envie d’être n’importe où, sauf ici ? » Souriant, je laissais échapper un petit ricanement fatigué, en confirmant que « C’est l’idée, oui. »

Continuant ma marche sur l’un des seuls sentiers, au bout de quelques dizaines de minutes je finissais par m’asseoir sur un banc. Témis s’installa à mes pieds, sur mes pieds, comme d’habitude, en essayant de me rassurer d’un« Tout ira bien. Tu n’es pas tout seul, cette fois. » je soupirais en me penchant en avant, passant ma main dans sa fourrure, en espérant qu’elle ait raison. Je craignais le pire mais, en même temps…quand est-ce que je ne le faisais pas ? La force de l’habitude, sans doute.

Lorenzo Hyde
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Face claim : Chris Cerulli
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Tuer le temps : Ostéopathe - faux médecin, dit sa famille déçue qu'il n'ait pas continué des études de médecine classiques pour devenir une personne respectable.
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Giulietta, Casoar qui tiens plus du paon vaniteux que de la descendance d'un terrible raptor, ne se vexe que lorsque l'on mentionne la taille imposante de son postérieur.

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Evening surprise
 26.09.24
Home is a shelter from storms — all sorts of storms. William J. Bennett




Lorenzo n'a pas très envie d'aller dehors. Il pleut beaucoup et souvent en écosse. Il fait frais Giulietta son casoar lui lance un regard assassin depuis l'énorme coussin pour chien qu'elle occupe au sein du salon de la fratrie Hyde. Oui, elle va être obligée de venir elle aussi pour accompagner son sorcier qui a décidé que ce serait bon pour leur santé d'aller se promener.

Chez les Hyde, on est bruyants et encombrants. Tous le sont, parents enfants et familiers ne sont pas le genre que l'on invite très souvent par peur d'avoir subitement honte à cause d'une de leurs idées grandioses. Et pourtant, il y en a qui insistent tout de même pour les avoir chez eux, parce que dans le fond ils sont quand même sympathiques bien qu'un peu spéciaux.

« Au moins il ne pleut pas. »
« Pas encore. »

Face au manque d'enthousiasme de son casoar, le Botanomancien se munit d'un manteau noir pour se couvrir du frais. Le ciel est encore bleu et dégagé, demain c'est le week end et dimanche il iras faire ses raviolis comme d'habitude en se levant tôt pour cuisiner. Il a d'ailleurs reçu un nouveau vinyl mardi, ce sera l'occasion de l'écouter en préparant son repas dominical. La bête est fâchée d'avance à l'idée que la pluie puisse abimer ses belles plumes qu'elle a lissé toute la journée.

Marchant d'un pas tranquille en silence ou presque, répondant simplement périodiquement à Giulieta que oui, le jardin de tel voisin est négligé tandis que celui de l'autre est bien entretenu, l'ostéopathe trouve les remarques un brin déplacées. Le leur de jardin, est rempli de trous divers et variés causé par les deux familiers. Giulietta aime gratter pour se limer les griffes, Roméo aime creuser avec sa corne : les Hyde ont abandonné très rapidement l'idée d'avoir une belle pelouse. Fort heureusement, ça n'a jamais fait partie des priorités. La priorité c'est de remplacer la porte de leur salle de bain que Diana a cassé et... ça fait déjà trois mois, que ça traîne. Peut-être quatre ?

Lorenzo essaye de se souvenir de quand date la porte défoncée par un coup d'épaule de sa cadette. Perdu dans ses pensées, tentant de se souvenir il est de nouveau ramené au présent par Giulietta cette fois-ci :

« Hé mais on les connaît. »

Relevant le nez du carré d'herbe qu'il admirait sans vraiment le regarder, le fils Hyde scrute Holyrood park du regard jusqu'à tomber sur un sorcier accompagné d'une louve grise. Là, comme ça, la tête du type ne lui dis rien du tout. Le familier parcontre, un peu plus. Il lui faut fouiller dans sa mémoire pour remonter quelques années en arrière. Quinze ans ou presque, qu'il a quitté l'académie. Il a son nom sur le bout de la langue, ça va lui revenir... Mais Giulietta s'en souvient avant :

« C'est Caleb non ? »
« Et Témis. »
« Voilà c'est ça ! »

Lorenzo les mains dans les poches de son manteau noir s'approche du type qu'il espère bel et bien être Caleb :

« Bonjour, Caleb c'est bien ça ?... Lorenzo, on était à l'Académie ensemble. »

C'est un peu nul, ça rappelle à Giulietta les sitcom bas budget qu'elle regarde pour juger mais le Casoar estime qu'il n'aurait pas pu faire mieux. Que s'il lui avait parlé de la météo pour engager la conversation comme un trentenaire chiant -qu'il est un peu pourtant- ça aurait même été pire.
Caleb Reid
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TW : Décès


J’avais toujours reproché silencieusement à notre père de ne jamais avoir voulu déménager à Green Bank, plus proche de la nature dans laquelle ma mère et moi puisions notre force, notre connexion avec le monde qui nous entourait. Mais non, il avait préféré nous isoler, nous éloigner de l’endroit dont nous avions besoin, afin de mieux nous guider et nous contrôler. Il avait eu ses raisons, raisons que je n’avais jamais essayé de comprendre et, à présent que j’étais assez vieux pour écouter, pour peut-être régler nos différends, c’était juste…trop tard.

J’aurai pu le blâmer pour ses erreurs passées, des manquements comme père et comme chef de famille, mais à quoi bon ? Cela ne le ramènerait pas et, surtout, cela ne me ferait pas me sentir mieux. Demain nous allions célébrer sa vie et accompagner son départ, tandis que moi…je ferai de mon mieux pour rester jusqu’au bout, même si mon corps me poussait à tourner les talons. Ce moment allait être difficile, je le savais, mais j’y étais préparé depuis que j’avais embarqué dans l’avion, pour venir ici. C’était mon rôle car, techniquement, après le départ de Grant le rôle de chef de famille me revenait…une responsabilité qui m’arrachait un sourire fatigué, rien que d’y penser.

Alors, en prévision de demain, je préférais venir ici pour me ressourcer, pour retrouver mon centre, pour recharger mes batteries au maximum. Le trajet d’avion et le décalage horaire avaient sapé les dernières réserves qui me restaient alors je resterai ici, à profiter de la brise et du ciel étoilé, aussi longtemps que nécessaire. J’avais perdu l’habitude d’être ici, perdu l’habitude d’être entouré, si bien que je ne m’attendis pas à ce que quelqu’un m’aborde.

Secouant légèrement ma tête pour remettre de l’ordre dans mes pensées, je relevais ma tête alors que Témis en faisait de même, se redressant, méfiante et protectrice comme elle l’était souvent. Quand l’homme s’approcha de moi, mon esprit replongea à une époque plus ancienne et plus sombre, une époque où je n’avais pas encore compris qui j’étais réellement. J’avais une bonne mémoire, je ne pouvais pas me plaindre là-dessus, aussi je n’eu aucun mal à reconnaître mon ancien camarade de classe et son familier si..original. Souriant, je me redressais et offrais à Lorenzo de lui serrer la main, en soufflant « Hey, ça fait quoi…dix, quinze ans ? C’est cool de revoir une tête connue. » Nous n’avions pas été très proches à l’époque, mais je me rappelais assez de sa personne, de son look si atypique, pour me rappeler que c’était une douce personne.

Mon camarade était sans doute aussi surpris que moi de me trouver ici. Si j’avais redouté quelques unes des retrouvailles à venir, celle-ci ne manqua pas de me prendre au dépourvu. Je précisais donc « Je viens juste de rentrer, ce matin. Affaires de famille. » Ne désirant pas en dire plus, car l’enterrement de mon cher paternel n’était pas réellement un agréable sujet de conversation, je laissais ma curiosité m’emporter ailleurs. Ainsi, je demandais à celui que je n’avais pas vu depuis au moins une décennie  « Et toi alors ? Qu’est-ce que tu deviens ? »



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« Seize ans. »

Qu'il annonce fièrement après avoir pris le temps de calculer le tout un instant. Size ans c'est long et il s'en passe des choses. Caleb vient de rentrer à Edimbourg à priori. Pour commencer, Lorenzo ne savait même pas qu'il était parti en vadrouille. Depuis combien de temps ? Seize ans, justement ? Ou un peu moins ?

Prenant place à ses côtés sur le banc pendant que Giulietta ronchonne se lisse une plume qu'elle ne trouve pas assez lustrée à son goût, l'enfant des vergers soupire à la question du qu'est-ce que tu deviens ? C'est long, seize ans. Paradoxalement quand on a cet âge-là pourtant, on est souvent persuadé de tout savoir et d'avoir déjà vécu tout ce qu'il y as à vivre dans une vie.

« J'ai tenté médecine, puis finalement, j'ai décidé d'être ostéopathe et de ne pas être un Docteur. Il aurait fallu que je m'appelle Jekyll pour que la blague fonctionne. »

ça n'empêche pas certaines personnes de tout de même l'appeller Docteur Hyde. Ce qu'il trouve extrêmement drôle aussi, même si en théorie et sur le papier, il ne fait pas partie de l'ordre des médecins. Il l'a presque été. S'est arrêté juste avant l'entrée en internat de médecine pour changer de voie mais tout de même rester dans les ossements. En voulant être radiologue à l'origine, il ne s'est pas tant éloignée que ça de son plan de carrière initial. Moins que s'il avait envisagé d'être sage femme ou cardiologue en tout cas.

« Un divorce, aussi, mais y a rien de dramatique ni d'enfants au milieu à garder un week-end sur deux. Le chien était à elle de toute manière, donc ça a vite été réglé aussi. C'est juste la vie qui a fait que, la routine qui s'est installée. »

Une vie de trentenaire somme toutes classiques. Lorenzo a un travail qu'il a la chance d'aimer a pu faire les études qu'il voulait grâce à ses parents qui l'ont toujours soutenu. Bien que la déception fut grande, lorsque le fils aîné ait annoncé arrêter la médecine, quand sa mère s'est rendue compte que finalement il n'y aurait pas de vrai médecin dans la famille pour briller socialement chez les voisins. Mais dans le fond, c'est un métier honnête et qui aide tout de même les gens : c'est le plus important, dans le clan Hyde-Panzani. Il faut être altruiste.

« Et toi ? T'as... voyagé je suppose si tu viens de revenir ? »

En voyant l'alliance autour de son cou, Lorenzo se demande si son ancien camarade d'école a lui aussi divorcé. Mais de manière moins plaisante et sans drame que lui, où il n'y a pas eu de cris ni de larmes d'un côté ou de l'autre. Juste un air entendu sur leur canapé un dimanche soir, avant de se répondre T'as raison on s'emmerde.. C'est quand même personnel, les histoires d'amour et de famille. Si le botanomancien en parle librement, il peut totalement comprendre que ce ne soit pas le cas de tout le monde. Certaines histoires sont plus complexes que d'autres, des tempéraments différents et parfois plus pudiques ne s'ouvrent pas sur la chose. Mais une chose est sure, en voyant cette chaîne autour du cou de l'autre trentenaire : lui aussi, n'a plus de femme dans sa vie pour l'accompagner. Et il semble d'avantage le regretter que le faux médecin.
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TW : Décès


L’école n’avait jamais été le lieu où j’avais su briller le plus, non pas par manque d’intelligence mais plutôt de motivation. J’écoutais, je faisais ce qu’on me demandait, je réussissais et…ça s’arrêtait là. Je n’avais pas souhaité faire de vagues, et je n’avais pas non plus déployé d’efforts supplémentaires pour m’y faire des amis, car j’avais déjà ce dont j’avais besoin. Abi, Jaime, Cassy et Adri’ étaient mon groupe, mon centre, mon univers, alors j’avais fait mon possible pour passer cette période scolaire, sans faire de vagues. Je me rappelais évidemment de l’homme que j’avais devant moi, son look ne passait définitivement pas inaperçu, mais l’annonce du temps qui s’était écoulé me fit l’effet d’une claque dans la gueule. Seize ans ? J’avais véritablement l’impression d’être vieux.   « Seize ? La vache…le temps passe vite.»

Lui et moi n’étions pas les meilleurs amis du monde, mais cela ne m’empêchait pas d’être poli et civil pour autant. Je ne savais pas encore si j’allais rester durablement ici mais, si c’était le cas, reprendre des nouvelles de mes camarades de jadis n’était pas un mauvais point de départ. J’apprenais donc que Lo’ s’était essayé à la médecine, en changeant ensuite légèrement de direction. Souriant légèrement face à cet aveu, et la blague liée à son nom, j’avouais « Ah ouais, pas mal ! Et ça te plaît ? » J’étais impressionné que quelqu’un suive une voie qui répare plus qu’elle ne brise, mais ce n’était pas cela, l’intérêt de ma question. J’étais curieux, car j’avais erré pendant une décennie, passant de petit boulot en petit boulot, sans arrêter mon choix sur un en particulier. J’étais fasciné par ceux qui savaient, ceux qui connaissaient leur voie depuis longtemps alors oui, c’était cette curiosité qui animait la question.

Observant l’homme vint s’asseoir à côté de moi, je me penchais à nouveau en avant, passant ma main dans la fourrure de Témis, alors que Lorenzo m’expliquait brièvement le récit de sa vie amoureuse, qui était étrangement similaire à la sienne, exceptée la présence d’un chien dans les parages. Mais son point avait au moins le mérite de m’interroger sur un autre : aurais-je davantage lutté pour faire durer ce mariage, s’il y avait eu un enfant au milieu de tout ça ? Probablement que oui mais, heureusement ou malheureusement, je n’aurai jamais à me poser la question.  « Ouais, je comprends. Tu restes toujours en bon terme avec elle ? » Peut-être étais-je un peu trop curieux, mais il était trop tard pour reprendre ma question, surtout que ce fut à présent à mon tour de parler un peu de moi.

J’avais perdu l’habitude de parler de moi…non, je n’avais jamais aimé le faire, en réalité. J’avais simplement perdu l’habitude d’être entouré d’étrangers, à qui je pouvais mentir du début à la fin, pour donner le change. Qu’importe ce que je disais, je ne les reverrai jamais alors…pourquoi ne pas s’amuser à mentir ? Mais ici c’était différent. Je ne pouvais pas tout dire, mais assez pour rendre la conversation intéressante.   « On peut dire que j’ai pas mal voyagé, ouais…ça doit faire dix ans que je vadrouille, à droite et à gauche. » Il m’aurait fallu des heures et des heures pour lister les anecdotes de voyage les plus intéressantes, un temps que mon camarade n’avait pas forcément. J’enchaînais donc en attrapant doucement la bague qui pendait au collier autour de mon cou. « Divorcé aussi, comme toi. On s’entendait bien mais…elle n’était pas la bonne et je n’étais pas le bon. Mieux vaut s’en rendre compte maintenant, que vingt ans plus tard. » Nous nous aimions, mais pas assez pour passer le reste de nos jours ensemble, en tout cas. Nous ne nous étions pas reparlés depuis mais…qu’aurions-nous pu nous dire, de toute façon ? Elle continuait sa route et moi la mienne, je ne pouvais qu’espérer qu’elle trouve quelqu’un de bien, en fin de compte.

Je pris un moment pour balayer le reste du parc de mes prunelles vertes, prenant la pleine mesure de l’endroit où je me trouvais. J’admettais enfin à mon camarade que   « Et maintenant me revoilà à la case départ. La ville m’est familière mais, en même temps, j’ai l’impression de ne plus rien reconnaître. J’imagine qu’il me faut du temps, pour me réhabituer à tout ça…»

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« On peut dire que oui. »

C'est un privilège dans la vie d'avoir un travail qui plaise. Lorenzo le sait et en est conscient, heureusement que sa famille l'a toujours soutenu. Sinon, il aurait pu faire tout autre chose par besoin de payer son loyer et d'avoir à manger sur la table. Employé de super marché, par exemple. Ce n'est généralement pas le métier rêvé des gens, c'est plus quelque chose que l'on fait histoire d'avoir un salaire.

Caleb est finalement, lui aussi divorcé comme le botanomancien l'avait un peu deviné. Souriant à la question de l'entente ce dernier hoche la tête positivement :

« Oui, on a pas grand chose à se dire mais si jamais, je sais qu'elle décrocherait s'il y avait un problème. Pareil dans l'autre sens. »

Leah et lui ne s'appellent pas tous les mercredi soir pour échanger sur leurs vies respectives, pour se raconter les histoires du quotidien et se plaindre des collègues de travail ou de la hausse des prix globales. C'est justement parce qu'ils n'avaient rien d'intéressant à se raconter ou à vivre ensemble qu'ils ont divorcé. Elle voulait un homme qui la fasse vibrer et qui soit prêt à partir à l'aventure. Lui voulait une femme avec qui rire de tout et simplement profiter de la vie sans se stresser de quoi que ce soit. Il aime la stabilité, elle préfère les voyages. Finalement, ils n'étaient pas compatibles et ce sont des choses qui arrivent. De ce qu'il en sait, Leah est partie en voyage en Grèce avec son nouveau Jules. Un chic type, il l'espère. Pas la moindre jalousie chez Lorenzo qui souhaite simplement que son exe femme puisse profiter de la vie comme elle l'entend.

« De toute manière, presque un mariage sur deux se termine en divorce. Faut pas trop se blâmer pour ça. Le plus important, c'est qu'il y ait pas de regrets : si c'est la meilleure décision de se séparer, alors autant le faire plutôt que d'être malheureux encore vingt ans de plus. »

A la trentaine, ils ont encore l'avantage d'être assez jeunes. C'est sans doute plus facile de refaire sa vie à cet âge-là plutôt qu'à la cinquantaine. Parce qu'on sort souvent d'avantage à cet âge, qu'on a encore envie d'avoir quelqu'un. Lorenzo pour sa part, n'est pas spécialement pressé de retrouver une femme avec qui partager sa vie. Il découvre tardivement cette nouvelle vie de célibataire et en profite autant qu'il le peut pour savourer cette liberté qu'il n'a pas réellement connue avant, ayant enchaîné les relations longue durées et sérieuses depuis sa sortie de l'Académie.

« J'suis pas sur qu'Edimbourg ait vraiment tant changé que ça en dix ans... Si, y a des nouvelles boutiques qu'il y avait pas avant. Des nouvelles têtes, mais ça c'est régulier. Tu retrouveras vite tes repères, à mon avis. »

Les gens vont et viennent au sein de la capitale sorcière britannique. Certains sont de passages, d'autres restent. Il y en a qui partent sans jamais revenir et d'autres qui reviennent comme Caleb après dix ans pourtant. A voir s'il resteras ou pas finalement.

« Pour quelqu'un qui a la bougeotte comme toi, ça doit faire bizarre de revenir au bercail après si longtemps... Tu comptes rester ici ? »

Soit on est heureux de revenir pour retrouver des lieux et des visages familiers, après avoir cherché et exploré pendant des années, soit on se fait profondément chier de s'enraciner par obligation. Est-ce qu'il y aurait au moins un entre deux, comme option ? Aucun qui ne viennent à l'esprit du tatoué en tout cas, lui qui a tendance à penser que les nuances de gris n'existent pas réellement.
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TW : Décès


Il y avait toujours un monde entre ce que je voulais et ce que je pouvais dire, cela avait toujours été ainsi. J’étais un homme secret de nature, un homme incapable de s’ouvrir complètement aux autres, pour tout un tas de choses. Même ma sœur - à qui je ne cachais presque rien - ne connaissait pas toute la vérité non plus, et c’était bien mieux comme cela. J’avais erré pendant une décennie à la recherche de ma place, sans savoir si je m’installerais quelque part un jour et, en un clin d'œil, ce choix m’avait été enlevé en me ramenant ici. Je devais prendre le temps de respirer, d’accepter, de prendre mes marques afin de réfléchir aux prochaines étapes de mon plan.
Lorenzo semblait apprécier son métier et, si je l’enviais sur ce point, sur cette certitude, je m’autorisais un petit sourire en coin, pour marquer mon appréciation du moment. C’était bon de savoir que certaines personnes étaient certaines de leur voie, peut-être y avait-il une chance pour moi, après tout.

Nous étions tous deux séparés, ses raisons différaient des miennes mais le résultat était le même. J’avais toujours été évasif sur le sujet, car il y avait un monde entre ce que je pouvais dire et ce que je devais admettre, mais parler à quelqu’un avec une expérience similaire était rassurant. Je l’enviais concernant sa situation avec son ex car, si un jour je devais appeler, je n’étais même pas certain qu’elle daigne décrocher…en supposant qu’elle n’avait pas changé de numéro, depuis.  

Un mariage sur deux se terminait en divorce. Cela faisait une éternité que je n’avais pas été mis en face de cette horrible statistique, me rappelant que je n’étais finalement qu’un chiffre de plus. Juste un chiffre…je serrai un peu plus ma main autour de ma bague, quant à la mention de regrets, et la décision qui pouvait s’avérer nécessaire. Une partie de moi s’en voulait de ne pas avoir assez essayé mais c’était trop tard, l’acceptation était venue, mais les souvenirs restaient. « J’suis assez d’accord. C’était bien, le temps que ça a duré, mais ça n’aurait pas pu durer. » Je n’en dirais pas plus sur le sujet, pour le moment, car je ne savais pas trop quoi ajouter, en réalité.

Lorsque j’évoqua cette ville, cette impression d’y être à nouveau un étranger sans vraiment l’être, je n’imaginais pas que mon ancien camarade de classe pourrait comprendre. Pour ce dernier, la ville était toujours la même et, s’il essayait de me rassurer, me soufflant que je finirais par retrouver mes marques, j’admettais « J’espère… » La vérité était que cette ville était une somme de bons et de mauvais souvenirs en égale mesure et, pour couronner le tout, cela faisait dix ans que je n’étais pas resté au même endroit plus de quelques semaines. J’allais devoir profiter de ce temps-là pour me poser les bonnes questions et, justement, Lo’ me posa celle qui m’obsédait le plus, depuis que j’avais pris l’avion pour venir ici. Quelle était ma prochaine étape ? Abaissant légèrement la tête, un sourire amusé au coin des lèvres, j’admettais « C’est exactement la question que je me pose, depuis que je suis arrivé ici. » Prenant une petite pause, j’apportais alors une précision, sans rentrer dans les détails, pour que Lo’ comprenne mieux la raison de mon retour. « J’suis revenu pour un enterrement mais, au-delà de ça…je n’sais pas encore quelle sera ma prochaine étape. » Reprenant un moment de pause, j’admirais le parc d’un regard un peu plus curieux, terminant d’un « Continuer à voyager, ou essayer de poser mes bagages ici…j’avais espéré que cette petite balade m’aide à choisir, pour tout te dire. Je n’sais pas encore… »

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Evening surprise
 26.09.24
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tw décès
« C'est sans doute plus simple de prendre racine quand on est botanomancien. »

Petit trait d'humour qu'il ne peut pas s'empêcher de faire. Mais il comprend pourtant, que Caleb ait envie de bouger, d'être dehors, de tenter de nouvelles choses et de découvrir. Sa soeur Diana, Zoomancienne, est un peu pareille. Lui est d'une nature plus casanière, tiens d'avantage de la plante d'intérieur capricieuse que du vieux chêne résistant aux éléments au milieu de la forêt. Sorcier et familier ont un côté vaniteux, aiment être au chaud et confortablement installés. Son idée d'aller promener, pour rester en bonne santé, il commençait d'ailleurs à la regretter avant qu'il ne tombe sur Caleb. Au moins, ils peuvent se distraire. Faire un brin de conversation et se rendre compte qu'ils ont tous les deux vécus la même chose.

Ou du moins, que leurs vies en sont au même point tout en ayant pris des chemins radicalement différents. Lorenzo lui, voyage principalement en Italie dès qu'il le peut, pour rendre visite à cette partie de la famille. Panzani autant qu'il est Hyde, l'ostéopathe n'a jamais renié ses origines du sud et s'est efforcé d'apprendre la langue. Il est même finalement plus proche de cette partie de son héritage que du côté écossais paternel, préférant nettement les raviolis et l'huile d'olive à ce qu'offre la gastronomie écossaise. Une gastronomie d'ailleurs, qui n'est pas toujours adaptable à son régime vegan d'enfant des vergers.

« Mes condoléances. »

Parce qu'il n'y a souvent que ça à dire, quand quelqu'un vous annonce qu'il va se rendre à un enterrement. Des condoléances, il en présente un peu trop dernièrement. S'il ne voit une partie de sa famille éloignée qu'aux mariages et aux enterrements, surtout les Selvaggi du côté humain, ça fait un moment que fort heureusement, personne n'est passé de l'autre côté. Cependant, il a aussi présenté ses regrets à un autre camarade de classe le mois dernier. Il parait que c'est par périodes, les décès. Qu'après, ça finit par se calmer.

« C'est dommage que tu reviennes après l'été. »

Changement de sujet, car il n'y a pas grand chose d'autre à ajouter sur un enterrement. Ce n'est joyeux pour personne, ils ne sont pas assez proches pour que Caleb lui confie sa peine et Lorenzo respecte sa vie privée pour ne pas s'y immiscer maladroitement. C'est difficile aussi, d'aborder le sujet des émotions quand on est un homme. Lui-même estime qu'il est ouvert, cependant dans le fond, Lorenzo en parle assez peu de ses propres ressentis.

« Là c'est la saison des soupes qui revient. Y a quand même moins d'occasion de se réunir que pour un barbecue. »

Quoi que, la soirée potage c'est un concept qui ne lui déplairait pas. Surtout si c'est pour regarder une émission de cuisine en compagnie de Valeriana. L'Automne est aussi une saison très appréciée pour la beauté des paysages écossais se parant de mielle et une teintes orangées. Les touristes affluent souvent pour en profiter, mais aussi pour participer à certains évènements comme le bal de la longue nuit des enfants vagabonds. Cette année d'autant plus, puisque le Coven a annoncé que les festivités seraient ouvertes à toustes.

« Je suppose que ta sœur est revenue aussi ? »

Il s'en souviens vaguement, de la cadette Abigail. En fouillant dans sa mémoire, l'Otéopathe réalise aussi que Caleb et elle ont bien moins d'écart que Diana et lui. Elle n'était donc pas non plus l'une des copines de sa soeur plus jeune, si bien que Lorenzo la connait à peine seulement de vue et très vaguement. Contrairement à l'aîné de la fratrie Reid, s'il la croisait dans la rue il ne la reconnaitrais probablement pas.
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TW : Décès


Si le trait d’humour de mon camarade ne manqua pas de m’arracher un sourire amusé, satisfait d’entendre un humour aussi pourri que le mien, ces mots soulevaient tout de même un point intéressant, quant au fait de prendre racine quelque part. Pour certaines personnes cette partie-là était aussi aisée qu’évidente. Arriver dans une nouvelle ville, trouver un nouvel emploi, un appartement, découvrir le quartier autour, se faire des amis, rencontrer son ou sa futur(e) chéri(e) dans ce lot d’amis et ainsi commençait cette nouvelle vie. C’était le schéma le plus direct, et peut-être aurait-il été le mien si j’vais été capable de faire confiance et de m’ouvrir aux autres.
J’enviais cette capacité à se sentir chez  soi n’importe où. Moi ? Moi j’avais voyagé sur tous les continents de cette belle Terre, m’était arrêté dans plus de villes, patelins et trous paumés que je ne pouvais en compter, mais je n’étais jamais senti chez moi…sans doute parce que je ne le voulais pas, d’une certaine façon.


« Je me suis dis qu’il y aurait bien un continent, une ville où  je pourrais poser mes valises et pourtant…me revoilà à la case départ .» Si ces mots étaient teintés d'amertume, c’était plus un sourire cynique qui se dressait au coin de mes lèvres. C’était vrai. Quoi que je dise, peu importe à quel point je pouvais détester cette ville et ce qu’elle m’avait pris, elle restait mon foyer, que je le veuille ou non. En fait non, j’avais laissé une personne tout m’arracher, jusqu’à ce que je relie cette souffrance à cette ville. Cette personne-là mise à part, cette ville pouvait peut-être être charmante…enfin c’était ce que je supposais, après une décennie loin d’elle.

« Pas besoin. Ce n’est qu’mon père. » Voilà ce que je répondis, haussant les épaules d’un air absent, face aux condoléances que je n’étais pas prêt à accepter. Je n’étais pas triste, et cet homme ne méritait pas que je verse la moindre larme pour moi. J’étais ici parce que je le devais, pour le reste de ma famille et non pas pour cet homme qu’on allait enfermer six pieds sous terre…encore trop peu profond, à mon goût. Je n’avais aucune sympathie pour lui, aucune once d’empathie à son égard, il n’en avait jamais gagné le droit.

Chassant la journée de demain dans un coin de ma tête, j’écoutais Lorenzo trouver cela dommage que je revienne ici, après les beaux jours. L’Écosse était pluvieuse, tout comme la région Ouest de la France, mais il y avait quelque chose de terriblement beau à explorer les vallées et les montagnes en été. Resterai-je ici assez longtemps pour profiter de l’été prochain ? Peut-être, mais je ne pouvais m’empêcher de glisser une information de ce que j’avais fait de mon été, un paysage assez différent d’ici à n’en pas douter. « De toi à moi…l’été en Amazonie, je ne le conseille pas vraiment. Sauf si tu aimes beaucoup les moustiques…j’avoue que j’ai presque oublié comment c’était ici, l’été. » Presque était le mot important, là-dedans.

Je souriais en coin, en laissant Lorenzo me parler de la saison des soupes. Cela pouvait paraître insignifiant mais ce moment-là, à lui seul, me donnais un certain sens de normalité que je n’avais pas eu depuis…trop longtemps. La possibilité de se poser, de voir le temps passer, de programmer des sorties, des repas ou des soirées, voilà le genre de choses que je n’avais pas pu faire depuis très longtemps. A la mention de ma soeur, si j’étais surpris que mon camarade se souvienne d’elle, je soufflais  « Elle est déjà arrivée, un jour avant moi. Les potes seront là aussi. Tu parles de joyeuses retrouvailles…»

Toujours penché en avant, posant mon regard sur Témis, je m’autorisais un soupir de lassitude avant de me dire que je n’avais pas grand chose à perdre. Aussi je ne me tournais vers Lorenzo pour lui demander son avis.« Tu ferais quoi, toi ? Donner à cette ville une chance, essayer de t’y poser, ou repartir après l’enterrement ? Voilà les deux options qui se bataillent dans ma tête. » Peut-être que son point de vue parviendrait à éclairer ma lanterne. Après tout, j’étais déjà au point mort.

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tw décès
C'est sans doute plus courant qu'on ne le pense, de vouloir aller voir ailleurs. De chercher un chez soi qui en réalité, n'existe pas ou qui était sous son nez sans que l'on s'en rende compte. En voyageant autant, ça n'étonne pas le botanomancien que Caleb ne se soit jamais senti à l'aise nulle part.

« L'herbe a toujours l'air plus verte ailleurs, c'est ce qu'on dit. »

Il n'y a qu'en Irlande qu'elle soit réellement plus verte. Et encore. Avec toute la pluie et la grisaille qu'ils ont ici aussi, leur gazon est tout aussi verdoyant.

Le décès semble concerner son père. Incapable de dire si le Zoomancien veut faire preuve de virilité et cacher sa peine ou s'il n'est réellement pas touché par la situation, Lorenzo hoche simplement la tête d'un air entendu à cette information. Les relations familiales sont bonnes, chez les Hyde-Panzani. Tout le monde est bruyant et incroyablement encombrant avec des personnalités bien marquées, mais dans le fond tout le monde s'aime. Nouvellement retraités, ses propres parents semblent en profiter pour mener à bien leurs projets personnels et sont en bonne santé. Il espère qu'ils auront encore de nombreuses années devant eux et s'efforce de ne pas penser à l'inévitable qui arriveras pourtant tôt ou tard. Enfonçant son nez dans son écharpe il préfère s'amuser de ses remarques sur l'Amazonie. Oh, s'il y a bien un endroit où il ne voudrait pas aller c'est sans doute celui-ci. Et l'Australie.

« ça semble affreux. »

Lui aime son confort, en bonne plante d'intérieur un peu capricieuse. Caleb n'a pas l'air ravi de grand chose. Outre les moustiques qui l'ont irrité en Amazonie, il n'est pas certain de vouloir de revenir ici, n'a pas l'air enthousiaste de voir les amis d'antan, emmerdé par l'enterrement de son père. Un brin confus quand aux émotions de l'homme à ses côtés, Lorenzo se tait pourtant le temps de comprendre ce qu'il se passe. Ou du moins, de tenter d'y trouver une explication. Est-ce que c'est une manière de cacher ses véritables sentiments ? Ou est-ce que c'est sincère ? Parfois ce n'est pas aussi profond que ce que l'on voudrait croire.

Mais voilà qu'il lui demande son avis. On lui a souvent dit qu'il était de bon conseil. C'est qu'il doit dégager cette impression, en plus d'être suffisamment réfléchi pour ce genre de choses. Ou du moins, quand ça ne le concerne pas directement, Lorenzo ayant tendance à être plus impulsif pour ses propres choix de vie.

« Hm, je dirais que si tu n'as jamais réussi à trouver la sensation de foyer ailleurs... C'est que tu n'es peut être pas resté assez longtemps pour savoir si ça te convenais ? Ou que peut-être, tu avais déjà ce qu'il te fallait ici ? »

Ce sont les deux options qui lui viennent en tête, à chaud. L'un ou l'autre.

« Tu sais, ça arrive souvent qu'on ne se rende pas compte des choses qu'on a sous le nez, à force, on ne les voit plus. C'est comme la chaise où s'empilent les fringues dans la chambre. On sait qu'on devrait faire un tri et la ranger, mais en passant devant tous les jours, on finit par ne plus s'en rendre compte. Faut partir en vacances et revenir pour se rendre compte que ça s'est quand même bien accumulé. »

La métaphore est un peu bancale, certes. Autant que la dite pile de fringues qui manque de tomber à chaque paire de chaussettes rajoutée sur le monticule. D'ailleurs, sa deuxième chaussette aux motifs de citrouille s'y trouve peut-être ?

« ça dépend de ce que tu cherches dans la vie. Puis t'as peut-être pas pris le temps d'y réfléchir ? C'est courant, de pas savoir. Tu serais pas le premier ni le dernier. »
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TW : Décès


Certains sujets n’étaient pas bons à amener sur la table. Je n’étais pas doué pour parler de moi, pour tout un tas de raisons, mais avec le temps j’avais appris à essayer de lâcher prise et de me laisser aller, avec plus ou  moins de succès. Si je ne pouvais évidemment pas parler en détail de ma famille, je ne prenais aucune pincettes quand il s’agissait de parler de l’inimitié qui régnait entre mon géniteur et moi-même. Pourquoi le ferais-je ? Pour ne pas entacher l’image des Reid, peut-être ? Je n’en avais strictement rien à secouer, je n’avais jamais rien voulu savoir de mon héritage et cela me convenait très bien. Ma famille était celle qui restait, celle pour qui j’étais revenu, le reste était…du détail, rien de plus.

J’avais fui. Peu importait comment j’essayais de le présenter, j’avais fui par crainte de commettre l’irréparable et, maintenant que j’étais de retour, je devais faire face aux conséquences de cette fuite. La première remarque de Lorenzo avait un fond de vrai et je ne manquais pas de le lui confirmer, d’un « Et c’est vrai. Tout dépend de ce que tu recherches, en tout cas. Pour moi c’était la liberté, alors ce départ était exactement ce que je voulais…» A l’époque en tout cas, c’était ce qui me semblait le plus nécessaire, le plus vital pour un homme comme moi.
Je fus soulagé que Lo’ ne cherche pas à creuser davantage le sujet de mon père, ma phrase avait suffit à donner le ton pour tuer dans l'œuf  toute curiosité. Je préférais alors aborder l’Amazonie et, de toute évidence, mon camarade ne semblait guère attiré par cette destination. C’était à prévoir, peu de gens aimaient voyager et s’éloigner de leur zone de confort, autant que moi. Tout ce que je pouvais dire était que « Disons que tu en apprends beaucoup sur toi et ta place dans le monde, dans ce genre de voyage. Mais ce n’est pas fait pour tout le monde, clairement.»

J’aimais le fait de retourner dans des lieux où la nature avait repris ses droits, cela me forçait à une certaine humilité en me rappelant que je n’étais pas grand chose, à peine plus qu’un grain de sel dans l’océan. Ce genre de voyage me permettait de garder mon ego sous contrôle, tout en me laissant m’émerveiller face à la beauté de ce monde, tout autour de moi. Il y avait de la beauté partout, il suffisait simplement de prendre le temps de s’arrêter, souffler, et apprécier la vue.

Prenant une pause, je vins prendre la température en demandant à Lorenzo son avis sur ma situation. Il ne savait pas tout et n’en avait pas besoin. Il connaissait cette ville mieux que moi, peut-être serait-il de bon conseils. Je rabattant en arrière, dos contre le banc, je tendis l’oreille avec un intérêt certain, ne pouvant m’empêcher de sourire face aux premières questions. Pas resté assez longtemps, ou j’avais déjà tout ici ? Plongeant dans mes souvenirs, je me rappelais de certains séjours plus agréables que d’autres mais…« Disons qu’il y a du bon et du mauvais dans cette ville. J’pense que je me concentrais trop sur le négatif, avant…» Je faisais évidemment référence à mon père et  à mon enfance mais, évidemment, le dire explicitement n’était aucunement une option. Je fus, par contre, assez amusé par l’image que Lorenzo était en train de me donner, l’analogie était intéressante et originale, à n’en pas douter.

Vint alors la dernière question, qui était assez intéressante. Y avais-je suffisamment réfléchi ? Non. J’avais commencé ma réflexion au moment de la réception de ce message fatidique, quelques jours plus tôt. C’était trop peu de temps pour déterminer la prochaine étape de ma vie, et peut-être était-cela le problème. J’essayais de me presser, de me décider avant même de m’en sentir prêt, car j’avais trop peur de regretter d'être venu. Je voulais me trouver une raison de partir, de ne pas rester, d’oublier, de faire comme si tout ceci n’avait jamais eu lieu  mais…c’était impossible, j’en avais pleinement conscience. « C’est probablement ça, oui. Se donner le temps…bon et toi, sinon ? La famille, ça va ? »

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Il est difficile dans une société comme celle d'aujourd'hui de prendre son temps. De déconnecter, de se recentrer sur soi-même sans être happé par la vie et le consumérisme. Prendre le temps de réfléchir est un luxe, plus ou moins facile de s'accorder. La vie fait que, parfois, il n'est pas si simple de trouver du temps pour soi. Ou on en le réalise tout simplement pas, se demandant pourquoi l'on est soudainement très fatigué sans raison apparente.

« Oh, tout le monde va bien merci. »

Il n'y a jamais eu de véritables drames au sein du clan Hyde-Panzani. Tout le monde a toujours été assez heureux et bien portant, la chose la plus grave qui soit arrivée à la famille, c'est sans doute quand Lorenzo a annoncé qu'il ne serait finalement pas médecin comme prévu. Qu'il n'y aurait pas officiellement un docteur avec leur nom de famille pour le prestige que cela apporte. Sa mère aurait été fière de dire à ses amies que son fils aîné était un médecin. Mais à la place, elle dit simplement que le plus grand est ostéopathe. Diana a eu un peu moins de pression que lui. Une pression qu'il s'est au final, imposé lui-même pour ne pas décevoir qui que ce soit. C'est ce qu'il a réalisé quelques années plus tard en prenant justement, le temps de réfléchir.

« Nos parents sont à la retraite et profitent de leur temps pour des projets personnels, ils veulent remettre le jardin en état et le remodeler de ce que j'en ai compris. »

Une activité qui en soit est plutôt classique, saine et même totalement normale pour une famille d'enfants des vergers. Maintenant que les enfants ne sont plus là, que les familiers tout aussi encombrants des parents ont vieilli eux aussi, la pelouse peut enfin espérer voir des jours meilleurs au sein du foyer.

« Ma sœur Diana a une place dans le coven, comme protectrice des voies sylvestres ça a l'air de beaucoup lui plaire, elle qui apprécie d'être dehors. »

Tout le monde a trouvé sa voie finalement, bien qu'un peut tardivement pour Diana. Lui a toujours su qu'il voulait aider son prochain. Sa sœur aussi. Quelque chose qu'ils tiennent de leurs parents, papa étant pompier et maman institutrice. Le frère et la sœur ont juste pris des voix différentes pour apporter leur contribution à la société.

« Et moi, je viens d'ouvrir mon cabinet à New Town. Je travaillais du côté humain avant, mais après mon divorce, je suis revenu ici. J'avais assez pour m'installer dans un quartier huppé après la vente de la maison avec mon exe femme, alors j'en ai profité. C'est bien, d'être son propre patron finalement. »

ça lui offre une certaine liberté et souplesse qu'il n'avait pas nécessairement avant, en particulier pour l'accueil de son Casoar sur son lieu de travail. Bien que Giulietta était invisible aux yeux des gens de l'autre côté, il fallait parfois se montrer créatif pour justifier d'un terrain ravagé sans explications.

« Et toi... Il faudra que tu me donnes des nouvelles quand tu auras trouvé ton chemin. »

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TW : Décès


C’était amusant de constater que, dés que je commençais à parler de moi, d’une façon ou d’une autre, je finissais toujours par le regretter instantanément. Cela ne venait pas nécessaire du fait que je puisse dire une bêtise ou autre, mais parler de moi-même, me dévoiler n’était clairement pas dans mes habitudes, surtout auprès de personnes que je n’avais pas vu depuis très longtemps. Alors oui je pouvais parler de ce que les voyages m’avaient apporté, du moins en des termes assez génériques et vagues, mais m’aventurer sur d’autres terrains garantissait une pente très glissante, aussi je préférais marcher sur des œufs pour éviter de trop en dire.

Maintenant que j’avais mentionné la raison de mon départ, je pouvais dévier le sujet en me tournant vers la famille de Lorenzo, dont je ne me rappelais pas de grand chose, il fallait bien être honnête. A l’époque de l’école nous nous connaissions, nous ne croisions, mais nous n’étions pas les meilleurs amis du monde non plus, pas assez pour se raconter les secrets des uns et des autres, en tout cas. Heureusement la famille de Lorenzo semblait bien aller, de ce que je pouvais comprendre, surtout les parents qui avaient des projets plein la tête, maintenant qu’ils n’étaient plus liés aux contraintes de leurs emplois respectifs « Ils vont avoir de quoi s’occuper, maintenant qu’ils ont du temps devant eux. » J’étais de ceux qui avaient besoin de se tenir constamment occupés, alors la retraite allait certainement être l’enfer pour moi mais…j’avais encore quelques décennies devant moi, avant d’y arriver.

Je pense que ce fut le cas de sa soeur qui m’intrigua le plus. Je ne la connaissais évidemment pas, mais la mention de son emploi alluma une lumière dans ma tête. J’avais envisagé ce poste, jadis, avant que la vie ne décide de m’envoyer ailleurs, avant que je ne sois véritablement prêt, mais le fait de l’entendre à nouveau ne fit que titiller ma curiosité. Je savais en quoi ce travail risqué consistait, tout était dans le titre à dire vrai, et j’avouais être très curieux. «Protectrice des voies sylvestres, hum ? Ça a l’air…intéressant. » Oh oui j’aurai pu travailler chez les humains mais, si j’envisageais de revenir, de me refaire une place ici un jour, ne vaudrait-il mieux pas que je travaille avec les miens, auprès de ceux qui étaient comme moi ? L’isolement n’allait bien qu’un moment, après tout. Plus j’y réfléchissais et plus le fait de protéger la nature, protéger mon coven semblait faire de plus en plus de sens…oui, cela serait sans doute la meilleure voie pour moi, si je devais revenir.
Je souris face à la mention du parcours de Lorenzo, de sa situation actuelle et du fait qu’il n’avait à répondre à personne. Je ne pouvais pas le juger là-dessus, j’avais agi de la même façon pendant longtemps mais…le fait de faire partie d’un groupe me manquait, s’il fallait être parfaitement franc. « L’important c’est que ça te plaise, au final. Si tu te sens mieux comme ça, c’est le principal. » Cela paraissait bête à dire, mais il fallait tout de même le souligner, de temps en temps.

Lorsque Lorenzo m’invita à le tenir au courant de ma décision, ou à lui donner des nouvelles de manière générale, je me rappelais que c’était un sujet pour lequel j’étais su peu doué. Fouillant dans ma tête, j’avançais : « Je pense que j’ai encore ton numéro de téléphone, donc oui, je n’y manquerai pas. » Prenant une petite pause, je me levais du banc, Témis suivant mon mouvement par la même occasion. Tendant une main à Lorenzo, je terminais notre rencontre d’un «Allez. Ça va être l’heure de décoller, pour moi. Demain va être une très longue journée. Je vais au moins rester ici pendant quelques jours. Dès que j’aurai pris ma décision, je te tiens au courant. Allez, à la prochaine. C’était cool de te revoir. » C’était rassurant de voir au moins une tête familière, en dehors de ma famille, ici. Et surtout, une tête familière avec laquelle je n’étais pas assez proche pour qu’elle m’en veuille de m’être éclipsé pendant une décennie. Au moins une personne qui ne me méprisait pas, c’était un bon point de départ.

Restait à voir comment demain allait se passer.

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