SÍLAS ISAAC CARTER
Enfant des Vagues
Tw : monde médical, angoisse, décès, RRR (riche, relou & rabat-joie)
Identité - Sílas de l’araméen שְׁאִילָא šəʾīlā qui signifie ‘’désiré’’ parce que papa collectionne les voitures de luxe à défaut des timbres et il faut bien un héritier pour en avoir le partage, n’est-ce pas ⨳ Carter à prononcer avec un accent de la haute, pour les non-initiés (les pauvres, on vous parle) sachez qu’il faut mettre l’appui sur le ‘’a’’ pour briller en société. De rien, les gueux Naissance - 29.08.1995 (Vierge ︎) à Edimbourg. Vingt-neuf longues années à errer dans un monde qu’il n’est pas toujours sûr de comprendre et dans lequel il semble encore chercher sa place, sans être véritablement sûr d’en avoir une Nationalité & Origines - né et élevé en Écosse, mais tient ses origines françaises de son père qui s’évertue à parler avec un petit refrain parisien pour que personne n’oublie d’où il vient, et possède également des origines australiennes par sa mère, mais les gènes de papa sont de meilleure qualité car il n’a pas le look d’un surfeur, c’est clair Magie & palier - Hydromancien de Palier 2, une magie qui lui sied à la perfection, lui qui est changeant comme la mer, qui se noie dans ses propres tempêtes, qui est capable de se mouvoir comme les eaux calmes ou de déclencher de véritables tsunamis de colère Familier - Icarus, un chat européen qui est aussi pénible, capricieux et têtu que son sorcier, mais qui a encore moins de délicatesse que lui (si, c’est possible) Tuer le temps - mais c’était écrit dans le marbre, en fait, qu’il évoluerait dans cette sphère là. Résident en chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU d’Edimbourg, Sílas vient de reprendre sa place parmi les disciples d'Asclépios. Son père, lui-même éminent et brillant chirurgien dans le même domaine et hôpital, a été plus que fier d’entendre que son fils-chéri se sentait vivant en tenant un bistouri, même s’il doit amèrement regretter qu’il marche sur ses plates bandes, maintenant Philtre d'amour - l’amour rend aveugle et cela se confirme : en couple depuis sept mois avec un certain bouclé, il n’a aucune idée des réelles activités de son homme. Et heureusement, ouais L'enfer c'est les autres - isolationniste parce qu’il n’a pas envie d’oeuvrer pour la cause inverse, le seul combat qu’il mène se déroule au bloc et c’est bien suffisant
Pseudo - la grande prêtresse des idées foireuses
Âge - majeure
Comment as-tu connu le forum? - la gueuse qui ose comparer mon effigie au chanteur des choristes (achète-toi des lunettes)
Géo - pays des cigales, du pastis et de la pétanque
Face claim - maxence danet-fauvel
Crédits - @sailorresources (avatar) ⨳ Victor Hugo (citation titre) ⨳ senatoramidallas (gif histoire)
Caractère
réservé ⨳ honnête ⨳ fier ⨳ impulsif ⨳ entêté
anxieux ⨳ taquin ⨳ déterminé ⨳ loyal ⨳ bienveillant
compétitif ⨳ jaloux & possessif ⨳ méticuleux ⨳ rancunierAyant toujours été un enfant particulièrement difficile, même lors de ses plus jeunes années, Sílas a grandi sans connaître ses limites. Jouissant de la tolérance permissive de son père et de ses grands-parents, qui pardonnaient bien facilement ses égarements, aucune notion de conséquence ne lui a été inculqué, et ce malgré la sévérité qu’essayait d’imposer sa mère : il n'a jamais appris, au cours de son enfance, à porter le poids de ses erreurs. Il fut un enfant surprotégé, choyé et bien trop gâté, habitué au confort et au luxe, et il est devenu l'adulte chaotique et quelque peu égoïste qu'il est aujourd'hui. Mais bien qu'étant d'une nature inévitablement capricieuse, susceptible, insolente et orgueilleuse, le monstre effronté ne recèle que trop peu de méchanceté en lui, et sa psychologie bien trop complexe ne saurait être réduite à cela. Il serait hautement mensonger de s’arrêter à cette description peu glorieuse, car il est également un ami loyal et fidèle, qui n’hésiterait pas à se mettre en danger pour venir en aide aux personnes qu’il aime. Si admettre ses sentiments ou ses émotions relève d'un effort surhumain pour lui (si bien qu'il ne le fait presque jamais), il tend à démontrer son attachement autrement, par des petites attentions et marques d’affection discrètes. Ayant le rire facile, il est un compagnon taquin et malicieux, qui s'amuse d'un rien une fois qu'il est en confiance, même si celle-ci est à double tranchant : une fois perdue, elle ne se récupère que difficilement tant il est rancunier. Pas forcément méfiant envers les inconnus mais n'ayant pas particulièrement à coeur de se faire des amis, Sílas est aussi imprévisible que déroutant dans ses réactions, puisqu’il est capable de démontrer le meilleur de sa personnalité comme le pire si on le pousse dans cette direction, et il n’a que rarement conscience qu’il se montre blessant ou mauvais — si c’est le cas, il ne prendra pas la peine de s’excuser. En somme, il ne laisse que rarement indifférent, on l'adore ou on le déteste, le tiède n'étant que trop peu permis avec cette nature de feu et de glace.
Histoire
septembre 2024, CHU d’EdimbourgLes chirurgiens sont des aventuriers déterminés. Ils inspirent fascination et défiance car leurs gestes, au bloc, peuvent autant sauver que tuer. Le moindre faux pas et tout bascule dans l’urgence des machines qui hurlent, de la tension qui chute, du coeur qui s’emballe ou des organes qui saignent : la moindre décision est stratégique, dangereuse, potentiellement mortelle, inconsidérée ou alors, totalement miraculeuse. Ils sont les artificiers du corps humain, ils détiennent le secret de ce qui se passe à l’intérieur, sous l’enveloppe de la peau, de cette géographie entremêlée de veines, de nerfs et d’artères, de cet attroupement d’organes et d’os qu’il faut rafistoler, coudre, recoudre et réparer.
‘’Scalpel.’’ bonnet chirurgical sur le front, masque resserré, lunettes calées sur l’arête du nez, lampe frontale ajustée, cérémoniale de désinfection des mains et des avants-bras effectué, il regarde ses propres doigts doublement gantés qui, immobiles, restent suspendus au-dessus de la cage thoracique de sa patiente inconsciente. Il était sûr de lui, avant de perdre sa patiente sur la table d’opération, c’est peut-être ce qu’il y a de plus ironique dans toute cette histoire : il pensait tout savoir, être capable de tout faire, il croyait qu’il allait révolutionner son domaine avec une nouvelle technologie de pointe, avec une découverte qui changerait totalement la façon d’appréhender la médecine, puis il a vu la réalité de ses propres yeux, il s’est heurté à la dureté de son métier, il a échoué, il a perdu, il a
tué. Il côtoie davantage la mort que les vivants, parce que c’est contre elle qu’il combat : parfois, il gagne du terrain, administre des médicaments en surdose pour la repousser, la faire diminuer en taille, et s’il est chanceux, il gagne. Mais le plus souvent, il tente l’impossible, repousse les limites de son propre corps, reste quinze heures debout au bloc sans manger, sans boire, sans réfléchir à autre chose que la personne étendue sur sa table, sans s’autoriser une seule pensée intrusive, sans trembler, sans penser à ses propres douleurs, sans être autre chose que le chirurgien qui tient une vie entre ses mains.
Une vie entre ses mains. Quelle idée grisante, euphorisante, une intense décharge électrique d’endorphines se libère dans son cerveau pendant que son scalpel tranche une ligne dans la peau en créant un petit écoulement sanguin, puisqu’il a l’idée qu’après Dieu, qu’après toutes les divinités, il y a les chirurgiens, il y a lui.
Lui, qui a grandi entre un père considéré comme un dieu vivant qui passait le plus clair de son temps à l’hôpital, et une mère qui n’était pas foncièrement méchante mais qui n’a pas été livrée avec l’option « affection », ayant une sérieuse carence en tendresse et douceur. Lui, qui a fait de son mieux pour les rendre fiers, durant son parcours scolaire à l’Académie puis durant ses longues et fastidieuses études de médecine, puis maintenant, pendant son internat à l’hôpital. Mais être
lui ce n’est pas toujours suffisant et, en observant ses mains figées au-dessus de sa patiente endormie, dont la peau n’est toujours pas incisée puisqu’il est pris d’une appréhension terrible, comme s’il craignait de tout oublier dès que l’aorte sera clampée. Porter une indication opératoire est un acte différent de l’administration d’un traitement médical, il ne s’agit pas d’une simple pilule à avaler, le patient n’est plus conscient pour se plaindre d’un quelconque malaise, les dégâts sont immédiats, irréversibles, terribles, et on les comprend une fois qu’il est trop tard.
’’Docteur Carter ?’’ pendant que l’angoisse tisse sa toile d’araignée dans un coin de ses pensées, il regarde ses mains, ces bizarreries qui donnent l’impression d’avoir mille petits cerveaux indépendants entre chaque phalanges, ses mains qu’il presse quand il est nerveux, qui s’accrochent à celles d’Alaois pour se rassurer, qui taquinent Willow dès qu’il en a l’occasion, et qui, en cet instant, tiennent une vie dans leurs paumes.
’’Docteur Carter ?’’ C’est euphorisant, c’est galvanisant, c’est puissant. Il est à sa place. Là, tout de suite, dans ce bloc, devant ce corps étendu qu’il faut opérer, et pas seulement parce qu’il porte le même nom qu’un éminent chirurgien qui oeuvre entre ces mêmes murs. Il est fait pour ce métier.
- — L'HISTOIRE PAR DATES —:
⨳ 1995 : naissance de Sílas Isaac Carter à Edimbourg. Ses parents répondent en tous points au modèle de réussite de la haute société, et si le couple connaît beaucoup de différends, ils arrivent à donner le change devant leur fils et autres témoins, afin de préserver l’image de la famille Carter.
⨳ 2001 (1er septembre — 6 ans) : entrée à l’Académie ; il n’est pas fan du concept et le fait savoir en étant un enfant particulièrement difficile à gérer, qui n’est pas habitué à ce qu’on rechigne à céder devant ses caprices.
⨳ 2006 (1er juillet — 10 ans) : fin de la primaire, les profs sont heureux de se débarrasser de lui pour quelques semaines, et c’est donc en oubliant tout (ou presque) de ce qu’il a appris qu’il s’envole pour le domaine viticole de son père, dans le Sud de la France.
⨳ 2006 (1er septembre — 11 ans) : début du secondaire, l’enfant terrible fait son retour mais, cette année-là, il rejoint le club de sciences parce que papa l’a fortement encouragé à développer ses connaissances en la matière, en plus de ses pouvoirs. Isaac Carter veut que son fils soit médecin, et pas « une brêle de radiologue » comme il dit, non, pour Isaac « un vrai médecin » c’est quelqu’un qui tient un bistouri. Et son fils va en tenir un.
⨳ 2010 (15 juin — 14 ans) : fin du secondaire, l’enfant terrible s’est assagi et il a même réussi son examen final, et croix-de-bois tout ça c’est pas parce que papa a embauché des profs particuliers pendant la session de révision.
⨳ 2010 (1er septembre — 15 ans) : début du tertiaire, les études ont enfin un sens parce qu’il a trouvé sa voie. Ou plutôt, il a accepté qu’il n’y en aurait aucune autre pour lui ; il va devenir chirurgien mais pas comme son père. Non, il veut être encore mieux.
⨳ 2014 (20 juin — 18 ans) : fin du tertiaire, il est officiellement diplômé. Pas de libération puisqu'il sait que les études qui suivent seront bien plus stressantes et épuisantes.
⨳ 2014 (mi-septembre — 19 ans) : il quitte le monde sorcier pour celui des humains, afin d’entamer des études de médecine.
⨳ 2019 (24 ans) : obtient son MBBS (bachelor of medicine and bachelor of surgery) haut la main, faisant la fierté de son père qui ne se prive pas de le raconter à tout le monde au CHU, même si son nouveau surnom de « Mini-Carter » ne lui plaît pas du tout. Ça l’empêche pas de répondre quand on l’appelle comme ça, mais il n’en pense pas moins.
⨳ 2021 (26 ans) : achève ses deux ans de formation en médecine générale, même si cela l’ennuie puisque ce qui l’intéresse réellement c’est la chirurgie, et il profite d’ailleurs de la gentillesse de papa pour assister à quelques unes de ses interventions, avant de poursuivre sa formation pour la chirurgie de base (CST).
⨳ 2023 (28 ans) : comme il a déjà eu la chance d’assister papa au bloc, Mini-Carter finit sa formation chirurgical de base (CST) sans trop de difficulté, même si c’est à cette période qu’il commence à développer de l’anxiété. Parce que se servir de son père-dieu-de-la-chirurgie pour aller au bloc, c’est super, ça rend les copains fous de jalousie et ça lui donne l’impression d’être au-dessus de la plèbe mais, maintenant qu’il commence à voler en solo, faudrait pas se louper (spoiler alerte : c’est ce qui va arriver). Il se loupe, et pas qu’un peu. Une erreur de diagnostic toute bête, un truc tout à fait foireux qui aurait pu arriver à tous les médecins de cette foutue ville mais, pour lui, la mort de cette adolescente sur la table est un véritable cataclysme, et il démissionne quelques jours après, même si tout le monde lui répète qu’il fait une grosse erreur et que ce n’est en rien de sa faute, et qu’elle serait morte quoiqu’il arrive puisque la cardiomégalie, à ce stade, ne laisse aucune chance. Lui, il a l’impression qu’il est le seul responsable, et il est terrifié à l’idée de retourner au bloc. Isaac Carter ne comprend pas pourquoi Sílas a abandonné la chirurgie pour servir des verres dans un barre de Leith et, plutôt que d’essayer de comprendre, il décide de couper les vivres à son fils qui « le déshonore ». Pas de quoi faire changer Mini-Carter d’avis, mais le lien est rompu entre les deux hommes. D'abord de manière nette puis, petit à petit, ils reprennent contact, Isaac ne perdant pas une occasion de rappeler à son fils qu'il gâche son potentiel, et qu'il a toujours une place qui l'attend.
⨳ 2024 (29 ans) : la mort de sa patiente tourne en boucle dans ses cauchemars, si bien qu’il commence à développer des insomnies, insomnies qu’il tente de combattre avec des calmants, desquels il devient rapidement dépendant. Mais il arrive à le cacher à son entourage, même lorsqu’il se rapproche de son patron au point d’en tomber amoureux ; l’idylle n’était pas au programme mais c’est la plus belle des imprévues, même si celle-ci doit rester secrète. Et peut-être que cela lui donne suffisamment de courage et de volonté pour qu’il accepte la proposition de son père ainsi que du directeur du CHU, de reprendre sa place dans le programme, dès l’été 2024.
(1.) double-face (comme le scotch ouais) capable de jouer les parfaits gamins bien élevés lorsqu’il faut faire honneur à maman et papa, mais jure plus souvent comme un routier en fin de carrière
(2.) fils de riches qui ne s’en cache pas et qui ne fait même pas semblant de culpabiliser, être bien-né ne lui pose pas d’acquis de conscience, merci de demander
(3.) joue aux échecs et pratique le piano depuis son enfance, à peu près les seules activités qui lui permettent de s’exprimer autrement qu’en lâchant des piques acerbes et des commentaires sarcastiques à tout-va
(4.) penchant insomniaque, la faute à son cerveau qui est une maison de campagne pour d’affreuses pensées
(5.) n’a pas le permis et fort heureusement pour la voie publique, boulet-assisté pour son entourage qui doit le conduire partout
(6.) pas la peine de lui offrir une montre pour qu’il soit à l’heure puisqu’il arrive systématiquement en retard, sauf quand il s’agit d’aller au bloc pour une opération de grande envergure
(7.) maniaque, il a besoin que tout soit parfaitement rangé : il est celui qui place ses stylos à la même hauteur sur le bureau et qui s’assure que les livres ne dépassent pas les uns des autres sur l’étagère
(8.) passion thé et crêpes au miel
(9.) l’odeur de la cigarette l’écoeure au plus haut point, raison pour laquelle il tanne Alaois pour qu’il arrête d’en consommer
(10.) gaucher, la main du diable comme disait sa grand-mère, peut-être pas tant un hasard que ça
(11.) quelques tatouages sur le bras droit et les flancs, que son père qualifie de « gribouillis abjects »
(12.) ne sait pas cuisiner, du genre à commander ou à manger des céréales pour le dîner — directement dans le paquet, ça évite la vaisselle voyez
(13.) végétarien depuis l’adolescence
(14.) très sensible aux phases lunaires, durant lesquelles il devient trop facilement irritable. Conseil d’amie : rasez les murs, ne respirez pas trop fort et évitez de croiser son regard. Puisse le sort vous être favorable
(15.) un
léger problème avec l’engagement, le concept « accorder sa confiance » lui est difficile et il ne pardonne pas facilement le mensonge
(16.) carriériste, il espère bien dépasser la notoriété de son père ainsi que son nombre de publications.