Le deal à ne pas rater :
Smartphone Xiaomi 14 – 512 Go- 6,36″ 5G Double SIM à 599€
599 €
Voir le deal


[Terminé] Your heart hits like a drum

2 participants
Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

En ligne

Chasse aux oeufs 2024
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
Le début des emmerdes
La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Riche comme Crésus

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum 9b700cc73e234684a9a591409b9c071c1d9d4fac
Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

Compte en banque : 3262
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1121
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: dépression (mention d'hallucination auditives et de trouble de l'alimentation) ; syndrome du survivant ; incendie

Il avait pris des mois à recontacter Aster après leur discussion, lors de l'atelier de couture. Des mois à se décider à faire le premier pas, vers la possibilité de parler réellement à Liz. Pendant un temps, Davi s'était répété qu'il n'en avait plus besoin, que ses réveils étaient plus simples depuis quelque temps, que son rythme avait pris des allures d'agenda bien ordonné, qu'il réussissait même à manger deux repas par jour, parfois trois quand il était en pleine forme. Et puis Liz s'était fait de plus en plus discret dans l'esprit du couturier. Ses encouragements manquaient d'assurance, ses remarques n'étaient plus que des murmures. Et pendant des jours, Davi ne l'avait même plus entendu. Le brésilien avait alors senti son cœur bourdonner très fort en ayant la sensation de l'avoir entièrement perdu, sans avoir eu l'occasion de lui parler une dernière fois et surtout, de le remercier d'être resté à ses côtés, quand leur monde avait brûlé. Finalement, Liz était réapparu, un filet de voix à peine audible que Davi avait maintenu pendant de longues heures en parlant de tout et de rien. À vrai dire, jamais l'artiste n'avait autant parlé depuis les incendies, juste pour retenir le dernier lien qui l'unissait à son familier. Dans son appartement, sa voix s'était répercutée sur les murs durant toute la nuit. C'était cet échange qui l'avait décidé à contacter Aster. Davi était enfin prêt à ne plus jamais entendre le doux timbre de son familier, mais pas sans lui dire proprement au revoir, à lui, pas à la simple voix qui l'avait aidé jusque là, à surmonter chaque nouveau jour.

Numéro de téléphone retrouvé dans les fiches de l'atelier, SMS envoyé à la va-vite, en oubliant le bonjour et le au revoir de politesse. Un simple "Quand es-tu disponible pour essayer de contacter le familier de mon ami ?" Il allait devoir expliquer à Aster que cet ami n'avait rien d'un étranger et qu'il se tenait même devant ellui. Que toutes les explications que Davi servaient depuis des années, sur le papillon baudroie indépendant que Liz était, sur ses fuites vers des courants d'air plus chaud lors de la saison fraîche, n'étaient qu'un tissu de mensonges dont il était l'unique artisan. Et qu'est-ce qu'il était doué, Davi, quand il mettait tout son cœur dans un ouvrage qui lui permettait d'éviter la réalité de son existence.

Il était près de 8pm quand le couturier rejoignit les Plaines Oniriques. L'angoisse l'avait suivi toute la journée, dès le réveil avec un mal de crâne à peu près géré grâce à une infusion de camomille. Puis pendant ces heures à l'atelier où le bourdonnement de la machine à coudre avait fait tambouriner son cœur à la même vitesse. Davi savait qu'il avait pris la bonne décision, de contacter Liz, de lui dire au revoir, de lui parler un dernière fois avant que sa voix ne disparaisse totalement et le laisse sans la possibilité de clore ce chapitre de vie. Pourtant, il avait peur. Peur qu'il lui réponde et lui rappelle sa responsabilité, dans les incendies. Peur qu'il lui avoue souffrir, là où il se trouvait depuis toutes ces années. Peur de s'entendre dire que lui avait survécu, là où tant d'autres avec disparu. D'autres plus méritant·es, d'autres meilleur·es. Peur de ne pas avoir de réponse aussi. Mais était-ce possible ? Les ancien·nes répondaient bien, elleux, alors pourquoi pas Liz ? Le lien entre un familier et saon sorcier·e était parfois plus fort que celui unissant des familles alors... Alors non, cette possibilité, Davi ne voulait même pas l'imaginer. Le pire qui pourrait se passer, c'était de retourner dans cette spirale de culpabilité que le zoomancien commençait timidement à quitter.

En avance sur l'heure du rendez-vous, les mains dans les poches et le regard au sol, Davi comptait le nombre de fleurs qui restait encore debout : l'automne arrivait à grands pas et s'il adorait cette saison, voir les fleurs abandonner leur couleur au fil des jours avait tendance à lui serrer le cœur plus qu'il ne l'aurait voulu. L'heure enfin arrivée, il rejoignit l'appartement d'Aster et frappa deux coups secs. Sourcils froncés - son sourire à lui - Davi avait l'air déterminé de celui qui savait que le lendemain aurait des allures de nouvelle vie.

"Merci d'avoir répondu si vite."

Aster Crowley
Expansionniste
Aster Crowley

En ligne

La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La bosse de l'écrivain
Le début des emmerdes
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum Qy08sbA4_o
Face claim : Kim dracula
Pronoms RP : They/Them (iel/ellui)
Âge : 24 ans
Tuer le temps : O R A C L E Mysticisme au bout des doigts, les morts qui lui chuchotent des énigmes à déchiffrer. Aster préfère les funérailles aux visites dans les familles. Inévitablement, les enfants pleurent lorsqu'iel se penche au dessus du couffin pour offrir la bénédiction des ancêtres aux bambins. C O U N S I L siège au conseil depuis Août 2024 ; Aster a porté son programme sur la sécurité des sorcier•ère•s en ces temps troublés, la peur a ramené des électeurices. Mais aussi la promesse d'un mariage pour toustes.
Familier : [Terminé] Your heart hits like a drum 3bc1c3767f826ee4f47bb8f0421d56a3
M O O N B E A M Charognard, diable endémique à l'île natale australe d'Aster. Gueule au clair de lune avec saon sorcier.ère en guise de thérapie, gueule plus qu'il n'attaque mais pourrait vous sectionner un doigt.

[Terminé] Your heart hits like a drum 200w.gif?cid=6c09b95234uwlhxwj7x8jx8xs2jgqsu8rwlljdfz5qlqh56o&ep=v1_gifs_search&rid=200w
K I T T Y Bébé opossum confondu avec un chaton perdu par Zephyr, adopté récemment comme membre à part entière de la famille. Pratique dores et déjà la thérapie par le cri.

Compte en banque : 578
Arrivé.e le : 04/12/2023
Messages : 720
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: mention de décès et de deuil, deuil d'un enfant.

La perte d'un proche est un évènement difficile. Aster l'a déjà vécu une fois, avec le décès de sa grand mère peu de temps avant qu'iel ne soit nommé•e Oracle de son Coven. Même lorsque l'on est nécromancien•ne, lié•e naturellement aux énergies des disparus, que l'on sait que ce n'est pas une fin en soit... ça reste toujours compliqué à gérer. Certains décès sont plus difficiles que d'autres à vivre, ceux des parents devant enterrer leurs enfants tout particulièrement. Ce n'est pas l'ordre naturel des choses, on ne s'en remet jamais vraiment et ce sont toujours les moments les plus éprouvants. Fort heureusement, à l'époque moderne, ce genre de tragédies arrivent rarement. Aster est doué•e avec les gens. Sait parler et rassurer. Mais quand le cercueil n'est pas aussi grand que d'habitude, iel n'a souvent pas les mots et estime qu'iel ne les auras jamais. Les sorcier•ère•s croient aux énergies naturelles, vivent au rythme des saisons mais aussi de la vie. Même quand on a la foi, qu'on est aussi dévot•e qu'Aster il n'empêche que c'est souvent des moments difficiles. C'est pourtant la voix qu'iel a choisi. Parfois, l'Oracle se demande s'iel n'aurait pas dû passer de l'autre côté, refuser le poste et suivre des études de mathématiques pour devenir statisticien•ne ou ingénieur•e en mathématiques. Sa vie serait plus simple. Mais iel aiderait moins celleux dans le besoin. Être Oracle, guider spirituellement les membres de son Coven est bien plus important et gratifiant que de travailler pour une banque, une grande compagnie ou pire : un laboratoire pharmaceutique. Tous s'enrichissant sur la misère du monde.

Aster a ses défauts. D'énormes défauts aux yeux de certaines personnes, avec ses idées trop arrêtées sur la condition des humains. Mais au moins, iel estime faire le bien. Il n'y a que les méthodes qui semblent questionnables, tout comme son programme qui lui a permit d'être élu•e au conseil en ayant enterré ellui-même son prédécesseur. La sécurité en ligne de mire, profitant du climat politique actuel et de l'inquiétude grandissante pour mettre ses idées en avant. Son statut d'Oracle qui a grandement aidé, Aster ayant basé son argumentaire sur une incompatibilité religieuse entre les deux peuples, le besoin de se préserver pour continuer d'honorer les ancêtres. Corde sensible touchée. L'inclusion en second, promettant de promulguer le droit d'aimer pour toustes, à une époque où leur peuple est en retard sur la question. Aster ne se mouille pas, suit le courant et l'opinion publique générale. Beaucoup sont favorables à l'acceptation des mariages de même genre, beaucoup ont également peur de l'avenir avec ce qu'il se passe de l'autre côté. Aster est jeune et dynamique, apprécié•e, a déjà fait ses preuves au près de la communauté depuis cinq ans déjà. Iel n'a pas déçue, hormis lors des visites aux enfants qui finissent inévitablement par pleurer quand marraine la bonne fée se penche sur le berceau en souriant pour bénir cette nouvelle vie. Aster n'a déçu qu'une autre fois, lorsque ses prières et celles de ses collègues n'ont pas suffit à faire apparaître un familier.

Un familier d'ailleurs. C'est de ça qu'il s'agit aujourd'hui. Fatigué•e, l'Oracle a néanmoins répondu : oui, bien sûr. quand on lui a demandé de l'aide.

Davi ne fait pas partie de son Coven. Lea nécromancien•ne n'a pas non plus vraiment eu le temps de repasser aux ateliers de couture. Mais c'est important, comme question. Iel se doit d'aider, c'est pour ça qu'iel est là, c'est pour ça que les ancêtres lui ont confié le don d'être si à l'aise avec les arts mystiques. Si toustes les sorcier•ère•s peuvent en soit, pratiquer la divination, il n'empêche que certaines personnes sont plus douées que d'autres dans le domaine. C'est un peu comme une facilité en langue qu'ont certain•e•s et d'autres non. Voire même une affinité avec la cuisine, la main verte ou une fibre artistique. Il y en a qui argumenteraient qu'il s'agit d'une préférence personnelle. Que quand on veut, on peut. Aster pour sa part, estime que tout le monde a déjà un chemin de vie. Que ces affinités n'ont rien de naturelles mais sont bel et bien pré-établies par quelque chose qui les dépasse et qu'iel tente de quantifier mathématiquement grâce à la numérologie et à ses chemins de vie complexes.

Il est vingt heures, lorsque l'on frappe à sa porte. Enroulé•e dans sa robe de chambre, à peine levé•e de sa sieste Aster ouvre pourtant en souriant.

Bonsoir Davi, entres, je t'en prie.

Le café est déjà prêt. Iel en aura besoin, pour cette séance qui s'annonceras éprouvante. Davi également, pour tenir un long moment. Car on ne sait jamais combien de temps prennes ces choses-là. On ne peut malheureusement pas fixer de rendez-vous à l'au-delà. Retrouvant sur son comptoir son mug en forme de fantôme, parfaitement raccord au personnage qu'iel incarne, l'Oracle se retourne vers son invité du jour :

J'ai préparé du café. La nuit sera peut-être longue pour nous. J'ai du thé, earlgrey ou vert, si tu préfères.

La tasse qu'Aster lui sort en prévision est un brin plus discrète, simplement blanche, à l'éffigie du Verseau : son signe Astrologique. Si le Zoomancien n'est pas du même signe, qu'iel espère que Davi ne lui en tiendras pas rigueur au moins, il est arrivé après la rénovation de sa vieille cuisine. L'Oracle a pu trouver des meubles, repeints en noir avec l'aide de Zephyr. La cuisine est assez moderne, tout en étant ancienne. Iel tenait à avoir des vieux cabinets, pour ne pas dénaturer sa maison Victorienne bancale retapée de fonds en combles. Mais iel aime aussi son îlot central, qui n'aurait pas lieu d'exister au dix neuvième siècle, tout comme sa machine à café Nespresso qui s'avère bien plus pratique qu'une cafetière turque ou italienne. Les quelques plantes de sa cuisine elles, principalement aromatiques, tentent de capter les derniers rayons de soleil de la journée. Son pied de basilic commence d'ailleurs à faner : il lui faudrait un coup de pouce botanomancien à l'occasion, pour se remettre de ses émotions. Cathrina est un peu dramatique parfois. Mais elle fait un très bon Pesto pour accompagner les pâtes de l'Australien•ne.
Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

En ligne

Chasse aux oeufs 2024
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
Le début des emmerdes
La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Riche comme Crésus

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum 9b700cc73e234684a9a591409b9c071c1d9d4fac
Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

Compte en banque : 3262
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1121
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: dépression ; deuil ; angoisse

Au doux sourire d'Aster, Davi peina à lui rendre la pareille, une simple ligne horizontale en guise d'expression. Le brésilien essayait tant bien que mal de ne pas partager les émotions douloureuses qui tintaient en lui. De son cœur à son esprit, de ses doigts à ses orteils, chaque parcelle de son être n'était qu'angoisse et impatience. Un paradoxe qui lui donnait mal au ventre ce soir, après avoir élu domicile toute la matinée à l'arrière de son crâne.
L'Oracle s'effaça pour le laisser entrer, vêtu·e d'une robe de chambre qui avait l'air un peu trop lourde au goût du couturier. L'attention toujours aiguisée lorsqu'il s'agissait de vêtements, pour éviter de penser à autre chose. Pour éviter d'appeler Liz maintenant, alors que bientôt, ils se parleraient presque comme avant.

Davi se rendait rarement dans les Plaines Oniriques, ne connaissant personnellement qu'Armand parmi les Vagabond·es, mais quelque chose dans la maison victorienne d'Aster lui plut. Peut-être était-ce la hauteur sous plafond, qui ne lui donnait pas la sensation d'étouffer ou les lumières douces, qui venaient arrondir les angles des visages. Ou alors le choix de la palette colorimétrique, pour les murs. Le couturier avait beau créer en une multitude de couleurs, de la plus discrète à la plus dense des nuances, il avait pourtant une préférence pour les espaces simples au regard, où les meubles venaient se fondre dans les surfaces. Pour se sentir à son aise, Davi avait besoin de sobriété et de confort avant le reste.

"J'ai préparé du café. La nuit sera peut-être longue pour nous. J'ai du thé, earlgrey ou vert, si tu préfères."
"Un earlgrey sera parfait. Tiède ou froid, si possible", qu'il répondit, sans ajouter l'information sur son désamour du café. Aster l'accueillait déjà chez ellui, à une heure bien tardive. Autant se montrer le plus respectueux possible et faire taire ses remarques un poil acerbe sur le liquide râpeux que le couturier exécrait depuis son adolescence. Quant à la température de la boisson, Davi n'avait pas envie d'en parler. Pas ce soir, alors qu'il allait déjà s'ouvrir bien plus que ces dernières années à quelqu'un qu'il ne connaissait pas vraiment. Il n'y avait qu'une personne qui était dans la confidence. Un humain, qui plus est, nommé Frank et qui s'était retrouvé dans le viseur de Davi, un soir où la colère avait débordé et noyé son habituelle apathie. Ce dernier était bien le seul qui avait connaissance du deuil enchaîné au myocarde du sorcier.

Le regard vagabondant dans la cuisine de l'Oracle, le couturier posa ses doigts sur l'îlot central pour en effleurer la surface. Il y aimait les nuances sombres et le mélange entre l'ancien et le moderne. Certainement qu'Aster avait passé beaucoup de temps sur la rénovation d'un tel lieu, Davi sachant faire la différence entre des meubles sortis tout droit d'un catalogue et ceux rendus uniques par l'imaginaire de leur propriétaire.

"Je t'ai apporté quelque chose pour te remercier. En plus de ce que je te devrais à la fin," dit-il, en tirant de sa besace gardée sur l'épaule, un sac en velours sombre présentant des reflets aubergine. Un liseré de fil d'argent en faisait le pourtour, rehaussant les nuances violettes qui apparaissent sous la lumière du plafonnier.

"C'est pour protéger tes cartes. On avait parlé de cartomancie et... tu en as sûrement déjà un. Tu pourras t'en servir pour autre chose," conclua-t-il, le regard bas.

Venait-il de se faire la conversation sans attendre la moindre réponse d'Aster ? Oui. Mais il aurait dû lui demander avant, si cela allait être utile. Il aurait dû envoyer un message, lui proposer de choisir le tissu, la couleur, la taille, le cordon... Finalement, il posa le pochon sur l'îlot de cuisine, bien à plat, plutôt que de le garder entre ses doigts contractés.

"Je ne suis pas très à l'aise."

Rares étaient les fois où Davi avouait son manque d'aisance. Si certain·es s'en doutaient, la majorité des personnes inconnues gravitant autour de lui y voyaient davantage de la froideur et un goût pour le jugement silencieux. Il y avait quelque chose, dans ses lèvres pincées, ses épaules bien droites, ses phrases courtes et ses sourcils froncés, qui lui donnaient l'allure d'un homme capable de faire taire la plus bavarde des personnes. Même parmi les sien·nes, à Rio Branco, Davi n'avait jamais été réputé pour être un soleil. Et depuis 2019, il tenait plus de l'orage grondant au loin.

Aster Crowley
Expansionniste
Aster Crowley

En ligne

La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La bosse de l'écrivain
Le début des emmerdes
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum Qy08sbA4_o
Face claim : Kim dracula
Pronoms RP : They/Them (iel/ellui)
Âge : 24 ans
Tuer le temps : O R A C L E Mysticisme au bout des doigts, les morts qui lui chuchotent des énigmes à déchiffrer. Aster préfère les funérailles aux visites dans les familles. Inévitablement, les enfants pleurent lorsqu'iel se penche au dessus du couffin pour offrir la bénédiction des ancêtres aux bambins. C O U N S I L siège au conseil depuis Août 2024 ; Aster a porté son programme sur la sécurité des sorcier•ère•s en ces temps troublés, la peur a ramené des électeurices. Mais aussi la promesse d'un mariage pour toustes.
Familier : [Terminé] Your heart hits like a drum 3bc1c3767f826ee4f47bb8f0421d56a3
M O O N B E A M Charognard, diable endémique à l'île natale australe d'Aster. Gueule au clair de lune avec saon sorcier.ère en guise de thérapie, gueule plus qu'il n'attaque mais pourrait vous sectionner un doigt.

[Terminé] Your heart hits like a drum 200w.gif?cid=6c09b95234uwlhxwj7x8jx8xs2jgqsu8rwlljdfz5qlqh56o&ep=v1_gifs_search&rid=200w
K I T T Y Bébé opossum confondu avec un chaton perdu par Zephyr, adopté récemment comme membre à part entière de la famille. Pratique dores et déjà la thérapie par le cri.

Compte en banque : 578
Arrivé.e le : 04/12/2023
Messages : 720
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: mention de décès et de deuil

Pour être un•e Oracle des Vaganbonds, il faut savoir être diecret•ète. Encore plus que dans les autres Covens. Si tout le monde, indépendament de sa magie essaye de se montrer compatissant•e lorsqu'iel se voit confier un tel rôle pour les siens, quand l'on est Nécromancien•ne il faut savoir l'être d'avantage. Les fins de vie sont des moments intimes et difficiles. Si bien, qu'avec les années, Aster a appris à ne pas poser de questions, à savoir quand il ne faut pas rentrer dans les détails pour éviter la tristesse d'autrui. Cette eau tiède, iel ne relève donc pas. Hoche simplement la tête en restant près de sa bouilloire pour surveiller que ça ne chauffe pas trop. Davi a sans doute ses raisons, aussi importantes ou triviales soient elles ça ne regarde que lui. Iel est du genre à dire que tant que ça ne change rien à la vie d'autrui, on peut bien faire ce qu'on veut, avoir ses préférences et ses envies. Tant que ça ne fait de mal à personne, tout ça importe peu. Autant que de savoir la couleur préférée de quelqu'un. Si Aster n'irait pas beugler si on lui affirmait qu'on détestait le violet, iel ne beugleras pas non plus pour la température du thé du Zoomancien.

Sa voix d'ailleurs l'attire, alors qu'iel coupe sa bouilloire, jugeant que ça a assez chauffé pour infuser, sans être non plus bouillant ni trop chaud - c'est ce qu'iel espère du moins. Souriant au cadeau, se rapprochant pour saisir le petit sachet, Aster est sincèrement heureux•se que Davi ait pensé à lui ramener quelque chose.

C'est très gentil. J'ai toujours besoin d'un étui en plus, ça me serviras merci.

Retournant chercher son sachet d'earl grey ainsi que la tasse, constatant qu'effectivement ça n'a pas trop l'air d'être brûlant, l'Oracle ajoute également du sucre à son prorpe café. Appuyé•e contre son comptoir de cuisine, soufflant sur sa tasse Aster juge bon d'ajouter :

Et tu ne me dois rien. Ça va bien se passer.

La médiumnité a certains principes qu'iel applique. Peut-être que Davi ne sait pas. Tout comme Aster ne connaît pas grand chose à la couture, son invité lui est étranger aux arts divinatoires.

Pars du principe qu'un•e medium qui fait payer ses séances fait dans l'escroquerie plutôt que dans l'honnêteté. C'est une sorte de règle tacite, chez nous. C'est un don, qui doit être partagé aux autres pour les aider, pas pour en tirer profit.

C'est quelque chose qui lui tient à cœur. Iel n'a que peu de principes moraux, mais celui-ci en fait partie. Elevé•e dans le mysticisme, on dit parfois qu'iel est un peu vieux jeu sur certaines choses : hormis sa planche de oui-ja hello kitty. Si ça ne change pas grand chose à l'outil, qu'elle pourrait tout aussi bien être faite d'un bois plus classique ou jaune poussin, ça fait parfois sourire les gens de voir Aster la sortir. Surtout avec son look gothique, on ne s'y attend pas. Mais aujourd'hui, malgré la visite de Davi, l'Oracle n'a pas eu le cœur de faire trop d'efforts. Visage au naturel qui trahit d'avantage sa jeunesse mais aussi sa fatigue, caché•e dans sa robe de chambre noire épaisse pour être à l'aise et même les cheveux encore un peu en pagaille trahissant son activité d'il y a quelques minutes.

J'ai fais une sieste, avant ton arrivée.

Précise lea Nécromancien•ne comme pour s'excuser à moitié de son apparence négligée.

C'est souvent un peu épuisant, pour lea médium j'ai préféré m'organiser.

Il faut maintenant parler du sujet qui fâche : le motif de la visite du styliste dans son antre. C'est délicat, toujours de poser un peu plus de questions sur la personne à contacter. Aster ne sait que peu de choses : c'est un familier disparu. Iel ne sait pas non plus, s'il sera possible de le contacter ou non puisque ce genre de choses n'à à sa connaissance jamais été tentée. Il est si rare, de perdre un familier. Encore plus d'y survire. Quelqu'un s'est sans doute déjà posé la question. Mais iel n'y a trouvé aucune réponse. N'a jamais eu de contact non plus, avec un familier disparu mais uniquement avec des sorcier•ère•s ou des humain•e•s plus rarement.

En parlant d'honnêteté.

C'est dur de savoir comment dire les choses, avec suffisamment de compassion tout en étant clair pour ne pas donner de faux espoirs.

Ta demande étant un peu particulière, je ne peux pas te garantir de résultat. Je ne sais pas, si l'on peut communiquer avec un familier. J'ai essayé de me renseigner, mais je n'ai rien trouvé, c'est expérimental ce que nous allons faire ce soir. Est-ce que tu as ramené une photo comme je te l'avais demandé ?

En règle générale, Aster préfère avoir une photo et un objet pour travailler, établir un lien, éventuellement capter un souvenir ayant appartenu au défunt. Mais c'est compliqué, de trouver un objet précisément lié au familier. Tout dépend le type de bête, sans doute qu'un chat aurait eu une couverture favorite pour y dormir, ou un chien un collier à son nom.
Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

En ligne

Chasse aux oeufs 2024
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
Le début des emmerdes
La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Riche comme Crésus

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum 9b700cc73e234684a9a591409b9c071c1d9d4fac
Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

Compte en banque : 3262
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1121
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: dépression ; deuil ; envie suicidaire (en sous-texte) ; papillon ; hallucination auditive

Il aurait dû s'en douter, qu'Aster ne le ferait pas payer. Davi avait parfois du mal à se projeter loin dans le passé, oubliant presque que l'une de ses aïeules avait été nécromancienne et avait gardé précieusement le lien ténu avec les ancêtres pendant de longues années. Ses souvenirs étaient bien présents, juste étouffés comme ensevelis sous la terra preta. C'était donc ça, vieillir ? Oublier les détails, les émotions et se rappeler seulement d'un ensemble aux contours flous, qui se mêlaient à d'autres encore plus brouillés ? À moins que ce ne soit que lui qui était incapable de mettre de l'ordre dans les pièces du puzzle ? Incapable de se rappeler quand la situation le requérait, des morceaux de vie qui avaient formé qui il était.

La question de la rémunération effacée, le zoomancien plissa des yeux en entendant l'Oracle évoquer la fatigue inhérente à ce qu'iels allaient faire et la raison de sa robe de chambre. Si lae nécromancien·ne s'imaginait que sa tenue dérangerait le couturier, il n'en était rien. Combien de fois Davi avait-il ouvert la porte de son logement, en tenue de nuit malgré le soleil haut dans le ciel ? Combien de fois avait-il accueilli ses collègues, une trace d'oreiller sur la joue et les yeux encore collés de fatigue ? Jamais le brun ne se fiait à l'apparence d'une personne pour émettre un jugement.

"Tu as eu raison," glissa-t-il dans un mince sourire de gratitude, le regard baissé sur les nuances sombres du plan de travail. Au moins un·e aura profité de quelques heures de répit, avec ce qui les attendait. Si lui avait retrouvé un sommeil plutôt réparateur, ces dernières nuits avaient été plus compliquées. Mais c'était normal, l'angoisse, l'excitation, tout ça en même temps lui donnait le tournis et ravivait un peu trop ses battements de cœur.

"En parlant d'honnêteté. Ta demande étant un peu particulière, je ne peux pas te garantir de résultat..."

Davi releva les yeux, essayant d'écouter avec attention. Le début d'explication ne le surprit pas. Lui aussi s'était renseigné, s'était rendu à la Bibliothèque, avait bravé son manque d'intérêt pour les aéromancien·nes pour poser quelques questions à l'Archiviste. S'il n'avait pas été étonné du manque d'informations sur les contacts avec des familiers disparus, Davi s'était tout de même convaincu que la raison résidait dans le peu de sorcier·es en vie pour en parler. Lui avait parfaitement conscience que ceux qui l'avaient maintenu sur deux pieds portaient les doux noms de Gabriela et de Leandro. Lui savait pertinemment que sans ses adelphes, il ne se serait jamais senti obligé de rester. Car il s'agissait bel et bien de ce sentiment et pas d'un autre. Davi les aimait, oui, mais de là à continuer de marcher sans Liz, de vivre sans Liz, de simplement fonctionner sans Liz... Davi était face à Aster parce qu'un jour, il avait fait la promesse de protéger ses adelphes, quoiqu'il lui en coûte. Jamais un engagement ne lui avait été si douloureux.

"... une photo comme je te l'avais demandé ?"

Le zoomancien cligna des yeux, reprenant pied dans le moment sans avoir entendu la phrase précédente. Une photo. Oui, il en avait amené une ainsi qu'un objet qui... Non, c'est privé. Tu ne peux pas le lui montrer ! La voix de Liz s'immisça dans son esprit comme un coup de vent. Trop forte, trop inattendue, trop piquante. Pourtant, Davi savait qu'un objet pouvait aider à créer le lien. Les photos étaient de bons supports, mais une possession, quelque chose qui avait compté pour le familier, était dotée d'un lien bien plus fort. Aster n'en parlera à personne. On peut lui faire confiance. Sa pensée tomba dans le vide, sans l'écho du papillon pour lui répondre. À moins qu'elle n'ait été que pour lui ? Pour le rassurer ? À cet instant, Davi n'était plus trop sûr de rien, alors qu'il plongea sa main dans sa besace et en sortit un autre pochon, plus grand, plus épais. Le tissu était d'un orange cadmium lumineux et chaud. Lentement déposé sur la surface brillante de l'îlot, il en tira une photo. Rares étaient les clichés que Davi avait de Liz. Les nuances du papillon étaient si proches de celles de la végétation, tirant sur le brun et le doré, qu'il était difficile à prendre en photo. Et surtout, sa timidité légendaire ne permettait pas d'accomplir des prouesses. Toujours à se dissimuler sur les vestes de lin de Davi, sur le pantalon de Gabriela ou dans le pelage de Laélia, la lionne de Leandro, en espérant que le monde entier l'oublierait.
Le regard dans le vide, à la fois haut et incapable de se poser dans celui d'Aster, le zoomancien lui offrit la photographie. C'était un portait de lui, assis sur le perron d'une maison, Liz sur son épaule. Papillon aux ailes dorées contrastant avec la chemise brune de son sorcier et qui, pour une fois, était fier de se dévoiler devant ce qui avait été leur premier logement à deux. Davi avait quelques années de moins, une barbe plus discrète, des cheveux plus longs et surtout, une lumière qui l'avait quitté cette nuit-là, dans la forêt amazonienne. Pas de sourire pour autant, pas de corps détendu à l'extrême, simplement le visage d'un homme dont l'équilibre résidait dans les ailes droites d'un papillon.

"Il s'appelle Liz". Jamais Davi ne parlait au passé quand il évoquait son familier. "Je n'ai pas plus proche, on n'a jamais vraiment aimé les photos lui et moi."

Heureusement, sur celle-ci prise par Gabriela, qui lui avait réclamé un sourire jamais venu lors du clic, Liz était bien visible. Presque, on pouvait discerner la nacre sur l'arrière de ses ailes, qui leur donnait des allures de brasier.
La pensée lui fit fermer les yeux par réflexe. Il précipita ses doigts sur le pochon, encore bien plein.

"J'ai aussi un objet, je crois que ça peut aider. Juste..."

Ses doigts sortirent une petite boite opaque. Non, ne lui montre pas. Ça m'appartient Davi. Tu n'as pas le droit. Le sorcier ne lui répondit pas, concentrant toute son énergie sur la boite rectangulaire qu'il offrit à Aster. Sur son couvercle, une étiquette légèrement abimée : "Davi Miguel e Liz: 12 de novembro de 1989."

"Ne le perds pas, s'il te plaît." Expiration douloureuse, mots qui s'arrachèrent de sa gorge avec difficulté. S'il regardait l'intérieur de cette boite souvent, jamais il n'avait partagé ce moment avec quelqu'un d'autre que Liz. Car c'était privé, à eux, souvenir de naissance que ses parents leur avait offert, à la majorité des deux. À l'intérieur de l'écrin, se trouvait un cocon brun figé dans le temps et les souvenirs.

Aster Crowley
Expansionniste
Aster Crowley

En ligne

La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La bosse de l'écrivain
Le début des emmerdes
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum Qy08sbA4_o
Face claim : Kim dracula
Pronoms RP : They/Them (iel/ellui)
Âge : 24 ans
Tuer le temps : O R A C L E Mysticisme au bout des doigts, les morts qui lui chuchotent des énigmes à déchiffrer. Aster préfère les funérailles aux visites dans les familles. Inévitablement, les enfants pleurent lorsqu'iel se penche au dessus du couffin pour offrir la bénédiction des ancêtres aux bambins. C O U N S I L siège au conseil depuis Août 2024 ; Aster a porté son programme sur la sécurité des sorcier•ère•s en ces temps troublés, la peur a ramené des électeurices. Mais aussi la promesse d'un mariage pour toustes.
Familier : [Terminé] Your heart hits like a drum 3bc1c3767f826ee4f47bb8f0421d56a3
M O O N B E A M Charognard, diable endémique à l'île natale australe d'Aster. Gueule au clair de lune avec saon sorcier.ère en guise de thérapie, gueule plus qu'il n'attaque mais pourrait vous sectionner un doigt.

[Terminé] Your heart hits like a drum 200w.gif?cid=6c09b95234uwlhxwj7x8jx8xs2jgqsu8rwlljdfz5qlqh56o&ep=v1_gifs_search&rid=200w
K I T T Y Bébé opossum confondu avec un chaton perdu par Zephyr, adopté récemment comme membre à part entière de la famille. Pratique dores et déjà la thérapie par le cri.

Compte en banque : 578
Arrivé.e le : 04/12/2023
Messages : 720
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: mention de deuil, dépression, sous texte de suicide, papillon


Je suis un énorme caca, ayant édité au lieu de citer et ayant donc écrasé son RP.

Résumé posthume de cette réponse partie trop tôt : Aster s'interroge sur le fait que Davi soit encore vivant malgré la perte de son familier et demande s'iel peut toucher la boîte afin d'essayer de capter un souvenir.
Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

En ligne

Chasse aux oeufs 2024
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
Le début des emmerdes
La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Riche comme Crésus

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum 9b700cc73e234684a9a591409b9c071c1d9d4fac
Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

Compte en banque : 3262
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1121
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: dépression ; deuil(s) ; incendie et décès ; papillon ; hallucination auditive

Il y avait quelque chose d'étrange, dans le fait de voir la photo, leur photo, entre les doigts d'Aster. Encore plus de poser la boite de naissance sur une surface qui ne leur appartenait pas. Si pour Davi, Liz existait toujours dans les pièces de la boutique d'Old Town ou dans les murs de son cottage de Greenbank, même s'en en avoir posé les ailes une fois, c'était autre chose dans des espaces de vie étrangers. Finalement, il n'y avait que là, que Davi prenait conscience de la réelle absence du papillon. Était-ce pour cela, que le brun n'était jamais très à l'aise en dehors de chez lui ? Que rendre visite était aussi difficile que de laisser entrer dans son propre logement ? Personne, pas même Gabriela ou Leandro, n'avaient franchi les portes de son cottage depuis leur emménagement ici. Pas même lorsque Davi ne répondait pas au téléphone, après les premiers mois passés en Écosse. Combien de fois ses adelphes botanomancien·nes étaient resté·es derrière sa porte close, à converser à trois sans que la proximité physique ne vienne empiéter leur échange ? Si Gabriela et Leandro s'étaient toujours douté·es de ce qui c'était passé cette nuit-là alors que l'incendie faisait rage, jamais iels n'en avaient parlé. Elleux aussi, avaient leur deuil à faire, de parents et d'une communauté disparue dans la fureur des flammes. Mais si aujourd'hui, Davi n'avait que peu de souvenirs de cette période, Gabriela était toujours la première à lui rappeler de leur envoyer un message, un simple message, quand il se sentait disparaître à nouveau. Ces jours-là, Davi trouvait toujours devant sa porte quelques plats préparés par Leandro et un sachet de maté, acheté par Gabriela. Peut-être qu'un message n'aurait pas été de trop, ce soir.

"Je te le rendrais à la fin de la séance, ne t'inquiètes pas."

Pendant une fraction de seconde, le zoomancien n'était plus trop sûr de ce dont parlait Aster, avant de revenir dans le moment, encore une fois. Hochement de tête, les mots déjà bien difficiles à passer la barrière de ses lèvres alors qu'une sensation étrange lui piquait l'arrière du cou.

"Est-ce que je peux y toucher ? Il est possible, parfois, d'avoir quelques moments brefs de la vie passée, lorsqu'un•e nécromancien•ne touche un objet ayant appartenu à quelqu'un qui n'est plus là."

Non ! Tu n'as pas le droit. Ça m'appartient Davi ! Les mêmes mots en boucle, les mêmes phrases, comme si Liz était en répétition constante, sur ce qui allait se passer cette nuit. Le brésilien avait pris conscience de cette boucle de vocabulaire quelques semaines auparavant, et la tristesse l'avait prit au cou comme une corde bien tendue. Liz n'avait jamais été un grand bavard, mais son amour pour les mots et surtout les plus rares, avait contaminé Davi à différentes époques de leur vie commune. Aujourd'hui, il ne s'en souvenait plus vraiment, mais enfant, les deux avaient fait tourner en bourrique bons nombres d'habitant·es de leur quartier avec leurs mots sortis tout droit d'un dictionnaire des synonymes.

"Oui", souffla-t-il, sans ajouter quoi que ce soit. Que pouvait-il dire de plus, de toute façon ? Lae prévenir de ce qu'iel pourrait y voir ? Y ressentir ? De la douleur, de la chaleur, de l'embrasement des ailes, de la suie sur le visage, de la chair rougeoyante, du goût de la fumée, de...

"Attends. Tu ne peux pas ressentir, hein ? Je ne veux pas que... Liz et moi, on ne voudrait pas que tu te fasses du mal."

Car ce serait finalement le pire, que de savoir Aster souffrir par leur faute. Le pire ? Égoïstement, non et cette pensée, Davi en eut honte. Lae laisser voir, lae laisser potentiellement ressentir cette fin que le papillon avait vécu sans que lui ne soit présent était finalement aussi douloureux que de ne plus l'avoir à ses côtés. Davi avait été absent des dernières secondes de Liz et si Aster pouvait vivre ce moment alors que lui l'avait abandonné... Le sentiment qui commençait à s'étendre en lui, qui lui piquait la nuque et venait s'engouffrer dans le moindre interstice de son myocarde, ce n'était pas de la tristesse. C'était une émotion qui l'engluait dans des réactions violentes et qui n'avait pas sa place ici. Pas avec quelqu'un comme Aster. Alors, comme avec de la terre noire sur des braises, Davi étouffa sa colère.

"Fais juste attention."
Aster Crowley
Expansionniste
Aster Crowley

En ligne

La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La bosse de l'écrivain
Le début des emmerdes
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum Qy08sbA4_o
Face claim : Kim dracula
Pronoms RP : They/Them (iel/ellui)
Âge : 24 ans
Tuer le temps : O R A C L E Mysticisme au bout des doigts, les morts qui lui chuchotent des énigmes à déchiffrer. Aster préfère les funérailles aux visites dans les familles. Inévitablement, les enfants pleurent lorsqu'iel se penche au dessus du couffin pour offrir la bénédiction des ancêtres aux bambins. C O U N S I L siège au conseil depuis Août 2024 ; Aster a porté son programme sur la sécurité des sorcier•ère•s en ces temps troublés, la peur a ramené des électeurices. Mais aussi la promesse d'un mariage pour toustes.
Familier : [Terminé] Your heart hits like a drum 3bc1c3767f826ee4f47bb8f0421d56a3
M O O N B E A M Charognard, diable endémique à l'île natale australe d'Aster. Gueule au clair de lune avec saon sorcier.ère en guise de thérapie, gueule plus qu'il n'attaque mais pourrait vous sectionner un doigt.

[Terminé] Your heart hits like a drum 200w.gif?cid=6c09b95234uwlhxwj7x8jx8xs2jgqsu8rwlljdfz5qlqh56o&ep=v1_gifs_search&rid=200w
K I T T Y Bébé opossum confondu avec un chaton perdu par Zephyr, adopté récemment comme membre à part entière de la famille. Pratique dores et déjà la thérapie par le cri.

Compte en banque : 578
Arrivé.e le : 04/12/2023
Messages : 720
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: mention de deuil, dépression, décès, papillon


Non, ne vous inquiétez pas pour moi. Dans mon cas, j'entend surtout des voix s'il se passe quelque chose.

Comment Liz a-t-il perdu la vie ? Pour que Davi formule une telle inquiétude, c'est que la mort a probablement été douloureuse. Ce n'est jamais plaisant de s'en aller, du moins, ça l'est rarement. Il n'y a que quand on y passe dans son sommeil, qu'on ne s'en rend pas compte. Ou que l'on meurt sur le coup sans qu'on s'y attente. Ce sont les meilleures morts, celles qui angoissent le moins et pour lesquelles on ne souffre pas. C'est rapide, il n'y a pas le temps de dire ouf et c'est ce que l'Oracle souhaite à la plupart des gens : partir tranquillement, sans s'en rendre compte pour ne pas avoir d'appréhension.

Heureusement, les visions ne sont jamais douloureuses. Il arrive parfois que le médium ressente certaines sensations légères en lien avec lea défunt•e. Sente une odeur qui ne devrait pas être là, comme celle d'une cigarette alors que personne ne fume dans la pièce. Mais jamais Aster n'a expérimenté la douleur.

On pourrait s'étonner de la facilité avec laquelle Crowley accepte la situation, en s'adressant à deux personnes alors qu'il n'y en a qu'une au sein de sa cuisine. Une seule âme qui vive en face d'ellui, celle de Davi, Liz n'étant qu'une photo et un souvenir douloureux. Sans doute parce qu'iel sait qu'on ne se dissocie pas forcément de l'autre lors qu'iel n'est plus là. Izel aussi, parfois, parle de "nous" lorsque qu'Alejandro lui manque. Un fantôme qu'Aster côtoie régulièrement, spectre au quel iel s'est habitué•e sans broncher malgré ses demandes pressantes au sujet du mutisme du•e lea plus jeune. Sé por qué no estas hablando. Je sais pourquoi tu ne dis rien.  

L'heure n'est pas aux Hernandez cependant mais à un autre sud américain. Chassant l'entité familière de son esprit, l'Oracle se saisis délicatement de la boite pour la regarder de plus près. Tenter de déclancher une vision. Jamais iel n'a été lea plus doué•e pour les récits d'outre-tombe. Aster entend plus qu'iel ne voit. Au fil des années, iel en a déduit que son manque de visions au sens propre était dû à sa mémoire strictement auditive. A une époque, de l'autre côté, on l'aurait interné•e pour entendre des voix qui ne sont pas là. Fort heureusement, l'enfant vagabond•e est né•e du bon côté et à la bonne époque. Alors, lea médium ne s'inquiète pas plus que ça, lorsqu'aucune voix ne se fait entendre.

Ouvrir la boite n'y change pas grand chose. A l'intérieur se trouve un cocon bruni, qu'iel touche délicatement du bout du doigt pour ne pas risquer de l'abîmer. Le silence est pesant. Refermant le couvercle pour protéger le précieux contenu, celui-ci est immédiatement rendu à Davi. Il en aura plus besoin qu'ellui, incapable de capter le moindre souvenir qui pourrait y être attaché. Prenant un simple bloc notes pour écrire la date de naissance et le prénom de l'entité à contacter afin de ne pas oublier, iel se retient de soupirer :

On va pouvoir aller essayer, si tu veux bien. A moins que tu ai besoin d'encore un peu de temps ?

Mieux vaut demander. Davi doit être prêt psychologiquement à passer le pas, ce qui peut s'avérer complexe lorsqu'il s'agit d'un saut vers l'inconnu. A sa place, Aster serait aussi mal à l'aise.

Au niveau du déroulé de la séance c'est assez simple. Il faut garder ton doigt sur la planchette et laisser faire naturellement. Si nous n'arrivons pas à contacter Liz, que quelqu'un d'autre répond à notre appel, on peut lui dire au revoir poliment pour continuer de chercher ton familier. Une règle tacite, c'est d'être toujours poli avec les ancêtres qui entrent en contact. Mais aussi, de ne jamais poser de questions sur la date de ta propre mort ou de celle d'autrui.

Si l'on peut légitimement se demander qui voudrait savoir une telle chose, Aster argumenterait qu'en fonction du contexte, il ne faut pas toujours être étonné•e.
Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

En ligne

Chasse aux oeufs 2024
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
Le début des emmerdes
La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Riche comme Crésus

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum 9b700cc73e234684a9a591409b9c071c1d9d4fac
Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

Compte en banque : 3262
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1121
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: dépression ; deuil(s) ; décès ; papillon ; hallucination auditive ; paternalisme familial ; culpabilité du survivant

Il ne lae regarda pas, les yeux bas alors qu'Aster commençait à effleurer la boite et la photo. Liz se tut aussi. Si l'Oracle percevait quelque chose dans le contact avec le bois, Davi ne souhaitait pas reconnaître les mimiques d'un visage étonné ou les légers tremblements de la clarté.
Les secondes semblaient aussi longues que des minutes. Mais rien, ou alors Aster ne communiqua pas ce qu'iel avait pu voir au principal concerné. À la non-information, quelque chose passa sur le visage du couturier. Un mélange de réassurement et de joie, presque de l'euphorie de savoir que les souvenirs de Liz n'étaient finalement pas parvenus jusqu'à l'Oracle. À lui, à eux, rien qu'à eux. Et s'ils avaient toujours tout partagé, Davi n'était pas prêt à ce que le seul événement qui les avait séparés soit connu d'une personne extérieure. Jalousie tirée par les cheveux, colère contre lui-même d'être incapable de se détacher de l'émotion, peur tangible qui se lisait dans les tremblements de ses doigts, le balancement de son corps et son incapacité à rester immobile. Lui qui était réputé pour sembler aussi statique qu'un tronc d'arbre en toutes circonstances n'arrivait plus à faire taire le tumulte sévissant sous sa carne. C'était comme si une tempête commençait lentement à s'immiscer en lui. Et l'incendie faisait rage, quand le vent se levait enfin.

Boite remise dans son pochon, il la tenait bien fermement contre lui quand Aster reprit a parole.

"...A moins que tu aies besoin d'encore un peu de temps ?"

Yeux relevés, haussement de sourcils comme s'il sortait d'un énième flux de pensées, l'intéressé secoua la tête. Il était prêt, aussi prêt que possible au vu de la situation.
Les explications d'Aster étaient claires, concises et importantes à rappeler. Davi ne releva ni la mention d'une rencontre possible avec d'autres personnes - devrait-il lui dire que Liz n'était pas décédé seul ? - ou de rester poli quelle que soit la personne qui répondrait à leur appel. Pas même l'information sur la date de décès d'un·e proche ou de la sienne ne le fit tiquer. De toute façon, il ne se voyait pas converser longuement avec les ancêtres et son objectif résidait dans une seule question.
Et s'iel remarque ? Le couturier ne sut pas instinctivement si la question venait de Liz ou de lui-même. Les deux voix se mêlaient de plus en plus depuis quelques semaines. Qu'est-ce qu'Aster remarquerait ? Sa gêne ? Sa colère naissante ? Iel comprendrait, Aster ne semblait pas être le genre de personne à juger quoi que ce soit sans une raison valable de toute façon. Et si Davi n'avait jamais été un bon juge de caractère, s'imaginant toujours le vide dans un verre rempli à ras bord, il avait confiance en Aster.

Dis-lui quand même ?
Quoi ?
Tu sais bien !


Non, Davi ne savait pas de quoi parlait Liz. Et s'en rendre compte accentua un peu plus la pression dans sa tête. C'était comme s'il ne comprenait plus vraiment, ce que le papillon baudroie voulait lui communiquer. Comme si le fil qui les tenait s'effilochait encore plus depuis qu'il était entré ici.

"Okey."

Réponse du bout des lèvres, avant de lae suivre en tentant de ne pas trop s'attarder sur le bruit de fond qui prenait de plus en plus de place dans le fond de son esprit. C'était ronronnant mais épuisant, toujours là, à lui voler le silence qu'il chérissait tant. Quand Liz ne parlait pas, il y avait ce bruissement d'ailes qui ne s'arrêtait pas, aussi douloureux que des épines sous les ongles des doigts.

Préviens-le !

Il se laissa conduire, accompagner, guider. Lui dont c'était le rôle habituellement, lui qui avait pris à bras-le-corps un statut qui n'avait rien de naturel, ne savait plus vraiment ce que c'était, que d'être aidé. Et si souvent ses adelphes lui rappelaient qu'iels avaient autant besoin de lui que lui d'elleux, Davi oubliait plus d'une fois, qu'une famille était un échange constant de présence et de soutien, pas une pyramide dont il était la pointe.

"Quand... Si Liz répond, ne sois pas étonné·e. Il a une voix assez fluette."

Détail qui n'avait pas vraiment son importance pour la séance, mais qui lui tenait tant à cœur que Davi ne put le contenir plus longtemps. Peut-être que Liz parlait de ça ? Avait peur qu'Aster soit surpris·se par son timbre aussi aigu que le sifflement du vent lors de la saison pluvieuse ? Davi chérissait tant la tessiture du papillon qu'il ne pouvait s'imaginer que quelqu'un s'en moque.

Tu ne m'écoutes plus.
Si ! Mais de quoi...
S'iel remarque qu'on discute déjà, j'peux pas être à deux endroits à la fois Davi.


Le brun avait toujours su, que la voix avec qu'il conversait n'était pas vraiment Liz. Une protection de son esprit, un souvenir peut-être, qui tissait les réponses et les questions pour que chaque jour soit un peu plus simple à vivre. Mais jamais il ne s'était demandé si cette conversation à sens presque unique, pouvait interagir avec la réalité. Et si par sa faute, Liz ne répondait pas ?

Alors pars et reviens.

"On est prêt quand tu l'es."

Aster Crowley
Expansionniste
Aster Crowley

En ligne

La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La bosse de l'écrivain
Le début des emmerdes
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum Qy08sbA4_o
Face claim : Kim dracula
Pronoms RP : They/Them (iel/ellui)
Âge : 24 ans
Tuer le temps : O R A C L E Mysticisme au bout des doigts, les morts qui lui chuchotent des énigmes à déchiffrer. Aster préfère les funérailles aux visites dans les familles. Inévitablement, les enfants pleurent lorsqu'iel se penche au dessus du couffin pour offrir la bénédiction des ancêtres aux bambins. C O U N S I L siège au conseil depuis Août 2024 ; Aster a porté son programme sur la sécurité des sorcier•ère•s en ces temps troublés, la peur a ramené des électeurices. Mais aussi la promesse d'un mariage pour toustes.
Familier : [Terminé] Your heart hits like a drum 3bc1c3767f826ee4f47bb8f0421d56a3
M O O N B E A M Charognard, diable endémique à l'île natale australe d'Aster. Gueule au clair de lune avec saon sorcier.ère en guise de thérapie, gueule plus qu'il n'attaque mais pourrait vous sectionner un doigt.

[Terminé] Your heart hits like a drum 200w.gif?cid=6c09b95234uwlhxwj7x8jx8xs2jgqsu8rwlljdfz5qlqh56o&ep=v1_gifs_search&rid=200w
K I T T Y Bébé opossum confondu avec un chaton perdu par Zephyr, adopté récemment comme membre à part entière de la famille. Pratique dores et déjà la thérapie par le cri.

Compte en banque : 578
Arrivé.e le : 04/12/2023
Messages : 720
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: deuil, dépression, décès, papillon


D'accord, merci d'avoir prévenu.

Aster préfère ne rien dire. Ne juge pas utile de préciser que ça ne fonctionne pas comme ça, pas forcément. Iel n'entendras peut-être rien, peut-être que ce soir, la communication ne se fera qu'à l'écrit au travers de la planche de Ouija de l'Oracle. Il est assez peu courant qu'iel entende du premier coup, mais puisque Davi semble important de préciser que le ton de voix de Liz est fluet, Crowley l'accepte sans broncher. On ne sait jamais ce qui va sembler important à quelqu'un ayant perdu un proche. Ce sont parfois des choses très terres à terres, comme la gestion des papiers dans lesquels on s'engouffre pour ne pas penser à la douleur d'un être cher. D'autres fois, on demande à ce que lea disparu.e porte un bijou ou un vêtement en particulier qu'iel aimait bien de son vivant pour son dernier voyage. Ces détails là, ce sont plus les préparateurices de sommeil éternel qui les ont. Il arrive que les familles se confient à Aster. Qu'iel écoute en hochant la tête bien souvent, tentant de les rassurer en leur annonçant que ça n'est pas la fin. Qu'il y aura toujours leurs proches quelque part, qu'iels sont des ancêtres désormais et que leur présence, bien que discrète, est éternelle. On retourne à la nature, on retourne à son élément et le cycle de la vie suit ainsi son cours.

Terminant sa tasse de café d'une traite pour finir de bien se réveiller, être certain.e de ne pas piquer du nez ou de trop bailler durant la séance afin que Davi ne le prenne pas pour un manque de respect et de considération de sa situation, l'hôte de la maison lui indique d'un signe de main le chemin vers son salon.

Moonbeam y est installé sur un coussin du canapé, aux côtés de Kitty l'Opposum qui lui se trouve sur le dossier qu'il a escaladé. Jugeant bon de faire les présentations rapidement au styliste, iel s'en occupe donc :

Moonbeam mon familier, et Kitty qui est juste un opossum.

Mais un membre de la famille tout de même. Une bête récupérée en plein hiver par Zephyr, afin d'être sauvé du froid lui qui semblait avoir perdu sa mère quelque part non loin d'ici. Probablement un marsupial égaré, loin de l'Hermitage. Kitty est plutôt bien tombé, au sein du foyer Crowley. L'opossum semble heureux, n'hésite pas à escalader les choses et à manger avec appétit. Pratique aussi la thérapie par le cri, avec le reste des habitant.e.s de cette maison au clair de lune quand le besoin d'extérioriser se fait ressentir pour l'un.e d'entre elleux.

Prenant place derrière sa table de salon sur l'une des chaises, lea nécromancien.ne qui a déjà préparé sa planche de Ouija allume simplement de l'encens pour apaiser les esprits. Ceux des vivants, mais aussi ceux qu'iels pourraient croiser lors de leur séance de ce soir.

C'est parfois un peu impressionnant, au début, quand on voit la planchette bouger d'elle-même. Mais ne t'inquiète pas. Aussi, si on entre en contact avec quelqu'un à qui tu ne voudrais pas parler, il suffira de bouger la planchette, nous-même, vers l'indication aurevoir. Autrement, il faut laisser faire. ça bougeras tout seul si nous établissons un contact avec Liz.

Ou n'importe qui d'autre., songe Aster pour ellui-même.

Posant la photo de Davi et du papillon sur le rebord de la planche, Aster la regarde une derrière fois tout en la touchant du bout des doigts. Iel aime son métier. Mais le déteste parfois aussi grandement, comme en cet instant. S'il y a fort heureusement le professionnalisme qui prend le dessus, il n'empêche que lea plus jeune se sente particulièrement mal aujourd'hui. Tendant ses deux mains au dessus de la planche de ouija comme une invitation, lea médium demande :

Est-ce que tu veux qu'on prenne un instant, ensemble, pour que tu puisses te rappeler à Liz ?... Lui parler. Y penser. Adresser une prière ?

Le brésilien est-il un homme spirituel ? ça, Aster l'ignore. Préfère proposer de prendre un dernier instant; pour se concentrer sur leur tâche de la soirée, sur la personne -ou du moins, le familier- à contacter.
Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

En ligne

Chasse aux oeufs 2024
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
Le début des emmerdes
La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Riche comme Crésus

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum 9b700cc73e234684a9a591409b9c071c1d9d4fac
Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

Compte en banque : 3262
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1121
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: dépression ; deuil(s) ; décès ; papillon ; hallucination auditive : culpabilité du survivant

Il lea suivit sans poser de question, sans laisser son regard déambuler dans le couloir ou la pièce, sans trop non plus s'attarder sur le familier paisiblement endormi et l'opposum niché sur le haut du canapé. "Juste un opposum", qu'est ce que cela signifiait ? Était-il un animal de passage ou un membre de la famille d'Aster, se détachant de la magie des familiers ? Plusieurs fois, Davi s'était demandé si adopter un animal en refuge l'aiderait à avancer un peu plus. À chaque fois que la pensée lui traversait l'esprit, un sentiment de trahison venait vite la souffler. Pourtant, il avait été entouré par les chiens et les chats à Rio Branco, et surtout les insectes, qu'il avait toujours trouvé fascinants. Se retrouver à Édimbourg, sans aucune présence affective quotidienne à ses côtés était finalement aussi difficile que de se laisser approcher à nouveau.
Suivant Aster dans ses mouvements, Davi prit place sur la chaise en face, alors que le bleu de l'encens se répercuta sur sa rétine en laissant filer son délicat parfum. Jamais Davi n'évoquait sa synesthésie, alors qu'elle était aussi présente dans son quotidien que la colère ou le chagrin. Cela lui appartenait et le brésilien était bel et bien aussi pudique que les journaux de mode s'évertuaient à le laisser supposer. Au moins une chose sur laquelle ils ne se trompaient pas.

"C'est parfois un peu impressionnant, au début, quand on voit la planchette bouger d'elle-même. Mais ne t'inquiète pas."

Il était inquiet, le serait même si Aster avait les mots justes et la pédagogie de lui expliquer point par point ce qui se passerait. Comment ne pas l'être, alors qu'il venait de dire au revoir à Liz dans son esprit, pour lui permettre de venir lui parler dans la réalité ? Comment ne pas avoir le ventre serré et la gorgée nouée, en se demandant s'il avait pris la bonne décision, d'en parler à l'Oracle ? Et si Liz ne venait pas et ne revenait plus ? Et si ses parents répondaient ? Et si son quotidien s'écroulait encore un peu plus, là où Davi colmatait les brèches comme il le pouvait depuis plus de cinq ans maintenant. Cinq ans... 1857 jours exactement. C'était long quand chaque journée semblait durer une éternité.

Même s'il perçut le geste d'Aster et la photo posée sur le rebord de la planche, le couturier résista à l'envie de la regarder. Il se connaissait, serait capable de l'attraper du bout des doigts et de fuir de cette maison avant de continuer. Ne pas s'inquiéter. Ne pas s'inquiéter.

"Est-ce que tu veux qu'on prenne un instant, ensemble, pour que tu puisses te rappeler à Liz ?... Lui parler. Y penser. Adresser une prière ?"
"On vient de se parler. "

Sortie sans trop réfléchir, sa réponse lui brûla la gorge à peine après voir été articulée. Personne ne savait pour leur conversation. Personne ne se doutait une seconde que sa dépression faisait autant de hauts que de bas et que dans certaines périodes, les hallucinations augmentaient alors que Davi touchait le sol encore une fois.

"Je ne saurais pas trop quoi dire de plus. Il viendra. Je sais qu'il viendra."

Il devait s'en convaincre, pour que les esprits aient foi en lui et en son besoin de dire au revoir. Si Liz pourrait lui en vouloir, de l'avoir abandonné, de ne pas avoir été là assez rapidement, d'avoir préféré les autres à lui ou même, tout simplement, de vouloir avancer encore un peu plus dans sa vie, le papillon baudroie ne pourrait le laisser dans le silence complet. Davi en était assuré à présent, il devait l'être. Liz l'aimait trop pour le voir repartir sans aucun signe de sa part, sans aucun mot, sans aucun froissement d'aile près de sa joue mal rasée. Et puis, ne lui avait-il pas murmuré qu'il avait besoin de partir de là-haut pour lui répondre de vive voix ? Liz n'était pas menteur, ne lui ferait jamais ça.

"Il est possible qu'on rencontre du monde."

Tant de personnes avaient perdu la vie, ces journées-là, que Davi avait parfois l'impression, tout comme Gabriela et Leandro, de vivre entouré par la Mort et ses ravages. Si pour beaucoup, celle-ci était aussi anodine que la vie elle-même, une étape comme une autre, jamais le zoomancien n'y avait vu de la neutralité. Encore moins depuis que son monde entier lui avait été volé en un claquement de doigts.

Et si...

Et si personne ne venait ? Tu as abandonné tant de monde, Davi Miguel.


Aster Crowley
Expansionniste
Aster Crowley

En ligne

La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La bosse de l'écrivain
Le début des emmerdes
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum Qy08sbA4_o
Face claim : Kim dracula
Pronoms RP : They/Them (iel/ellui)
Âge : 24 ans
Tuer le temps : O R A C L E Mysticisme au bout des doigts, les morts qui lui chuchotent des énigmes à déchiffrer. Aster préfère les funérailles aux visites dans les familles. Inévitablement, les enfants pleurent lorsqu'iel se penche au dessus du couffin pour offrir la bénédiction des ancêtres aux bambins. C O U N S I L siège au conseil depuis Août 2024 ; Aster a porté son programme sur la sécurité des sorcier•ère•s en ces temps troublés, la peur a ramené des électeurices. Mais aussi la promesse d'un mariage pour toustes.
Familier : [Terminé] Your heart hits like a drum 3bc1c3767f826ee4f47bb8f0421d56a3
M O O N B E A M Charognard, diable endémique à l'île natale australe d'Aster. Gueule au clair de lune avec saon sorcier.ère en guise de thérapie, gueule plus qu'il n'attaque mais pourrait vous sectionner un doigt.

[Terminé] Your heart hits like a drum 200w.gif?cid=6c09b95234uwlhxwj7x8jx8xs2jgqsu8rwlljdfz5qlqh56o&ep=v1_gifs_search&rid=200w
K I T T Y Bébé opossum confondu avec un chaton perdu par Zephyr, adopté récemment comme membre à part entière de la famille. Pratique dores et déjà la thérapie par le cri.

Compte en banque : 578
Arrivé.e le : 04/12/2023
Messages : 720
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: deuil, dépression, décès, papillon


La spiritualité et le lien avec les ancêtres est une chose personnelle et propre à chacun.e. Aster ne juge pas la manière de faire, différentes personnes et cultures procèdent différemment d'ellui ou de saon voisin.ne et qu'importe, tant que l'intention y est. C'est ce en quoi iel croit en tout cas, jugeant que le plus important c'est d'y croire suffisamment. Puisque l'Oracle n'a aucune idée de comment les choses se passent au Brésil ou pour le Zoomancien personellement, iel acquiesce donc juste simplement avant de poser ses mains sur la planchette en sa compagnie. S'ils se sont parlés, alors, iels peuvent commencer.

D'accord.

Répond simplement Aster, à l'information qu'il n'y a peut-être pas que le familier qui puisse se manifester. Ce qui en soit est parfaitement logique : on a toustes des ancêtres qui sont partis, souvent les arrières grands-parents au minimum, parfois les grands parents et plus rarement les parents ou les adelphes quand on est encore aussi jeune que Davi. Iel ne cherche pas à savoir de qui il s'agit.Estime qu'iel le saura si ça arrive, et qu'il n'y aura aucun jugement de sa part vis à vis de la situation du styliste.

Le silence s'installe, seulement perturbé par la respiration des êtres présents dans le salon, des deux sorcier.ère.s et des deux animaux. Habituellement, quand un contact s'établit l'air devient plus épais autour de la table de séance. Mais après quelques minutes qui lui semblent une éternité, dix en réalité s'iel en juge l'heure sur sa pendule, rien ne se produit.

Hm, ne t'inquiètes pas. On va essayer autre chose... ça arrive parfois, ça n'a rien à voir avec toi. Il y a des jours où ça ne veut pas, un peu comme... comme quand tu te regardes dans le miroir et qu'il n'y a vraiment rien à faire pour arranger tes cheveux.

Il est peut-être encore un peu tôt en réalité. Ou Davi n'y est pas sensible. Ou bien, il n'est peut-être finalement pas aussi prêt qu'il ne le pensait. Déposant sa planche de oui-ja hello kitty sur une chaise vide à côté, en attendant pour éventuellement réessayer après, iel se saisit à la place d'un jeu de cartes d'oracle pour tenter de tester la température. Certaines âmes sont fermées aux arts mystiques, souvent par peur de savoir. Celleux qui disent ne pas y croire ont en réalité peur que ça fonctionne d'après l'expérience personnelle d'Aster.

Mélangeant ses cartes après une gorgée de café, l'Oracle tend ensuite le paquet à son invité de la soirée :

Coupe. On va tirer les cartes, pour voir ce qu'il se passe. Essayes de penser à Liz, pour aider à avoir une réponse sur la situation.

Toujours y peser, et y mettre de l'attention ainsi que de l'intention. Il n'y a que comme ça que les choses puissent réellement fonctionner. Pour le coup, la cartomancie est un art divinatoire accessible à toustes contrairement au spiritisme ne fonctionnant qu'en présence d'un.e enfant de Necrosmoryx. Peut-être que finalement c'est ellui le soucis dans cette communication ratée avec les esprits des disparus ?

Observant la coupe de Davi pour y voir une forêt et des flammes, Aster étale ensuite ses cartes en arc de cercle pour le laisser les choisir. Ne connaissant que peu l'histoire du styliste, et certainement pas ce qui a conduit Liz et les parents à passer de vie à trépas, l'Oracle ignore donc le poids déjà présent au sein de ces deux cartes, la netteté à venir du tirage. S'iel savait, iel aurait dores et déjà compris que le résultat serait limpide pour quiconque est au courant de la situation dans son ensemble.

Tires trois cartes face cachée maintenant.

Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

En ligne

Chasse aux oeufs 2024
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
Le début des emmerdes
La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Riche comme Crésus

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum 9b700cc73e234684a9a591409b9c071c1d9d4fac
Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

Compte en banque : 3262
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1121
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: dépression ; deuil(s) ; décès ; papillon ; hallucination auditive : culpabilité du survivant

Le silence n'avait jamais dérangé Davi. Même aujourd'hui, quand ses pensées le laissaient dans un état de détresse mentale importante, il n'échangerait pour rien au monde le calme de son logement ou de l'atelier avec le brouhaha d'une rue bondée d'Édimbourg. Il n'aimait pas non plus écouter trop de musique, les quelques minutes le soir, en rentrant du boulot, lui suffisant amplement. Il aimait la musique, mais peinait simplement à gérer ce qu'elle créait en lui en plus d'être trop stimulante. Pour le zoomancien, le bruit était pire que le silence, le ramenant à des moments précis des incendies qu'il n'avait pas encore vraiment digéré. Alors ce silence-là, celui qui signifiait que rien ne se passait malgré toute l'intention qu'il y avait mis, ne le dérangea pas plus que ça. De toute façon, Liz avait toujours aimé se faire attendre, prenant du temps pour déplier ses ailes après une nuit à ronfler sur ses deux antennes. Il viendrait, il fallait juste être patient et continuer. Finalement, c'était plus le silence de ses pensées qui commençait à lui donner la nausée. Ce manque de bruissement, cette crainte d'avoir dit adieu au papillon baudroie pour rien. De lui avoir explicitement demandé de partir pour rien.

Alors, quand Aster tenta de le rassurer avec un "ça n'a rien à voir avec toi", Davi ne put s'empêcher de penser le contraire. Être patient ne suffirait peut-être pas et il en était le seul responsable. Il était celui ayant demandé à Liz de disparaître de là-haut pour mieux apparaître sur ce plan-là. Il avait été absent, quand son familier avait le plus besoin de lui. Peut-être avait-il été trop brusque lorsqu'il lui avait dit de partir pour revenir plus tard ? Que le papillon baudroie ne voulait pas partir malgré son explication ? Qu'il espérait que Davi le retienne ? Si Gabriela avait été présente à cet instant, elle lui aurait rappelé que l'anxiété avait cette tendance à donner l'impression que tout tournait autour de soi quand rien n'allait. Et Davi acquiescerait, sans pour autant réussir à ne voir autrement que par ce prisme autocentré. Sa sœur avait cette facilité à prendre de la hauteur là où Davi restait englué. Et si Gabriela s'envolait parfois trop loin, le regard toujours rivé sur un après qui lui semblait toujours meilleur que le présent, au moins arrivait-elle à avancer là où son ainé rebroussait chemin constamment depuis des années. Chacun·e avait sa méthode, pour aller mieux. Chacun·e avait sa façon de vivre le deuil. Et si des trois, Davi avait été le seul à perdre son familier, les enfants Galhardo Assunção avaient toustes dû rebâtir leur vie, avec des trous dans le cœur et le sentiment d'avoir failli quelque part.

Il garda les lèvres closes, un peu trop même, au point où le bout de ses dents s'imprimèrent dans la chair rosie. Aster n'y verra rien, bien trop occupé·e à préparer son jeu de cartes pour lui proposer une seconde idée. Changer de méthode ne plaisait pas à Davi, mais l'évoquer lui était trop difficile à cet instant. Et il avait confiance en Aster. Il avait tellement confiance en ellui.
Toujours aussi silencieux , le zoomancien écouta, suivit les instructions, coupa et pensa à Liz. Comme s'il y avait des moments où il n'y pensait pas. Comme si chaque instant de son quotidien n'était pas régi par des souvenirs, des détails ou des échanges qu'il avait eu avec son familier. Lui demander de penser à Liz, c'est comme lui demander de respirer (n'oubliait-il pas, parfois?)

(dé du seum)

Mais quand il découvrit les deux cartes tirées, ses dents contre sa lèvre inférieure ne suffirent plus à contenir le raz-de-marée. Fermant les yeux pendant quelques secondes alors qu'Aster lui demanda de tirer de nouvelles cartes, il sentit les larmes affluer sans trop savoir quoi en faire. Davi ne pleurait pas, jamais, sauf quand la crise d'angoisse le noyait.
Il ne s'excusa pas (pourquoi s'excuser de pleurer?), tira les trois cartes comme demandé, tout en sentant le sel piquer sa bouche meurtrie. Aster ne posera pas de questions, lui proposera peut-être une pause, et Davi la refusera, car il se savait capable de prendre la porte et de ne plus jamais retenter l'expérience. S'il était prêt à dire au revoir à Liz proprement, c'était cette nuit. Pas demain, ni dans trois mois.

"Qu'est-ce que... qu'est-ce que tu aimes dans la cartomancie ?"

Entre deux reniflements, il attrapa un mouchoir dans sa besace. La cartomancie était inconnue à Davi et s'il y avait bien une chose qui lui servait de bouée en cas de noyade, c'était d'écouter les autres parler de ce qui les passionnait. Lui qui avait pris tant d'années à retrouver des sensations en créant un nouveau vêtement, lui qui perdait souvent toute saveur dans ce qu'il entreprenait, il y avait quelque chose de tangible, dans la passion des autres. Une façon de ressentir par réciprocité. Une façon de parler d'autre chose, alors que les cartes de la forêt et du feu continuaient de le narguer. Presque, il les entendait rire.

Aster Crowley
Expansionniste
Aster Crowley

En ligne

La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La bosse de l'écrivain
Le début des emmerdes
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum Qy08sbA4_o
Face claim : Kim dracula
Pronoms RP : They/Them (iel/ellui)
Âge : 24 ans
Tuer le temps : O R A C L E Mysticisme au bout des doigts, les morts qui lui chuchotent des énigmes à déchiffrer. Aster préfère les funérailles aux visites dans les familles. Inévitablement, les enfants pleurent lorsqu'iel se penche au dessus du couffin pour offrir la bénédiction des ancêtres aux bambins. C O U N S I L siège au conseil depuis Août 2024 ; Aster a porté son programme sur la sécurité des sorcier•ère•s en ces temps troublés, la peur a ramené des électeurices. Mais aussi la promesse d'un mariage pour toustes.
Familier : [Terminé] Your heart hits like a drum 3bc1c3767f826ee4f47bb8f0421d56a3
M O O N B E A M Charognard, diable endémique à l'île natale australe d'Aster. Gueule au clair de lune avec saon sorcier.ère en guise de thérapie, gueule plus qu'il n'attaque mais pourrait vous sectionner un doigt.

[Terminé] Your heart hits like a drum 200w.gif?cid=6c09b95234uwlhxwj7x8jx8xs2jgqsu8rwlljdfz5qlqh56o&ep=v1_gifs_search&rid=200w
K I T T Y Bébé opossum confondu avec un chaton perdu par Zephyr, adopté récemment comme membre à part entière de la famille. Pratique dores et déjà la thérapie par le cri.

Compte en banque : 578
Arrivé.e le : 04/12/2023
Messages : 720
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: deuil, dépression, décès, papillon, crise de larmes


Une réaction viscérale comme celle-ci Aster ne s'y attendais pas. Certes, iel a déjà vu des gens se mettre à pleurer. C'est même quelque chose faisant partie de son quotidien d'Oracle. Il est plus souvent admis que lors d'un enterrement, la famille pleure lea disparu‧e plutôt qu'iels ne se mettent à rire et jouer aux cartes. Lors des séances de ce type, il arrive parfois aussi que les émotions prennent le dessus quand une réponse inattendue d'un‧e proche à qui l'on a pas eu le temps de dire aurevoir. Ce sont plus souvent des larmes de soulagement dans ce cas-là, voire même de joie. Mais celles de Davi sont différentes. Ne sachant pas s'iel peut prendre sa main pour le rassurer et affirmer sa présence, jugeant que du peu qu'iel le connaît ce ne serait pas son genre, Aster s'abstient donc et le laisse tirer les trois cartes. Regroupant son paquet, l'Oracle écoute la question du Zoomancien avant de retourner les lames.

Doit-iel donner une réponse terre à terre à sa question ou bien se montrer plus vague ? (dé)

Il y a plusieurs types de cartomancie, tout dépend du jeu utilisé. A l'inverse du tarot, le jeu d'Oracle que j'utilise aujourd'hui propose des illustrations à interpréter en fonction de la situation. C'est une question d'affinité pour lea médium. Tout comme certaines personnes préfèrent un type de tissu ou un autre.

En abordant le sujet des vêtements, Aster espère réussir à détourner un peu l'attention de Davi des pensées sombres qui l'habitent. Retournant les cartes une à une, prenant son temps, Crowley complète sa réponse :

La cartomancie est plus claire à interpréter pour moi. Il y a plusieurs manières d'obtenir des réponses, mais c'est ma favorite.

Un sablier. Il représente bien entendu le temps écoulé depuis la disparition de Liz, ou bien le temps que le sorcier et le papillon ont pu passer ensemble. Le papillon est d'ailleurs central et se situe au milieu entre les deux cartes. La dernière est un personnage baillôné. Lea nécromancien‧ne se fige un instant en regardant les illustrations. Liz ne répondras pas. C'est ce qu'iel en comprend mais aimerait savoir pourquoi. Prenant sa pioche, iel tire donc une carte supplémentaire pour éclaircir en la plaçant au dessus du baillon. Une croix.

Perturbé‧e autant que Davi puisses l'être l'Oracle tend l'oreille dans l'espoir de peut-être entendre une réponse. Ou du moins, une réponse qu'iel seul‧e comprendrait. Il est courant qu'Aster entendent des suites de chiffres à décoder. Mais rien ne se passe. (dé)

Face à l'état de son invité du soir, lea plus jeune préfère rassembler les cartes. Les mélanger de nouveau et demander dans son propre esprit : est-ce qu'il y a encore une âme à contacter ?
Il arrive parfois que le jeu d'Oracle soit très réactif. Qu'une carte sorte d'elle-même du paquet lorsque les cartes sont battues. Mais pas ce soir. (dé) Cependant, la coupe qu'iel effectue lui semble soudainement affreusement claire. De nouveau la croix ainsi qu'un tas de poussière.

Tirant tout de même trois lames pour s'en assurer, Aster n'attend pas pour les retourner. Famille. Feuille de papier coupée symbolisant une rupture. Silence, à nouveau. L'éclaircissement est nécessaire pour la carte du bâillon. Le papillon refait son apparition. Préférant réellement s'assurer de ce que son instinct lui hurle, l'Oracle éclaircis la carte de la famille. Une main tendue ressort.

Relevant ses yeux clairs vers le Zoomancien, incertain‧e de savoir comment annoncer que personne ne viendra leur parler, ou que du moins, Liz n'en feras pas partie, iel prend un instant en croisant les mains sur la table. Il n'y a jamais de bon moyen d'annoncer ce genre de nouvelles. L'âme de Liz n'est plus. Elle n'est pas contractable, tout simplement parce qu'elle n'existe pas. N'existe plus.

Davi, je suis désolé‧e mais je ne sais pas comment t'annoncer la nouvelle.

Iel trouve plus facilement les mots pour annoncer un décès. Peut-être parce qu'en tant qu'enfant vagabond‧e, Aster sait que ce ne sera pas la fin. Qu'il y aura toujours moyen d'avoir un lien, par la mémoire et quelques nouvelles si l'ancêtre souhaite s'exprimer au travers d'un‧e médium comme ellui. Mais pour le papillon, il n'y aura plus moyen de le contacter.

D'après ce que je comprend, si nous ne parvenons pas à contacter Liz, c'est que son âme n'est tout simplement pas présente. Les âmes de tes ancêtres sont là, prêtes à te parler si tu le souhaites, mais pas celle de ton familier.

L'estomac noué, sachant qu'iel doit annoncer l'inévitable, l'Oracle prend sur ellui pour expliquer ce qu'iel pense comprendre :

Un familier... C'est la manifestation d'une partie de ton âme plus que de ta magie en réalité. Sinon, comment expliquer que celleux n'en ayant pas puissent tout de même avoir de la magie ? Avec la disparition de Liz, tu as perdu cette part de ton âme.

Et c'est justement pour cette raison, qu'il est si difficile d'y survivre quand on est cellui qui reste.
Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

En ligne

Chasse aux oeufs 2024
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
Le début des emmerdes
La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Riche comme Crésus

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum 9b700cc73e234684a9a591409b9c071c1d9d4fac
Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

Compte en banque : 3262
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1121
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: dépression ; syndrome du survivant ; deuil ; incendie ; pensées suicidaires ; violence

"... C'est une question d'affinité pour lea médium. Tout comme certaines personnes préfèrent un type de tissu ou un autre. La cartomancie est plus claire à interpréter pour moi. Il y a plusieurs manières d'obtenir des réponses, mais c'est ma favorite."

Aster réussit à capter son attention avec sa comparaison, même à lui faire hocher de la tête sincèrement. Presque, il oublie de lorgner sur le verso des cartes, incertain de ce qu'il va y voir, bien trop sûr de ce qu'elles lui feront ressentir. De la tristesse, de la rage, de l'angoisse. La couture, au moins, réussit à le maintenir dans l'instant sans sombrer, bien qu'Aster ne peut se rendre compte d'à quel point. Dès qu'il a pu tenir une aiguille et un tissu en main, Davi a créé. Pour lui, pour ses adelphes, pour ses parents, pour le voisinage. Si le brésilien a essuyé des critiques, jamais il n'a abandonné cette passion qui émerveillait même Liz. S'y accrochant comme à un roc, la couture a été la seule à le tirer hors de son épisode dépressif le plus violent, le maintenant à la surface encore aujourd'hui. Il y a des jours sans, et beaucoup de jours de trop. Des semaines à ne pas s'arrêter, la corne sur ses doigts qui effleure les brûlures, les cernes violacées pour remplacer les jours où se lever est trop dur. Des matins à être fier, des nuits à se détester, des heures à remettre tout en question et des minutes pour contempler les réussites. Si l'équilibre ne fait pas encore partie du quotidien de Davi, il y a une progression tangible, dans son rapport à la vie. Et pendant un instant, il se demanda si continuer ce soir est une bonne chose. Si attendre une réponse n'allait pas finalement le précipiter dans une crevasse qu'il a pris tant d'années à escalader.

Le zoomancien garde le silence face à celui d'Aster. Fini les comparaisons, le regard à nouveau dardé sur les cartes qui apparaissent, sur ce papillon central, sur ce bâillon qu'il n'arrive pas à interpréter. Peut-être n'a-t-il pas assez expliqué la situation à l'Oracle ? Qu'à force de trop garder, il n'a pas su guider davantage le tirage ? Mais il ne dit rien, préfère se concentrer cette fois-ci sur les mains d'Aster, ses longs doigts qui mélangent rapidement, qui coupent avec efficacité, qui tirent sans que le brun ne regarde le résultat. C'est comme si au fond, Davi sait déjà ce qui va suivre. Comme si le silence en lui et autour de lui est la réponse attendue. La réponse qu'il mérite.

"Davi, je suis désolé‧e mais je ne sais pas comment t'annoncer la nouvelle."

Il ne relève pas la tête, les prunelles claires préférant les mains habiles d'Aster à la sincérité de ses yeux.

"...son âme n'est tout simplement pas présente".

Le tissu de sa robe de chambre n'a pas l'air si lourd finalement. Le trentenaire s'y envelopperait bien à cet instant. Pour se cacher, pour s'étouffer. Pour hurler et couvrir le silence qui lui blanchit les phalanges, à force de serrer des poings sous la table.

Reviens. S'il te plaît, revient. Mais il n'y a rien, dans sa tête. Que ses propres pensées qui commencent à se chahuter et à prendre la place de la seule voix qu'il espèce reconnaitre.

"Les âmes de tes ancêtres sont là... Pas celle de ton familier."

Je t'en prie, reviens. Reste ici, avec moi. On continuera comme ça, c'était parfait.

"... Avec la disparition de Liz, tu as perdu cette part de ton âme."

Non, Davi n'a rien perdu. Il l'a laissé partir. Il lui a dit de s'en aller, de s'envoler. Il a voulu lui dire au revoir, a voulu avancer sans lui, a souhaité continuer sans lui. Davi a abandonné Liz. L'a trahi. Encore une fois.

(les 3 petits dés lancés)

"D'accord."

Rien d'autre ne sort après les mots d'Aster, alors que sa respiration se fait plus visible. Davi se rappelle trop de ce moment où il a explosé de colère face à un Alaois qui a délibérément franchi ses limites, se souvient de ses doigts brisés en frappant cet humain qui n'avait rien demandé. Il n'a pas envie de blesser l'Oracle qui a seulement voulu lui venir en aide. C'est toi le responsable, pas ellui. Il sent les larmes reprendre leur chemin, mouiller ses joues et se frayer un chemin dans sa barbe aussi vite que le feu dans la forêt.

"J'veux pas...J'peux pas parler à mes parents."

Car il les hait, de les savoir là alors que Liz n'a pas eu cette chance. Car il serait incapable de les écouter, en sachant que Liz n'a jamais été présent. Disparu. Abandonné. Disparu. L'information dessine une question. Elle lui fait froncer des sourcils lentement alors que son regard se relève enfin vers Aster.

"Si Liz a disparu, avec qui.... avec qui je parle depuis 5 ans ?"

Car il y a un gouffre entre savoir et accepter. Et comprendre que Liz n'a jamais été là, c'est assumer son besoin d'être réellement aidé.

Aster Crowley
Expansionniste
Aster Crowley

En ligne

La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La bosse de l'écrivain
Le début des emmerdes
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Un petit pas pour l'individu, un grand pas pour le coven

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum Qy08sbA4_o
Face claim : Kim dracula
Pronoms RP : They/Them (iel/ellui)
Âge : 24 ans
Tuer le temps : O R A C L E Mysticisme au bout des doigts, les morts qui lui chuchotent des énigmes à déchiffrer. Aster préfère les funérailles aux visites dans les familles. Inévitablement, les enfants pleurent lorsqu'iel se penche au dessus du couffin pour offrir la bénédiction des ancêtres aux bambins. C O U N S I L siège au conseil depuis Août 2024 ; Aster a porté son programme sur la sécurité des sorcier•ère•s en ces temps troublés, la peur a ramené des électeurices. Mais aussi la promesse d'un mariage pour toustes.
Familier : [Terminé] Your heart hits like a drum 3bc1c3767f826ee4f47bb8f0421d56a3
M O O N B E A M Charognard, diable endémique à l'île natale australe d'Aster. Gueule au clair de lune avec saon sorcier.ère en guise de thérapie, gueule plus qu'il n'attaque mais pourrait vous sectionner un doigt.

[Terminé] Your heart hits like a drum 200w.gif?cid=6c09b95234uwlhxwj7x8jx8xs2jgqsu8rwlljdfz5qlqh56o&ep=v1_gifs_search&rid=200w
K I T T Y Bébé opossum confondu avec un chaton perdu par Zephyr, adopté récemment comme membre à part entière de la famille. Pratique dores et déjà la thérapie par le cri.

Compte en banque : 578
Arrivé.e le : 04/12/2023
Messages : 720
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: deuil, dépression, décès, papillon, détresse psychologique

Il n'y a pas de façon universelle d'accepter le deuil et la perte. Chaque personne ets différente et si l'Oracle sait qu'il y a en théorie cinq étapes établies par les psychologues dans les années soixante, il arrive parfois qu'on en saute une ou deux. Qu'une étape prenne plus de temps qu'une autre. Tout commence par le déni, suivi de la colère, du marchandage quand on se demande comment on aurait pu faire les choses différemment pour éviter une telle fatalité. Puis une période de dépression, avant de finalement accepter que l'on n'y peut rien. Que la mortalité est une chose nous dépassant, une finalité à la quelle personne n'échapperas.

Alors, son simple d'accord ne choque pas Aster. C'est la façon qu'à Davi de formuler les choses, peut-être qu'il éprouve de la difficulté à le verbaliser et ce n'est pas lea vagabond·e qui le jugeras sur ce point. Tout le monde est différent, le deuil n'est pas uniforme et les réactions encore moins. Chacun tente de trouver un moyen qui lui convient pour accepter ce genre de choses.

Hochant la tête quand le Zoomancien lui dit ne pas vouloir parler à ses parents, Crowley le rassure simplement :

Alors on ne leur parleras pas, si tu n'en a pas envie.

Iel n'est pas là pour le forcer à quoi que ce soit. C'est déjà assez difficile de perdre un familier. Encore plus maintenant qu'iels savent qu'il n'y aura aucun moyen de le contacter. L'Oracle peut comprendre qu'il ne soit pas d'humeur à parler à ses parents également disparus. Peut-être qu'il y a de la colère ou de la jalousie ? Un mélange de tout ça ? Iel n'est pas dans les pensées du Styliste, ne prétendra jamais qu'iel comprend totalement ce qu'il peut ressentir car ce ne sont pas ses émotions, ni son histoire à ellui.

Sache que si tu changes d'avis à ce sujet, que ce soit demain ou dans cinq ans, ma porte resteras ouverte. C'est à toi de décider.

C'est important de laisser une possibilité. Parce que parfois, on dit des choses sur le coup sans réellement les penser. Il ne serait pas le premier à changer d'avis, ni le dernier. Et s'il maintenait cette décision jusqu'à la fin de sa propre aventure terrestre, alors, Aster ne la remettrait pas en question non plus.

Ce qu'iel ne remet pas en question non plus, c'est l'évidente détresse psychologique dans la quelle Davi se trouve lorsqu'il avoue à demi mots, parler seul depuis cinq ans. Cinq ans. L'information touche Aster plus qu'iel ne le laisse transparaître. Cinq ans à souffrir quotidiennement, avant d'accepter avoir besoin d'aide. Même une aide mystique comme la sienne, car lea nécromancien·ne doute qu'il soit allé consulter un·e psychologue pour discuter de ses maux le rongeant.

Resserrant sa main sur la anse de sa tasse de café, réfléchissant aux bonnes paroles qui pourraient au moins aider, l'Oracle retient à grand mal un soupir :

Probablement à ta propre conscience.

Iel ne peut pas en être certain·e. Ellui aussi entend régulièrement des voix. Sauf qu'iel est nécromancien·ne. Que tout ça est directement lié à sa propre magie, à ce lien qu'iel a avec les disparus. Davi lui, est Zoomancien. Si les enfants de Zoia peuvent pratiquer la télépathie, Crowley doute que ce soit ce dont il parle.

Sa propre mère a eu besoin d'aide. Il y a toujours ce ressentiment chez Aster d'avoir été confié·e à ses grands-parents, cette incompréhension d'avoir déçu ses parents en naissant avec la mauvaise magie. Ce n'est pas quelque chose qu'iel aurait pu contrôler. On ne choisis pas. Ce n'est pas de sa faute à ellui, si sa grand mère maternelle est allée voir un nécromancien inconnu au bataillon en gardant le secret de son infidélité. Ce n'est pas non plus sa place de juger la grand mère Turner sur ses choix. Toujours est-il qu'iel en a payé injustement les conséquences. Que ce n'est facile ni pour ellui, ni pour sa mère qui a eu besoin d'aide et de s'éloigner de son enfant le plus possible pour tenter de retrouver une stabilité relative.

J'imagine que c'est un peu comme quand on se parle à soi-même, pour réfléchir ou rêvasser à voix haute ou dans sa tête. Que c'est... Ton subconscient, d'un point de vue totalement scientifique, qui a essayé de guérir ainsi.

Le cerveau est une chose bien trop complexe pour qu'iel puisse prétendre le comprendre. Personne ne le peut, régulièrement, la presse scientifique s'étonne des découvertes sur cet organe qui conserve encore de nombreux secrets. Qu'ils soient purent physiques ou soient l'objet des pensées que l'on ne comprend pas encore très bien. Sans doute qu'on ne le comprendra jamais totalement, qu'il y aura toujours une part de mystère à la psyché. De ce qu'iels ont pu vivre et échanger ce soir, Crowley espère avoir trouvé les bons mots pour essayer de rassurer Davi à ce sujet.
Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

En ligne

Chasse aux oeufs 2024
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
Le début des emmerdes
La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Riche comme Crésus

Trombinoscope : [Terminé] Your heart hits like a drum 9b700cc73e234684a9a591409b9c071c1d9d4fac
Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

Compte en banque : 3262
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1121
   


Your heart hits like a drum

début septembre 2024 feat @Aster Crowley 

TW: dépression ; décompensation psychique ; deuil ; incendies ; papillon ; hallucination auditive ; culpabilisation ;

Que ce soit demain ou dans cinq ans, ma porte resteras ouverte.

Est-ce un hasard, qu'Aster évoque le nombre cinq avant que Davi n'ose lae questionner ? Lui faudra-t-il encore tant de temps avant d'accepter d'en reparler, de trouver la bonne personne, de reprendre à zéro le récit, de mettre des mots sur des silences, des explications sur des reniflements gênés ? Lui faudra-t-il dix ans en tout, pour que l'instant devienne un souvenir et ne lui arrache plus autant de douleur qu'aujourd'hui ? Et si dans dix ans, il n'en est toujours pas capable ? De raconter, de ressentir, d'accepter. Si dans dix ans, il est toujours statique, alors que le monde continue de tourner ? Mais ne pas bouger, c'est aussi de pas trop s'éloigner du souvenir de Liz. Souvenir... Liz est parti depuis cinq ans et est devenu un souvenir.  Il n'a pas bonne mémoire Davi, oublie trop de choses depuis les incendies. Oubliera-t-il aussi Liz, comme il est maintenant un souvenir ?

Il ne sait pas, ne sait plus. Et quand l'Oracle reprend la parole, sa voix est si claire et apaisante, que le couturier a presque honte de la douleur qui s'installe confortablement en lui.

"Probablement à ta propre conscience. J'imagine que c'est un peu comme quand on se parle à soi-même, pour réfléchir ou rêvasser à voix haute ou dans sa tête. Que c'est... Ton subconscient, d'un point de vue totalement scientifique, qui a essayé de guérir ainsi."

Il n'y a que la sensation douloureuse de sa langue mordue entre ses dents, qui le retient au moment. Que ses yeux qui flanchent et s'ancrent à nouveau sur les mains d'Aster, entourant l'anse de sa tasse. Lui n'a rien à tenir, rien à serrer, rien à briser. Seulement ses doigts qui se contractent férocement contre ses paumes. Respire Davi, respire. Lui-même. C'est lui-même qui tente de se guérir depuis qu'il a réouvert les yeux, ce matin-là à Rio Branco. Respire et calme toi. La voix n'est pourtant pas la sienne, n'a pas la même tessiture, semble si posée, si enveloppante. Lui n'est rien de tout ça, rejette la chaleur, évite les étreintes, repousse le contact. Alors pourquoi cette voix est aussi douce avec lui ? Lui qui l'a laissé là-bas, lui qui n'a pas été là. Lui qui ne mérite pas d'être aidé.

"D'accord."

Pendant une fraction de seconde, son regard se repose sur la photo de Liz et lui. Sur ce calme qui semble émaner de sa posture, sur les ailes dorées qui contrastent avec son vêtement. Liz appréciait bien plus les couleurs terreuses et claires pour pouvoir se poser et rester quasi invisible aux yeux des invité·es. Et pourtant, ce jour-là, devant leur nouvel appartement, le papillon n'avait pas hésité une seconde avant de se poser sur la chemise brun foncé de Davi au lieu de son éternel pantalon en lin. Il avait été heureux, avec lui. Ils avaient été heureux, à deux, n'avaient jamais eu besoin de plus, n'avaient jamais rien recherché d'autres. À quoi bon, quand on a déjà avec soi, la plus belle des âmes comme compagnon ?

"Merci pour ce que tu as fait" glisse-t-il dans un murmure, conscient que mettre davantage de voix dans son remerciement lui demanderait trop d'énergie. Davi est épuisé, comme si une chape de plomb s'était ajoutée à la sensation de lourdeur constante qui le suit depuis 2019. Si les mots avaient un poids, ceux que l'Oracle venaient de partager au couturier pesaient une tonne chacun.

Et Aster ? Tu ne penses même pas à ellui qui doit aussi être fatigué·e. Regarde ce que tu lui as demandé de faire, sans aucun résultat.

Il secoue la tête, essaye de chasser la pensée qui n'a plus rien de douce ou d'enveloppante. Qui lui fait à nouveau se mordre la langue à en saigner. Mais il réussit à se lever Davi. Un peu maladroitement, la chaise qui grince et lui tire une grimace impossible à maitriser, réveille surement le familier d'Aster et le tout petit opposum en passant. Liz n'avait jamais aimé les opposum à Rio Branco, s'était même battu à coups d'ailes une fois avec un qui avait tenté de s'engouffrer chez eux. Le combat était pipé d'avance, et Davi s'était surpris à éclaté de rire, devant le spectacle du papillon tentant de virer le mammifère en voltigeant à bonne distance de son museau. La pensée le fait sourire alors qu'il a encore la saveur métallique en bouche. Encore les larmes qui coulent sur ses joues. Davi a l'impression de glisser sans aucune barrière pour le retenir, de sentir des choses sans les ressentir.

"Merci Aster."

Ne l'a-t-il pas déjà dit ? Il ne sait plus, le regard qui s'attarde encore sur l'opposum. Le sourire revient, le sel avec, le métal qui suit. Le métal qui reste. Merci, c'est tout ce qu'il est capable de dire alors qu'il ne sait pas trop comment il atteint la porte et disparait.

Contenu sponsorisé

En ligne