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[Abandonné] An apple per day keeps the doctor away

Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

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Chasse aux oeufs 2024
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
Le début des emmerdes
La discordance des temps modernes
Bronzer à l'ombre
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Nano-quoi?
Riche comme Crésus

Trombinoscope : [Abandonné] An apple per day keeps the doctor away 9b700cc73e234684a9a591409b9c071c1d9d4fac
Face claim : Marco Pigossi
Pronoms RP : il
Âge : 34 ans
Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

Compte en banque : 3230
Arrivé.e le : 30/11/2023
Messages : 1104
   


An apple per day keeps the doctor away

fin aout 2024 feat   @Claude Abernethy    

Un vent frais lui tira un tremblement alors qu'il rentrait chez lui après une journée en vadrouille, loin de la boutique. Une fois par mois, Davi se déplaçait dans l'atelier de couture avec lequel il collaborait. Visite toujours organisée au millimètre où les discussions sur les pièces en cours de création se mêlaient aux croquis du couturier. Si le brun avait pris des mois à trouver la bonne équipe pour l'accompagner sur l'expansion - encore discrète mais bien là - de la marque, il était toujours très content de leur collaboration. Un atelier à taille humaine, où chaque personne était respectée dans son travail et ses besoins et où la pression de produire plus vite avait été remplacé par le goût du détail. Aux yeux de Davi, le retard n'existait pas pour les vêtements que l'atelier produisait et s'il y avait des urgences à traiter, c'était lui seul et ses mains qui les géraient, tout comme les commandes personnalisées ! Pour autant, tout le calme et la simplicité de la collaboration ne pouvait effacer la fatigue et l'angoisse de ces journées de réunion : le zoomancien était exténué mais ne manquerait pour rien au monde le rendez-vous de ce début de soirée ! Claude Abernathy, l'une des voisines avec laquelle il avait réussi à se lier lui préparait sa caisse-fruitière de la semaine. Avec un tel jardin, la botanomancienne et talentueuse podcasteuse - Davi aimait écouter son émission lorsqu'il passait ses nuits à la boutique - avait toujours du surplus, au plus grand bonheur du styliste. Si les mots lui manquaient dans d'innombrables situations, pour tarir d'éloges sur la qualité des fruits de Claude, Davi avait toujours son lot de superlatifs prêts à glisser de ses lèvres. Oui, il aurait pu se rendre au marché du Coven et oui, il y avait peut-être d'autres botanomancien·nes qui offraient une plus grande variété, mais Claude n'habitait pas loin, ses fruits étaient délicieux et... Et c'était suffisant comme argument ! Moins Davi voyait du monde, plus il était heureux.

S'engouffrant dans Green Bank, il jeta un coup d'oeil à son téléphone portable. Il aurait peut-être dû envoyer un message à Claude, pour valider sa venue. Chaque semaine, iels se voyaient le même jour et à la même heure mais Davi hésitait toujours à la contacter le soir d'avant pour s'assurer de sa disponibilité. Puis il oubliait et y repensait, à une centaine de mètres de sa maison, le jour J. Pas très utile, et cela suffisait pour faire remonter une lampée d'angoisse avant les retrouvailles. Il fallait qu'il se mette une alarme, pour y penser la prochaine fois.

La fin de l'été commençait à se ressentir dans le quartier. Si le vent était un point commun de toute saison sur les terres écossaises, la différence de luminosité et les quelques feuilles qui terminaient leur existence au sol n'étaient que les premiers pas vers l'automne. Si Davi - comme beaucoup d'enfants des Vergers - avait le coeur gonflé par le printemps et l'été, l'automne dans cette région restait toujours l'une de ses saisons favorites, mais pas à cause des tapis de feuilles rougeoyantes ou des arbres dorés. L'automne d'ici correspondait au printemps de Rio Branco, là où il avait passé la majeure partie de sa vie. Les températures y étaient agréables, les pluies présentes, mais encore clémentes. Et si l'humidité pouvait déranger bon nombre de touristes, lui y avait toujours été habitué et appréciait la sensation de moiteur qui accompagnait chaque journée. Davi se souvenait même encore précisément des randonnées qu'il faisait en septembre, avec son familier à ses côtés et parfois même ses adelphes et leurs parents. Peut-être pourrait-il tenter, une marche par ici ? Il y avait surement de jolis sentiers à découvrir. C'était bien la première année où le zoomancien se sentait capable de s'imaginer marcher, une carte en main et le coeur bondissant de fierté d'avoir repris cette bonne habitude.

Petit portail ouvert, porte atteinte en quelques enjambées, il frappa deux coups secs en espérant ne pas déranger Claude. Iels avaient convenu de ce rendez-vous, mais peut-être avait-elle eu un empêchement de dernière minute ou qu'il était en avance et que... Coup d'oeil à son portable, encore. Non il était pile à l'heure. Et pas de SMS de la journaliste, pour le prévenir qu'elle ne serait pas disponible. Mais peut être que... Oh, il s'agaçait et aurait vraiment dû lui envoyer un message pour re-valider sa venue. Il pourrait encore faire demi-tour et rejoindre sa propre maison si la jeune femme ne venait pas lui ouvrir dans la minute. Quoique, une minute, c'était peu. Surtout si elle était dans son jardin à ramasser les derniers fruits rouges pour sa commande, elle ne l'entendrait pas frapper. Si, comme chaque semaine, il avait ce même discours interne, la fatigue du jour avait tendance à assombrir davantage ses réflexions.

"Claude ? C'est Davi. Je peux repasser plus tard !"

Peut-être que sa voix porterait davantage que ses coups contre la porte. Ou alors, les passant·es verraient en lui un pauvre gars qui parlait à une maison fermée. Merde.
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An apple per day keeps the doctor away
fin août



Orange sky tonight, creepin' through the branches
La fraîcheur d’une soirée de fin d’été envahissait un Green Bank paisible et Claude profitait des derniers instants de quiétude avant les remous de la rentrée, l’effervescence du journal, la reprise du quotidien. L’ataraxie régnant en cette fin d’août avait eu raison d’elle et de son infatigable dynamisme. Comment ne pas s’arrêter devant la beauté de la nature ralentie par les ardeurs du soleil ? Profitant et célébrant l’aboutissement d’une saison généreuse et intense, la voilà à rêvasser dans le jardin, lisant de temps à autre deux trois poèmes  lorsqu’un oiseau ou une fleur ne lui volaient pas son attention. Un vent calme soufflait une légère brise, caressant son visage et agitant les feuillages aux alentours. Leur doux froissement venait s’entremêler aux notes de musique s'échappant de la fenêtre de la cuisine du cottage, mélodie fortuite et apaisante, tempo calme sur lequel Claude balançait sa tête en rythme.

Assise à même le sol dans le jardin, les doigts jouant avec les brins d’herbe, là voilà à nouveau le regard happé, fuyant la prose pour admirer la danse de feuilles de pommiers, dont les couleurs livraient une fière bataille et échappaient encore à l'arrivée prochaine de l’automne. Le livre entamé qu’elle venait de délaisser posé mollement à ses côtés, une tasse de jus frais non loin, la scène respirait le bonheur et la sérénité. Un calme pourtant perturbé lorsque son regard vagabonda du côté des abricotiers, lui rappelant soudainement la visite de Davi. Comme convenu, le zoomancien devait venir chercher son colis dans peu de temps et voilà que, perdue dans ces journées d’été qui lui semblaient hors du temps, elle n’avait rien préparé. Se levant alors précipitamment, elle épousseta les éventuels brins d’herbe ayant élu domicile sur son arrière-train et partit à la recherche d’un panier pour préparer la cargaison.

Il faut dire que, malgré la colocation bien animée et les constantes allées et venues, Claude arrivait toujours à se retrouver avec plus de fruits que nécessaire sur les bras, surplus qui faisait systématiquement des heureux, elle y comprit, adorant recevoir de la visite. Elle finissait sa cueillette d’abricots lorsqu’elle entendit le grincement du petit portique puis quelques coups frappés doucement à la porte d’entrée. Pensant qu’un de ses colocs devait encore traîner dans le coin et irait ouvrir, elle ne s’inquiéta ni se pressa outre mesure, finissant sa collecte minutieuse. Ses rêveries de fin de journée avaient dû la déboussoler davantage qu’elle ne le pensait puisqu’il ne semblait y avoir plus personne dans le cottage, laissant le pauvre Davi devant une porte close.
« Je suis dans le jardin, tu peux venir me rejoindre. Fais attention à ne pas te tordre la cheville ! » lança-t-elle alors. Harriet avait en effet été productive ces derniers temps, profitant de la fraîcheur du sous-sol pour récupérer des journées de chaleurs, et si certains monticules de terre étaient parfaitement visibles, d’autres trous, voire certaines galeries proches de la surface, pouvaient être traîtres et faire trébucher quiconque connaissait mal le jardin.

« Salut Davi, comment vas-tu ? Excuse-moi, je n’ai pas vu le temps passé » dit-elle tout en descendant de son petit perchoir, nécessaire pour atteindre les fruits les plus hauts. Elle s’approcha tranquillement du zoomancien, anse du panier dans le creux du coude et sourire au bord des lèvres. « Il y a beaucoup d’abricots cette semaine, ainsi que quelques pêches dans le fond du panier. Et toujours pas mal de fraises, cassis et cerises » ajouta t’elle tout en désignant la boîte contenant les fruits rouges qui les attendait sur la table du salon de jardin. « Veux-tu rester boire quelque chose ? »

Tout en organisant sa récolte pour qu’elle tienne au sein d’une seule et même caisse, Claude se rappela que quelques-uns de ses citronniers étaient particulièrement prolifiques ces derniers temps, un régal en tarte ou en limonade. Mais l’acidité n’était pas forcément au goût de tout le monde, laissant certains avec quelques fruits en décomposition dans un coin de la cuisine « J'y pense, souhaites tu que je te rajoute quelques citrons ? »
Crédits ; iconsdare
Davi Galhardo Assunção
Isolationniste
Davi Galhardo Assunção

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Tuer le temps : Couturier et créateur de la marque Assunção. Demi-couture et haute-couture qui privilégie l'upcycling et les tissus vegan pour une mode plus slow et respectueuse de toustes.

Familier : Liz était un papillon baudroie, aux ailes dorées, décédé en 2019 dans les incendies ayant ravagé l'ouest de l'Amazonie. Compréhension récente de son entière disparition. Plus d'âme à chérir, seul le silence à accepter.

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An apple per day keeps the doctor away

fin aout 2024 feat   @Claude Abernethy    

TW : dépression en sous-texte + nourriture

"Je suis dans le jardin, tu peux venir me rejoindre. Fais attention à ne pas te tordre la cheville !"
Une petite expiration de réassurance plus tard, Davi contourna la maison, le regard braqué au sol pour éviter les... bosses ? tunnels ? cavités ? La taupe de Claude avait visiblement continué son exploration du quartier et le jardin de la brune ressemblait ce soir à un joli champ fraîchement retourné ! Évitant de justesse un trou devant lui, le zoomancien releva enfin les yeux : Claude était perchée sur un escabeau, les mains bien occupées à ramasser de jolies taches colorées dans un arbre tout aussi lumineux. À chaque fois que Davi se rendait chez la botanomancienne, ses yeux verts se plissaient de contentement face à toute la beauté que le jardin offrait à voir : des arbustes aux grands arbres, en passant par les plants de fraises ou de framboises, la nature recelait déjà de merveilles et Claude avait ce don pour embellir la moindre parcelle.

"Salut Davi, comment vas-tu ? Excuse-moi, je n’ai pas vu le temps passé."
"Pas de soucis" lui céda-t-il, d'une voix à peine audible. L'angoisse revint à petits pas quand le zoomancien comprit qu'il aurait bien dû la prévenir. Un petit message aurait suffi, pour que Claude ne soit pas surprise et n'ait pas à s'excuser. Un petit message, et lui-même n'aurait pas eu à sentir son cœur tambouriner et sa gorge se serrer. La prochaine fois, il n'y manquerait pas.

Heureusement, la beauté du paysage l'aida à se focaliser sur autre chose avant que son regard ne vienne se poser sur le panier bien garni de la botanomancienne. Les parfums fruités éveillèrent la couleur orange devant ses yeux, celle d'un coucher de soleil dense et brûlant. Même à Édimbourg, le ciel était magnifique en été et Davi adorant cette nuance, il se retrouva à sourire tendrement. Si les jardins des botanomancien·nes ne valaient pas Hermitage ou une autre forêt, ils apportaient cette bulle d'oxygène dont les enfants des Vergers avaient cruellement besoin dans un monde fait de gris et de ciment. Alors en plus de venir chez Claude pour en prendre plein les yeux, Davi en prenait plein le cœur.

"Il y a beaucoup d’abricots cette semaine, ainsi que quelques pêches dans le fond du panier. Et toujours pas mal de fraises, cassis et cerises. Veux-tu rester boire quelque chose ?"
"Si tu as un verre d'eau, je veux bien. Les fruits sentent très bon et..."

Claude virevolta comme un pissenlit au grès du vent, déjà affairée sur la cagette pleine à ras bord. Davi avait toujours eu du mal à suivre ses mouvements, son énergie éclaboussant son manque d'entrain. Surement pour ça, qu'il l'appréciait. Le brésilien avait tendance à s'entourer de petits soleils pour équilibrer ses jours sans lumière.

"J'y pense, souhaites-tu que je te rajoute quelques citrons ?"

Voulait-il des citrons ? Bonne question à laquelle il ne s'était pas préparé. Il n'en consommait pas beaucoup, les doigts souvent piqués par ses aiguilles devenus sensibles à la moindre acidité. Et même s'il appréciait leur saveur rouge, Davi avait depuis longtemps choisi la facilité du quotidien au plaisir des papilles. Parfois, l'énergie lui manquait pour se couper une pomme en quartiers ou même simplement mâcher un fruit mûr. Pour cette raison, le zoomancien préférait les aliments qui se mangeaient facilement, ne demandant aucune préparation, épluchage ou épépinage. Alors, citron ou pas citron ? Dis non, tu vas les oublier sur la table à manger.

"Ce que tu as déjà mis dans le cageot est suffisant, merci. Tu n'auras pas trop de perte cet été ?"

Il espérait que ce ne soit pas le cas et qu'au besoin, d'autres personnes viendraient lui acheter quelques cagettes de fruits ou se proposeraient pour réaliser des bocaux. La magie des botanomancien·nes était peut-être époustouflante quand il s'agissait de communiquer avec la nature, mais de là à éviter les fins de saisons et les pertes de culture... Et même s'il s'agissait du cycle de la vie, que tout finissait là où tout commençait, Davi avait toujours ce pincement au coeur, en voyant des fruits se gâter ou des pommes noircir.

"Si je peux mettre une petite affiche à l'accueil de la boutique, pour d'autres commandes de paniers. Avec la rentrée, les gens ont tendance à... Comment va le podcast au fait ?" conclua-t-il, sans terminer sa première phrase. L'évocation du début septembre venait d'éveiller chez lui son intérêt pour le podcast de Claude : les épisodes de la journaliste l'accompagnaient depuis de longs mois, quand les nuits étaient courtes et son carnet de commandes plein.

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Italique : il entend son familier lui parler dans son esprit

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