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Memory holder ◈ ft. Judd

2 participants
Carmen Callaghan
Expansionniste
Carmen Callaghan

En ligne

Trombinoscope : Memory holder ◈ ft. Judd YiQVCzr0_o
Face claim : Taylor Lashae
Pronoms RP : she/her
Âge : 39 ans - À défier le temps.
Tuer le temps : Passe-temps officiel en tant que [ Responsable de salle au friday 13th ], certainement la seule fois où vous verrez Carmen et responsable dans la même phrase. Officieusement, elle répond au rôle d' [ émissaire et négociatrice ] pour le groupe dans les affaires moins légales.

Familier : Memory holder ◈ ft. Judd C6a6e5efcd9d4e659be0400abf0ba90e
Tempérament de l'animal aussi chaotique que celui de sa sorcière, [ chèvre alpine ] en acolyte indéfectible. Voyelles espagnoles, [ Cariño ] en prénom, qu'elle trouvait sonner bien lorsque sa mère les échappaient. Le plus souvent raccourcit en un Cari - plus court, et parce-qu'elle galérait à prononcer cariño plus jeune surtout.

Compte en banque : 306
Arrivé.e le : 08/07/2024
Messages : 415
Champion.ne : Memory holder ◈ ft. Judd SirdFq0 Memory holder ◈ ft. Judd NuFqLrY Memory holder ◈ ft. Judd OcdIEGk

   

MEMORY HOLDER
01.08.2024





" wisely sculpted, a stone can reflect many
hues of the human heart "
tw : mention de décès, deuil, émotions négatives (colère/tristesse)

Il y a le regard rivé sur le bijou - celui qu'elle n'arrive pas à décrocher ni à dévier, de cet éclat abimé. Comme la certitude irrationnelle - que les dommages n'en seraient que pire, si elle osait s'en détourner, regarder ailleurs - même un instant. Rarement rationnelle dans ses réactions - dès que le souvenir de celle dont-elle porte encore le nom est effleuré. L'amer culpabilité s'entremêlant à une tristesse âcre mal apprivoisée, ni jamais véritablement acceptée en dépit des années. Alors il y a des airs d'outrage - lorsque Carmen réalise que la pierre ornant son alliance est abimée, qu'elle l'a sans doute accrochée dans un mouvement qui lui a échappé. Quelque chose qui lui est insupportable - à l'idée d'avoir abîmé ce dont-elle prend pourtant toujours habituellement si soin. Soin de l'objet, en métaphore du soin qu'elle porte à se souvenir - de celle rattachée à cette alliance, de celle avec qui elle l'avait échangée. Saskia.

Ce n'est que lorsqu'il y a le choc et le déni - d'avoir pu abîmer la pierre précieuse, plus dans l'affect que dans la valeur de la pierre elle-même, qui s'estompent ; qu'il y a la colère qui parvient finalement à la faire réagir. Celle qui l'a fait se redresser - et retourner la moitié de son loft, à chercher l'éclat de roche perdu. Colère de l'instant - qui n'est qu'un prétexte, pour déverser un peu celle qu'elle réfrène depuis des années Carmen. Cette colère contre le monde - surtout, et contre elle-même - un peu. Colère passagère - lorsque Cariño ramène du bout de sa truffe le morceau de pierre qui s'était décroché de la bague. La douceur - qui étreint un instant, la caresse qui se perd près des cornes de l'animal. Lui permet de reprendre un peu pied - alors qu'elle se laisse tomber dans son canapé, comme si le soulagement éprouvé était écrasant.

Instinctivement, elle attrape son téléphone - l'esprit pratique prend la relève. Chaque problème ayant sa solution - celle à celui-ci lui semble plutôt évidente. Judd. Nom rapidement cherché dans le répertoire - car qui de mieux pour réparer l'objet, si ce n'était celui l'ayant fait ? Au-delà de la simple considération professionnelle quant au métier d'antan de la Sentinelle, il y avait ce qui avait des airs de confiance - qu'il lui brûlerait les lèvres de reconnaître, qu'elle lui portait. Suffisamment pour se tourner vers lui - dans ce qui peut sembler anodin, pourtant un peu trop important à ses yeux. " Ce n'était qu'une simple pierre " qu'on aurait pu lui dire - et peut-être qu'elle aurait aimé, que ce soit simple. Que cette pierre ne porte pas tant de souvenirs - que l'idée de l’abimer ou de la perdre, ne lui donne pas l'impression de perdre sa compagne une seconde fois.

6:43pm - to Judd
J'peux passer ?


Simplement envoyé - dépourvu de grandes formalités et presque de formes même. Manières et politesse qu'elle semble avoir délaissé sur les terres néerlandaises, la chimère. Elle ne s'en accommode plus depuis des années - des manières, excepté lorsqu'un intérêt particulier guide ses actions. Et si elle avait bien un service à demander au pyromancien, elle estimait que faire semblant aurait été plus irrespectueux à son égard, que de se contenter d'être le phénomène nonchalant qu'elle était habituellement.
N'est pas vraiment expressive non plus, sur pourquoi elle souhaite soudainement passer. Ne l'est jamais vraiment lorsque ça a de l'importance pour elle, ou pas par message du moins. Carmen se dit que Judd devinera sans doute que c'est à minima important. Elle n'avait pas l'habitude de le déranger pour rien - ce qui était assez rare pour être souligné, vu la manie de l'oniromancienne à prendre plaisir à emmerder son entourage.

Attend tout de même une réponse - avant d'attraper son casque et de glisser à Cari qu'elle reviendrait plus tard, parce-qu'une chèvre sur une moto, c'était pas vraiment l'idéal.
Moteur - grimpe aussi rapidement dans les tours que les battements du cœur de la sorcière ne sont saccadés. Semblant de sérénité, de contenance, qu'elle retrouve dans la vitesse - dans les inclinaisons contrôlées, plus que les sentiments en débâcles au creux de la cage thoracique.  

Casque retiré - laisser sur sa moto, il y a les marches rapidement montées - et le poing abattu à trois reprises sur la porte. Sonnette qu'elle trouve toujours trop stridente. Y a pas d'bonjour lorsque la porte s'ouvre, il n'y en a généralement jamais avec Carmen. Il n'y a que le coin de ses lèvres étirés en un demi-sourire amusé qu'elle offre toujours, en guise de bonjour. Celui qu'elle offre aujourd'hui encore à l’ancien lapidaire.
« Pourquoi le football c'est rigolo ?» Finalement échappé pour toute salutation. Le regard couvert par les solaires qu'elle décroche de l'emballage carambar duquel elle venait de lire la blague - qui ne semble pas vraiment la convaincre, pour venir se poser sur les traits du pyromancien. Si elle ne semble pas convaincue de la blague de la confiserie, elle avait retenu que Judd les aimait bien - ces blagues-là, et ça l'amuse toujours d'essayer de voir s'il en connaît toutes les réponses. Et c'est plus simple pour elle aussi - de le saluer en se parant de sa nonchalance habituelle et d'une blague pas convaincante, plutôt que de directement lui exposer la raison de sa venue.

Crédits : nepheli ; mt
Judd Rivera
Expansionniste
Judd Rivera

En ligne

Trombinoscope : Memory holder ◈ ft. Judd 19d7f1648d4d62518140fe4111f7fdc4f0c90fe2
Face claim : Colman Domingo
Pronoms RP : il
Âge : 52 ans
Tuer le temps : Sentinelle Incandescente, rang acquis dix ans en arrière.
Familier : Nilsa, belette à longue queue au pelage aussi doux que ses canines sont aiguisées.
Compte en banque : 500
Arrivé.e le : 04/02/2024
Messages : 404
Champion.ne : Memory holder ◈ ft. Judd R4Ntd6Z

   


memory holder

01.08.2024, en soirée feat @Carmen Callaghan



6:43pm, Carmen Callaghan
"J'peux passer ?"


Il était en pleine finition quand son téléphone vibra. SMS lu à la volée et légère surprise d’en reconnaitre l’autrice. Si Carmen et lui se voyaient régulièrement pour partager quelques kilomètres dans la campagne édimbourgeoise au volant de leur bécane, leurs rencontres en dehors de ce rituel se comptaient sur les doigts d’une main. Pas que leurs centre d’intérêt divergeaient tellement en dehors de celui de la moto qu’un autre type de réunion serait fatal à leur entente. Les deux avaient simplement des vies bien remplies, et nul besoin de s’étendre davantage sur ce qui les liait en se voyant quotidiennement. Judd avait pour Carmen une affection ronronnante, comme un feu de cheminée qui venait réchauffer une pièce discrètement, sans trop en faire, sans jamais brûler. S’iels se connaissaient depuis bien longtemps, il avait pourtant fallu le retour de l’onirimancienne - seule - à Édimbourg pour que leur relation professionnelle se mue en une douce connexion, où les silences avaient autant leur place que les discussions entrainantes. Jamais Judd n’avait questionné Carmen sur la raison de son retour surprenant sur les terres écossaises, ni pourquoi sa partenaire n’était pas à ses côtés malgré la présence du bijou évocateur toujours portée à sa main - droite, oui, mais bel et bien toujours présent. Séparation ou pause, la raison lui importait peu finalement, car ce n’était ni sa vie ni ses affaires. Judd était de ces personnes qui ne s’interrogeaient jamais sur les raisons de changements personnels tant que les principaux intéressé·es ne venaient pas en discuter avec lui. Sa curiosité était ailleurs, comme ici, dans la réalisation des ombres qu’il finalisait sur une figurine de Magrat Garlick. Il avait passé deux heures avant de s’y mettre, à regarder des vidéos pour réussir au mieux ce qu’il souhaitait réaliser. Si la peinture de figurine était l’une de ses passions, Judd avait encore tant à apprendre qu’il se disait novice là où il tenait bien plus de l’expert.

Nilsa, endormie profondément sur le coussin posé à côté de lui, ouvrit un oeil, puis l’autre, en l’entendant allumer Siri pour répondre au SMS.

- Carmen va arriver, tu devrais aller te recoiffer

La belette le regarda longuement avant de dodeliner de la tête, pas amusée pour un sou. Nilsa avait toujours un épi sur le haut du crâne après une longue sieste. Si les deux partageaient leur amour pour les soins et la skincare, il n’y avait que Judd qui appréciait les longues heures à s’occuper de ses cheveux, rasé ou non. Et quand ce n’était pas les cheveux, c’était la barbe. Le pyromancien aimait prendre soin de lui autant qu’il appréciait prendre soin des autres, et certainement que le premier trait de caractère permettait au second d'être aussi sain.
Rangeant son matériel de peinture, il nettoya ses pinceaux méticuleusement avant d’aller s’occuper de sa propre personne. Journée de repos oblige, il portait ses lunettes de vue et une tenue décontractée faite d’un pantalon en lin sombre et d’un t-shirt clair en coton. S’il retirait ses bagues et bracelets pour peindre, les bijoux retrouvèrent ses poignets après un détour dans la salle de bain. Judd n’était pas Judd s’il n’y avait pas d’éclat le long de ses doigts.

Les trois coups à la porte réveillèrent finalement la belette, qui n’avait toujours pas bougé une griffe. Si au quotidien, Nilsa était aussi vive qu’un brasier, elle avait aussi besoin de se ressourcer longtemps. Et les jours de repos de Judd étaient son carburant. Porte ouverte, doux sourire en miroir au demi, offert, le pyromancien ne put en retenir un plus heureux en entendant la suite.

- Pourquoi le football c'est rigolo ?

Les bras clos en posture de réflexion, la Sentinelle avait déjà lu cette blague, mais ne se souvenait plus exactement de la réponse.

- Laisse-moi réfléchir… Y’a un truc avec un Thierry.

Intérieurement, il remercia Armand de l’aider à travailler son accent français. Leur escapade à Paris lui avait aussi permis d’en apprendre encore plus sur la culture de ce pays. Le football y était visiblement le sport national, qui faisait autant crier dans les stades que dans les bistrots. Il en avait des acouphènes rien que de repenser à cette diffusion de match à laquelle il s'était retrouvé sans le vouloir, un café à sa gauche, une écharpe bleu-blanc-rouge à sa droite.
Moue de la bouche, incertain de la réponse, le pyromancien relâcha ses bras, s’avouant vaincu.

- Allez, un point pour toi. Entre avant que je ne te demande un second round.

Car il en était capable, surtout avec Carmen en maitresse de blagues. Si l’oniromancienne venait rarement le voir à son appartement, tout était pourtant fait pour qu’elle s’y sente à son aise, habitudes obligent : lumière naturelle tamisée par les stores semi-occultant et meuble à l’entrée où les paires de solaire trônaient comme des bijoux sur un portant. Il n’y avait bien que la douce chaleur, émanant du lieu même en été, qui démontrait l’existence d’un pyromancien entre les murs. Si Judd avait fait attention à ces détails pour ses parents et son compagnon, ce serait mentir que ne pas mentionner que même lui se sentait mieux dans un lieu où la lumière n’émanait que des êtres vivants.

- Alors, que puis-je pour toi ?

Glissa-t-il à l’intention de son invitée, après avoir fermé la porte derrière elle. Si la présence de Carmen était agréable, Judd savait parfaitement qu’elle ne venait pas ici pour échanger des banalités. Les deux partageaient l’amour des choses dites et faites, sans tourner autour du pot dix mille ans.