Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal


[Abandonné] come back as a country boy

Invité
Invité
avatar
•☽✧☾•
As above
So below



02/16/2024
eagle rock
après-midi grisâtre

TW : culte, homophobie internalisée, masculinité toxique, misogynie, patriotisme
@darius hartwell

Eli adore la nature. Sans concessions. La première fois qu'il manque de glisser sur la terre humide du sentier il pense aux palmiers, à l'azur à perte de vue, au sable blanc (au soleil cuisant), à tout ce qui devrait lui manquer de Californie et finalement lui fait apprécier l'Écosse. La deuxième fois il se concentre sur le vent salé (il s'était si bien coiffé), l'air frais, les nuages salvateurs, les jolis clichés qu'il prendra une fois arrivés. Bros bonding time, déconnexion, excursion, selfcare et un tas de conneries assorties. Tout ce qu'une bonne randonnée est censée apporter.

Dans son cas ce sera bientôt une cheville tordue et la troisième fois il échappe un « putain de sa mère » en évitant d'un rien de trébucher sur un rocher (un caillou bien enfoncé). Puis il se souvient qu'on ne jure pas trop chez les bigots et rajoute « merde, désolé, j'voulais dire merde » une fois stabilisé. Sourire soleil et rire léger, un brin gêné pour se rattraper. Il prend garde à ne marcher que sur le sable grisâtre maintenant, les mains dans les lanières de son sac à dos où le verre tinte à chaque pas.

Au moins la plage est déserte, rien qu'un groupe de retraité.es parfaitement inintéressé.es par deux étrangers en vadrouille dans un haut lieu de l'histoire l'histoire écossaise (il lui semble, d'après ses recherches de trois minutes le matin même), et la première partie de la promenade (un peu moins de deux miles depuis Cramond Bridge, entre domaine boisé et estuaire) a tenu ses promesses de calme et de fraîcheur. C'est la session glisse qui lui plaît moins. Eli s'improvise guide touristique, nomme les bâtiments du vieux village à mesure que son téléphone l'informe, sourit, putain, sourit à en avoir des crampes aux joues tant il veut montrer qu'il ne regrette absolument pas d'avoir proposé ça plutôt qu'un verre dans un pub.

Il aurait pu (il aurait du) s'il ne tenait pas tant à plaire au texan, et les stéréotypes bien intégrés sur la vie dans l'État campagnard.

Et enfin, au bout de cette plage à demi bouffée par les arbres et qui n'en finit pas, un caillou plus remarquable sur le bord de côte. Le nécromancien place une main en visière, plisse les paupières, insulte encore une mère et l'excitement n'est pas feint quand il annonce « là ! Là, tu vois, c'est Eagle Rock ! » Sourire toujours placardé sur la figure il pivote vers son compagnon, fier comme un gamin d'avoir su les mener là avec juste l'aide de son gps. « On jette un œil et on se pose un peu ? »
Invité
Invité
avatar
•☽✧☾•
As above
So below



02/16/2024
eagle rock
après-midi grisâtre

TW : Aucun pour le moment
@Eli Song

S’il y a bien un lieu dans le monde où Darius se sent à la fois serein et détendu, c’est en pleine nature. Loin des pots d’échappement et des gens (surtout des gens), l’homme joue avec la liberté. Y’a toute ses chaînes qui s’envolent. Il sourit bêtement. Regarde chaque feuille, analyse d’un coup d’œil chaque trace animale au sol. Il avance d’un bon pas, les mains accrochées aux lanières de son sac à dos. Ses chaussures de marche s’enfoncent dans la terre humide, il ne glisse pas Darius. La moindre brise qui caresse son visage est plaisante et vient soulager ses joues légèrement rosies par l’effort. Ça sent la sève. Le bois. Il espère allumer un feu quand le soleil déclinera. Y’a rien de plus agréable que d’entendre le crépitement des braises, de voir les flammes danser et d’admirer les étincelles s’envoler vers le ciel pour rejoindre les étoiles. Il a pensé à prendre des marshmallow, il espère que ça fera plaisir à Eli.

Eli, d’ailleurs, le fait doucement rire. Darius ne lui accorde pas vraiment d’attention, le vert attire son œil plus que les insultes de son compagnon de randonnée. Il l’entend marmonner de loin, il reconnait le zwiip ! des glissades dans a boue. Ils vont jusqu’à la plage. Darius connait le chemin. Il a la politesse (à noter dans le calendrier, vous en conviendrez) de ne pas interférer dans l’itinéraire d’Eli. Darius, tant qu’il marche à l’extérieur de la ville, il est heureux. Dans la poche intérieure de sa veste, un revolver parfaitement astiqué, offert pas Père X à Darius lors de son intronisation à l’Ordre. Gravé d’un trèfle sur le manche, un D en arabesque le recouvre. Darius trouve ça un peu too much, mais il s’est bien gardé de dire Père X ce qu’il en pensait. Il a eu un cadeau, à son nom, c’est déjà exceptionnel. C’est un signe de sa reconnaissance, de sa confiance. Darius dort avec, bien logé sous son oreiller. Une amulette qui veille sur lui. Les balles quant à elles ricochent dans la poche de son jeans. Les boites dans son sac à dos font des câlins aux marshmallow.

« Oh ouaaaah, impressionnant ! » Eagle Rock s’est déjà imprimé dans sa retine par le passé. Darius n’a jamais été très bon acteur, mais il veut vraiment plaire à Eli. Se sont rencontrés sur les bancs de l’église, le lien s’est créé tout naturellement. Eagle Rock se dresse fièrement devant eux.  Nom qui lui rappelle la maison et ses origines. Il sourit toujours Darius, même si, il connait bien les lieux. Il inspire profondément, mains visées sur ses hanches, les cheveux au vent sous son chapeau de ranger. « Putain. Qu’est ce qu’on est bien ici ! » Laisse échapper un juron, ne s’en rend même pas compte. Darius est bien. Darius est heureux. Homme des bois n’est pas qui veut. Il se tourne vers Eli « Ok, une pause et on repart ? » Il dévoile ses dents, fait le tour de la plage de cailloux. Il choppe la paire de jumelles cachées sous son t-shirt et se met à observer la cime des arbres, observe les troncs et les branches. « Oh, dingue ! » Il ne s’arrête pas, ne se pose pas. N’a pas compris qu’Eli voulait sans doute littéralement poser son cul sur la plage pour boire un coup. « Viens voir Eli ! Un bec croisé écossais ! » La voix chantonne, le sourire module sa voix. « Un deuxième ! Ooooh ! Un troisième ! » Darius est comme l’enfant hystérique à Disney World « Mais viens voir je te dis, c’est super impressionnant ! » Les yeux toujours collés aux jumelles, Darius fait des signes impatients à Eli. « C’est super rare d’en voir à cette période de l’année ! »
Invité
Invité
avatar
•☽✧☾•
As above
So below



Darius s'agite, remue comme un gamin, Eli se retient de courir vers le rocher symbole de sa victoire sur les éléments. Il se contente d'allonger le pas, ravi finalement de son choix d'activité, des francs sourires compatriotes qui valent bien la ruine de ses nike jusque là immaculées. Il dégaine son smartphone, décide de prendre l'enthousiasme tout juste exagéré de l'autre pour comptant et se concentre quelques instants sur les meilleurs clichés (il faut rentabiliser), s'accroupit, cadre, professionnel de la photographie selon les standards instagram.

Le temps d'être satisfait et l'attention de Darius s'est envolée, partie vers les oiseaux qu'il va faire fuir à brailler de la sorte. Le téléphone n'est pas rangé et le sorcier prend le temps d'immortaliser la dégaine (jumelles vissées sur le nez, chapeau au vent comme un vrai explorateur des plaines de l'ouest), un peu parce qu'à force de tout documenter l'addiction devient réelle, beaucoup pour lui faire plaisir après coup. Il déblatère sur les volailles et Eli retient une grimace pour froncer à la place un sourire intéressé. Il sait reconnaître les oiseaux, en général ils ont des ailes et peuvent voler mais ses connaissances s'arrêtent là (il prend même plutôt garde à ne jamais poster la moindre photo où on puisse en discerner, pour ne pas froisser la part de son auditoire qui nie en bloc leur existence).

« Ah ouais, c'est.. » Il essaye quand même en s'approchant, cherche rapidement bec croisé écossais sur le smartphone jamais lâché. Information prise et onglet aussi vite fermé (maîtrise olympique de la navigation privée). « Le truc orange là ! » Il essaye vraiment de regarder, Eli, juste il voit pas. Le gris qui perce entre les branches devient presque brillant par contraste, trop blanc, plus rien du ciel orage qui aurait fait ses affaires et il plisse les paupières, protège ses yeux d'une main et toujours n'y voit rien. Ses cils sont plein de larmes quand il abandonne, non sans un « magnifique » presque convainquant.

Le nécromancien tourne le dos le temps de se frotter les mirettes, jure à voix basse et lance la diversion. « Putain t'y crois, toi, qu'il y a des milliers d'années ces p'tites bêtes c'étaient des gros dinosaures ? » Si le ton se veut celui de la blague l'attention est sérieuse, pour jauger un peu mieux, mieux cerner sur quel pied se positionner avec l'énergumène (faut dire que vu l'endroit où il l'a rencontré, la question mérite d'être posée).
Invité
Invité
avatar
•☽✧☾•
As above
So below



02/16/2024
eagle rock
après-midi grisâtre

TW : Mysoginie
@Eli Song

Y’a une jolie poésie dans l’observation des oiseaux. Darius n’est pas un ornithologue chevronné, s’intéresse à son environnement plus par curiosité que par passion pour les volatiles. Là, il est sur une rare vision : les bec écossais, espèce visible uniquement sur l’île de Grande-Bretagne, offre à Darius un spectacle édifiant. Le bouclé observe leurs interactions. Ça a l’air d’être plus simple que celles des humains. Y’a une simplicité qui le touche chez les animaux, dans la vie au grand air. Il se sent plus dans son élément que dans les bruits de la ville. Y’a tout cet espace de liberté. Le garde se sent plus léger, moins tendu, moins sur la défensive. Y’a quelque chose de magique à être ici, il sourit. Darius sourit vraiment. C’pas un sourire poli, ni forcé, c’est sincère.

« Oui, C’est ça ! Dommage qu’on soit si loin, parait que leur chant, c’est quelque chose ! » Petit bruit de bouche frustré qui s’échappe de ses lèvres. Percute pas du tout qu’Eli surfe sur son téléphone pour obtenir les informations sur l’espèce observée. Ses lèvres s’étirent d’autant plus quand il entend son compagnon s’enthousiasmer à leur propos. « Hein ? »

Darius baisse ses jumelles, descend de son poste d’observation, pied roule avec aisance sur les cailloux. Il ne glisse pas. Il vient s’accroupir près d’Eli et fouille dans son sac. « Ben oui que j’y crois, tout le monde sait ça. » Il relève son visage vers l’influenceur, pose une main en visière sur son front. « C’est le principe de l’évolution. Darwin tout ça. Pourquoi ? » Darius trouve cette question inattendue et surtout étrange. Il ne se souvient pas qu’on lui ai déjà posé la question sauf peut-être quand ils voyaient les dinosaures dans la classe de Miss Jane. Et les dinosaures, C’est une matière qui date d’avant les secondaires. Sa main attrape enfin deux barres de céréales. Il lui en tend une. « T’sais, y’en a encore des Dinos. » Il se redresse, Déchire le plastique et mord un bout de son biscuit. Le miel se colle à ses lèvres. « Y’a le coe... Coela...Heu p'tain, c'est comment ce truc ? .... Coelacante qui vit encore. C’t’un genre de poisson j’crois bien, j’sais plus trop » Il cause la bouche-pleine. Darius, c’pas un causeur. C’pas lui qui va animer une soirée ou qui va briser la glace aussi facilement que certains disent bonjour. Pas du tout, mais il sait des trucs, est passionné par d’autres. Puis quand on a vécu dans une famille comme la sienne, où la daronne est coincée dans le canapé devant des émissions télé abrutissantes, y’a les livres qui sont une putain de porte de sortie. Darius, il aimait trainer à la bibliothèque. La dame de l’accueil ne sentait pas très bon, mais les locations de bouquins étaient gratuites. Ça valait le coup de s’entraîner à l’apnée pendant qu’elle scannait les livres. « Même les oiseaux c’est considéré comme des dinosaures. T'savais ? »

Yeux amusés croisent le regard d’Eli, ricane : « Si les femmes pouvaient s’étudier comme les dinos, tout serait plus simple, hein ouais ? »
Invité
Invité
avatar
•☽✧☾•
As above
So below



TW : masculinité toxique, misogynie, religion

Il en a pas grand chose à foutre Eli, en toute honnêteté, du chant des oiseaux. Ce qui l'intéresse plus c'est d'observer l'autre espèce, juste sous son nez, qui croit à Darwin et c'est déjà pas mal (faut s'attendre à tout, quand ça croit en Dieu ces bêtes là). Il note les réactions, ce qui fait tiquer et ce qui fait sourire (jalouse un peu la capacité à jamais se vautrer), pour mieux s'adapter. C'est un peu, beaucoup de ça son métier.

Il attrape la barre de céréales, cale le coin entre ses dents et tire plutôt que répondre à la question. Croque un morceau, espère que la marche sera suffisante pour l'effacer. Mais Darius enchaîne sur les poissons, et c'est plus fort que lui : il avale vite et demande avant d'avoir pu s'en empêcher. « On peut en pêcher ? » Presque gamine la question. Naïveté criarde, peinte de toutes les nuances d'espoir des mômes qui ne se sont jamais trop amusés. Il s'en rend compte à peine échappée. Eli s'agite un peu, trace quelques pas, grignote la barre de céréales collante sans s'en mettre sur les doigts. Tourne le dos à sa propre connerie pour qu'on l'oublie (peut-être qu'il a demandé assez bas, que le ranger est assez passionné par ses oiseaux-dinos pour pas relever).

Il se retourne l'air de rien quand le sujet retrouve ses horizons. Il maîtrise aussi ça, se retirer et laisser les autres déblatérer, se repointer que quand il est certain de ce qu'il faut répondre. Les femmes. Ça il sait. Il connaît. Pas que ça l'intéresse, le sorcier, c'est juste un peu, beaucoup de ça son métier. Le sourire figé redevient avenant, confiant. Une leçon, alors. « Ça s'est fait, » il objecte dans une mine qui en promet plus. Un peu déçu pourtant, il aurait apprécié prolonger le moment, il aime ça Eli quand ça ressemble à l'amitié (même si c'est le travail). C'est ça aussi, des gens qui ne sont pas vraiment ses proches mais tout le monde fait semblant, souvent ils y croient et ça les accroche comme des aimants. Il en a besoin, même s'il les persuade que c'est l'inverse.

« Les femmes, c'est facile de savoir ce qu'elles veulent. » Eli froisse le papier dans sa main, le fourre dans la poche de sa veste. « Elles veulent toutes la même chose, en fait, ce qui change c'est qu'elles vont te dire le contraire, et y'en a qui s'en persuadent pour de vrai. Il est là l'piège où tu peux t'vautrer. » Il hoche un peu, fronce le nez comme s'il en souffrait lui aussi. « Heureusement nous on sait pour elles. » Nous les vrais mecs, ceux écrasants de succès, les prédateurs qu'elles voudraient faire victimes (amen). C'est son prêche à lui, il a pas besoin d'y croire pour l'assurer.
Invité
Invité
avatar
•☽✧☾•
As above
So below



02/16/2024
eagle rock
après-midi grisâtre

TW : Mysoginie
@Eli Song

Il aime bien la compagnie d’Eli. Tout est simple. La journée se passe tranquillement, elle est douce. Y’a pas de mots plus haut que l’autre, pas de jugement. Juste des gars qui passent un bon moment en mâchouillant une barre de céréales.  Darius est moins dans le contrôle. Le bruit de l’eau, l’effet du vent sur son visage, c’est ressourçant. Alors, bien évidemment, qu’il sourit quand Eli parle de pêche.

« Pas ceux-là, mais on pourrait aller pêcher un jour, si t’as envie. »

C’est pas un très bon pêcheur Darius, mais avec une glacière de coca-light et un bon pote, ça ne peut qu’être une excellente après-midi. Des cannes à pêche et tout le ramdam qu’il faut pour ^pêcher, ça doit forcément se louer. Y’a bien un lac tout prêt d’Edimbourg où les gens font du pédalo, bouffent des tartines sous aluminium et font du toboggan. Y’a toujours des parcs à activités près des zones de pêche. Les mecs d’un côté, et les femmes de l’autre surement. C’est clairement un programme plus alléchant que de draguer des donzelles en compagnie de son coach.

Parce qu’Eli, à la base, c’est le coach de Darius. C’est le type qui va lui redonner confiance, qui va l’aider à réveiller l’alpha qui sommeille en lui et, surtout, qui va le pousser à avoir confiance en lui quand il s’agira d’aborder une femme. C’est vraiment plus simple d’étudier les dinosaures et la pêche que les dames. Le garde écoute attentivement Eli. La première leçon à l’air de commencer. Il pourrait prendre des notes, mais il ne saurait pas par où commencer. Puis, il n’a pas du tout pensé à prendre de quoi écrire avec lui.

« Ok. » Elles veulent toutes la même chose. Darius imprègne bien. Eli est confiant. Sûr de lui. Il sait de quoi il parle. Le bouclé boit ses paroles. « Du coup, elles veulent… heu… »  Il sait pas trop Darius en fait. Du coup, il tente « … de l’amour ? » Parce que quoi d’autre ? C’est ce que les hommes cherchent, non ? Alors pourquoi les femmes ça serait différent ? Darius fronce les sourcils. Réfléchit. Ça commence bien. Il a déjà l’impression d’être à côté de la plaque. Pourtant, quand il pense à ses sœurs et à sa mère, il se dit que ce n’est pas si nul ce qu’il vient de dire. Son esprit part là-bas, au Texas. C’est fou ce qu’ils lui manquent. Même ses frères, au fond, c’est ce qu’ils cherchaient. De l’attention et de l’amour. Peut-être que Darius n’avait pas le regard assez ouvert à cette époque pour le voir, mais les Hartwell n’ont jamais été de mauvaises personnes. Juste des incompris. « Mais l’amour, c’est dur à comprendre. Alors, on fait comment ? »

Invité
Invité
avatar
•☽✧☾•
As above
So below



TW : masculinité toxique, LOURDE misogynie

Ils iront pêcher, alors. Il est bien content, Eli, mais l'heure est plutôt à la chasse.
Darius tente, naïf, et son cadet agite la tête et la tignasse, fronce le nez quand il retient un rire. Il faut pas le laisser sortir, le pompier croirait qu'il se fout de sa gueule, et si Eli a pas envie d'un truc c'est bien qu'il s'énerve et le plante en pleine nature. Personne veut de l'amour, tout le monde veut être aimé, confusion classique. « Nan. Nan, c'est pas ça, » il souffle juste. Lui fait signe d'approcher, ses secrets trop précieux pour être déclamés aux vents. « C'est rien d'aussi noble, l'amour c'est juste une excuse pour elles. Parce que c'est pratique, t'sais, de dire c'est pas ma faute je suis tombée amoureuse, ou j'suis plus amoureuse, quand elles ont trouvé un mec mieux. »

C'est très sérieux (pour eux, ceux qui l'écoutent et ceux chez qui il a volé les théories pour les arranger à sa sauce) alors l'expression le devient aussi. C'est le but final, pour Darius et pour les autres, d'arriver à ce pour quoi la nature les a créés. Avec le meilleur prix, c'est pour ça qu'ils ont besoin de lui. Sans Eli ils finiront avec la dernière qu'il restera, qualité médiocre ou trop usée, celle qui n'aura plus d'autre choix quand ses hormones viendront leur rappeler le sens de leur vie. « Ce qu'elles veulent c'est juste le meilleur mec. Celui qu'elles peuvent pas avoir. Celui qui gagne assez pour les entretenir, celui pour lequel toutes leurs copines vont être jalouses à crever. Si leur mec intéresse pas les autres, c'est qu'il est à chier. Elles veulent pas d'un mec pour être heureuses, juste pour être importantes. »

Il hoche doucement, voix basse, timbre neutre, pas vraiment impacté. Eli est un peu comme une gonzesse, dans le fond. Il cherche pas à être amoureux, pas vraiment heureux. Influent, apprécié ça suffit. Admiré encore mieux. Et dans l'expression concentrée de Darius, entre deux sourires francs y'a tout ce qu'il veut.

« Donc il faut qu'tu sois ce mec là. T'as tout ce qu'y faut pour. » Sourire, soleil dans l'expression radoucie. Pas trop le plomber. Faut rassurer. Il sait quoi faire, il sait repérer un potentiel ou son absence. Pas que Darius se décourage et baisse les bras, il trouvera peut-être pas la perle rare mais quelque chose qui lui conviendra, sans avoir le cœur brisé de préférence. Ça c'est garanti.
Invité
Invité
avatar
•☽✧☾•
As above
So below



02/16/2024
eagle rock
après-midi grisâtre

TW : Mysoginie, mauvaise estime de soi
@Eli Song

Il a bien été amoureux une fois Darius, mais il a dû oublier pour des raisons évidentes. Forcé de chasser les souvenirs, il se souvient qu’il y a eu des écarts, qu’il a commis un péché presqu’aussi grave que de commettre un crime. Il se souvient encore de son nom et des gribouillis que faisaient son ventre. Tout ce temps, en fait, il en cherchait pas de l’amour ? Pourtant, c’est ce qu’il souhaite au plus profond de lui : être aimé, avoir quelqu’un auprès de lui à qui il donnerait toute sa confiance, et être tranquille dans son chez soi avec la meilleure compagnie au monde. Darius est un romantique. Convaincu que l’Amour avec un grand A existe, il a du mal à intégrer les propos d’Eli. Ca lui semble complètement surréaliste ce qu’il dit, mais… il a surement raison. Et puis, ça coule d’une certaine logique. C’est toujours la faute des hommes. Au centre, ils ont mis le doigt sur le problème de Darius : il a peur des femmes et de ce qu’elles pourraient faire. On mit ça sur le compte de son enfance plus que bancale et son manque de figure d'autorité masculine. Ça aussi c’est très logique.

« Du coup, faut séduire sa future meuf ET ses copines ? C’est chaud, quand même… » Darius soupire, un peu démoralisé. Il perd ses moyens rien qu’à parler à une meuf, alors dix ?! Le bouclé doute sérieusement de ses compétences. Il va finir sa vie seul avec son chat. Peut-être même qu’il en adoptera dix de plus pour pousser l’auto dérision jusqu’au bout.

« Ah oui ? Tu crois ? » Parce que Darius, il ne croit pas une seconde qu’il arriverait à ce qu’une meuf se sente importante en sa compagnie. Elles veulent des jolies choses, les filles. Des trucs qui brillent et des cadeaux. Darius, chaque année, il a galéré à offrir des cadeaux de noël à sa propre mère. Alors sa femme ? Et ça, plusieurs fois sur l’année ? Et puis, il se doute bien que l’ours qu’il est ne plait pas trop. Trop grand, trop musclé, trop touffu et maladroit. Quand il se regarde dans la glace, Darius déteste l’image que lui renvoie son reflet. Il a l’impression de voir Rubeus Hagrid.

« Tu crois vraiment que l’amour, ça n’existe pas ? » Il lève ses yeux gris vers son coach, sourcils froncés « Je sais pas si je suis prêt à faire tous ces efforts. » Il lance un caillou dans l’eau, fait deux trois ricochets « Même toi t’as pas de meuf. Alors que.. tu t’es vu ? T'es stylé et tout. » Vraiment, la tâche semble beaucoup trop grande.

Invité
Invité
avatar
•☽✧☾•
As above
So below



TW : masculinité toxique, misogynie

Cette fois Eli rit, un peu. Sans vraie moquerie, juste un éclat bref et amusé. Il secoue la tête, encore, agite ses cheveux dans le vent (abandonne peu à peu le style pour le naturel il semblerait). « Nan faut pas draguer ses potes, elles vont s'intéresser à toi toutes seules, » il rectifie sans cesser de sourire comme un soleil. Il enfonce les mains dans ses poches, s'approche de l'eau à son tour jusqu'à ce que le reflux effleure ses semelles (plus si blanches à force de se manquer de se ramasser sur le chemin). Il se tient là, soulève la pointe ou le talon au rythme des vaguelettes, laisse au texan le temps d'assimiler (regrette presque de ne pas lui avoir demandé de prendre quelques photos à son tour).

A la question, la vraie question de Darius c'est Eli qui garde un peu le silence. Ferme les paupières, lève le nez vers les nuages. « Non, » il finit simplement par avouer. « J'crois vraiment que ça existe pas. Ou plus, en tous cas. Avant, peut-être ? Quand les gens avaient que ça à foutre ou à espérer ? » Il rouvre les yeux, tourne la tête pour le regarder lancer ses cailloux. « Maint'nant on a mieux à faire. » Peut-être que ça lui est jamais arrivé, ou juste qu'il a pas envie de croire à ça. Il est déjà obligé de croire à des tas de choses dont le commun des mortels a pas idée, il a pas le courage de s'en rajouter Eli. « Mais c'est normal de chercher à avoir quelqu'un, tout dans notre société est fait pour qu'on ait peur de la solitude, (il connaît) et qu'on doive choper la bonne personne pour montrer qu'on a réussi. Faut juste pas oublier que c'est qu'un jeu pour elles, sinon tu vas t'faire avoir. » Parce qu'il est trop gentil, Darius, trop naïf et romantique, chevalier de l'ancien temps plutôt qu'homme moderne.

Sa remarque le fait sourire (encore). Très grand, paupières un peu plissées tant les joues sont tirées. « Oh, moi ? J'ai pas l'temps d'avoir une meuf, » il explique, continuant à se balancer sur le bord de l'eau (il va finir par terre). Pas le temps, pas l'envie surtout mais ça il évite de trop le dire. « Puis j'suis trop jeune pour me caser. » Sa meilleure excuse, qu'il répète et balance à chaque question un peu trop bien visée. Il faudra en changer quand il approchera la trentaine, il s'inventera un cœur brisé sûrement, ou restera le carriériste trop dévoué à sa communauté pour prendre le temps d'une telle distraction. Parce qu'il a beau essayer il arrive pas, Eli, à s'imaginer tout partager, confier tous ses secrets et son temps à quelqu'un d'autre.
Contenu sponsorisé
•☽✧☾•
As above
So below