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:: ✦ Archives :: ✧RPs[Terminé] Maintaining relationships ft. Karan
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La discordance des temps modernes
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Trombinoscope :
Face claim : Deepika Padukone
Pronoms RP : Elle
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Depuis 5 ans maintenant, Priyanka Gilmore a suivi les traces de son père en devenant à son tour [Ancre des serments] au sein des [Enfants du verger]
Familier : [Grand Bharal] prénommée Neela, surnommée [Myrtille] aussi douce que sa maîtresse bien qu'elle n'a pas la langue dans sa poche !
Compte en banque : 356
Arrivé.e le : 11/12/2023
Messages : 335
Si, en ce 15 décembre vous entrez chez Priya de bon matin vous pourrez sentir principalement une douce odeur sucrée. D’abord une odeur presque de noisette entre le mélange du ghee avec la farine de pois chiche, puis du sucre une fois ajouté jusqu’à ce que la cardamome n’arrive sans pour autant prendre le dessus sur tout le reste. Quelques fruits secs ont été rajouté, mais ne se sentent pas nécessairement si on ne se base que sur l’odorat. Tandis que tout ce mélange refroidit, Priya nettoie le plan de travail, prends le temps de laver ce dont elle n’a plus besoin sans penser à autre chose qu’à la suite du programme. Il lui restait à former plusieurs boulettes approximativement de la même taille chacune. Organisée, elle voulait que ce soit réussi. Priyanka avait décidé de préparer des laddu, des petites pâtisseries indiennes assez populaire dans son pays. Elle en raffolait et avait appris à en faire lorsqu’elle était partie vivre là-bas un temps. Pour autant ça faisait longtemps qu’elle n’en avait pas fait…
Une occasion, un rendez-vous avec une connaissance l’y avait alors encouragé. Aucune demande de la part de cette personne, simplement une envie de Priya de renouer avec ses racines l’espace d’une journée. Karan Prashad allait venir chez elle boire un café, un thé ou peu importe et elle souhaitait simplement bien le recevoir. Lié en quelque sorte par leurs origines, c’est ce qui avait motivé leurs premières discussions lorsqu’ils étaient enfants. Si ses parents adoptifs lui avait parlé de son pays d’origine, ils en avaient la vision d’étrangers, là où même si Karan est né à Edimbourg il en avait une autre vision. Celle de sa famille. L’enfant Priya a ainsi appréciée découvrir certaines choses par le biais du pyromancien. Les années ont passées, chacun a fait sa vie, sans pour autant s’ignorer. La preuve en est, aujourd’hui ils se retrouvent. De lourdes tâches dans leur coven tous les deux, ils n’ont pas spécialement eu l’occasion de se voir, et pourtant une rencontre due au hasard les a mené à ce jour. Peu de temps chacun pour parler lors de cette rencontre, Priya a alors suggéré ce rendez-vous. Puis, ça en va de leur devoir de garder de bons contacts avec des membres même hors coven non ? Priya en croise depuis 4 ans des sorciers et sorcières qui ne sont pas enfants des vergers qui viennent pour avoir l’approbation de l’ancre des serments pour une union avec un ou une membre du coven et, quand nous sommes à distance de ce rôle nous pouvons nous dire que ce n’est qu’une question d’amour, mais la politique et la relation avec les autres covens peuvent entrer en compte. Et si l’Ancre des serments actuelle se fait un peu petite du point de vue politique, elle a conscience de son rôle, ce qu’il implique et a ses idées qu’elle continue toujours de nourrir par des débats.
Dans ses pensées pendant qu’elle constituait une montagne de laddu décoré de noix de coco sur l’assiette, ça l’apaisait de cuisiner. Un moment d’apaisement pour la botanomancienne, tout comme quand elle s’occupe de son cottage. Son havre de paix. Si certains sentaient le besoin de parler pour régler des problèmes d’anxiété, Priya elle, elle cuisinait. C’était sa thérapie. D’ailleurs son familier l’avait bien compris puisque le mouton bleu n’avait pas pointer le bout de son nez, la laissant ainsi tranquille. Neela était bien au chaud dans sa cabane construite expressément pour elle dans le jardin. Peut-être se montrera-t-elle plus tard.
L’heure finit par tourner, elle s’était affairé à finir de préparer le cottage et que ce soit accueillant pour Karan. Sa maniaquerie qui lui fait défaut, mais au moins elle reçoit toujours bien. Cloche à la porte qui sonnait à l’heure convenu, elle partit ouvrir. « Bonjour Karan, entre je t’en prie. », toujours avec cette douceur qui la caractérisait elle laissait le pyromancien entrer. « Si ça ne te dérange pas, je te demanderai juste d’enlever tes chaussures s’il te plaît, si tu veux il y a des chaussons et ils sont propres je te l’assure. », un petit rire légèrement nerveux, elle sait que ça peut paraître étrange à certaines personnes, mais c’est dans ses habitudes. Chez ses parents aussi c’est ainsi et en Inde n’en parlons pas c’est ancrer dans les mœurs. Mais comme elle sait que certains peuvent ne pas être à l’aise avec l’idée d’être en chaussette ou pieds nus, elle prévoit une paire de chaussons et elle ne connaît pas assez Karan pour savoir comment ça se passe chez lui. Pour autant, elle ne voulait pas le forcer et si cela le mettait mal à l’aise elle pouvait bien prendre sur elle.
Se dirigeant vers le salon, elle lui proposait de se mettre à l’aise. « Tu voudras boire quoi ? Du thé ? Du café ? Oh et j’ai préparé des laddu ! Essaye d’être conciliant avec moi, ça fait un moment que je n’en ai pas fait. », sourire venant illuminer son visage en parlant de ces pâtisseries, elle espérait vraiment que ce ne serait pas trop mauvais.
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Les Enfants du Verger n’ont aucun sens pratique, à commencer par l’aménagement de leur principal quartier. Les routes de goudron muent en chemins étroits bordés de haies sauvages, roues des voitures patinant laborieusement dans les gravats mêlés à la terre humide. Les immeubles et indications ordonnées et régulières ne semblent avoir que peu d’intérêt pour les membres du coven – si poétiquement inspirés par l’état sauvage et la bohème – et si les touristes peuvent trouver ça parfaitement charmant, cette tendance agace le pryomancien plus qu’autre chose. Il pensait connaître la route mais l’arrivée de l’hiver brouille ses derniers repères. Putain, mais je vais pas encore me retrouver à l’appeler pour qu’elle m’explique à partir de quel embranchement je peux la rejoindre, avec son petit rire amusé là. Non, c’est mort. La voiture crisse dans un rugissement frustré alors qu’il s’extirpe d’un énième cul-de-sac.
Priya. Une connaissance de longue date, de leurs premières années à l’Académie, et des racines communes surtout les liant étrangement en ces froides terres, loin, si loin de l’Inde de leurs ancêtres. Des deux, Karan avait le plus fort lien avec ce pays fantasmé, et ses quelques voyages dans les hauteurs de l’Uttarakhand étaient toujours un prétexte à de longs échanges à son retour. C’était une sorte de fierté pour lui à l’époque de pouvoir lui partager ces fragments de monde, comme un devoir compatissant pour celle qui n’avait plus son ancrage – quand bien même l’enfant évitait de trop la questionner en retour sur ce qu’elle savait de ses parents biologiques, sans doute bien trop mal à l’aise avec cette idée de perte. Ce lien avait perduré malgré les manies de ses parents sur ses relations et le scandale qui avait suivi, comme si Priya n’accordait pas beaucoup d’importance à cela et qu’elle l’appréciait malgré tout. Les années les avaient éloignés ensuite, chacun menant une vie très différente dans leurs coven respectifs – mais ils se retrouvaient toujours parfois, comme aujourd’hui, sans doute pour ne pas voir mourir ce qui avait été tissé.
C’est là. La voiture ralentit sous les cimes familières d’une rangée d’arbres, vire à droite pour s’engager dans une dernière allée. Le cottage est là, immuable aux saisons. Satisfait, Karan se gare et se dirige vers la petite cloche à côté de la porte, qui retentit alors d’une fluette mélodie. Œil se porte à sa montre pour vérifier l’heure, suivi d’un hochement de tête satisfait. La porte s’ouvre, dévoilant la silhouette attendue de Priya et son large sourire alors qu’elle l’invite à entrer d’un geste de la main. Une chaleur réconfortante se propage aussitôt et la posture de Karan se détend un peu. Il hoche doucement de la tête quand elle lui demande de laisser ses chaussures ici. « Pas de soucis, Priya. » Réponse sobre et posée, sans chercher à creuser ou provoquer. Il peut comprendre cette demande pour plusieurs raisons et ne souhaite pas particulièrement entamer leurs retrouvailles par une petite pique, un défi ou une remarque pour la mettre mal à l’aise. Il fait assez chaud ici pour se passer de chaussons, et c’est paré de chaussettes cactus que Karan s’avance plus avant dans l’antre de la botanimancienne.
A chaque visite, le sorcier ne peut s’empêcher d’admirer l’impeccable tenue de l’endroit. Tout semble avoir été pensé pour le confort et le bien-être, de certaines ouvertures visiblement plus récentes dans les murs pour libérer de la lumière aux accords de couleurs vives des teintures ou même simplement de quelque énorme coussin. De toute évidence, Priya passe beaucoup de temps chez elle, probablement au moins en partie dans le cadre de ses fonctions chez les Enfants du Verger. « Tu voudras boire quoi ? Du thé ? Du café ? Oh et j’ai préparé des laddu ! Essaye d’être conciliant avec moi, ça fait un moment que je n’en ai pas fait. » Le pyromancien se laisse tomber sur le canapé et lâche sans s’en rendre compte un soupir satisfait. Ses pupilles accrochent celles de son amie dans un sourire. « Des laddu ? Haha, ça fait des années que j’en ai pas mangé, ce sera avec plaisir ! » Des années qu’il n’a pas mis le pied en Inde, en réalité, et les restaurants indiens en ville ne sont pas à son goût – trop british ou trop péteux, loin de leur culture de cuisine populaire, de partage.
Il fait mine de la détailler comme si quelque chose avait changé chez elle sans qu’il ne sache le formuler, les yeux légèrement plissés. « Tu bois du café maintenant ? Quel génie est parvenu à te convaincre et à t’initier, que je le remercie chaleureusement ? » Braises amusées pétillent un instant, et d’une voix plus souple : « J’en veux bien alors, si tu en as. » Il n’a jamais été grand amateur de thé et évite généralement d’en boire, considérant comme gaspillage le fait d’en boire sans vrai plaisir – sauf s’il se retrouve noyé dans du lait, acte qu’il est à peu près sûr qu’elle n’approuverait pas.
L’Espoir Igné attend que son hôtesse soit revenue dans le salon et admire la pile de laddu se dressant alors sur la table basse sans pour autant s’en saisir pour le moment. « Tu ne devrais pas te donner autant de mal. » Désapprouve-t-il ? Pas vraiment. « Mais merci beaucoup pour l’accueil. C’est toujours un plaisir. » De venir ici, sauf quand je me perds. Il n’a pas souvenir de l’avoir tellement invitée chez lui, dans son appartement, mais plutôt à l’extérieur, dans des bars animés ou cafés de quartier. En même temps, en général, les personnes qui viennent chez lui ne passent pas pour prendre le thé.
Il s’avance légèrement pour attirer son regard. « Avant tout, dis-moi Priya… Comment tu vas ? » Comment tu vas ? Il y a ceux de politesse, qu’on adresse à tout va pour ne pas se montrer grossier et feindre l’intérêt et qui n’attendent pas d’autres réponses qu’un bref ça va. Karan les connait bien, les use à longueur de temps. Il y a ceux, plus convaincants, qui appellent à une réponse par curiosité ou pour réellement ouvrir une conversation. Grand classique également. Celui-là est différent cependant, dans l’intensité franche du regard et la courbe des mots – comme un appel plus profond, couvert d’un intérêt réel. Je suis là Priya, aujourd’hui même si je ne l’étais pas hier et que je ne sais pas si je le serai demain. Je t’écoute vraiment, et tu n’as pas besoin de masque si tu ne veux pas en porter.
Priya. Une connaissance de longue date, de leurs premières années à l’Académie, et des racines communes surtout les liant étrangement en ces froides terres, loin, si loin de l’Inde de leurs ancêtres. Des deux, Karan avait le plus fort lien avec ce pays fantasmé, et ses quelques voyages dans les hauteurs de l’Uttarakhand étaient toujours un prétexte à de longs échanges à son retour. C’était une sorte de fierté pour lui à l’époque de pouvoir lui partager ces fragments de monde, comme un devoir compatissant pour celle qui n’avait plus son ancrage – quand bien même l’enfant évitait de trop la questionner en retour sur ce qu’elle savait de ses parents biologiques, sans doute bien trop mal à l’aise avec cette idée de perte. Ce lien avait perduré malgré les manies de ses parents sur ses relations et le scandale qui avait suivi, comme si Priya n’accordait pas beaucoup d’importance à cela et qu’elle l’appréciait malgré tout. Les années les avaient éloignés ensuite, chacun menant une vie très différente dans leurs coven respectifs – mais ils se retrouvaient toujours parfois, comme aujourd’hui, sans doute pour ne pas voir mourir ce qui avait été tissé.
C’est là. La voiture ralentit sous les cimes familières d’une rangée d’arbres, vire à droite pour s’engager dans une dernière allée. Le cottage est là, immuable aux saisons. Satisfait, Karan se gare et se dirige vers la petite cloche à côté de la porte, qui retentit alors d’une fluette mélodie. Œil se porte à sa montre pour vérifier l’heure, suivi d’un hochement de tête satisfait. La porte s’ouvre, dévoilant la silhouette attendue de Priya et son large sourire alors qu’elle l’invite à entrer d’un geste de la main. Une chaleur réconfortante se propage aussitôt et la posture de Karan se détend un peu. Il hoche doucement de la tête quand elle lui demande de laisser ses chaussures ici. « Pas de soucis, Priya. » Réponse sobre et posée, sans chercher à creuser ou provoquer. Il peut comprendre cette demande pour plusieurs raisons et ne souhaite pas particulièrement entamer leurs retrouvailles par une petite pique, un défi ou une remarque pour la mettre mal à l’aise. Il fait assez chaud ici pour se passer de chaussons, et c’est paré de chaussettes cactus que Karan s’avance plus avant dans l’antre de la botanimancienne.
A chaque visite, le sorcier ne peut s’empêcher d’admirer l’impeccable tenue de l’endroit. Tout semble avoir été pensé pour le confort et le bien-être, de certaines ouvertures visiblement plus récentes dans les murs pour libérer de la lumière aux accords de couleurs vives des teintures ou même simplement de quelque énorme coussin. De toute évidence, Priya passe beaucoup de temps chez elle, probablement au moins en partie dans le cadre de ses fonctions chez les Enfants du Verger. « Tu voudras boire quoi ? Du thé ? Du café ? Oh et j’ai préparé des laddu ! Essaye d’être conciliant avec moi, ça fait un moment que je n’en ai pas fait. » Le pyromancien se laisse tomber sur le canapé et lâche sans s’en rendre compte un soupir satisfait. Ses pupilles accrochent celles de son amie dans un sourire. « Des laddu ? Haha, ça fait des années que j’en ai pas mangé, ce sera avec plaisir ! » Des années qu’il n’a pas mis le pied en Inde, en réalité, et les restaurants indiens en ville ne sont pas à son goût – trop british ou trop péteux, loin de leur culture de cuisine populaire, de partage.
Il fait mine de la détailler comme si quelque chose avait changé chez elle sans qu’il ne sache le formuler, les yeux légèrement plissés. « Tu bois du café maintenant ? Quel génie est parvenu à te convaincre et à t’initier, que je le remercie chaleureusement ? » Braises amusées pétillent un instant, et d’une voix plus souple : « J’en veux bien alors, si tu en as. » Il n’a jamais été grand amateur de thé et évite généralement d’en boire, considérant comme gaspillage le fait d’en boire sans vrai plaisir – sauf s’il se retrouve noyé dans du lait, acte qu’il est à peu près sûr qu’elle n’approuverait pas.
L’Espoir Igné attend que son hôtesse soit revenue dans le salon et admire la pile de laddu se dressant alors sur la table basse sans pour autant s’en saisir pour le moment. « Tu ne devrais pas te donner autant de mal. » Désapprouve-t-il ? Pas vraiment. « Mais merci beaucoup pour l’accueil. C’est toujours un plaisir. » De venir ici, sauf quand je me perds. Il n’a pas souvenir de l’avoir tellement invitée chez lui, dans son appartement, mais plutôt à l’extérieur, dans des bars animés ou cafés de quartier. En même temps, en général, les personnes qui viennent chez lui ne passent pas pour prendre le thé.
Il s’avance légèrement pour attirer son regard. « Avant tout, dis-moi Priya… Comment tu vas ? » Comment tu vas ? Il y a ceux de politesse, qu’on adresse à tout va pour ne pas se montrer grossier et feindre l’intérêt et qui n’attendent pas d’autres réponses qu’un bref ça va. Karan les connait bien, les use à longueur de temps. Il y a ceux, plus convaincants, qui appellent à une réponse par curiosité ou pour réellement ouvrir une conversation. Grand classique également. Celui-là est différent cependant, dans l’intensité franche du regard et la courbe des mots – comme un appel plus profond, couvert d’un intérêt réel. Je suis là Priya, aujourd’hui même si je ne l’étais pas hier et que je ne sais pas si je le serai demain. Je t’écoute vraiment, et tu n’as pas besoin de masque si tu ne veux pas en porter.
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La botanomancienne a conscience que ce n’est pas simple pour tout le monde de trouver son petit cottage, alors elle avait tendance à donner des informations sur comment la rejoindre, mais la nature n’en fait qu’à sa tête les indications peuvent devenir approximatives selon les repères choisit. Priya avait l’habitude, et ça lui plaisait sa tranquillité. Bien qu’elle n’était pas seule dans son quartier, elle se sentait dans une petite bulle de nature. Un lieu ressourçant qu’elle essayait de maintenir accueillant pour quiconque venait. Que ce soit des visites de la famille, de ses amis ou encore des visites plus officielles pour le coven, c’était sa safe place qu’elle ouvrait pour autant avec plaisir à quiconque souhaite venir y passer un moment. Que ce soit une safe place pour d’autres personnes aussi.
C’est dans cet esprit chaleureux qu’elle accueillait Karan, contrastant ainsi avec le froid de la neige. Ce n’est peut-être pas si mal puisque les pyromanciens sont réputée pour ne pas aimer le froid… Une certaine logique quand on y pense. En tout cas la chaleur semblait correcte pour qu’il ne mette pas les chaussons. Sourire un peu amusé en voyant les chaussettes de son convive, elle ne dit pourtant rien, commencer une discussion sur des chaussettes il y a plus sympathique dirons-nous.
Soulagement interne en voyant qu’elle avait visé juste avec les laddu, elle lui retournait le sourire alors qu’il exprimait son plaisir d’en manger. « J’espère qu’ils seront à la hauteur de tes espérances dans ce cas ! », car elle ne connaissait pas ses exigences à lui. Au fond, ils avaient à peu près la même, à éviter les restaurants de la ville. Pour autant, il est vrai que parfois Priya allait dans un restaurant du coin, quand elle n’avait pas la motivation de cuisiner et qu’elle avait envie d’un plat indien qui la réconfortait toujours. Ce restaurant manquait de cette ambiance de partage et de chaleur que l’on a retrouve dans son pays natale, mais il avait le mérite d’être bon. Contrairement au café de Priya qui attendait Karan.
Stresse passager dans le regard de la belle à mesure que Karan la jaugeait d’un air amusé, elle eut un petit rire nerveux. « C’est que… Non, je n’en bois pas, mais on m’a fait remarquer quand même que ça manquait de café et vu que je peux recevoir du monde j’ai fini par acheter une machine. Après ça m’est un peu utile, le marc de café rend le compost plus riche pour les plantes. », anecdotes qui était là pour noyer un peu le poisson, car Priya regrettait presque d’avoir parlé de café. Dans sa tête tout se bousculait et elle essayait de se souvenir comment avait fait Alaois, car lui il en buvait du café. « Je m’occupe de ça. », dit-elle avant de se diriger dans la cuisine. Au son de la bouilloire, elle essayait de se souvenir du dosage. C’est surtout ça, car sinon la machine ça allait elle faisait tout toute seule, mais le dosage du café… La dernière fois qu’elle en a fait c’était bien fort et une autre fois il y avait trop d’eau. Enfin, elle essayait en reproduisant ce qu’avait fait son meilleur ami l’autre jour. Tout pareil. Peut-être ça aiderait.
Arrivant ainsi avec les laddu puis une tasse de café fumante et un thé pour elle, elle s’installait aux côtés du pyromancien. « Attends de boire mon café, j’espère qu’il sera réussi. Sinon il y a de l’eau si c’est catastrophique. », rigolait-elle. « C’est assez récent et je ne maîtrise pas toujours le dosage, donc j’ai essayé. », avouait-elle. La tasse ne semblait pas si mal… À voir si Karan a de la chance.
Son regard fut d’ailleurs attiré vers lui qui lui demandait si elle allait bien. Une simple question, mais elle sentait la sincérité émaner de celle-ci. Les yeux de Karan lui indiquait qu’elle pouvait répondre honnêtement, pas de faux semblants si elle le souhaite. Comme intimidé, l’indienne profitait d’un instant pour poser son sachet de thé dans un petit pot en verre pour fuir légèrement le regard du pyromancien. Non pas qu’elle allait mal avec des histoires dramatiques, mais il y avait des petites choses, tracas du quotidien et une que, peut-être, Karan était susceptible de comprendre, lui. « Globalement ça va bien, Archie a de bons résultats à l’Académie et je le revois bientôt. Pour Yule. », sourire s’affichant sincère sur les lèvres de cette femme, elle finit par regarder son ami pour lui parler. « Mais c’est vrai que Yule, ce n’est pas toujours un bon moment pour moi car il y a les repas de familles. », sa famille, elle garde un contact proche avec eux malgré tout, mais ne va pas tous les dimanches les voir par exemple. Bien trop fatiguant pour la demoiselle qui se sent toujours comme une enfant avec sa mère. « Et pour être honnête, il y a mon père avec qui ça va, mais qui je le sais voudra faire le point en quelque sorte sur mon année en tant qu’Ancre des serments, comment ça s’est passé, les conseils qu’il peut me donner. Chaque année la même chose et c’est… Fatiguant. Depuis 4 ans il me fait ça. », son paternel, un mentor dans son rôle pour le coven lui qui l’a tenu un instant. Et, il a tendance parfois à s’emballer et vouloir continuer son rôle à travers les yeux de Priyanka. Mais sa fille ne se laisse pas toujours faire. Délicate situation, elle essaye de faire comprendre à son père que c’est à elle qu’incombe les choix maintenant et qu’il n’a pas à s’immiscer dans ceux-ci. Un soupir se fit entendre. « Au début je prenais, mais maintenant j’estime avoir montré que j’étais capable de tenir ce rôle. Enfin… Je crois. », son sourire plus petit trahissait son léger doute persistant et son manque de confiance en elle parfois présent qui survient surtout avant de retourner voir ses parents. Une enfant à leur yeux, et ce malgré ses 34 ans et son fils de 15 ans.
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TW Evocation de décès
Le pyromancien écoute attentivement. Ses yeux sombres viennent chercher ceux, hésitants, de Priya – contact un temps inconfortable pour elle peut-être, sachet de thé posé avec lenteur dans un pot de verre, le temps qu’elle se ressaisisse et rassemble ses pensées. Qu’elle accepte peut-être de se livrer avec honnêteté et de lui dévoiler des fragilités qu’elle montre peu, enfouies sous son sourire et sa posture ouverte. Je ne suis pas là pour juger, juste pour comprendre. La comprendre mieux, dans un intérêt sincère mêlé d’une part de calcul qu’il n’avouera pas. Qu’ils le veuillent ou non, l’Ancre des Serments a son rôle à jouer dans la politique sorcière de la Cité, comme lui, et Karan préfère s’assurer qu’elle ne devienne pas un obstacle à l’avenir, ou qu’il ait les bons leviers pour l’empêcher de devenir une épine gênante. La politique ne se mêle pas de sentiments, quand bien même elle soit une connaissance de longue date et qu’il ne boude pas totalement son plaisir de la retrouver ce jour, dans ce cadre.
Il entend ses doutes et la peur de décevoir peut-être, figure paternelle mêlée à celle d’un mentor dans la confusion des rôles et la difficulté à prendre de la distance. Un instant, Karan se demande ce que dirait son mentor s’il pouvait le voir aujourd’hui et quels froncements de sourcils réprobateurs il lui adresserait en le voyant régler certaines difficultés à sa manière. Son esprit veille assurément, mais il n’est pas certain de vouloir savoir. Quant à son père… Cela fait bien des années qu’il ne l’écoute plus. L’Espoir Igné secoue la tête pour chasser ses pensées et prend doucement sa tasse pour la caler entre ses mains, savourant simplement la chaleur qui en irradie doucement. « Tu es capable de tenir ce rôle, n’ais aucun doute à ce sujet. Tu sais très bien que si ce n’était pas le cas le reste de ton coven aurait pris des mesures, en t’en parlant d’abord puis en agissant éventuellement. Tu fais peut-être des erreurs. Tu as peut-être des regrets parce que certains choix n’étaient pas les bons. C’est notre lot à tous, ça, et il n’y a que ceux qui n’agissent pas qui ne se trompent pas. »
Ces mots pourraient être creux s’il ne livrait pas simplement une réalité qui était la sienne depuis des années, avec la bienveillance générale du coven en moins – pour compenser le regard jugement du mentor père, probablement. Avancer malgré tout, quoi qu’on dise, c’est une chose qu’il sait faire, et en cela, Karan manque probablement de l’empathie débordante de Priya et d’un certain nombre de ses proches. « T’es pas obligée de rentrer dans son jeu, tu sais ? Tu peux dire non. Tu peux lui dire que tu le préfères comme père aujourd’hui, mais que tu viendras le voir si tu as besoin de conseils. Je me doute que ce n’est pas facile à dire, mais entre ça et te laisser dominer, non, bercer par l’angoisse des jours avant un repas familial tous les ans… Des fois, ce qui est dur à avouer est le plus important. »
Il porte la tasse à ses lèvres et boit une gorgée de café. Ses yeux s’écarquillent légèrement quand il réalise que ce n’en est pas. Dans l’intention peut-être, mais le liquide a une saveur de mauvaise eau, tout juste teintée, et si l’émail noir de la tasse et la fine couche plus épaisse en surface laissait planer une illusion, ce n’est définitivement pas un café. Un sourire amusé déforme son visage tandis qu’il repose la tasse et l’enveloppe une nouvelle fois de ses mains. « J’imagine que tu as pas mal d’anecdotes depuis que tu es l’Ancre, non ? Je ne sais pas si cela requiert la plus stricte confidentialité, ce que tu fais ? Enfin, ça peut rester confidentiel, en fait, il y a peu de chances que je connaisse les personnes qui viennent te voir. » Tout dépend desquelles. « Ne te sens pas obligée après, je ne suis pas là pour que tu fasses tout pour me distraire, et je ne sais pas trop comment je réagirais si on me demandait la même chose. Les secrets d’un coven ne regardent que ce dernier. Moui, je pourrai dire ça. »
Priya avait une particularité rare dans sa fonction : ne pas être uniquement portée sur les siens. Relativement peu de personnes au sein de chaque coven pouvaient se targuer de ça, et certainement pas lui – d’une toute autre manière en tout cas. « En parlant de coven… Archie pratique quelle magie ? Je ne me souviens pas. » Manière plus ou moins subtile de s’enquérir d’un sujet qui ne lui a probablement jamais vraiment traversé l’esprit jusqu’alors, ou de raviver des souvenirs si sa mémoire lui fait défaut.
Il entend ses doutes et la peur de décevoir peut-être, figure paternelle mêlée à celle d’un mentor dans la confusion des rôles et la difficulté à prendre de la distance. Un instant, Karan se demande ce que dirait son mentor s’il pouvait le voir aujourd’hui et quels froncements de sourcils réprobateurs il lui adresserait en le voyant régler certaines difficultés à sa manière. Son esprit veille assurément, mais il n’est pas certain de vouloir savoir. Quant à son père… Cela fait bien des années qu’il ne l’écoute plus. L’Espoir Igné secoue la tête pour chasser ses pensées et prend doucement sa tasse pour la caler entre ses mains, savourant simplement la chaleur qui en irradie doucement. « Tu es capable de tenir ce rôle, n’ais aucun doute à ce sujet. Tu sais très bien que si ce n’était pas le cas le reste de ton coven aurait pris des mesures, en t’en parlant d’abord puis en agissant éventuellement. Tu fais peut-être des erreurs. Tu as peut-être des regrets parce que certains choix n’étaient pas les bons. C’est notre lot à tous, ça, et il n’y a que ceux qui n’agissent pas qui ne se trompent pas. »
Ces mots pourraient être creux s’il ne livrait pas simplement une réalité qui était la sienne depuis des années, avec la bienveillance générale du coven en moins – pour compenser le regard jugement du mentor père, probablement. Avancer malgré tout, quoi qu’on dise, c’est une chose qu’il sait faire, et en cela, Karan manque probablement de l’empathie débordante de Priya et d’un certain nombre de ses proches. « T’es pas obligée de rentrer dans son jeu, tu sais ? Tu peux dire non. Tu peux lui dire que tu le préfères comme père aujourd’hui, mais que tu viendras le voir si tu as besoin de conseils. Je me doute que ce n’est pas facile à dire, mais entre ça et te laisser dominer, non, bercer par l’angoisse des jours avant un repas familial tous les ans… Des fois, ce qui est dur à avouer est le plus important. »
Il porte la tasse à ses lèvres et boit une gorgée de café. Ses yeux s’écarquillent légèrement quand il réalise que ce n’en est pas. Dans l’intention peut-être, mais le liquide a une saveur de mauvaise eau, tout juste teintée, et si l’émail noir de la tasse et la fine couche plus épaisse en surface laissait planer une illusion, ce n’est définitivement pas un café. Un sourire amusé déforme son visage tandis qu’il repose la tasse et l’enveloppe une nouvelle fois de ses mains. « J’imagine que tu as pas mal d’anecdotes depuis que tu es l’Ancre, non ? Je ne sais pas si cela requiert la plus stricte confidentialité, ce que tu fais ? Enfin, ça peut rester confidentiel, en fait, il y a peu de chances que je connaisse les personnes qui viennent te voir. » Tout dépend desquelles. « Ne te sens pas obligée après, je ne suis pas là pour que tu fasses tout pour me distraire, et je ne sais pas trop comment je réagirais si on me demandait la même chose. Les secrets d’un coven ne regardent que ce dernier. Moui, je pourrai dire ça. »
Priya avait une particularité rare dans sa fonction : ne pas être uniquement portée sur les siens. Relativement peu de personnes au sein de chaque coven pouvaient se targuer de ça, et certainement pas lui – d’une toute autre manière en tout cas. « En parlant de coven… Archie pratique quelle magie ? Je ne me souviens pas. » Manière plus ou moins subtile de s’enquérir d’un sujet qui ne lui a probablement jamais vraiment traversé l’esprit jusqu’alors, ou de raviver des souvenirs si sa mémoire lui fait défaut.
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Bien qu’intuitive, Priyanka a appris au fil des années à réfléchir avant de parler. Un travail de longue haleine fait sur elle-même qui n’est pas toujours évident, mais en ce cas précis, en cette conversation précise elle hésitait. Un court instant, le temps de se demander est-ce qu’elle peut se permettre d’en parler à Karan ? Comprendrait-il ? Mais Priyanka a confiance en son sixième sens, celui qui lui dicte que Karan peut être considéré comme un ami et que par sa position peut-être comprendrait-il.
Sa tasse de thé entre les mains, c’est alors qu’elle se laissait à quelques confidences. Ses iris marrons croisant celles de son invité, la trentenaire se laissait alors aller à un flot de paroles sans pour autant vouloir être plainte. La sorcière s’estimait chanceuse dans sa vie. Vie qui n’était pas parfaite, loin de là, elle en a essuyer des déceptions, des aventures parfois compliquée, mais comme elle le dit si bien : elle est bien entourée. Parents qui l’ont adopté sans qu’elle ne passe par la case orphelinat, elle a pu grandir dans un environnement sain. Des parents aimants, même si étouffant… Il y a pire. Un fils qui la rend extrêmement heureuse et un ami qui a été là pour elle dès le début compensant l’abandon du père d’Archie… Oui, il y a toujours quelqu’un qui est présent pour l’aider à traverser certaines épreuves.
Aujourd’hui, c’est une femme accomplie qui se présente devant Karan, mais qui garde des fragilités qu’elle n’essaye pour autant pas de cacher. C’est ce qui la rend vivante, pourquoi les cacher ?
“Oui… Tu n’as pas tort.”, simple mot exprimant la prise en considération des conseils du pyromancien. “Je pense qu’effectivement, le coven aurait déjà eu son mot à dire si je ne remplissais pas bien mon rôle.”, un rôle qui dure depuis 4 années déjà et qu’elle continuer de porter fièrement malgré le poids de choix parfois important qui pèse sur ses épaules. De simples personnes venant lui demander une bénédiction pour se marier ne se rendent pas compte de tout ce que ça peut signifier. “Je parlerai à mon père, en espérant qu’il comprenne. Merci.”, un merci qui se voulait sincère car les paroles de l’homme face à elle lui allait droit au cœur. Priya appréciait le fait qu’il ne soit pas là à la plaindre, à essayer de la réconforter avec des paroles vides de sens ou un simple câlin. Si elle a juger bon de pouvoir lui confier cela, c’est simplement car elle avait besoin d’entendre des paroles plus pragmatique qui la pousse à mettre un instant de côté toutes ses émotions qui se bousculent dans sa tête face à cette situation et reprendre du poil de la bête pour parler plus facilement à son père. Toujours savoir bien s’entourer… “Le plus important, c’est de continuer à avancer…”, pensait-elle alors à voix haute. Une phrase qu’elle aimait se rappeler, se dire peu importe ce que pensent les autres il faut continuer.
Prise dans cette conversation, la jeune femme ne remarquait guère la grimace de Karan qui buvait ce soi-disant café. Changement de sujet, ou presque, elle eut un sourire amusé en l’entendant dire que lui-même ne dévoilerait peut-être pas les secrets d’un coven, mais faisait malgré tout son curieux sur le rôle de Priya. “Bien que mon rôle peut parfois réunir plusieurs covens et que donc ce n’est pas spécialement confidentiel, je t’avoue que je n’aime pas parler des personnes qui viennent me voir. Je juge que c’est… Intime.”, ce n’est pas toujours le cas, ça dépend des moments. Lorsqu’on vient la voir pour avoir son approbation face à une union, on livre son amour et elle juge que peu importe l’issu de son choix elle n’a pas à parler de ce qu’on lui a dit. Elle protège l’amour ou en tout cas les paroles de chaque sorciers et sorcières qui veulent venir la voir. “Je pense que c’est propre à chaque Ancre des serments, mais moi je fonctionne ainsi.”, mais il devait bien comprendre puisque lui-même ne lui fournirait peut-être aucune anecdote d’Espoir ignée.
Goûtant une de ses pâtisserie, elle fut contente que le sujet change un peu, bien que ça restait un peu autour d’elle. “Oh, il est botanomancien.”, il aurait pu être tout autre chose, mais c’est finalement la même magie que sa mère qui l’a choisi. Une fierté pour Priya qui avait cette angoisse de se dire qu’il serait comme son paternel. “Là il est entré dans le troisième cycle et il fait parti du club de rugby. Oui… J’ai eu un garçon sportif, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais lui il aime le sport contrairement à moi.”, un rire s’échappait de ses lèvres, faisant ressortir ses fossettes sur les joues. Heureusement il y avait la magie avec l’EPS pour la motiver à pratiquer un minimum, mais ce n’était vraiment pas son fort à l’époque de l’Académie et même si les cours étaient entre élèves possédant une même magie, ce n’était pas vraiment secret que Priya et le sport ce n’était pas une grande histoire d’amour. “Par contre, il a hérité de mon non-talent pour l’art.”, toujours dans l’autodérision, elle assumait le fait de ne pas être douée en art. “D’ailleurs, tu continues à dessiner ?”, simple question de curiosité, ça faisait des années qu’ils n’avaient pas parler de cela. L’indienne savait qu’il avait fait parti du club d’art et avait de temps à autres aperçu quelques dessins, mais ça date et parfois certaines passions ne sont plus aussi présente qu’auparavant avec le temps.
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Il ne fait pas de commentaire quand Priya refuse de se livrer à de bas commérages ou à lui glisser des anecdotes sans se risquer à dévoiler des noms de personnes. Chaque sorcière et sorcier aborde son rôle au sein de son coven à sa manière, et c’est tout à l’honneur de la botanomancienne que de garder cela sous silence – même s’il est vrai que quelques détails croustillants ne lui auraient pas déplus. En plus des histoires ennuyeuses d’amour conventionnel et entendu, son amie devait assister parfois au frisson de la passion interdite, celle qui transgresse et bouleverse, celle qui provoque le scandale – ou parfois sûrement assister à des mascarades visant à masquer un arrangement plutôt que des sentiments. Comment cela se passait-il exactement ? Ritualisait-elle ces rencontres, d’une certaine manière ? Se fiait-elle toujours à son cœur ou à sa raison, ou ses jugements oscillaient-ils entre ces deux sphères ? Trop intime. Soit. Peut-être n’a-t-il pas besoin de savoir.
Il pioche un laddu et mord prudemment dedans pour en goûter une moitié. Fragrances de cardamome qui viennent tapisser son palais en douceur, sans pour autant masquer la douceur du ghee et de la noix de coco, hochement de tête dans un nouveau sourire. C’est bon. La seconde moitié ne tarde pas à connaître le même sort, et la tasse est portée à ses lèvres pour finir sur une note de café, avant de se raviser au contact de ses lèvres avec l’étrange liquide. La tasse se repose à nouveau. Il change de sujet pour s’enquérir de son fils Archie et de la nature de ses pouvoirs. L’adolescent pourrait avoir hérité aussi bien de son père que de sa mère, et si Priya ne parlait pas du géniteur les possibles restaient nombreux. Karan ne le voyait quasiment jamais, raison pour laquelle il était assez sûr d’estimer qu’il ne soit pas pyromancien, à moins que sa mère pense qu’il ne soit pas prêt pour les cérémonies et rituels des siens (ce qui le vexerait sans doute un peu).
Botanomancien. Une bonne nouvelle en soit, en ce que sa mère était très bien placée pour le guider et qu’ils n’auraient tous les deux pas d’incompréhension sur leurs pouvoirs. Cela devait être parfois difficile dans certaines familles, quand certains peuvent ressentir pleinement leur environnement et que d’autres explorent les songes ou influent sur les émotions. Pas de sujet de vexation ici au moins. Il rit doucement quand elle évoque les activités sportives de son fils qui semble s’y épanouir, contrairement à elle à l’époque. « Je suis heureux que tu n’ais pas fait de rubgy et décidé de t’entrainer aux plaquages sur moi à l’époque. » Non que cela lui aurait nécessairement déplu. L’espace d’un instant, il tente de se faire plus frêle, entrant légèrement la tête dans les épaules comme si les chocs évoqués auraient pu le malmener à l’époque. Il était probablement moins imposant à l’époque, musculature sculptée lors de ses années dans l’atelier de la forge et entretenue depuis, par égo peut-être. Ne jamais être moins.
« Par contre, il a hérité de mon non-talent pour l’art. » Karan ouvre la bouche dans une expression surjouée de choc. « Priya, oh Priya, regarde bien autour de toi et dis-moi encore que tu n’as aucun talent pour l’art. » D’un geste de la main, le pyromancien l’invite à se souvenir de ce qui les environne et de s’en rendre consciente à nouveau. Teintures colorées, petits et larges pots de terre cuite abritant variété de plantes, tapis aux motifs complexes à ses pieds, petite ouverture dans le mur pour laisser glisser un rayon de soleil dans la quiétude réconfortante de la pièce. « La production artistique c’est autre chose, mais tu ne feras pas croire que tu en es dépourvue, et je vais t’avouer un de mes plus grands secrets. » L’homme se penche pour se rapprocher d’elle par-dessus la table basse comme pour la mettre dans la confidence, sourire taquin aux lèvres. « Le talent est un mythe. » Clin d’œil puis se retire.
L’ancre des serments évoque ses dessins, comme un rappel de ce temps à l’Académie qui semble aujourd’hui si diffus. Le club d’art était toute une aventure pour un esprit aussi rationnel que le sien, mais il avait ce besoin à l’époque de se confronter à ce qui ne relevait pas de la raison mais du beau, et entrainer sa main à d’autres formes de dessin que des plans techniques qui seraient plus tard son quotidien. Le calcul ne témoignait pas forcément d’une passion débordante dans son raisonnement, mais il avait été payant. « Très peu, je t’avoue. Cela fait partie des choses que j’ai mise de côté en me retirant progressivement de la forge – parce qu’au final c’était surtout devenu ça, du dessin pour m’aider sur les pièces artistiques. J’ai jamais trop dessiné de gens, à part à l’Académie pour apprendre les bases, mais… » Il hausse les épaules. « Je forge peu, donc je dessine peu. » Il y a de la lassitude dans sa voix et une pointe de regrets y perce sans qu’il ne parvienne à la dissimuler vraiment.
Pupilles se baissent vers sa tasse désormais tiède. Il semble hésiter un instant, puis se redresse pour la dévisager, et sa voix recouvre la douceur qui la berçait jusque là quand la question se pose finalement. « Dis Priya, tu peux me montrer ta machine à café, dans la cuisine ? Celui-là est un peu… clair… enfin, je suis pas sûr que le café soit vraiment passé en fait. Et j’ai vraiment pas envie de gâcher de ton thé. » Il lui offre un sourire contrit et commence à se lever, tasse en main, comme pour initier le mouvement. Une ombre suspecte obscurcit la lumière venant du jardin. Léger froncement de sourcils, il détourne la tête pour en chercher la source.
« OH PUTAIN ! »
Il pioche un laddu et mord prudemment dedans pour en goûter une moitié. Fragrances de cardamome qui viennent tapisser son palais en douceur, sans pour autant masquer la douceur du ghee et de la noix de coco, hochement de tête dans un nouveau sourire. C’est bon. La seconde moitié ne tarde pas à connaître le même sort, et la tasse est portée à ses lèvres pour finir sur une note de café, avant de se raviser au contact de ses lèvres avec l’étrange liquide. La tasse se repose à nouveau. Il change de sujet pour s’enquérir de son fils Archie et de la nature de ses pouvoirs. L’adolescent pourrait avoir hérité aussi bien de son père que de sa mère, et si Priya ne parlait pas du géniteur les possibles restaient nombreux. Karan ne le voyait quasiment jamais, raison pour laquelle il était assez sûr d’estimer qu’il ne soit pas pyromancien, à moins que sa mère pense qu’il ne soit pas prêt pour les cérémonies et rituels des siens (ce qui le vexerait sans doute un peu).
Botanomancien. Une bonne nouvelle en soit, en ce que sa mère était très bien placée pour le guider et qu’ils n’auraient tous les deux pas d’incompréhension sur leurs pouvoirs. Cela devait être parfois difficile dans certaines familles, quand certains peuvent ressentir pleinement leur environnement et que d’autres explorent les songes ou influent sur les émotions. Pas de sujet de vexation ici au moins. Il rit doucement quand elle évoque les activités sportives de son fils qui semble s’y épanouir, contrairement à elle à l’époque. « Je suis heureux que tu n’ais pas fait de rubgy et décidé de t’entrainer aux plaquages sur moi à l’époque. » Non que cela lui aurait nécessairement déplu. L’espace d’un instant, il tente de se faire plus frêle, entrant légèrement la tête dans les épaules comme si les chocs évoqués auraient pu le malmener à l’époque. Il était probablement moins imposant à l’époque, musculature sculptée lors de ses années dans l’atelier de la forge et entretenue depuis, par égo peut-être. Ne jamais être moins.
« Par contre, il a hérité de mon non-talent pour l’art. » Karan ouvre la bouche dans une expression surjouée de choc. « Priya, oh Priya, regarde bien autour de toi et dis-moi encore que tu n’as aucun talent pour l’art. » D’un geste de la main, le pyromancien l’invite à se souvenir de ce qui les environne et de s’en rendre consciente à nouveau. Teintures colorées, petits et larges pots de terre cuite abritant variété de plantes, tapis aux motifs complexes à ses pieds, petite ouverture dans le mur pour laisser glisser un rayon de soleil dans la quiétude réconfortante de la pièce. « La production artistique c’est autre chose, mais tu ne feras pas croire que tu en es dépourvue, et je vais t’avouer un de mes plus grands secrets. » L’homme se penche pour se rapprocher d’elle par-dessus la table basse comme pour la mettre dans la confidence, sourire taquin aux lèvres. « Le talent est un mythe. » Clin d’œil puis se retire.
L’ancre des serments évoque ses dessins, comme un rappel de ce temps à l’Académie qui semble aujourd’hui si diffus. Le club d’art était toute une aventure pour un esprit aussi rationnel que le sien, mais il avait ce besoin à l’époque de se confronter à ce qui ne relevait pas de la raison mais du beau, et entrainer sa main à d’autres formes de dessin que des plans techniques qui seraient plus tard son quotidien. Le calcul ne témoignait pas forcément d’une passion débordante dans son raisonnement, mais il avait été payant. « Très peu, je t’avoue. Cela fait partie des choses que j’ai mise de côté en me retirant progressivement de la forge – parce qu’au final c’était surtout devenu ça, du dessin pour m’aider sur les pièces artistiques. J’ai jamais trop dessiné de gens, à part à l’Académie pour apprendre les bases, mais… » Il hausse les épaules. « Je forge peu, donc je dessine peu. » Il y a de la lassitude dans sa voix et une pointe de regrets y perce sans qu’il ne parvienne à la dissimuler vraiment.
Pupilles se baissent vers sa tasse désormais tiède. Il semble hésiter un instant, puis se redresse pour la dévisager, et sa voix recouvre la douceur qui la berçait jusque là quand la question se pose finalement. « Dis Priya, tu peux me montrer ta machine à café, dans la cuisine ? Celui-là est un peu… clair… enfin, je suis pas sûr que le café soit vraiment passé en fait. Et j’ai vraiment pas envie de gâcher de ton thé. » Il lui offre un sourire contrit et commence à se lever, tasse en main, comme pour initier le mouvement. Une ombre suspecte obscurcit la lumière venant du jardin. Léger froncement de sourcils, il détourne la tête pour en chercher la source.
BONK.
« OH PUTAIN ! »
- Oups:
- Ma chère @Priyanka Gilmore, je te laisse faire preuve de toute la créativité que tu veux sur le lancer de dés
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Tuer le temps : Depuis 5 ans maintenant, Priyanka Gilmore a suivi les traces de son père en devenant à son tour [Ancre des serments] au sein des [Enfants du verger]
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Après quelques minutes de confidence de la part de Priya, des minutes où étrangement la botanomancienne parlait d’elle au lieu de poser des questions, elle finit par sortir un peu de cela en passant à la nostalgie. L’Académie, ça datait maintenant, mais Priya gardait plutôt de bons souvenir de cette époque. S’il n’y a pas eu que du bons, elle préférait elle se remémorer des temps positif.
Elle n’a pas été la plus proche du pyromancien, mais chacun des deux connaissaient leur passions et talents respectifs en ce temps-là. Aussi, ce n’était pas un secret pour l’Espoir Ignée face à elle que l’art n’était pas son fort… Pourtant, Karan se mit à la contredire, lui montrer que l’art pouvait être plus vaste qu’elle ne l’imaginait. Égo forcément flattée, les joues de l’indienne se mirent à prendre une teinte un peu rosée. Elle n’était plus habituée à recevoir des compliments et encore moins sur de l’art.
Quelque peu perturbée alors qu’il lui révèle son secret d’un air taquin, ne sachant quoi en penser sur l’instant, elle vint noyer cela en prenant une gorgée de thé avant de rebondir sur l’art de Karan. Continuait-il ? Lui qui était plutôt doué. “Je vois... après nos emplois du temps une fois adulte peuvent nous faire arrêter certaines activités et en commencer de nouvelles.”, et encore plus lorsque cet emploi du temps inclus un rôle important pour le coven. Les choses finissent souvent par changer, tout n’est pas immuable, mais au moins elle prenait plaisir de voir à travers cette discussion le Karan qu’elle avait rencontré enfant. Certes pas identique, tout comme elle ils avaient grandit et s’étaient forgés, mais il restait ce garçon gentil. Avec elle. Elle n’avait pas spécifiquement conscience de toutes les facettes de Karan, il restait, pour le moment en tout cas, une connaissance. Et en même temps, qui pouvait se vanter de connaître par cœur l’Espoir ignée des enfants des volcans ? “En tout cas, même si c’était principalement du dessin pour forger, tu étais doué dans mon souvenir et je ne pense pas que ça ait changé.”, ajouta-t-elle alors pour lui renvoyer un compliment à son tour, clin d’œil à l’appui.
Posant sa tasse de thé maintenant vide sur la table, elle observait son invité qui souhaitait à priori refaire un véritable café. “Oh je l’ai raté c’est ça… Pardon, mais oui je peux te montrer cela.”, elle se sentait terriblement gênée, n’aimant pas vraiment être une mauvaise hôtesse. Décidément il fallait qu’elle apprenne à faire le café.
C’est Karan qui initie le mouvement, mais un mouvement vite arrêté. Tout s’est passé assez vite. Un bruit sourd contre sa porte-fenêtre, elle n’eut pas le temps de voir ce qu’il se passait qu’elle fut surprise par du liquide marronnasse coulant sur sa tête, tâchant le canapé vert -et heureusement pas blanc- et face à elle le pyromancien qui jurait alors qu’il se cognait le genou contre le pied de la table, table sur laquelle tout était renversé, des laddu venant rouler par terre. “Oh bordel.”, certainement la première fois que le pyromancien entends la Gilmore juré. Disons que ce ne sont pas dans ses habitudes…
L’espace d’un instant, la sorcière regrettait de ne pas pouvoir faire de la magie pour revenir en arrière car en remettant toutes ses idées en place elle était prise d’une certaine panique face à la situation. Mais dans un premier temps… “Karan tu vas bien ?”, dit-elle d’une voix trahissant l’inquiétude. Oh elle était trempé, c’était d’ailleurs un peu chaud, mais heureusement pas brûlant. Toutefois, c’était le cadet de ses soucis. “Tu devrais t’asseoir…”, puis elle observait le canapé après s’être levée “… Oui, peut-être pas ici, le fauteuil c’est mieux.”, dit-elle en montrant le fauteuil qui n'était pas loin. Quelque peu prise d'une vague de panique elle se mit soudainement à penser au faite qu’il lui faudrait peut-être aller à l’hôpital car ça peut être grave. “S’il faut je t’emmène à l’hôpital hein !”, ça y est il avait face à elle une Priya qui partait dans tous les sens. Et pour rien arranger du tout, l’initiatrice de tout ce chaos refit du bruit contre la porte fenêtre.
Ses iris marrons se tournaient vers son familier, mais des yeux qui n’exprimaient pas là de la douceur. “Neela ce n’est pas le moment. Tu as vu ce que tu as fait en venant cogner à la porte, allez retourne dans ta cabane ça vaut mieux.”, ton sec, sans partir dans une colère froide, restant maîtresse des émotions trop négative, Priya fit simplement fuir son familier d’un geste de la main. Elle ne souhaitait pas que le mouton bleu et ses cornes entre avec tout le bazar qu’il y a.
“Je suis vraiment désolée Karan, tu as besoin de quelque chose ? De la glace ? Vraiment s’il faut l’hôpital il ne faut pas hésité.”, tourner à nouveau vers lui elle n’avait pas entendu s’il lui avait répondu auparavant, prise avec son familier. “Et comment je vais faire disparaître les tâches de café…”, pensée à voix haute d’une personne maniaque. Elle ne blâmait pas Karan, loin de là, mais simplement ça l’angoissait un peu de voir tout ça, mais ne s’inquiétait toujours pas du faite qu’elle ne ressemblait plus à rien. Heureusement son maquillage était waterproof -utile lorsqu’on est amené à croiser des hydromanciens-, mais des zones de sa robe étaient trempées. Heureusement pour elle, c’était une couleur proche du marron, mais la robe déjà moulante en haut lui collait un peu plus à la peau ce qui n’était guère agréable. Le liquide avait déjà refroidi sur ses cheveux long dont le volume était maintenant inexistant.
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TW Evocation de blessures, évocation de brûlures
BONK. Une tête déformée de chèvre plaquée contre la vitre, grands yeux écarquillés, langue légèrement pendante. « OH PUTAIN ! » L’arrivée soudaine de Neela , dans sa finesse caractéristique, le prend totalement au dépourvu – lui prêt à tout sauf à découvrir cela à cet instant. Son premier réflexe est de s’écarter pour se détourner. Pas vers la droite interrompu net quand le tibia rencontre l’arrête de la table – l’espoir perd l’équilibre, assiste impuissant au contenu de la table s’envoler, genou qui glisse à son tour pour finir sa course sur le pied dans un nouveau choc sourd. « Gnnnn… » Sa main est fermement agrippée à l’anse de la tasse, dont il ne réalise pas encore que le contenu a fini sur Priya et son canapé.
Karan se laisse choir sur le fauteuil que lui désigne Priya, vagues de douleur irradiant son corps comme des courants électriques l’empêchant de réfléchir. Il tourne sa tête vers le plafond et ferme les yeux pour tenter de reprendre le contrôle et de faire taire cette sale douleur, qui n’est ni plus ni moins qu’un signal nerveux dont il n’a pas besoin. Il entend la botanomancienne s’agiter dans tous les sens, en proie à une forme de panique nerveuse, tantôt sèche, dépitée ou inquiète. Les dents serrées, Karan ne lâche pas un mot – quelques râles peut-être. Aller à l’hôpital ? La proposition, répétée, le prend au dépourvu, et les émotions se confondent dans l’épais brouillard qui voile sa conscience. La colère arrogance voudrait la recadrer aussitôt en lui disant qu’il n’y a vraiment pas mort d’homme et qu’elle devrait prendre sur elle pour ne pas se couvrir de ridicule ou empirer la situation. C’est drôle en même temps, et plutôt touchant même s’il n’est pas en sucre, et l’absurdité de la situation lui arracherait presque un rire.
« Pri, calme-toi. » Est-ce ces années passées à devoir prendre des décisions qui bruissent à son ton, autorité froide mais pleine dans les vibrations de sa voix ? Il ouvre les yeux et redresse la tête pour la regarder – et ce qu’il découvre le perturbe un instant. Elle, l’angoisse au fond des pupilles, les lèvres qui tremblent un peu. Le visage humide – est-ce le contenu de sa tasse qu’il y découvre ? – comme le haut de sa robe, ses cheveux aussi – oh merde, c’est bien ça. Une moue tord son visage dans une forme de culpabilité. Sa main se tend vers elle mais se ravise avant de l’effleurer et retombe comme si de rien n’était. « Je… Tu es brûlée ? » Sa peau n’est pas rougie mais l’étrange liquide était encore chaud, il en a la certitude. Peut-être pas assez pour blesser – il l’espère en tout cas. « Pardon pour ça », marmonné. Il n’aime pas présenter des excuses, parce qu’avouer une erreur revient à admettre une faiblesse, que se dire faible c’est être faible. Dans la situation actuelle, difficile pourtant de réfuter sa responsabilité dans le chaos qui vient de se produire.
Ses yeux se détournent pour contempler les laddu gisant sur le tapis, puis la tâche humide sur le canapé où elle se tenait juste avant. « Elle m’a juste pris par surprise, j’aurais pas dû réagir comme ça. » La douleur est plus diffuse à présent, comme si réaliser la situation l’avait tempérée. « Une chance que Darpana ne soit pas là pour profiter du désordre, hein ? A défaut de me conduire à l’hôpital – ma jambe est toujours là, ça va – tu peux peut-être me dire comment je fais pour me racheter sur ce coup-là ? » Il a ce sourire taquin qu’il aime offrir pour alléger les situations et désamorcer les conflits mais le regard glissant, de ceux qui ne sont pas prêts à recroiser encore ceux de son hôtesse.
Karan se laisse choir sur le fauteuil que lui désigne Priya, vagues de douleur irradiant son corps comme des courants électriques l’empêchant de réfléchir. Il tourne sa tête vers le plafond et ferme les yeux pour tenter de reprendre le contrôle et de faire taire cette sale douleur, qui n’est ni plus ni moins qu’un signal nerveux dont il n’a pas besoin. Il entend la botanomancienne s’agiter dans tous les sens, en proie à une forme de panique nerveuse, tantôt sèche, dépitée ou inquiète. Les dents serrées, Karan ne lâche pas un mot – quelques râles peut-être. Aller à l’hôpital ? La proposition, répétée, le prend au dépourvu, et les émotions se confondent dans l’épais brouillard qui voile sa conscience. La colère arrogance voudrait la recadrer aussitôt en lui disant qu’il n’y a vraiment pas mort d’homme et qu’elle devrait prendre sur elle pour ne pas se couvrir de ridicule ou empirer la situation. C’est drôle en même temps, et plutôt touchant même s’il n’est pas en sucre, et l’absurdité de la situation lui arracherait presque un rire.
« Pri, calme-toi. » Est-ce ces années passées à devoir prendre des décisions qui bruissent à son ton, autorité froide mais pleine dans les vibrations de sa voix ? Il ouvre les yeux et redresse la tête pour la regarder – et ce qu’il découvre le perturbe un instant. Elle, l’angoisse au fond des pupilles, les lèvres qui tremblent un peu. Le visage humide – est-ce le contenu de sa tasse qu’il y découvre ? – comme le haut de sa robe, ses cheveux aussi – oh merde, c’est bien ça. Une moue tord son visage dans une forme de culpabilité. Sa main se tend vers elle mais se ravise avant de l’effleurer et retombe comme si de rien n’était. « Je… Tu es brûlée ? » Sa peau n’est pas rougie mais l’étrange liquide était encore chaud, il en a la certitude. Peut-être pas assez pour blesser – il l’espère en tout cas. « Pardon pour ça », marmonné. Il n’aime pas présenter des excuses, parce qu’avouer une erreur revient à admettre une faiblesse, que se dire faible c’est être faible. Dans la situation actuelle, difficile pourtant de réfuter sa responsabilité dans le chaos qui vient de se produire.
Ses yeux se détournent pour contempler les laddu gisant sur le tapis, puis la tâche humide sur le canapé où elle se tenait juste avant. « Elle m’a juste pris par surprise, j’aurais pas dû réagir comme ça. » La douleur est plus diffuse à présent, comme si réaliser la situation l’avait tempérée. « Une chance que Darpana ne soit pas là pour profiter du désordre, hein ? A défaut de me conduire à l’hôpital – ma jambe est toujours là, ça va – tu peux peut-être me dire comment je fais pour me racheter sur ce coup-là ? » Il a ce sourire taquin qu’il aime offrir pour alléger les situations et désamorcer les conflits mais le regard glissant, de ceux qui ne sont pas prêts à recroiser encore ceux de son hôtesse.
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La discordance des temps modernes
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Trombinoscope :
Face claim : Deepika Padukone
Pronoms RP : Elle
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Depuis 5 ans maintenant, Priyanka Gilmore a suivi les traces de son père en devenant à son tour [Ancre des serments] au sein des [Enfants du verger]
Familier : [Grand Bharal] prénommée Neela, surnommée [Myrtille] aussi douce que sa maîtresse bien qu'elle n'a pas la langue dans sa poche !
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Arrivé.e le : 11/12/2023
Messages : 335
Tourbillon de panique actuellement soufflait dans le cottage toujours impeccable de Priyanka Gilmore. Ce vent de panique continuait à embrouiller l’esprit de la botanomancienne. Pourtant, rien de bien grave. Situation peu plaisante certes, mais il n’y avait pas mort d’homme. Simplement que relativiser était quelque chose de parfois difficile pour la sorcière. L’âge devrait l’assagir, mais les cicatrices enfouies ont plutôt tendance à ressurgir. Mère constamment sur son dos, pour qu’elle soit la parfaite petite fille, la parfaite jeune fille, la parfaite femme et la parfaite mère de famille, Priya veut toujours s’assurer que tout est excellent dans sa vie en général. Perfectionnisme qui l’amène dans une maniaquerie qui donne le tournis, c’est pour cela qu’elle partait dans tous les sens.
“Pri, calme-toi.”, de simples mots, une voix grave qui démontrait que Karan n’était pas dans la politique pour rien, des iris brunes vinrent alors l’observer sans un mot. L’hôpital… C’était démesuré face à cette situation qui n’était pas si dramatique. Prenant un instant conscience du ridicule qu’elle montrait, sa lèvre inférieure vint être légèrement mordue tandis que le rouge lui montait aux joues. Entière jusque dans ses réactions, elle n’arrivait pas à cacher aussi aisément que le pyromancien ses sentiments et si elle faisait souvent bonne figure et échappait à certains radars lorsque ses angoisses ressurgissaient, ce n’était pas toujours le cas. Si elle n'avait pas peur du ridicule, elle n'aimait néanmoins pas dévoilés autant ses troubles...
Corps encore chaud à cause de la tasse qu’elle a reçu, elle se rappelle avoir été touchée par cette chaleur, mais n’a pas spécialement senti de gêne. Certainement que sa peau aurait quelques réactions d’ici les prochains jours… Sa respiration vint s’apaiser quelque peu, mais elle se sent toujours aussi gênée face au sorcier. Une main se tend vers elle, hésitante, l’indienne semble perplexe, mais passe rapidement à autre chose en entendant l’homme marmonner des excuses. “Je… Ce n’est pas grave, vraiment… Ça ne me brûle pas, je t’assure.”, léger sourire qui vint éclairer à nouveau ce visage qui s’apaisait petit à petit même si ses iris trahissent encore de l’inquiétude. “
“Une chance oui, je n’ose imaginer ce que ton familier aurait dit ou fait.”, se souvenant de ce familier au caractère bien particulier, Priya était rassurée de ne pas la croiser à ce moment-précis. “Laisse-moi au moins aller te chercher de la glace pour ton genou. Je ne vais pas te demander de faire quoi que ce soit, je m’occuperais de ranger.”, la botanomancienne se doutait que le sorcier était têtu et ne se laisserait pas faire, mais elle ne pouvait décemment pas le laisser repartir après s’être blessé à la jambe. Alors, avec un certain calme, elle prit une voix légèrement plus assurée bien que dénuée de cette même autorité dont son invité a fait preuve plus tôt. Et sans réellement lui laisser le choix, elle se détournait pour partir chercher une poche de glace qu’elle avait dans son congélateur. Enveloppée dans une serviette, celle qui était mère d’un adolescent semblait savoir quoi faire maintenant qu’elle avait retrouvé un minimum ses esprits. “Tiens, ça te fera du bien. Je me doute que vous les pyromanciens vous n’êtes pas à l’aise avec la glace, mais crois-moi, c’est préférable vu le choc qu'à reçut ta jambe. Je ne veux pas être l’ennemie publique de l’Espoir Igné car son genou ne guérit pas.”, à son tour elle vint lui offrir un sourire un peu taquin pour dédramatiser la situation et surtout essayer de faire bonne mine. Il valait mieux en rire. Oui, tout irait bien... N’est-ce pas ?
Regard se détournant, l’indienne se mit à attacher ses cheveux trempés de cet étrange liquide qu’elle avait osé appeler café et se mit à genoux pour rassembler sur la table les diverses choses qui étaient tombées, le tout en essayant de ne surtout pas céder à nouveau à la panique.
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Pupilles charbon effleurent sans se poser, comme surprises par ce qu’elles découvrent. Il y a le flottement étrange des corps, quand le temps s’appesantit l’espace de quelques pulsations lourdes et la gêne légère qui prolonge les sens. La tension dans son maintient quand sa main s’approche, incertaine. La moue dubitative qui l’en dissuade alors et qu’il avorte son geste, fait mine de saisir un grain invisible suspendu dans l’air avant de la laisser tomber, inerte, le long de son corps. Charbons esquivent, ne croisent pas – pardon murmuré, quel qu’en soit le motif. Rebondir et tourner la page, mettre ça de côté pour ne plus y revenir. Ses lèvres s’étirent en un sourire et une première boutade s’éveille, malicieuse.
“Laisse-moi au moins aller te chercher de la glace pour ton genou. Je ne vais pas te demander de faire quoi que ce soit, je m’occuperais de ranger.” Ses yeux se lèvent au ciel. Il déteste la glace. « Priya… » La botanomancienne ne l’écoute pas et ne se détourne pas, s’éloignant d’un pas décidé en direction de la cuisine, et Karan ne bronche pas, se contentant de la suivre du regard. Il n’a pas le souvenir de l’avoir jamais vue en colère mais il préfèrerait ne pas éveiller cela en la défiant si ouvertement, pas dans le mécontentement agacé évident provoqué par… Neela. Et la table. Il n’était qu’un intermédiaire. Les motivations sous-jacentes de sa présence ici ressurgissent du trouble et il expire lentement. La diplomatie exige qu’il prenne sur lui, parce que l’Espoir Igné qu’il est a besoin de l’Ancre des Serments.
Ça ne devait pas être une visite compliquée, en théorie, et Karan connaissait assez Priya pour savoir comment se positionner dans leurs échanges, dans ce genre de situation normale en tout cas. La convaincre de la justesse de sa cause prendrait du temps et il devait garder l’esprit vif et prendre toutes les précautions possibles, mais ces choses étaient pour plus tard, quand le contact serait redevenu plus naturel, que les rêves et les doutes seraient offerts et qu’elle lui ferait vraiment confiance. Ça ne devait pas être une visite compliquée, mais Karan ne s’était pas préparé à ce que la femme qui lui tendait désormais un sac gelé recouvert d’une serviette froide soit Priya plus que l’Ancre, plus complexe que celle qu’il pensait retrouver, plus intrigante aussi.
« Priya… » “Tiens, ça te fera du bien. Je me doute que vous les pyromanciens vous n’êtes pas à l’aise avec la glace, mais crois-moi, c’est préférable vu le choc qu'à reçut ta jambe. Je ne veux pas être l’ennemie publique de l’Espoir Igné car son genou ne guérit pas.” Elle affiche un sourire comme pour se rassurer elle-même et se prouver que ce n’est pas grave, qu’ils peuvent encore en rire. Elle affiche un sourire qui ne luit pas dans ses yeux de la même manière – qui pourrait, si elle parvenait à se convaincre, mais la gravité reste tapie dans l’ombre – et lui fait comprendre qu’au-delà du masque, la situation est plus sérieuse qu’elle n’y parait. Le pyromancien fronce les sourcils et baisse le regard vers la serviette humide et froide, incertain de la bonne marche à suivre dans cette situation.
Elle se met à genoux pour ramasser les laddu jonchant le tapis et son cœur se sert un instant, une amertume trop vive pour être contenue vraiment. L’humidité se condense au contact de sa peau, fines gouttelettes glacées perlant à ses doigts, et ses phalanges se resserrent autour de cette sensation désagréable. « La glace peut attendre. » Il se lève et dépose la serviette sur la table avant de poser son genou épargné par le choc au sol. Il sait que cela ne lui plaira pas et qu’il défie ce faisant ses consignes – chez elle – mais l’attentisme n’est pas envisageable, et il ne lui laisse pas vraiment le temps d’insister davantage. « Ça ira plus vite à deux, et le froid permet de soulager les muscles, pas le reste. Au pire des cas ce sera un hématome, pas une séquelle à vie. » Est-elle seulement consciente de l’effort que lui demandent ces mots, et leur légèreté, quand d’autres questions bouillonnent en lui et qu’il brûlerait de les formuler pour s’en prendre à ce masque ? Le faire voler en éclat, la pousser dans ses retranchements pour qu’elle lui explique son malaise, ce besoin de ranger immédiatement pour que les apparences ne s’effritent pas. Que ne veut-elle pas qu’il voit ?
Pas de conflit. Pas de risques. Il inspire lentement et va chercher les premiers gâteaux pour les remettre sur la table, les prenant avec soin pour ne pas risquer de les écraser. La question se fait plus pressante dans ses veines ardentes mais il se mord la lèvre inférieure pour se faire taire. On ne devient pas Espoir Igné en perdant le contrôle. Le corps s’étend pour aller chercher les plus lointains, lui pleinement concentré par cette tâche et évitant toujours soigneusement de la regarder pour calmer les braises. Dans un nouvel effort, il parvient à articuler quelques mots. « Eh Priya, ce n’est pas grave, d’accord ? Ce n’est pas grave. Ça arrive. Tout va bien. »
“Laisse-moi au moins aller te chercher de la glace pour ton genou. Je ne vais pas te demander de faire quoi que ce soit, je m’occuperais de ranger.” Ses yeux se lèvent au ciel. Il déteste la glace. « Priya… » La botanomancienne ne l’écoute pas et ne se détourne pas, s’éloignant d’un pas décidé en direction de la cuisine, et Karan ne bronche pas, se contentant de la suivre du regard. Il n’a pas le souvenir de l’avoir jamais vue en colère mais il préfèrerait ne pas éveiller cela en la défiant si ouvertement, pas dans le mécontentement agacé évident provoqué par… Neela. Et la table. Il n’était qu’un intermédiaire. Les motivations sous-jacentes de sa présence ici ressurgissent du trouble et il expire lentement. La diplomatie exige qu’il prenne sur lui, parce que l’Espoir Igné qu’il est a besoin de l’Ancre des Serments.
Ça ne devait pas être une visite compliquée, en théorie, et Karan connaissait assez Priya pour savoir comment se positionner dans leurs échanges, dans ce genre de situation normale en tout cas. La convaincre de la justesse de sa cause prendrait du temps et il devait garder l’esprit vif et prendre toutes les précautions possibles, mais ces choses étaient pour plus tard, quand le contact serait redevenu plus naturel, que les rêves et les doutes seraient offerts et qu’elle lui ferait vraiment confiance. Ça ne devait pas être une visite compliquée, mais Karan ne s’était pas préparé à ce que la femme qui lui tendait désormais un sac gelé recouvert d’une serviette froide soit Priya plus que l’Ancre, plus complexe que celle qu’il pensait retrouver, plus intrigante aussi.
« Priya… » “Tiens, ça te fera du bien. Je me doute que vous les pyromanciens vous n’êtes pas à l’aise avec la glace, mais crois-moi, c’est préférable vu le choc qu'à reçut ta jambe. Je ne veux pas être l’ennemie publique de l’Espoir Igné car son genou ne guérit pas.” Elle affiche un sourire comme pour se rassurer elle-même et se prouver que ce n’est pas grave, qu’ils peuvent encore en rire. Elle affiche un sourire qui ne luit pas dans ses yeux de la même manière – qui pourrait, si elle parvenait à se convaincre, mais la gravité reste tapie dans l’ombre – et lui fait comprendre qu’au-delà du masque, la situation est plus sérieuse qu’elle n’y parait. Le pyromancien fronce les sourcils et baisse le regard vers la serviette humide et froide, incertain de la bonne marche à suivre dans cette situation.
Elle se met à genoux pour ramasser les laddu jonchant le tapis et son cœur se sert un instant, une amertume trop vive pour être contenue vraiment. L’humidité se condense au contact de sa peau, fines gouttelettes glacées perlant à ses doigts, et ses phalanges se resserrent autour de cette sensation désagréable. « La glace peut attendre. » Il se lève et dépose la serviette sur la table avant de poser son genou épargné par le choc au sol. Il sait que cela ne lui plaira pas et qu’il défie ce faisant ses consignes – chez elle – mais l’attentisme n’est pas envisageable, et il ne lui laisse pas vraiment le temps d’insister davantage. « Ça ira plus vite à deux, et le froid permet de soulager les muscles, pas le reste. Au pire des cas ce sera un hématome, pas une séquelle à vie. » Est-elle seulement consciente de l’effort que lui demandent ces mots, et leur légèreté, quand d’autres questions bouillonnent en lui et qu’il brûlerait de les formuler pour s’en prendre à ce masque ? Le faire voler en éclat, la pousser dans ses retranchements pour qu’elle lui explique son malaise, ce besoin de ranger immédiatement pour que les apparences ne s’effritent pas. Que ne veut-elle pas qu’il voit ?
Pas de conflit. Pas de risques. Il inspire lentement et va chercher les premiers gâteaux pour les remettre sur la table, les prenant avec soin pour ne pas risquer de les écraser. La question se fait plus pressante dans ses veines ardentes mais il se mord la lèvre inférieure pour se faire taire. On ne devient pas Espoir Igné en perdant le contrôle. Le corps s’étend pour aller chercher les plus lointains, lui pleinement concentré par cette tâche et évitant toujours soigneusement de la regarder pour calmer les braises. Dans un nouvel effort, il parvient à articuler quelques mots. « Eh Priya, ce n’est pas grave, d’accord ? Ce n’est pas grave. Ça arrive. Tout va bien. »
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Pronoms RP : Elle
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Depuis 5 ans maintenant, Priyanka Gilmore a suivi les traces de son père en devenant à son tour [Ancre des serments] au sein des [Enfants du verger]
Familier : [Grand Bharal] prénommée Neela, surnommée [Myrtille] aussi douce que sa maîtresse bien qu'elle n'a pas la langue dans sa poche !
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Arrivé.e le : 11/12/2023
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Illusion du calme, ne serait-ce qu’un instant, mais coeur qui tambourine dans ses tempes alors qu’elle avait la tête qui tournait à force de partir dans tous les sens… “Priya…”, une fois… mais elle partait déjà sans un regard vers son invité chercher de la glace. “Priya…”, deux fois… mot pour rire et essayer de passer à autre chose. Tout allait pour le mieux, tout devait aller pour le mieux.
Elle avait prévu de simples retrouvailles amicales, sans être pour autant trop naïve sur ce point, elle se doutait que leur rôle respectif les amènerait certainement sur le terrain politique et que l’Espoir Igné se doit d’être bien reçu. Mais rien ne se passait comme prévu… Il y a ce genre d’imprévus que la sorcière ne gérait pas si mal, et puis il y a ceux-ci. Son salon n’était plus aussi parfait, il fallait commencer à ranger. Elle ne pouvait pas le laisser ainsi… C’était le bazar dans sa maison, ça l’était aussi dans son esprit. Esprit embrumé aussi par son stresse que Karan ne se soit vraiment blessé, que ce soit bien trop grave. Une sorte de peur panique qu’il arrive quelque chose de mal à un être et en l’occurrence ici que ce soit de sa faute. Femme encore empreinte de ce contrôle qu’à eu sa mère sur elle pendant des années, encore empreinte de ses nombreux peurs lorsqu’elle est devenue une jeune maman, la sorcière a eu cet affolement qui s’est installée, peur qu’il arrive quelque chose et que ce soit de sa faute.
C’est ainsi qu’elle commençait à ranger dans l’espoir de se calmer sentant qu’elle dérivait doucement vers ses sources d’angoisses. Laddu délicatement posée sur la table, elle eut un regard vers celui qui était en train de défier ses consignes. Bouche entrouverte prête à lui dire de se rasseoir, elle fut arrêter par le pyromancien qui trouvait des mots pour la rassurer. Pas de séquelle à vie, oui, il avait raison et au fond d’elle elle le savait, mais… Incompréhension, des choses difficile à expliquer.
Le silence vint un instant les entourer, alors qu’ils ramassaient les gâteaux au fur et à mesure. Situation qui, étrangement, la calmait légèrement car elle trouvait celle-ci plutôt cocasse. Essayant de calmer sa respiration et chasser ses idées sombres, la botanomancienne fut finalement touchée par les derniers mots de Karan. De simples mots, mais qui lui faisait du bien à entendre. Laissant alors retomber ses bras après avoir posé un des derniers gâteaux sur la table, elle observait un instant ses genoux. Ses mains posé sur ceux-ci, Priya semblait hésitante, elle ne pouvait pas le laisser sans explication. C’était si… Ridicule. “Oui, c’est juste que…”, grande inspiration, regard qui préférait observer ce tapis saupoudré de sucre plutôt que d’affronter le regard du pyromancien. “… Je suis désolée pour tout ça, c’est vraiment idiot. Je n’aime pas qu’on me voit ainsi, mais je suis un peu comme ça aussi. Je suis perfectionniste et je m’inquiète toujours trop pour les autres.”, à demi-mot, elle voulait lui faire comprendre que oui elle s’est un instant vraiment inquiétée pour lui sans intérêt derrière. Que tout ce qu’elle faisait était d’un naturel évident. Si elle ne vint pas faire étalage de tout ses problèmes familiaux et de pourquoi elle en est à finir dans un état affolée, l’indienne essaye juste de lui expliquer. S’adossant alors contre le canapé, elle continuait. “Je ne suis pas très à l’aise avec les blessures ou maladie, encore plus quand j’ai la sensation que c’est plus ou moins à cause de moi. C’est vraiment bête je sais.”, dénigrement qui persistait car elle n’arrivait pas à régler ces angoisses qui s’étaient bien trop installées et qui l’agaçaient aussi d’une certaine manière. Ses mains vinrent masser doucement sa nuque tendue avec toute cette scène. Au moins, d’avoir réussi à poser quelques mots sur ce qu’il se passait avait réussi à ce qu’elle retrouve une certaine sérénité. “Il y a des jours j’arrive à prendre sur moi et d’autres comme aujourd’hui c’est plus compliqué. C’est que je voulais que tout se passe au mieux.”, rire légèrement nerveux, sa voix s’était toutefois adoucie, son débit de parole retrouvait une certaine normalité. À croire que Karan était un magicien des mots, il arrivait même à faire parler Priyanka.
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Les braises au cœur luisent moins fort quand Priya lâche dans un soupir ce qu’il pensait qu’elle retiendrait. Le besoin de contrôler les apparences pour dominer son image, la peur de mal faire, de faire mal, le manque de confiance en elle qui revient aussi comme une vague d’une mer qu’on ne saurait dompter. Karan assiste à cela, le visage impassible mais à l’écoute, pupilles charbon dans un ailleurs. Elle n’a pas forcément besoin d’en dire pour qu’il comprenne la panique et le besoin irrépressible de s’atteler tout de suite au rangement – et cela le perturbe d’une manière inattendue.
Quelques instants plus tôt, ses veines incandescentes lui intimaient de rugir et de brusquer, se faire sombre pour la forcer à montrer ce qu’elle ne dirait pas – au diable les conséquences pourvu qu’il comprenne. Les élans de leurs voix finiraient par se rompre et les larmes, quand bien même amères, finiraient par sécher. Un choix désagréable mais naturel, pour celui qui obtenait toujours ce qu’il voulait. Pourtant, ravaler cette nature était précisément ce qui semblait avoir poussé la botanomancienne à poser ses mots, et le feu se tait pour la douceur compassion, et l’envie d’être là peut-être davantage, parce que ce mal-être a un goût de cendres, parce que sa victoire a un goût de défaite.
Priya ne se confie pas vraiment à lui mais à ce qu’il a voulu lui montrer pour gagner sa confiance, et tout ça, le jeu qu’il installe à peine et ses postures, ne peut être qu’une mauvaise idée. Son seul regard baissé et son sourire fuyant, une mauvaise idée. Ce besoin soudain de s’approcher encore pour la réconforter, lui dire qu’il n’y a rien de mieux que le vrai et qu’elle ne doit pas s’en faire, qu’ils en riront demain, une mauvaise idée. Cette pulsation irrégulière et la chaleur aux pommettes quand ses charbons se perdent vers les siens… Une idée de merde. Il y a de la sincérité pourtant dans ses paroles rassurantes, une conviction profonde derrière chaque mot, mais cet homme n’est pas vraiment lui. Et l’espace de ces quelques secondes de flottement, l’homme la regarde sans savoir que faire, lui Karan, lui Espoir Igné, l’ambition dans l’âme et l’envie de plaire, la sincérité toujours en étendard aussi.
« Je… C’est pas bête, non. » Paroles s’étouffent dans sa gorge alors qu’il regarde ailleurs, en direction de la porte fenêtre où Neela est apparue. Il voudrait dire tellement plus mais ne sait plus se positionner dans ses frontières qui se confondent de trop, alors la meilleure chose est de se contenir et ravaler ce qu’il pourrait regretter plus tard. « Mais rien ici n’est à cause de toi, Pri. » Pri. Non, arrête avec ça. « C’est la faute à pas de chance, et c’est pas ton fardeau, s’il te plait. » Un dernier laddu se pose sur la table et il hausse les épaules, soudainement las. « Je… Bon, t’as plus de thé, j’ai plus de café. Tu veux qu’on aille en refaire ou… » Ou tu as peur d’un nouveau désastre ? Non, il ne peut pas dire ça. Ce n’est pas vraiment un désastre. Le blanc s’étire, lui qui fixe à présent le plafond comme si cette perspective était soudainement passionnante. « …ou on évite ce qui est culinaire pour aujourd’hui ? »
Quelques instants plus tôt, ses veines incandescentes lui intimaient de rugir et de brusquer, se faire sombre pour la forcer à montrer ce qu’elle ne dirait pas – au diable les conséquences pourvu qu’il comprenne. Les élans de leurs voix finiraient par se rompre et les larmes, quand bien même amères, finiraient par sécher. Un choix désagréable mais naturel, pour celui qui obtenait toujours ce qu’il voulait. Pourtant, ravaler cette nature était précisément ce qui semblait avoir poussé la botanomancienne à poser ses mots, et le feu se tait pour la douceur compassion, et l’envie d’être là peut-être davantage, parce que ce mal-être a un goût de cendres, parce que sa victoire a un goût de défaite.
Priya ne se confie pas vraiment à lui mais à ce qu’il a voulu lui montrer pour gagner sa confiance, et tout ça, le jeu qu’il installe à peine et ses postures, ne peut être qu’une mauvaise idée. Son seul regard baissé et son sourire fuyant, une mauvaise idée. Ce besoin soudain de s’approcher encore pour la réconforter, lui dire qu’il n’y a rien de mieux que le vrai et qu’elle ne doit pas s’en faire, qu’ils en riront demain, une mauvaise idée. Cette pulsation irrégulière et la chaleur aux pommettes quand ses charbons se perdent vers les siens… Une idée de merde. Il y a de la sincérité pourtant dans ses paroles rassurantes, une conviction profonde derrière chaque mot, mais cet homme n’est pas vraiment lui. Et l’espace de ces quelques secondes de flottement, l’homme la regarde sans savoir que faire, lui Karan, lui Espoir Igné, l’ambition dans l’âme et l’envie de plaire, la sincérité toujours en étendard aussi.
« Je… C’est pas bête, non. » Paroles s’étouffent dans sa gorge alors qu’il regarde ailleurs, en direction de la porte fenêtre où Neela est apparue. Il voudrait dire tellement plus mais ne sait plus se positionner dans ses frontières qui se confondent de trop, alors la meilleure chose est de se contenir et ravaler ce qu’il pourrait regretter plus tard. « Mais rien ici n’est à cause de toi, Pri. » Pri. Non, arrête avec ça. « C’est la faute à pas de chance, et c’est pas ton fardeau, s’il te plait. » Un dernier laddu se pose sur la table et il hausse les épaules, soudainement las. « Je… Bon, t’as plus de thé, j’ai plus de café. Tu veux qu’on aille en refaire ou… » Ou tu as peur d’un nouveau désastre ? Non, il ne peut pas dire ça. Ce n’est pas vraiment un désastre. Le blanc s’étire, lui qui fixe à présent le plafond comme si cette perspective était soudainement passionnante. « …ou on évite ce qui est culinaire pour aujourd’hui ? »
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Familier : [Grand Bharal] prénommée Neela, surnommée [Myrtille] aussi douce que sa maîtresse bien qu'elle n'a pas la langue dans sa poche !
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Parler, dire les choses, Priya n’avait pas spécialement peur de cela. Pourtant, quand cela montre des faiblesses, ce n’est jamais agréable. Pour n’importe qui… Et pourtant, un certain courage s’emparait d’elle pour expliquer les choses. En dire, sans entrer dans les détails. Elle ressentait le besoin de se justifier, mais les peurs ne se justifient pas toujours…
Dans sa justification, elle laissait entrevoir ce manque de confiance en elle là où beaucoup peuvent s’imaginer que la grande Priyanka Gilmore qui n’en a que faire des racontars est pleine d’assurance. Oui, mais pas sur tout. Oui, elle aussi avait son histoire, ses cicatrices à peine perceptible. Mais elle ne cherchait pas à s’expliquer pour être plainte, elle n’aimait pas ça. Il y a pire, il y a toujours pire se répétait-elle en minimisant de nombreuses fois son histoire. Et au fond, c’est ce qui lui permettait de relativiser, d’aller de l’avant et souffler un bon coup.
Sa main qui masse sa nuque s’arrête alors, tandis que son regard se fait moins fuyant envers Karan. Elle avait accepter de se livrer, il fallait rester courageuse. Sa respiration était plus calme, et pourtant son cœur lui ne se calmait pas. Le silence s’installe, quelques secondes à peine, puis il prit la parole. La sorcière prenait alors conscience de cette proximité entre eux… Pas nécessairement physique, simplement ils n’avaient jamais parlé ainsi… Quelque chose avait changé.
Oh ce n’était pas la première fois que Priya se confiait à Karan, plus jeune elle le faisait naturellement, mais une fois adulte tout change. Ils s’étaient éloignés, retrouvés grâce à leurs rôles respectifs, mais ce n’était pas comme quand ils étaient enfant. Dans ce chaos initié par Neela, elle avait la sensation de retrouver cette relation. Et puis, les paroles du Prashad, son attitude, un homme qu’elle avait parfois du mal à sonder et si elle sentait la sincérité émanant de lui, elle se demandait un instant pourquoi fuyait-il son regard ? Pourquoi semblait-il bégayer ? Les yeux de l’indienne ne le quittait pas un seul instant, mais elle n’arrivait pas à savoir, à comprendre.
Retour à la réalité, il n’y a plus de quoi boire, on passe à autre chose… “Oh euh je… Oui effectivement il n’y a plus rien hm…”, rouge lui montant un peu aux joues alors qu’elle repensait à ce café, la sorcière vint finalement s’approcher de Karan. “Moi je te propose, on se fait la promesse de ne rien dire à personne ce qu’il s’est passé aujourd’hui déjà ? Comme au bon vieux temps…”, sourire complice sur les lèvres, petit doigt qui se levait en direction de son ami. Comme au bon vieux temps. Ce temps où elle lui avait fait promettre une fois de ne pas raconter son secret : celui qu’elle rêvait de rencontrer un beau prince charmant indien qui l’emmènerait dans son palais. Elle avait 6 ans.
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Un souffle. Ce n’est pas grand-chose, une respiration, un éclat de vie. Expirer les doutes qui paralysent, lâcher prise et se ressaisir. Rebondir même maladroitement, trouver une autre façade, se contenter d’accepter les nouvelles limites pour le moment : il reviendrait sur ces événements plus tard, dans la solitude et le calme, quand la nuit porte à réflexion. Sois fort mon fils, ou cache-le bien. Improviser quand ses cartes ne sont plus aussi bonnes, il a appris à le faire. Dans la vie, rien ne se passe jamais comme prévu et ce n’est pas grave. Accepter alors, et faire avec.
Un souffle et Priya s’avance. Charbons se détachent du plafond pour revenir à elle, et la surprise comme une onde à leur surface quand elle tend sa main pour lui présenter son petit doigt. « Moi je te propose, on se fait la promesse de ne rien dire à personne ce qu’il s’est passé aujourd’hui déjà ? Comme au bon vieux temps… » Il la revoit dans le parc de l’Académie, dans les souvenirs aux contours flous de leur enfance, une natte lui tombant sur l’épaule et une moue des plus sérieuses sur son visage enfantin. Faire ce geste comme un serment absolu, plus forts que les mots, et promettre de ne jamais parler de ce rêve confié. Avait-il froncé les sourcils à l’époque, en tentant de lui dire que les princes indiens ne courraient pas les rues mais que sa maman le disait charmant, sauf qu’il n’avait pas de palais, lui ? Probablement pas, parce qu’il n’aurait pas voulu que son amie croit qu’il était jaloux. Karan n’était pas qu’un prince, il était le héros des temps anciens, fils du Soleil et astre terrestre lui-même. Il ne pouvait pas être jaloux de princes indiens. Pourtant, il ne peut que s’imaginer avec un air légèrement boudeur tandis qu’il se pliait à la demande de son amie et lui offrait ce serment absolu sous ses lèvres silencieuses – et cette perspective lui arrache un sourire.
Ne rien dire à personne. Ce n’est pas la Priya qu’il connaissait et qui lui demandait de nombreux détails sur ses voyages en Inde avec des yeux pétillants et rêveurs – mais celle bien adulte qu’il connait moins, parce que la vie est ainsi faite et que les gens changent et s’éloignent parfois. Ne rien dire à personne, parce qu’ils en penseraient quoi les autres s’ils savaient qu’il en faut si peu, à peine un grain de sable, pour les faire flancher tour à tour ? Que dirait-on si on apprenait que l’Ancre des Serments ne sait pas faire de café ou que l’Espoir Igné sursaute à la vision d’un mouton ? Ne rien dire à personne, parce qu’ils ont une réputation à défendre et qu’ils ne veulent pas du jugement des autres – eux déjà trop inquiets peut-être du jugement de l’autre. Oui, il peut le comprendre. Il partage cette nécessité, mais ce geste, ce rappel, n’est pas qu’un accord d’adultes. Ne rien dire parce que cela ne leur appartient pas, pour qu’ils aient à nouveau quelque chose à défendre à deux, fusse-t-il aussi étrange. Ne rien dire parce que qu’en dire au fond, de vrai, en dehors des faits ? Que dire de cette confusion qui n’a pas de sens ?
Il hésite un instant malgré son sourire, regard embué par ce tout. Ils ne sont plus enfants aujourd’hui et s’il est d’accord sur le fond, la forme se teinte de ridicule, comme s’il pouvait jamais être crédible à ses yeux en tant qu’Espoir Igné après avoir signé une promesse de la sorte – crédibilité fondatrice pour l’homme d’affaires aux ambitions politiques, pour l’artisan qui ne jure que par les faits et le palpable, pas les symboles, pas les souvenirs. Il n’est plus l’enfant qui riait aux éclats le cœur léger et qui se confiait sur ses rêves de grandeur quand il rentrerait chez lui, chez eux, à Priya. Le gamin aux boucles noires qui lui partageait son monde, emprunt de rêves et fantasmes, un monde aux mille possibles et à la légion de secrets, comme cette planque dans les fourrés où il cachait un coffre ou ce pont vers la lune qu’il aurait voulu construire (en acier, parce que si le bois flotte sur l’eau, qu’en dire dans l’espace ?). Il hésite parce que sous leurs sourires ce geste est comme un lien et qu’il compte – que refuser de le faire est accepter de briser, si ce n’est la confiance au moins ce beau. Balance imprécise entre cette volonté de rupture et ce renouveau aux fragrances d’interdits enfantins. L’indécision menace de le paralyser à nouveau, dans la brume qui s’épaissit encore autour d’eux, les nuances de leur relation et leur position au cœur de ces teintes.
Un souffle. Son petit doigt vient croiser celui de Priya et le serre légèrement avant de se dénouer. « Je garderai ce terrible secret, ma Dame, et personne n’apprendra de ma bouche que tu ne sais pas faire de café. » Il se fait chevalier courtois aux contours de l’enfance, et appuie son sourire comme si c’était tout ce qui importait au fond, qu’il n’y avait rien d’autre à dire. Puis l’homme se relève, prêt à tourner la page, paume ouverte vers elle pour l’aider à se relever avant de la refermer dans un « Pardon » léger. Dame n’aime pas le contact.
La cuisine est aussi ordonnée que le reste du cottage quand bien même elle aussi décorée avec soin, entre plantes aériennes et pots d’épices colorés en évidence. Karan repère rapidement la machine responsable de l’étrange boisson présentée plus tôt, boîte de filtre et pot à café toujours à proximité. Tout sourire, l’Espoir se penche d’abord pour vérifier qu’il y a bien de l’eau, puis installe le papier avant de commencer à y disposer le café moulu. « Tu es sûre que tu n’en veux pas ? » lancé en sa direction comme une boutade. Le boîtier se referme et il appuie simplement sur le bouton on, avant de s’adosser contre le plan de travail, attention tournée vers elle. « Tu ne m’as jamais parlé de ton voyage en Inde, Priya. Tu y as trouvé ce que tu cherchais ? » Une question reste sur sa langue – qu’il retient un peu parce qu’elle pourrait se poser à lui aussi d’une certaine manière. Pourquoi as-tu décidé de revenir en ces terres verdoyantes mais humides, si loin de tes racines rêvées ?
Ploc. Ploc. « Merde ». Oublié de mettre une tasse. Regarde le liquide sombre goutter lentement, puis Priya. « Promis juré je nettoie mais tu aurais une… un récipient ? » Index se glisse contre la cafetière pour arrêter le flux. C'est chaud, mais le jour où un vulgaire liquide brûlera l'Espoir Igné n'est pas encore arrivé.
Un souffle et Priya s’avance. Charbons se détachent du plafond pour revenir à elle, et la surprise comme une onde à leur surface quand elle tend sa main pour lui présenter son petit doigt. « Moi je te propose, on se fait la promesse de ne rien dire à personne ce qu’il s’est passé aujourd’hui déjà ? Comme au bon vieux temps… » Il la revoit dans le parc de l’Académie, dans les souvenirs aux contours flous de leur enfance, une natte lui tombant sur l’épaule et une moue des plus sérieuses sur son visage enfantin. Faire ce geste comme un serment absolu, plus forts que les mots, et promettre de ne jamais parler de ce rêve confié. Avait-il froncé les sourcils à l’époque, en tentant de lui dire que les princes indiens ne courraient pas les rues mais que sa maman le disait charmant, sauf qu’il n’avait pas de palais, lui ? Probablement pas, parce qu’il n’aurait pas voulu que son amie croit qu’il était jaloux. Karan n’était pas qu’un prince, il était le héros des temps anciens, fils du Soleil et astre terrestre lui-même. Il ne pouvait pas être jaloux de princes indiens. Pourtant, il ne peut que s’imaginer avec un air légèrement boudeur tandis qu’il se pliait à la demande de son amie et lui offrait ce serment absolu sous ses lèvres silencieuses – et cette perspective lui arrache un sourire.
Ne rien dire à personne. Ce n’est pas la Priya qu’il connaissait et qui lui demandait de nombreux détails sur ses voyages en Inde avec des yeux pétillants et rêveurs – mais celle bien adulte qu’il connait moins, parce que la vie est ainsi faite et que les gens changent et s’éloignent parfois. Ne rien dire à personne, parce qu’ils en penseraient quoi les autres s’ils savaient qu’il en faut si peu, à peine un grain de sable, pour les faire flancher tour à tour ? Que dirait-on si on apprenait que l’Ancre des Serments ne sait pas faire de café ou que l’Espoir Igné sursaute à la vision d’un mouton ? Ne rien dire à personne, parce qu’ils ont une réputation à défendre et qu’ils ne veulent pas du jugement des autres – eux déjà trop inquiets peut-être du jugement de l’autre. Oui, il peut le comprendre. Il partage cette nécessité, mais ce geste, ce rappel, n’est pas qu’un accord d’adultes. Ne rien dire parce que cela ne leur appartient pas, pour qu’ils aient à nouveau quelque chose à défendre à deux, fusse-t-il aussi étrange. Ne rien dire parce que qu’en dire au fond, de vrai, en dehors des faits ? Que dire de cette confusion qui n’a pas de sens ?
Il hésite un instant malgré son sourire, regard embué par ce tout. Ils ne sont plus enfants aujourd’hui et s’il est d’accord sur le fond, la forme se teinte de ridicule, comme s’il pouvait jamais être crédible à ses yeux en tant qu’Espoir Igné après avoir signé une promesse de la sorte – crédibilité fondatrice pour l’homme d’affaires aux ambitions politiques, pour l’artisan qui ne jure que par les faits et le palpable, pas les symboles, pas les souvenirs. Il n’est plus l’enfant qui riait aux éclats le cœur léger et qui se confiait sur ses rêves de grandeur quand il rentrerait chez lui, chez eux, à Priya. Le gamin aux boucles noires qui lui partageait son monde, emprunt de rêves et fantasmes, un monde aux mille possibles et à la légion de secrets, comme cette planque dans les fourrés où il cachait un coffre ou ce pont vers la lune qu’il aurait voulu construire (en acier, parce que si le bois flotte sur l’eau, qu’en dire dans l’espace ?). Il hésite parce que sous leurs sourires ce geste est comme un lien et qu’il compte – que refuser de le faire est accepter de briser, si ce n’est la confiance au moins ce beau. Balance imprécise entre cette volonté de rupture et ce renouveau aux fragrances d’interdits enfantins. L’indécision menace de le paralyser à nouveau, dans la brume qui s’épaissit encore autour d’eux, les nuances de leur relation et leur position au cœur de ces teintes.
Un souffle. Son petit doigt vient croiser celui de Priya et le serre légèrement avant de se dénouer. « Je garderai ce terrible secret, ma Dame, et personne n’apprendra de ma bouche que tu ne sais pas faire de café. » Il se fait chevalier courtois aux contours de l’enfance, et appuie son sourire comme si c’était tout ce qui importait au fond, qu’il n’y avait rien d’autre à dire. Puis l’homme se relève, prêt à tourner la page, paume ouverte vers elle pour l’aider à se relever avant de la refermer dans un « Pardon » léger. Dame n’aime pas le contact.
La cuisine est aussi ordonnée que le reste du cottage quand bien même elle aussi décorée avec soin, entre plantes aériennes et pots d’épices colorés en évidence. Karan repère rapidement la machine responsable de l’étrange boisson présentée plus tôt, boîte de filtre et pot à café toujours à proximité. Tout sourire, l’Espoir se penche d’abord pour vérifier qu’il y a bien de l’eau, puis installe le papier avant de commencer à y disposer le café moulu. « Tu es sûre que tu n’en veux pas ? » lancé en sa direction comme une boutade. Le boîtier se referme et il appuie simplement sur le bouton on, avant de s’adosser contre le plan de travail, attention tournée vers elle. « Tu ne m’as jamais parlé de ton voyage en Inde, Priya. Tu y as trouvé ce que tu cherchais ? » Une question reste sur sa langue – qu’il retient un peu parce qu’elle pourrait se poser à lui aussi d’une certaine manière. Pourquoi as-tu décidé de revenir en ces terres verdoyantes mais humides, si loin de tes racines rêvées ?
Ploc. Ploc. « Merde ». Oublié de mettre une tasse. Regarde le liquide sombre goutter lentement, puis Priya. « Promis juré je nettoie mais tu aurais une… un récipient ? » Index se glisse contre la cafetière pour arrêter le flux. C'est chaud, mais le jour où un vulgaire liquide brûlera l'Espoir Igné n'est pas encore arrivé.
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La discordance des temps modernes
L'ennemi de mon ennemi est mon ami
La bosse de l'écrivain
Les inarrêtables
Trombinoscope :
Face claim : Deepika Padukone
Pronoms RP : Elle
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Depuis 5 ans maintenant, Priyanka Gilmore a suivi les traces de son père en devenant à son tour [Ancre des serments] au sein des [Enfants du verger]
Familier : [Grand Bharal] prénommée Neela, surnommée [Myrtille] aussi douce que sa maîtresse bien qu'elle n'a pas la langue dans sa poche !
Compte en banque : 356
Arrivé.e le : 11/12/2023
Messages : 335
Sans réfléchir, décomplexé de toute gêne après ces dernières minutes teinté de ridicule, Priyanka proposait cette promesse. Un instant redevenant cette enfant à la natte tombant sur l’épaule. À la fois sérieuse et en même temps… Amusée. Au fond était-ce si grave si ça s’ébruitait ? Elle n’en savait rien, mais elle voulait garder ce moment entre eux. Un serment qui les lierait comme il y a plusieurs années de cela. Jeune enfant qui a des rêves pleins la tête avec les histoires que lui contaient ses parents et son imagination débordante, elle a eu cet instant à s’imaginer avec un prince indien et un palais digne du Taj Mahal dont elle n’avait vu qu’une photo souvenir de ses parents et un dessin dans un livre d’enfants. Serment important pour une petite fille, et pourtant son rêve ne s’est pas réalisé. Après tout… peut-être qu’elle pouvait avoir mieux qu’un prince.
Le serment ici était loin d’être le même, mais il gardait cette apparence amusante. Pas besoin d’une signature officielle, ils avaient partagé tant d’aventures inventive dans leurs tendre jeunesse il n’y a pas besoin de s’embarrasser de tel chichi. Pourtant ce geste n’était pas anodin et au fond elle le sentait. Ses palpitations ne s’étaient pas forcément calmée alors qu’elle tendait toujours ce petit doigt face au bouclé. Avait-il changé au point de trouver idiot de faire une telle promesse ou au fond restait-il de ce Karan Prashad qu’elle a connu ? Pouvait-il se montrer un peu plus léger, tel un enfant, l’espace d’un seul instant ?
Palpitant qui se calme légèrement alors qu’elle sent le petit doigt de Karan croiser le sien. Un contact… Amener par la fleur sauvage. Petit à petit elle se laissait approcher, sûrement toucher par les paroles de son invité, touché par le faite qu’il ne se soit pas moqué d’elle et touché de retrouver un petit peu de ce petit garçon aux boucles noires.
Petit salut de la tête pour remercier le pyromancien aux allures de chevalier. Dame qui, si elle était avec un prince, ce serait certainement laissée courtiser par un tel chevalier… Courtois jusqu’au bout, il referme sa main semblant s’être souvenue que la Dame était frileuse au contact. Appréciant cette courtoisie, elle se relevait à son tour en plantant son regard dans le sien. “Merci mon Chevalier. Personne n’apprendra de ma bouche que tu as été surpris par un mouton bleu.”, répondit-elle avec cette complicité pétillante dans son regard. “Et c’est très gentil de ta part, ne t’excuse pas d’être aussi courtois.”, viendra peut-être un jour où elle accepterait cette main tendue pour se relever… Le serment passé en était la preuve.
Passage dans la cuisine, Priya s’affaire à préparer le thé. Karan s’occupe du café -ça valait mieux-. “Hm vraiment, non merci.”, petit rire qui passe ses lèvres alors qu’elle prépare un sachet de thé à infuser dans sa théière. « Tu ne m’as jamais parlé de ton voyage en Inde, Priya. Tu y as trouvé ce que tu cherchais ? » son voyage en Inde, elle n’en a pas beaucoup parlé en même temps. Sur elle, beaucoup de choses rappelait ce voyage… Son tatouage sur la paume de la main, les divers bijoux qu’elle portait et surtout le bracelet de cheville qu’elle n’a pas quitté, mais elle restait floue quand elle en parlait. Alors que ça équivaut à 4 ans de sa vie. “On peut dire ça ainsi oui, j’ai pu trouver mon indépendance surtout et mon rôle de mère.”, sans personne pour intervenir et lui donner des conseils qui vont en contradiction avec d’autres. Si elle comptait continuer, elle fut surprise par un bruit et le Karan qui semblait embêter. Décidément ce n’était pas leur jour. “Euh…” elle cherche à attraper le premier récipient qu’elle avait sous la main. “Oui, tient.”, dit-elle en tendant un bol pour remplacer le doigt de Karan. “Je crois que faire du café chez moi équivaut à une malédiction…” et elle lui tend un torchon, pour qu’il puisse s’essuyer. “Tu ne voudras plus revenir me voir avec ce maudit café.”, légèreté, elle arrive maintenant à s’amuser de la situation. Il vaut mieux.
“Bon, je te laisse 5 minutes, le temps juste de me nettoyer un peu le visage… Parce que ce n’est quand même pas agréable comme masque de l’eau chaude au café.”, visiblement un peu plus décomplexé de la situation, elle en rigolait. Assez rapidement, comme convenu, elle revint dans la cuisine peut-être pas aussi parfaite que lorsqu’elle a ouvert la porte à son invitée, mais ses cheveux coiffé noué en tresse et moins bordélique que la queue de cheval faite rapidement et un visage plus serein. Seul sa robe n’était pas changée, mais elle ne voulait pas laisser Karan trop longtemps seul. “Ton café est prêt ?”, sourire aux lèvres, elle s’était approché du comptoir pour venir servir l’eau chaude dans la théière et laisser le thé infuser en retournant un sablier bien spécifique.
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Ma Dame. Mon chevalier. Tout ça n’était qu’un mensonge de façade. Il n’avait rien de chevaleresque lui, rien de la pureté de Lancelot du Lac ou de la candeur de Galaad. Les combats qu’il menait et les sacrifices auxquels il consentait n’étaient pas pour le bien de tous mais pour sa gloire personnelle. Il voulait plus. Être plus. Être mieux. Il voulait l’admiration et la gloire, pas le service discret. Jamais quelqu’un comme lui n’aurait eu sa place autour de la Table, et on ne chantera pas ses louanges. Tout ça n’était qu’un mensonge de façade mais c’en était presque vrai, dans l’instant et l’échange de sourires complices – comme tout bon mensonge peut-être. Un jeu pas si désagréable quand les pommettes se coloraient légèrement et que ces mots étaient comme une pommade à des plaies qu’il ignorait.
Adossé au mur à côté du plan de travail, il écoute couler le café, attention tournée vers Priya, et l’Inde surgit naturellement dans sa question – mystère s’il en est qu’ils n’en aient jamais vraiment parlé. Enfant, elle ne cessait de s’enthousiasmer à propos de ces terres lointaines et aucun détail n’était jamais assez précis pour la satisfaire vraiment, si bien qu’avec le temps Karan avait préféré éluder de ses récits de voyage. Il avait ce sentiment de ne jamais pouvoir être assez juste dans ses évocations, et le décalage entre la fascination de son amie pour leur culture commune et la place que cette dernière tenait chez lui de plus en plus grand. Et puis, ils s’étaient éloignés lentement, pour cette raison comme pour d’autres sûrement, Karan était resté et Priya était partie. Et revenue. Peut-être qu’au fond, ils ne s’étaient pas vus tant que cela depuis, rencontres éparses pour garder contact sans qu’aucun des deux ne cherche vraiment à nouer autre chose.
Elle commence à répondre et, détournant les yeux, le pyromancien réalise que le café coule bel et bien mais sans récipient pour le recueillir. Index qui vient bloquer le flux par réflexe tandis qu’il demande de quoi arranger ça, tâchant de garder un ton calme pour que la boisson ne déclenche pas, chez elle, chez lui, une seconde crise aujourd’hui. Le bol mis en place, il prend le torchon en la remerciant d’un hochement de tête.
“Je crois que faire du café chez moi équivaut à une malédiction… Tu ne voudras plus revenir me voir avec ce maudit café.” Il y a cette légèreté dans sa voix et la naissance charmante d’un sourire, et Karan sait très bien ce qu’il devrait répondre à cet instant. Serait-ce vraiment un drame si je ne venais plus ? Ils n’ont pas besoin l’un de l’autre, et son plan en tant qu’Espoir Igné s’annonce plus compliqué que prévu – jusqu’à ce qu’il comprenne le brouillard et parvienne à l’écarter. Il pourrait le clamer avec le sourire lui aussi, laissant entendre à une boutade sans que c’en soit vraiment une. Il sait très bien ce qu’il devrait répondre mais l’envie n’est pas là, répartie teintée de lassitude, la perspective de faire revenir le gris éprouvante. Il y a un temps de décalage tandis qu’il la suit des yeux, puis le sourire qui nait aussi, presque sérieux. « Je peux me passer un peu de café », à mi-voix.
Priya s’excuse pour quelques minutes, le laissant seul face à une machine désespérée. Ploc. Ploc. Il regarde les dernières gouttes tomber dans le bol presque vide, se demande un instant s’il serait de bon ton d’en lancer un troisième. T’es en train de faire une connerie, souffle l’Espoir, plans méticuleux élaborés au cœur de la nuit quand l’insomnie le guette et les rêves le fuient. S’écouter n’est jamais une connerie, proteste l’enfant aux boucles sombres, bien décidé à ne laisser personne lui dicter ses règles. Soupir. « Bon… Sois gentille » marmonne Karan à la machine à café, couvercle ouvert comme pour se prouver que ce n’est pas le destin. En toute logique, ça devrait bien marcher.
“Ton café est prêt ?” D’un geste victorieux, Karan désigne le bol désormais un peu rempli d’un liquide noir et fumant qui sent le café. « J’ai brisé la malédiction. » Rien que ça. Un instant, il se donne des airs de héros, le chevalier qui n’en est pas un, et pourrait même parader pour voler un rire à la Dame – mais il se contient finalement, quand bien même ses charbons se teintent d’une malice qu’elle connait bien. « Du coup… l’Inde comme une étape importante ? Un nouveau départ, pour toi et ton fils ? » Beaucoup ici avaient besoin de cela pour se trouver : partir d’Edimbourg sorcier pour autre chose – et si ce n’était pas son cas, Karan pouvait comprendre l’attrait de tout reprendre autrement. Pupilles effleurent la main qui retourne délicatement le petit sablier, puis remontent vers elle lentement. Une natte. Avait-elle une natte tout à l’heure ? « Qu’est ce que tu n’y as pas trouvé ? »
Adossé au mur à côté du plan de travail, il écoute couler le café, attention tournée vers Priya, et l’Inde surgit naturellement dans sa question – mystère s’il en est qu’ils n’en aient jamais vraiment parlé. Enfant, elle ne cessait de s’enthousiasmer à propos de ces terres lointaines et aucun détail n’était jamais assez précis pour la satisfaire vraiment, si bien qu’avec le temps Karan avait préféré éluder de ses récits de voyage. Il avait ce sentiment de ne jamais pouvoir être assez juste dans ses évocations, et le décalage entre la fascination de son amie pour leur culture commune et la place que cette dernière tenait chez lui de plus en plus grand. Et puis, ils s’étaient éloignés lentement, pour cette raison comme pour d’autres sûrement, Karan était resté et Priya était partie. Et revenue. Peut-être qu’au fond, ils ne s’étaient pas vus tant que cela depuis, rencontres éparses pour garder contact sans qu’aucun des deux ne cherche vraiment à nouer autre chose.
Elle commence à répondre et, détournant les yeux, le pyromancien réalise que le café coule bel et bien mais sans récipient pour le recueillir. Index qui vient bloquer le flux par réflexe tandis qu’il demande de quoi arranger ça, tâchant de garder un ton calme pour que la boisson ne déclenche pas, chez elle, chez lui, une seconde crise aujourd’hui. Le bol mis en place, il prend le torchon en la remerciant d’un hochement de tête.
“Je crois que faire du café chez moi équivaut à une malédiction… Tu ne voudras plus revenir me voir avec ce maudit café.” Il y a cette légèreté dans sa voix et la naissance charmante d’un sourire, et Karan sait très bien ce qu’il devrait répondre à cet instant. Serait-ce vraiment un drame si je ne venais plus ? Ils n’ont pas besoin l’un de l’autre, et son plan en tant qu’Espoir Igné s’annonce plus compliqué que prévu – jusqu’à ce qu’il comprenne le brouillard et parvienne à l’écarter. Il pourrait le clamer avec le sourire lui aussi, laissant entendre à une boutade sans que c’en soit vraiment une. Il sait très bien ce qu’il devrait répondre mais l’envie n’est pas là, répartie teintée de lassitude, la perspective de faire revenir le gris éprouvante. Il y a un temps de décalage tandis qu’il la suit des yeux, puis le sourire qui nait aussi, presque sérieux. « Je peux me passer un peu de café », à mi-voix.
Priya s’excuse pour quelques minutes, le laissant seul face à une machine désespérée. Ploc. Ploc. Il regarde les dernières gouttes tomber dans le bol presque vide, se demande un instant s’il serait de bon ton d’en lancer un troisième. T’es en train de faire une connerie, souffle l’Espoir, plans méticuleux élaborés au cœur de la nuit quand l’insomnie le guette et les rêves le fuient. S’écouter n’est jamais une connerie, proteste l’enfant aux boucles sombres, bien décidé à ne laisser personne lui dicter ses règles. Soupir. « Bon… Sois gentille » marmonne Karan à la machine à café, couvercle ouvert comme pour se prouver que ce n’est pas le destin. En toute logique, ça devrait bien marcher.
“Ton café est prêt ?” D’un geste victorieux, Karan désigne le bol désormais un peu rempli d’un liquide noir et fumant qui sent le café. « J’ai brisé la malédiction. » Rien que ça. Un instant, il se donne des airs de héros, le chevalier qui n’en est pas un, et pourrait même parader pour voler un rire à la Dame – mais il se contient finalement, quand bien même ses charbons se teintent d’une malice qu’elle connait bien. « Du coup… l’Inde comme une étape importante ? Un nouveau départ, pour toi et ton fils ? » Beaucoup ici avaient besoin de cela pour se trouver : partir d’Edimbourg sorcier pour autre chose – et si ce n’était pas son cas, Karan pouvait comprendre l’attrait de tout reprendre autrement. Pupilles effleurent la main qui retourne délicatement le petit sablier, puis remontent vers elle lentement. Une natte. Avait-elle une natte tout à l’heure ? « Qu’est ce que tu n’y as pas trouvé ? »
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L'ennemi de mon ennemi est mon ami
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Âge : 35 ans
Tuer le temps : Depuis 5 ans maintenant, Priyanka Gilmore a suivi les traces de son père en devenant à son tour [Ancre des serments] au sein des [Enfants du verger]
Familier : [Grand Bharal] prénommée Neela, surnommée [Myrtille] aussi douce que sa maîtresse bien qu'elle n'a pas la langue dans sa poche !
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Arrivé.e le : 11/12/2023
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Un instant seule avec elle-même dans la salle de bain, elle en profitait pour souffler un bon coup. La botanomancienne allait mieux, mais c’était un instant qu’elle prenait pour essayer de passer vraiment à autre chose. Ce n’était que quelques minutes, des minutes où elle s’observait dans le miroir le temps de se recoiffer et paraître moins désordonnée, mais quelques minutes précieuses où la sorcière pouvait vraiment finir de calmer ses émotions qui s’était bousculé en elle en si peu de temps. Angoisse, mêlé à des instants de surprise, des moments où elle s’est livré un peu à cet homme… Elle en était encore un peu retournée la sorcière.
Mais en revenant dans la cuisine, après avoir eu cet instant solitaire, elle était plus sereine. Apaisé. On pouvait repartir de zéro dans cette rencontre. Bol de café légèrement rempli, il était prêt. Sourire de la demoiselle, elle vint applaudir “Je n’en attendais pas moins de Karan Prashad pour briser cette malédiction.”. Sans aucune ironie, elle rigolait simplement en venant en quelque sorte le flatter sur ses capacités, avec des yeux rieur.
Liquide versé dans la théière pour infuser le thé, elle sentait le regard de Karan sur elle et l’écoutait reprendre la discussion autour de son voyage en Inde. Une étape importante… Oui c’était le cas de le dire. Ce voyage avait changé beaucoup de choses pour la femme qu’elle était en train de devenir. Sans ce voyage, certainement que Priyanka serait un peu différente aujourd’hui. Un nouveau départ, décidément il avait trouvé les bons mots et elle eut un petit sourire nostalgique alors qu’elle vint retourner délicatement ce sablier pour l’infusion du thé. Se retournant vers lui, appuyé contre le comptoir ses yeux noisettes se perdant dans ce regard charbon. “Oui, c’était un besoin pour moi de partir… Beaucoup ont eu la sensation que je partais sur un coup de tête, mais c’était réfléchi. J’avais besoin de m’éloigner de mes parents même s’ils m’ont beaucoup aidé avec Archie, pour me trouver en tant que mère. Et j’avais aussi besoin de découvrir mes racines en quelque sortes.”, sans aller à la recherche de son père biologique, elle voulait juste apprendre à connaître ce pays qui aurait pu être le sien si elle n’avait pas été adopté par les Gilmore. “J'ai fait le choix de partir si loin car je savais que simplement prendre mon indépendance en vivant seule avec Archie dans Édimbourg ça ne suffirait pas.”, ajouta-t-elle. Mais elle tournait encore autour du pot. “Qu’est ce que tu n’y as pas trouvé ?” lui a aussi demandé Karan. Qu’est-ce qui a pu la faire revenir de ce voyage à priori fabuleux lorsqu’elle en parlait. Cœur un peu serré malgré les années qui l’ont cicatrisé, son regard ne soutint plus les charbons de Karan. “Ce fut un voyage vraiment fabuleux, mais en partant je ne savais pas combien de temps je passerai là-bas. Je n’y suis pas allé dans une optique d’y vivre toute ma vie, je me suis laissé porter par les évènements ce qui m’y a fait resté 4 ans. Mais finalement on m’a rappelé que ma place était ici. Qu’Archie ne devait pas non plus pâtir de ma relation avec mes parents et méritait de vivre à proximité de ses grands-parents et que je n’arrivais pas à me détacher totalement de cette ville.”, ce qu’elle n’y a pas trouvé ? L’amour. C’était ça la réponse qu’elle aurait pu donné. Mais pudique sur cette relation qui l’a touché plus qu’elle ne se l’imaginait, Priyanka préférait dire les choses autrement. Au fond, ça restait la vérité, elle a rencontré cet humain par hasard, a entamé cette relation dans le plus grand des hasards la menant à rester plusieurs années dans son pays d’origine. Elle a plus d’une fois songé à revenir à Édimbourg pour Archie, mais l’amour l’a retenue et elle ne pouvait se présenter au bras d’un humain. Inenvisageable. Alors elle a profité en sachant pertinemment qu’un jour ça pourrait prendre fin. La jeune femme qu’elle était à un instant pensé à elle, à son bonheur, profitant sans savoir jusqu’où ça irait. Mais malgré être préparer à devoir un jour laisser cet amour sur place, elle est tombé de haut en découvrant qu’il était promis a une autre. Décalage culturel concernant le mariage, la sorcière n’a rien pu faire et le seul endroit où elle savait qu’elle serait bien accueillie, où ses racines étaient bien ancrées c’était et ça resterait Édimbourg.
Sablier terminer, elle tournait à nouveau le dos à son invité pour enlever l’infuseur. “Mais je te remercie pour les choses que tu as pu me raconter au sujet de ce pays, il m’arrivait de songer à tes histoires lorsque je me promenais dans les rues de Bombay. En 4 ans je n’ai pas vu que les bons côtés de l’Inde c'est sur, mais j’y ai retrouvé cette culture de partage et des paysages que tu m'as décris qui reste à jamais graver dans mon esprit.”, dit-elle en se versant une tasse de thé, non sans un sourire en coin. Aujourd'hui, elle était guéri de cette relation et voyait vraiment les choses autrement. Un mal pour un bien comme elle a tendance à se dire.
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Il s’était souvent demandé ce que cela devait être de ne pas connaître sa famille biologique et d’ignorer tout de ses ancêtres, celles et ceux à avoir œuvré avant, ces figures de l’ombre que l’on ne connaîtra pas. Il y a un pouvoir rassurant dans l’héritage et les racines, comme une trame de récit sur laquelle reposer pour y apposer sa plume – et la famille Prashad était bien consciente de cela, toujours ravie de retracer l’histoire de telle ou tel membre de la lignée. Ce cadre était le sien depuis ses premiers cris, et il l’avait façonné de bien des manières, quand bien même la distance, quand bien même les conflits. Qu’aurait-il fait, enfant, sans cela ? Se serait-il tourné vers les nécromanciens pour obtenir le plus de détails possibles, bribes de réalité filtrées ? Aurait-il saisi la liberté de ne pas savoir et de ne pas appartenir vraiment, se jouant du passé pour inventer son futur ?
Karan ne pouvait que comprendre le besoin de se chercher une fois adulte, les études finies et l’autonomie acquise. Le besoin de se trouver pour son enfant. Le besoin de prendre de la distance avec un cadre qui n’est peut-être pas le bon, pas parce qu’il est mauvais mais parce qu’il n’est pas juste, qu’il ne résonne pas dans l’instant – et découvrir la culture de ses ancêtres pour se confronter aux possibles et faire ses choix. En cela, la réponse que lui offre Priya est pleine de bon sens, et il ne saurait qu’en dire en réalité, donc il hoche doucement la tête en silence. Qu’aurait-il fait à sa place, après tout ? La suite de sa réponse ne fait pas autant sens qu’elle aurait dû pourtant. C’est long quatre ans, à l’autre bout du monde. L’éloignement, le cadre, les proches, comment tout cela pourrait soudainement manquer de trop après tout ce temps ? Il y avait bien Archie dans la balance et les questions d’un petit garçon, peut-être trop curieux, l’envie peut-être trop forte de comprendre d’où venait sa mère si elle ne venait pas de là. Mais revenir vivre ici ?
Les derniers grains de sable tombent au fond du sablier et elle s’e détourne pour mettre fin à l’infusion. Un instant, l’homme envisage de pousser un peu le sujet par une question plus précise parce que tout cela est trop étrange et qu’il n’aime pas ce qu’il ne comprend pas. Se mord doucement la lèvre inférieure et se ravise. Sa question était assez ouverte pour qu’elle y réponde si elle avait vraiment quelque chose à en dire, à lui en dire, et c’était peut-être simplement cela : il n’y avait rien à en dire. Il n’y avait peut-être rien de plus. Tout n’était pas toujours purement rationnel.
Les remerciements le prennent au dépourvu. Qu’elle ait encore ses descriptions en tête des années plus tard et qu’elle se les soit remémorées là-bas, des années plus tard, quand ils ne se voyaient plus vraiment, ne se parlaient presque plus et n’étaient surtout que de lointains souvenirs d’un temps désormais révolu ? Il y a une forme d’écho étrange avec les notes qu’il lui arrivait de prendre lors de ses voyages dans les hauteurs montagneuses de leur pays et que le jeune Karan cherchait à saisir au mieux des fragments de cette vie pour les rapporter précieusement à la rentrée. D’une certaine manière, il l’avait emportée avec lui là-bas à l’époque, et elle l’avait invité à ses découvertes des années plus tard. L’Inde n’était pas qu’une terre commune alors, mais un espace qu’ils avaient fantasmé et éprouvé, lui sans elle, elle sans lui, l’autre toujours pourtant dans un coin de pensée.
Il porte le bol de café à ses lèvres et en boit une longue gorgée, trop chaude. L’amertume apaisante tapisse son palais et il lui rend son sourire, incertain. Cette visite a un goût de trop ou de pas assez – comme s’il avait fallu attendre aujourd’hui pour se découvrir autrement, et chacun de ces nouveaux contours perturbe. Mots et gestes se superposent et questionnent, sans jamais s’évanouir dans la brume. Se parent de couleurs qu’il n’aurait jamais associé à Priya sans qu’il ne soit pourtant sûr de leurs teintes, dans la confusion du flou.
Charbons esquivent alors et glissent vers la fenêtre pour regarder le jardin, s’agrandissent un peu lorsqu’il réalise. « Waow, il y a de sacrés couchers de soleil chez toi. » L’orientation de la pièce offre une vue imprenable sur un ciel teinté de rose pastel et d’orange doux, promesse muette d’une nuit froide et, à cette période de l’année, d’une gelée blanche aux premières lueurs d’aurore. D’ici, loin des lumières de la ville, on doit pouvoir profiter des étoiles – et nul doute que le sujet passionne nombre d’enfants du verger. « Oh, il va faire nuit du coup. » Oui, génie.
Il aime la nuit, Karan, son ambiance singulière, hors du temps, et la productivité fluctuante de ces heures de sommeil perdues. Le crépitement des braseros et l’odeur d’encens à son bureau. Ici pourtant, si loin de Stockbridge, la nuit est promesse de grosses emmerdes pour retrouver son chemin. Putains de hippies. « Je… Je dois filer tout de suite, sinon j’vais me retrouver à dormir dans ma voiture entre deux chemins ». Des chemins oui, pas de jolies routes comme tout le monde. Il reprend une gorgée hâtive de café. Est-ce de l’embarras qu’il ressent soudainement ? « Merci pour ce goûter, c’était très agréable, et… on se dit à la prochaine alors ? »
Karan ne pouvait que comprendre le besoin de se chercher une fois adulte, les études finies et l’autonomie acquise. Le besoin de se trouver pour son enfant. Le besoin de prendre de la distance avec un cadre qui n’est peut-être pas le bon, pas parce qu’il est mauvais mais parce qu’il n’est pas juste, qu’il ne résonne pas dans l’instant – et découvrir la culture de ses ancêtres pour se confronter aux possibles et faire ses choix. En cela, la réponse que lui offre Priya est pleine de bon sens, et il ne saurait qu’en dire en réalité, donc il hoche doucement la tête en silence. Qu’aurait-il fait à sa place, après tout ? La suite de sa réponse ne fait pas autant sens qu’elle aurait dû pourtant. C’est long quatre ans, à l’autre bout du monde. L’éloignement, le cadre, les proches, comment tout cela pourrait soudainement manquer de trop après tout ce temps ? Il y avait bien Archie dans la balance et les questions d’un petit garçon, peut-être trop curieux, l’envie peut-être trop forte de comprendre d’où venait sa mère si elle ne venait pas de là. Mais revenir vivre ici ?
Les derniers grains de sable tombent au fond du sablier et elle s’e détourne pour mettre fin à l’infusion. Un instant, l’homme envisage de pousser un peu le sujet par une question plus précise parce que tout cela est trop étrange et qu’il n’aime pas ce qu’il ne comprend pas. Se mord doucement la lèvre inférieure et se ravise. Sa question était assez ouverte pour qu’elle y réponde si elle avait vraiment quelque chose à en dire, à lui en dire, et c’était peut-être simplement cela : il n’y avait rien à en dire. Il n’y avait peut-être rien de plus. Tout n’était pas toujours purement rationnel.
Les remerciements le prennent au dépourvu. Qu’elle ait encore ses descriptions en tête des années plus tard et qu’elle se les soit remémorées là-bas, des années plus tard, quand ils ne se voyaient plus vraiment, ne se parlaient presque plus et n’étaient surtout que de lointains souvenirs d’un temps désormais révolu ? Il y a une forme d’écho étrange avec les notes qu’il lui arrivait de prendre lors de ses voyages dans les hauteurs montagneuses de leur pays et que le jeune Karan cherchait à saisir au mieux des fragments de cette vie pour les rapporter précieusement à la rentrée. D’une certaine manière, il l’avait emportée avec lui là-bas à l’époque, et elle l’avait invité à ses découvertes des années plus tard. L’Inde n’était pas qu’une terre commune alors, mais un espace qu’ils avaient fantasmé et éprouvé, lui sans elle, elle sans lui, l’autre toujours pourtant dans un coin de pensée.
Il porte le bol de café à ses lèvres et en boit une longue gorgée, trop chaude. L’amertume apaisante tapisse son palais et il lui rend son sourire, incertain. Cette visite a un goût de trop ou de pas assez – comme s’il avait fallu attendre aujourd’hui pour se découvrir autrement, et chacun de ces nouveaux contours perturbe. Mots et gestes se superposent et questionnent, sans jamais s’évanouir dans la brume. Se parent de couleurs qu’il n’aurait jamais associé à Priya sans qu’il ne soit pourtant sûr de leurs teintes, dans la confusion du flou.
Charbons esquivent alors et glissent vers la fenêtre pour regarder le jardin, s’agrandissent un peu lorsqu’il réalise. « Waow, il y a de sacrés couchers de soleil chez toi. » L’orientation de la pièce offre une vue imprenable sur un ciel teinté de rose pastel et d’orange doux, promesse muette d’une nuit froide et, à cette période de l’année, d’une gelée blanche aux premières lueurs d’aurore. D’ici, loin des lumières de la ville, on doit pouvoir profiter des étoiles – et nul doute que le sujet passionne nombre d’enfants du verger. « Oh, il va faire nuit du coup. » Oui, génie.
Il aime la nuit, Karan, son ambiance singulière, hors du temps, et la productivité fluctuante de ces heures de sommeil perdues. Le crépitement des braseros et l’odeur d’encens à son bureau. Ici pourtant, si loin de Stockbridge, la nuit est promesse de grosses emmerdes pour retrouver son chemin. Putains de hippies. « Je… Je dois filer tout de suite, sinon j’vais me retrouver à dormir dans ma voiture entre deux chemins ». Des chemins oui, pas de jolies routes comme tout le monde. Il reprend une gorgée hâtive de café. Est-ce de l’embarras qu’il ressent soudainement ? « Merci pour ce goûter, c’était très agréable, et… on se dit à la prochaine alors ? »
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Trombinoscope :
Face claim : Deepika Padukone
Pronoms RP : Elle
Âge : 35 ans
Tuer le temps : Depuis 5 ans maintenant, Priyanka Gilmore a suivi les traces de son père en devenant à son tour [Ancre des serments] au sein des [Enfants du verger]
Familier : [Grand Bharal] prénommée Neela, surnommée [Myrtille] aussi douce que sa maîtresse bien qu'elle n'a pas la langue dans sa poche !
Compte en banque : 356
Arrivé.e le : 11/12/2023
Messages : 335
Depuis le temps, la page de l’Inde s’était tourné. Les années s’étaient écoulé, les blessures s’étaient refermés. Pourtant, c’était encore frais dans la tête de l’indienne. Ce voyage qui a duré si longtemps elle s’en souviendrait toute sa vie. Elle l’a marqué sur sa peau, l’a ancré dans son identité de style via ses bijoux et principalement celui qu’elle porte toujours à la cheville, car ça fait parti d’elle, de son identité. Elle s’est construite en Inde, a aussi été dévastée le jour où elle a appris qu’il devait en épouser une autre. Qu’elle devait maintenant arrêter de penser à elle et que rentrer à Edimbourg pour son fils était le mieux à faire. Ce bracelet de cheville, si elle le gardait, c’était pour ce souvenir de cette relation qui a compté pour elle, garder en mémoire le positif de cette relation qu’elle a accepté de laisser filer. Aujourd’hui en tout cas, elle avait accepté de passer à autre chose et s’éloigner de cette relation qui n’aurait jamais pu durer.
Pour autant, le cœur de la brune n’était pas évident à aller chercher. Ancre des serments, à s’occuper des unions du coven, elle n’était pourtant pas doué pour elle-même. Son amour ? C’était son fils. Mère qui à son retour sur Edimbourg a mis de côté sa vie de femme, elle ne regrette rien. Fleur sauvage, bien que sociable elle ne laisse pas entrer facilement un homme dans sa vie. Maintenant que son fils est plus âgé elle renoue avec la femme qu’elle est, mais il lui en faut beaucoup pour succomber au charme de quelqu’un. Oh, il n’a pas été rare qu’elle soit draguer, mais ça ne l’intéresse pas. La botanomancienne a besoin de plus que des phrases de dragues sorties de nulle part et d’un physique. L’esprit, des conversations intéressantes qui peuvent l’amener à ne plus se rendre compte du temps qui passe, des instants passés à refaire le monde, rigoler et forcément il y a un peu l’attirance physique qui peut jouer sur son cœur. Le charisme principalement… Puis il y a toujours un critère inexplicable. Quelque chose qu’elle ne saurait expliquer qui peut l’amener à tomber dans les filets d’un homme. Pour autant, ça lui arrive rarement et ce encore plus depuis qu’elle est mère. Une ancre des serments qui rêve parfois encore au prince charmant, mais se demande si elle y a vraiment le droit.
Tasse de thé venant contre ses lèvres, souffle léger dessus qui disperse un peu la fumée, se réchauffant un peu après cette après-midi quelque peu éprouvante. La brune se sentait maintenant soulagé. Et à y repenser elle était presque contente que ça ce soit passé, comme si ça avait débloquer un peu leur relation jusqu’ici plus distante à cause des années passées. Bien qu’ils aient eu l’occasion de se voir, c’était bien la première fois qu’ils parlaient de son voyage en Inde alors que ça fait longtemps maintenant. La première fois qu’ils renouaient autant avec leurs souvenirs d’enfances.
Sortie un peu de ses pensées, la jeune femme eut un regard vers le coucher de soleil. Sourire en apercevant ce ciel doux et colorée elle eut un hochement de tête. “Oui, à Green Bank on a de la chance car au vu du quartier le ciel est moins pollué donc plus dégagé en général.”, et il lui arrivait de profiter des étoiles, même si elle ne s’y connaissait pas beaucoup en astronomie.
Tasse de thé posé après avoir bu une gorgée, elle regardait son invité. “Oui il vaut mieux que tu y ailles si tu ne veux pas rentrer trop tard.”, et pourtant elle n’avait pas envie qu’il s’en aille. Comme si après la distance risquait de s’installer à nouveau entre eux ? Et quand est-ce qu’elle le reverrait ? Un léger embarras lorsqu’il faut lui dire au revoir, elle se sentait un peu soulagé lorsqu’il amenait cette prochaine fois. “Merci à toi d’être venu, ça m’a vraiment fait plaisir de te voir.”, sincérité dans sa voix, elle aurait presque voulu continuer de discuter avec lui. “À la prochaine.”, ajouta-t-elle. J’espère le plus vite possible….
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