[Abandonné] tangled up Ft. Meera

consommation d'alcool

Elle se laisse totalement porter par la musique, vibre presque avec les notes qui ne cessent de venir se cogner dans ses tympans, ce soir, elle danserait jusqu'au bout de la nuit, de toute façon, Morphée la détestait trop en ce moment pour la laisser venir au royaume des rêves, alors Liya préférait aller s'amuser dans le monde nocturne. Entourée de ses plus fidèles compagnons de route, elle n'a de cesse de bouger, onduler, rire aux éclats alors qu'elle observe les autres tenter des approches, des techniques pour peut-être conclure ce soir. La sorcière est euphorique, ne laisse jamais sa gorge s'assécher trop, venant réclamer une boisson dès qu'elle en ressent le besoin. Et puis finalement, la fatigue la gagne un petit peu, tout comme l'alcool qui vient la rendre un peu plus vaporeuse, brumeuse, elle a besoin de s'asseoir, de se poser. Mais il était hors de question que la sorcière reste seule pendant ce moment de répit, on ne sait jamais s'il n'y as pas quelques personnes un peu louche dans le coin. La brune s'arrête alors, chercher des yeux un visage familier, mais personne ne semble être présent, depuis quand elle les a perdus, en fait ??? C'était inadmissible, elle leur en toucherait deux mots plus tard.

Non ! Elle est là ! Un peu cachée par la foule et les spots lumineux, mais Liya la reconnait, c'était... quelqu'un qu'elle connaissait, à coup sûr, mais là, tout de suite, son prénom lui échappait. Ni une, ni deux, la brune arrive, offre un grand sourire à la demoiselle avant de lui attraper la main et l'embarquer avec elle, vers un coin plus calme. La foule est dense, il faut un peu slalomer, donner quelques coups de coudes, mais les deux femmes finissent par arriver à un endroit plus calme, où une table les attend, parfait !! Liya s'y précipite presque et s'assoit avec son amie.

" Franchement, j'ai perdu tout le monde, heureusement que tu étais.... oh"

Oh, elle ne connaissait pas du tout cette personne, la sorcière en était certaine, maintenant qu'une lumière un peu plus forte l'éclairait, elle aurait donc confondue son amie avec une autre ? Oups.

" Liya ! Enchantée et désolée de t'avoir arrachée à ta soirée !! "

Elle ne peut s'empêcher de rire, alors qu'elle tend la main vers l'inconnue, semblant avoir oublié en un instant la gêne et la honte qu'elle ressentait juste avant.

consommation d'alcool

Au moins, sa victime n'avait pas l'air de trop lui en vouloir, c'était une bonne nouvelle. Meera, la sorcière répète son nom dans sa tête, alors qu'elle vient doucement serrer la main de la jeune femme, regardant ensuite le verre qu'elle agitait devant son nez.

" Non, j'ai pas fais ça ??"

La surprise est réellement là, Liya vient même accentuer son expression en venant mettre ses mains sur ses joues, fixant toujours le contenant.

" Je peux réparer ma faute, qu'est-ce que tu prends ? "

Et à peine a-t-elle la réponse qu'elle attrape le verre, fonce vers le bar, pour demander ce que Meera voulait et pour prendre elle aussi une boisson, c'est qu'elle avait chaud, après avoir autant dansé. Elle attend patiemment, avant d'attraper les deux verres, retournant vers le canapé où elle avait laissé l'hydromancienne quelques minutes plus tôt, lui tendant son verre maintenant plein.

" Cadeau ! Pour me faire pardonner. "

La brune vient trinquer avant de boire quelques gorgées, se souvenant alors qu'elle n'avait pas expliqué le pourquoi du comment, elle avait embarqué une inconnue avec elle.

" En fait, je suis venue avec quelques amis, il y avait cette personne que je ne connais pas trop et dont j'ai oublié le nom qui te ressemble un peu, du coup, quand j'ai cherché quelqu'un pour m'accompagner parce que je n'avais pas envie d'être toute seule, j'ai pensé que tu étais elle, mais de toute évidence, les lumières m'ont trompée, ou bien, j'ai un peu trop bu, c'est tout à fait possible aussi..."

Elle rit une nouvelle fois, attrape une nouvelle fois les bords de son verre, pour aller calmer la soif qui se fait un peu trop sentir, elle n'aurait peut-être pas du prendre quelque chose d'aussi sucré.... L'oniromancienne vient ensuite détailler un peu plus la femme à ses côtés, silencieusement avant de s'exclamer.

" Mais tu as l'air vraiment très sympathique, alors je ne regrette pas de m'être trompée ! "

Elle était comme ça, la tatoueuse, encore plus quand elle était dans cet état, elle aimait rencontrer du monde, de nouvelles personnes, du moment qu'elles ne dégageaient pas quelque chose d'étrange ou de malsain.

consommation d'alcool

Cette situation aurait pu la déranger, la braquer, après atout, elle ne connaissait pas réellement cette Meera, elle avait l'air gentille, c'est vrai, mais en temps normal, Liya se méfiant de tout le monde comme de la peste, dans un premier temps. Sauf ce soin parce que l'alcool coulait trop dans ses veines, qu'elle était totalement euphorique après avoir autant dansé et si peu dormit ces derniers jours, elle laisse de côté toutes ses barrières, toutes ses peurs de l'autre et apprécie cette nouvelle rencontre, vient lui expliquer pourquoi elle l'avait embarqué avec elle sans un mot, lui fait même quelques compliments qu'elle aurait normalement gardés pour elle. Et puis, sa nouvelle amie vient lui répondre, lui dit qu'elle est peut-être une psychopathe ou un truc du genre, qu'elle fait juste semblant pour attirer les gens dans ses filets. L'oniromancienne ne comprend pas vraiment, vient pencher un peu la tête alors que son cerveau semble tenter de saisir l'information.

" Si si, tout me dit que tu n'es pas une psychopathe."

C'est vrai, elle pouvait faire la différence entre quelqu'un de bon ou de mauvais, même dans cet état, parce qu'elle avait pris le temps de l'observer, de comprendre son mécanisme et .. en fait, non, c'est vrai, elle l'avait confondue avec une autre personne de base, donc elle ne connaissait pas du tout Meera.

" J'ai un sixième sens pour ça."

La sorcière est fière de cette excuse toute trouvée, ainsi, elle faisait taire le petit débat intérieur qu'elle avait avec elle-même, avec cette petite voix de raison qui lui disait que franchement, elle était trop bête, parfois, encore plus quand elle avait bu. En parlant de boire... Liya vient continuer de vider son verre, il serai bientôt vide, mais tant pis, elle irait en chercher un autre. Et pendant ce laps de temps, elle vient se dandiner au rythme de la musique, planant un instant avant de vite reporter son attention sur l'hydromancienne, hochant la tête quand celle-ci lui demande si elle peut lui demander si un cliché était vrai. Et puis, son regard s'illumine, quand les mots en lien avec le tatouage sont prononcées.

" Totalement vrai ! Liya, du shop "Bad decision", pour te servir! "

Elle mime une petite référence avant de rire doucement, voyant et comprenant pourquoi la jeune femme lui disait ça... c'est vrai que sa peau était remplie d'encre, la sorcière avait tendance à l'oublier tant ces dessins faisaient maintenant partie d'elle, d'une façon ou d'une autre.

" Oh, par contre, je vais détruire un autre cliché sur ça : oui, parfois il y a des zones plus sensibles que d'autres, mais ça dépend aussi et surtout de ta résistance à la douleur et de ce que tu fais."

TW consommation d'alcool

Elle était comme ça, l’hydromancienne, à ne jamais voir toutes les qualités qu’on lui trouvait. Elle se voyait parfois (souvent) trop gentille, trop naïve, trop compréhensive, trop, toujours trop. Un flot continu d’émotions qui venaient l’étouffer et qu’il fallait alors noyer. Douce ironie quand on y pense n’est-ce pas. À toujours vouloir faire plaisir aux autres, elle en venait à oublier qui elle était réellement, alors oui, peut-être que Liya se trompait et que Meera n’arborait-elle qu’un vulgaire masque savamment bien monté depuis des années, pour mieux la duper. Mais Meera elle-même ne saurait dire ce qui était vrai et ce qui était faux entre ce qu’elle pensait elle-même et les pensées tapies bien au fond des prunelles sombres de la brune face à elle.
Alors que la jeune femme en face d’elle arrive à voir qu’elle n’était que douceur, bienveillance et amour, ça la faisait autant tiquer que sourire. Parfois, elle aimerait seulement que les gens autour d’elle aient une once de peur, de retrait, en la rencontrant, elle aimerait avoir ce charisme qui met tout le monde d’accord et qui force le respect. Mais elle n’était pas de ces gens-là. Et elle l’acceptait, bien qu’à contre-cœur la plupart du temps. Elle avait au moins sa place au sein de son boulot, elle était respectée de ses élèves, c’est tout ce qui lui importait, ne pas faire de vagues.

Ses yeux suivirent Liya en train de danser, un léger rire échappa à l'hydromancienne alors que le haut de son corps suivait instinctivement le rythme de la musique, et que son verre se vidait à vue d'œil. Elle nota mentalement le nom du salon de tatouage où travaillait la jolie brune, se promettant silencieusement, de connivence avec les étoiles, d’y faire un tour lorsque l’occasion se présenterait. Dans pas longtemps à en croire mon emploi du temps.
Peut-être était-ce l’alcool, la chaleur, la musique qui lui vrillait les neurones, ou un savoureux cocktail entre tout ça, mais sa langue ne put se retenir alors que Liya lui exposait une partie de son savoir sur le tatouage, un monde qui fascinait Meera sans qu’elle ait eu le courage de passer le pas bien que son feed instagram représentait à lui seul une tentation à laquelle il était difficile de résister.

“Du coup en termes de zones sensibles, si je me fais plutôt tatouer à Paris, la douleur changera comparée à si je me fais tatouer au Bad Decision ?”

Ses yeux vagabondèrent partout, mais ne s’arrêtèrent jamais sur Liya, alors que le verre que l’hydromancienne tenait vint trouver ses lèvres, comme pour la faire taire. Pour être aussi confortable pour faire des blagues aussi… basses, nulles ? il était certain que son taux d’alcoolémie devait frôler des plafonds hauts, dignes des plus grands palais de Paris. Elle se crût drôle, mais alors qu’elle s'apprêtait à rire, ses lèvres se pincèrent, sa langue vint se planter entre ses dents, et le liquide froid du fond de son verre vint finir de l’achever. Qu’est-ce que je raconte moi encore ? Purée, tu te ridiculises là.

L'hydromancienne se racla la gorge, et ses doigts vinrent s'entortiller autour d'une mèche rebelle qui venait se perdre devant ses yeux.

"Sinon ça fait longtemps que tu travailles là-bas ? Et que tu es tatoueuse ? Je me demande toujours ce qui mène à ce type de voie professionnelle."

consommation d'alcool

Il faut quelques secondes au cerveau de Liya pour comprendre le sens de la blague faite par Meera, comment ça, à Paris, ça ferait moins mal qu'ici ? La brune fronce les sourcils avant que son regard s'illumine, en percutant enfin le second degré, laissant échapper un fou rire, c'est qu'elle était drôle, sa rencontre nocturne.

" Alors, tu peux tester, mais surtout ne va JAMAIS au petit tatoueur dans je ne sais plus quel quartier, je sais plus le nom du salon, mais il avait un papillon à tête de mort sur l'enseigne. Déjà, lui c'est un connard et au niveau hygiène.... "

Tout en disant ça, la sorcière hoche la tête, semblant d'accord avec ses propos, venant finalement reprendre sa dernière gorgée de boisson, c'est avec une petite moue qu'elle accueille la nouvelle avant de vite repartir sur le sujet de sa vie : le tatouage.

" Non, il faut venir chez nous, on est tout doux et gentil ! Bon, parfois, on fait un peu peur, j'avoue, mais c'est parce qu'on est concentré sur ce qu'on fait, quand on est concentré, on a toujours une tête plus méchante, tu ne trouves pas ? Enfin bref, on est gentils, on est à l'écoute ET EN PLUS, vu qu'on est plusieurs, on a plein de styles différents : Ichabod, il fait la calligraphie, ou tout ce qui est architecture, Aydan, il préfère le minimaliste, on a un apprenti qui est en train de se spécialiser en anatomie et parfois, il fait des petites plantes trop mignonnes, mais bon, lui, il ne tatoue pas sur les autres pour l'instant, il n'a pas assez confiance et ça se comprend, puis moi je préfère l'ornementale et puis on s'adapte, on a d'autres talents ! Et puis on a du thé, aussi, c'est important ça, enfin tu vois, il vaut mieux venir chez nous, parce qu'on est trop cool, puis à Paris, ils ne parlent pas bien anglais. "

Même éméchée, la jeune femme ne perdait pas une occasion de faire de la pub pour le salon, après tout, pourquoi pas ? Si ça donnait envie à quelqu'un de s'encrer la peau, au moins, elle était sûre d'orienter les personnes vers de bon salon, en toute modestie, bien évidemment. La conversation continue d'avancer dans les sujets sérieux et il faut de nouveau quelques secondes à la rêveuse pour remettre en ordre les mots de l'hydromancienne, mais surtout, les informations qui se bousculent dans son esprit.

" Hum... ça fait quelques années maintenant, je dirais 3 ? 4 ? Je ne sais plus vraiment, en vrai, j'ai un peu l'impression d'avoir toujours été là-bas, au final. Ça a été mon premier et seul salon, j'ai commencé en tant qu'apprenti et finalement, je suis resté ! Pour ce qui est du parcours, j'ai fais des études d'art et puis, c'est un peu par hasard que je me suis lancée dans le tatouage, mais c'était une très bonne chose. "

C'est vrai, si le salon et ses collègues n'avaient pas été là, Liya ne sait pas où elle serait, actuellement, mais elle est persuadée que ça ne lui plairait pas, bizarrement. Après ce petit moment de nostalgie presque, la sorcière se retourne vers son amie, quittant son doux sourire pour un plus grand et joyeux.

" Et toi alors ? Tu fais quoi dans la vie ? Nan, parce qu'on parle de moi, mais il y a toi aussi ! "

TW consommation d'alcool

Le blanc lui paraît long à Meera, elle voit dans les yeux de Liya que le sens de la blague met du temps avant d’être interprété par les neurones de la tatoueuse. L’hydromancienne s’attend à tout, au pire, au regard accompagné du soupir qui marque un désespoir palpable, pourtant c’est un rire franc et sincère qui échappe à son interlocutrice. L’hydromancienne se détend, la tension accumulée dans ses épaules redescend doucement, alors que Liya lui répond avec une franchise et un entrain que Meera lui découvrait - après tout, quoi de plus normal alors qu’elles ne se connaissaient même pas il y a une demie-heure de cela.

Le flot de paroles semble incessant, pourtant, Liya sait comment captiver, sait comment se faire écouter, peut-être malgré elle, sans qu’elle ne sache réellement comment. Meera note mentalement toutes les informations que sa nouvelle camarade lui donne, prenant soin de ne jamais l’interrompre, même si finir ses phrases lui démange la langue. Elle avait toujours cette mauvaise habitude, Meera, de ne pas pouvoir s’empêcher de finir les phrases des autres, comme si son cerveau marchait à mille à l’heure et que les personnes en face d’elle étaient au ralenti. Ses élèves lui faisaient parfois la réflexion, “Madame, vous pouvez aller moins vite s’il vous plaît ?”, et elle leur rétorquait que, si elle ralentissait, elle allait se perdre dans ce qu’elle disait, ce à quoi on lui répondait “Peut-être, mais en attendant, c’est nous que vous perdez.”.

Alors, face à sa nouvelle connaissance, Meera fait très attention, portant son verre à ses lèvres plus que de raison, comme pour les garder sceller. Elle hoche la tête à chaque information qui lui paraît importante, pertinente, elle fait comme si elle avait retenu le nom de tous les résidents du salon de tatouage, mais il n’en est rien, elle avait retenu “Liya” et “ornemental”, et aussi “thé”, c’est tout ce qu’il lui fallait.
Elle ne peut s’empêcher de rebondir sur l’anglais catastrophique des parisiens.

“Tant que tu ne me dis pas que tu as aimé Emily in Paris, je suis d’accord avec toi !” Un rire lui échappe, elle n’avait même pas fini la série pour avoir un véritable avis dessus, mais en tout cas, ce qui était sûr, c’est qu’ils renforçaient certains clichés sur les Français.
Meera note l’expression de Liya qui s’est adoucie alors qu’elle parle de la manière dont elle est arrivée par hasard au Bad Decision. Nom ironique, puisque l’hydromancienne croit comprendre qu’être là-bas était la meilleure décision que Liya ait pu faire jusqu’à présent.

“Au final, il faut avoir un pied dans le dessin malgré tout pour être tatoueur, je trouve ça fascinant, mais je suis une quiche en dessin. Je suis plus douée de mes doigts pour faire de la musique.” Accompagnant la parole au geste, elle mime un solo endiablé à la guitare. “Mais nos verres sont vides, je reviens !”

L’hydromancienne se glisse entre les corps qui bougent sans cesse, veillant à n’en toucher aucun afin de ne pas partager de contact physique avec une peau recouverte de sueur, ça la dégoûtait. Au bar, elle redemande la même chose, et deux verres d’eau supplémentaires. Si elle pouvait leur éviter une gueule de bois, c’était la moindre de chose, et puis ça leur permettrait de surprendre leur foie. Elle retourne auprès de Liya, se vautre à côté d’elle, lui tend son verre avec un sourire. Meera sait que le moment est venu, celui qu’elle redoute à chaque fois qu’elle rencontre quelqu’un.

“Je n’ai pas grand chose à dire, je travaille sur les côtes en tant que biologiste marine depuis trois ans maintenant, difficile de dire que je suis une botanomancienne hein. (elle voit Liya froncer les sourcils) C’est une blague, bien évidemment. L’eau est ma maison. Je travaille avec le monde humain surtout, j’étudie aussi nos espèces et nos côtes bien évidemment, mais disons que les sorciers et sorcières ont un sens de la préservation de la faune et de la flore plus développé que nos compatriotes humains. Je donne aussi des cours, pour sensibiliser la jeune population surtout, et leur donner envie de s’engager dans cette voie. Ce qui est pratique, c’est que je suis seule avec moi-même la plupart du temps, mais j’ai trouvé l’équilibre qu’il faut, en étant prof’, je côtoie des élèves et des collègues, et je sors, comme ce soir, ce qui me permet de remplir mon quota de socialisation ! (la brune prend quelques gorgées de sa boisson) Et surtout de faire de jolies rencontres.” Elle offre un dernier sourire à Liya avant de retourner se cacher derrière son verre.

consommation d'alcool

Liya était lancée, ça y est, elle donnait toute son âme, toute sa force pour vendre au mieux le salon où elle travaillait. Parce qu'à son sens, c'était le meilleur, le plus safe, bon c'est vrai que parfois, ils avaient les clientes un peu trop alcoolisé mais bon, ça c'était autre chose, il savait y faire et puis sinon on envoyait Ichabod quand ça commençait à trop être embêtant, il savait y faire, mine de rien. Et puis soudain, une petite grimace, quand le nom d'une série connue se fait entendre.

" En vrai, il y a des gens qui aiment bien ? Je veux dire... ça se voit que ce n'est pas comme ça, en vrai, non ? Puis franchement, la romance dedans, nulle sur 10. "

La conversation continue, se fait plus douce quand la rêveuse vient parler du fait que ça faisait un petit moment déjà, qu'elle travaillait là-bas, parce qu'elle repense à tout ce qu'elle avait vécu là-bas, à toutes les personnes incroyables qu'elle y avait rencontrés et d'à quel point ça avait changé sa vie. La sorcière vient d'ailleurs hocher la tête, quand la jolie Meera dit qu'il faut avoir un pied dans le dessin, en vrai, c'était plus nuancé que ça, mais son esprit était trop embrouillé pour venir expliquer le pourquoi du comment, parfois, seule la passion était nécessaire. Finalement, l'oniromancienne redescend un peu de son petit nuage, atterrit sur terre et décide que c'est le bon moment pour commencer à connaitre sa nouvelle amie, après tout, elle venait de lui déballer une partie de sa vie, il fallait qu'elle en apprenne aussi. Mais Meera esquive, part chercher des verres, c'est vrai qu'ils étaient vides, mais Liya a l'impression de se faire abandonner un peu, observe Meera se faufiler dans la foule avec une petite moue collé sur le visage, est-ce qu'elle avait trop parlé d'elle ? Ou peut-être que l'autre sorcière n'aimait pas parler d'elle ? Ou qu'elle avait mal formulé la question ? Le temps est long, quand on est seule et la tatoueuse à l'impression de dépérir, jusqu'à ce qu'enfin, la présence de Meera revienne à ses côtés. C'est avec un grand sourire qu'elle remercie l'hydromancienne, écoutant ensuite avec attention le petit monologue de la jeune femme, très heureuse de voir qu'elle ne l'a pas mise mal à l'aise. Même si elle fronce un peu les sourcils quand cette dernière ne se disait pas botanomancienne, il n'y avait qu'eux qui pouvait l'être ? Oh, c'était une blague, d'accord ! Mais du coup, elle dit que l'eau est sa maison, donc... elle est hydromancienne, oui, logique.

" Mais tu as un métier incroyable !!! "

Qu'elle s'exclame sincèrement, il faut dire qu'aussi, biologiste marine, ça claque, comme prof de biologie marine, prenant quelque gorgée, elle rit un peu en entendant Meera continuer de parler de quota de socialisation et de jolie rencontre.

" C'est vrai que tu es une très jolie rencontre, ça faisait longtemps que je n'avais pas croisé quelqu'un comme toi ! "

Intéressante donc, c'était ça qu'il fallait comprendre en disant ça.

TW consommation d'alcool

L’enthousiasme de Liya faisait chaud au coeur. Il était rare de rencontrer des personnes aussi passionnées, aussi humaines et entières. Meera avait l’habitude de côtoyer des personnes bercées dans l’illusion, le paraître, les faux-semblants. Alors ce soir, Liya était sa bouffée d’air frais, son rayon de soleil, sa lumière dans les ténèbres qui lui redonnait foi en quelque chose, sans qu’elle ne puisse mettre le doigt dessus exactement. 

Meera espère d’ailleurs que sa petite escapade pour remplir leurs verres n’a pas dérangée Liya, l’hydromancienne avait eu peur de retrouver le siège vide à son retour. C’est qu’elle ne se trouvait pas intéressante la demoiselle, son quotidien est banal, son métier quelque peu solitaire si on exclut les cours et les conférences, en dehors de ses sorties comme ce soir-là. Son cercle d’amis se résume à sa famille directe, à son frère et sa soeur tout particulièrement, sinon autour d’elle il n’y avait que des connaissances qu’elle croisait au hasard dans l’Édimbourg sorcier et humain, des collègues, des visages familiers mais flous dû à l’alcool. 

L’hydromancienne vient hocher la tête lorsque Liya mentionne le navet qu’est la série qu’elles ont mentionné il y a quelques minutes de cela.

“Non mais c’est clair. C’est pour ça que je n’ai jamais fini la série. Puis je me dis qu’il doit y avoir plein d'autres jolis endroits en France pour qu’on ne nous bassine pas avec Paris !” Une autre passion de Meera était les cultures, les autres pays, les us et coutumes de ces endroits qui lui étaient encore étrangers. Elle rêvait d’un monde où elle aurait du temps libre à la pelle pour voyager. Puis un rire lui échappe face à l’enthousiasme non dissimulée de la jeune femme lorsqu’elle mentionne son métier. “Alors oui et non, je trouve ça très basique ! Mais je pense qu’on n’est pas très objective face à nos métiers. Moi je trouve le tien incroyable, et le mien banal comme pas possible.” Elle offre un sourire à son interlocutrice, hausse les épaules. Recevoir les compliments n'étaient pas son point fort. "Tu sais, je n'ai rien d'incroyable, je pense qu'entre nous, c'est toi la plus jolie rencontre !" Puis Meera finit son verre. L’esprit un peu embrumé, elle se perd quelques secondes dans ses pensées, dans son métier. La brune sait que plusieurs rapports l’attendent, ainsi que ses cours et … Tout à coup, son regard s’illumine. Elle lâche son verre et attrape les mains de Liya sans qu’elle ne contrôle véritablement son geste. Trop enthousiaste, elle ne prend pas le temps de se demander si cela gêne la tatoueuse ou non. “D’ailleurs ! Je donne une conférence le mois prochain ouverte au public, si jamais !” Véritable invitation, c’était aussi un moyen pour Meera pour demander, de manière indirecte, s’il était possible pour les deux jeunes femmes de garder contact après ce soir.

consommation d'alcool

Liya ne peut qu'acquiescer à ce que dit sa nouvelle amie, c'est vrai qu'il y avait certainement des endroits bien plus jolis que Paris en France et c'était vraiment énervant que toutes œuvres cinématographique et autres ne parlent que de cette ville, qui a l'air belle, c'est vrai, mais il devait y en avoir tellement plus... Le sujet change de nouveau, sur les métiers cette fois-ci et Liya commence à froncer les sourcils quand elle voit que sa nouvelle amie commence à se dénigrer. Alors, ça non, ça ne se passera pas devant elle !

" C'est parce que tu es dans ce milieu, c'est pour ça que tu penses ça ! Mais moi je le trouve incroyable, je veux dire, tu étudies la vie marine, les trucs sous l'eau, qu'on connait beaucoup moins que l'espace, par exemple !! Tu fais de la science, franchement, chapeau, rien que pour les études. Et puis tu donnes des cours, franchement, je ne pourrais pas moi, ça me stresserait beaucoup trop ! Et franchement, tu es la plus jolie rencontre que j'ai fait depuis des mois, non des années même ! "

Elle s'emballe un peu, beaucoup même, mais elle est comme ça, Liya, elle déteste quand les personnes qu'elle trouve extraordinaire se rabaissent. Alors, quand en plus on lui parle de conférence, ses yeux s'illuminent encore plus.

" Une conférence ? Mais c'est trop cool ! Où ? Quand ? Ça sera sur quel sujet ? Il va falloir que je me renseigne un peu sur ce dont tu vas parler tout de même, sinon je risque vraiment d'être perdu ... ATTENDS je vis te passer mon numéro, comme ça, on pourras en rediscuter et je pourrais te redemander des informations parce que, vraiment, là, je ne sais pas si je vais tout retenir et c'est triste, tout de même. "

La sorcière vient poser son verre sur la table et attrape son téléphone, pour ensuite le déverrouiller et aller dans ses contacts, pour ajouter le numéro de Meera.

" Du coup, c'est quoi ton numéro ?"

TW consommation d'alcool

Un rire échappe à l’hydromancienne. Elle a rarement pour habitude de se voir comme la personne extraordinaire qu’on lui dépeint à chaque fois qu’elle parle avec ses proches, elle connaît -par coeur- les sermons auxquels elle a le droit à chaque parole de travers envers elle-même. Meera plonge ses yeux dans ceux de Liya qui lui rappelle alors sa sœur, à ce moment précis, lorsque la tatoueuse lui énumère tout ce qui est beau et fantastique dans le travail de la brune.

“Tu sais je crois que le propre des êtres vivants est de trouver extraordinaire et génial tout ce qu’ils ne savent pas faire. Je veux dire, je trouve ton métier génial, et le mien banal, je ne pratique pas le tatouage, mais peut-être que si j’avais le pied dedans, alors je dirais que ce n’est rien d’extraordinaire ! Tout ce que je ne connais pas me fascine de toute manière… Peut-être pour cela que je me suis lancée dans cette branche là finalement !” Comme l’avait dit Liya, l’espace est aussi vaste que les océans qui couvrent la planète, pourtant, les regards sont plus facilement tourner vers le ciel que vers cette étendue d’eau profonde qui a sûrement encore beaucoup de secrets à dévoiler.

Meera ne peut s’empêcher de secouer la tête -et les mains, peut-être avait-elle des origines italiennes, parce que ses mains sont toujours en mouvement lorsqu’elle parle- rapidement lorsque Liya lui dit qu’elle est sa plus belle rencontre depuis des années.

“Madame, je ne peux vous laisser dire de telles inepties ! Je pense qu’il faudrait songer à boire de l’eau pour le reste de la soirée, l’alcool a l’air de transformer votre cerveau en un sacré tas de boue !” L’hydromancienne pose alors une main chaleureuse sur l’avant-bras de son interlocutrice. “C’est très gentil de dire cela, et sache que je te retourne le compliment ! Pour la conférence, ce sera sur l’impact de l’activité humaine sur les milieux marins. Il s’agit de mes observations et conclusions recoupées avec celles d’autres collègues, mais…” La brune glisse un clin d'œil à Liya. Il était rare, pour Meera, d’être chargée d’une étude et de la présenter, alors en effet, elle en était fière. “Elle aura lieu dans un mois, à l’Université d’Édimbourg, chez les humains cependant, où j’enseigne aussi.” Alors qu’elle parle, Meera tâtonne ses poches à la recherche de son téléphone, mais ses doigts sont comme dans du coton, c’est à peine si elle sent quoi que ce soit au bout de ses phalanges. Après quelques secondes de galère, elle sort le graal, et tend l’appareil déverrouillé à la tatoueuse. “Tiens, mets le tiens, ce sera plus simple… Je ne connais pas mon numéro habituellement, et là, c’est peine perdue vu ce que j’ai avalé.”

consommation d'alcool

Soudainement calme, la brune écoute avec grande attention ce qu'on lui dit, se concentre de toutes ses forces pour ne pas se perdre dans tout ça, c'est que l'alcool commençait vraiment à taper... Mais elle avait au moins compris l'idée générale et ça, c'était un miracle, vu l'heure et ce qui coulait dans son sang. "Hm, tu marques un point, c'est vrai que vu qu'on est dedans, on y est habitué, donc forcément, on se dévalorise par rapport aux autres... Enfin, pas tous, mais tu m'as comprise ! " Grand hochement de tête alors qu'elle boit encore un peu, elle ne peut s'empêcher de rire ensuite, quand on lui parle de tas de boue dans le cerveau et de boire un peu d'eau. Et puis quoi, encore ? " Mon cerveau c'est toujours un tas de boue, là, c'est juste un tas de boue avec des paillettes. " Elle est fière de celle-ci, tiens, elle vient encore rire un peu alors que le sujet de la conférence arrive et forcément, Liya est d'un coup surexcitée, parce que le sujet à l'air incroyablement intéressant.

" Oh, on peut dire que les humains sont nuls dans ce genre de conférences ? Je rigole, bien entendu, ils n'ont pas que des mauvais côtés. " On ne sait jamais, elle ne voulait pas heurter sa nouvelle amie et puis, même s'il y avait un peu de vrai, Liya disait surtout ça sur le ton de l'humour, bien entendu. " En-tout-cas, je note la date... Je serais là, j'ai vraiment hâte de voir ça ! En étant sobre en plus, ça sera meilleur. " Parce que là, pas sûr qu'elle arrive à comprendre quelque chose, mais heureusement, c'est dans un mois, la sorcière aura donc le temps de bien décuver et de faire quelques recherches pour ne pas arriver sans rien connaître là-bas. Finalement, les échanges de numéros commencent, Meera ne se rappelant pas du sien... Heureusement, Liya avait la solution. " AHAH, c'est pour ce genre de situation que j'ai toujours un papier avec mon numéro écrit dessus ! "Elle cherche alors frénétiquement dans ses poches sans rien trouver. " Ou pas..." La rêveuse vient un peu faire la moue, avant de sortir son téléphone  "Bon, c'est dans mon propre téléphone ! " Et cette fois-ci, elle a bien son propre contact, qu'elle note dans le répertoire de l'hydromancienne, s'envoyant d'ailleurs un message via le téléphone de cette dernière pour enregistrer son numéro. Et c'est avec encore de grandes discussions et surtout quelques promesses de se revoir, que la nuit se poursuit, les deux femmes ne se quittant qu'au moment de la fermeture de l'établissement, après avoir été rattrapées par des ami.es ayant un peu moins bu et donc, en étant en meilleure capacité de réflexion pour les reconduire chez elles saines et sauves.