Robbie Holderness
Enfant de St Patrick, ex-enfant des vagues
Tw : allusion à divers types de violence,
notamment la thérapie de conversion
Identité - Robbie Holderness, et ne vous avisez pas de lui donner de petits surnoms, celui-ci est bien assez familier en soi.
Naissance - le 7 juillet 1977, il va sur ses 47 ans & il est né aux îles Amirantes, dans les Seychelles.
Nationalité & Origines - il est de nationalité américaine à l'origine, mais il avait quelques ancêtres dans les îles britanniques et pour des raisons politiques, ses parents y étaient réfugiés durant son enfance. C'est là qu'il se sent chez lui, d'autant plus à Edimbourg où ses parents se sont installés pour suivre sa scolarité.
Magie & palier - hydromancie
Familier - Le lézard sans oreilles de Bornéo. Ses parents s'attendaient à un requin-dormeur cornu, pour des raisons qu'il n'a jamais bien comprises, et lui avaient acheté en Afrique une sculpture représentant l'oeuf particulier de cet animal, qu'il possède toujours aujourd'hui. Il est aussi un peu agacé par ce nom, qui lui vaut souvent cette remarque : "mais les lézards ça n'a jamais d'oreilles......"
Tuer le temps - Alchimiste de l'ordre, son métier s'exerce au laboratoire après avoir été longtemps chasseur de têtes, un métier errant qui a contribué à amasser sa précieuse documentation. Aujourd'hui, l'intérieur de sa tête est une bibliothèque magique, et bien fournie avec ça.
Philtre d'amour - Eternellement solitaire depuis qu'une certaine arnaque a ruiné son premier amour, il y a bien longtemps. Presque trente ans maintenant qu'il ne supporte pas qu'on le touche.
L'enfer c'est les autres - isolationniste, la population est déjà bien trop séduite par les sorciers sans même savoir qu'ils existent vraiment. On doit les combattre certes, mais dans l'ombre. L'ombre est bien pratique pour tout le monde, c'est un peu une forme de décence.
Pseudo - Bob
Âge - 38 y.o.
Comment as-tu connu le forum? - Je passais... et je suis resté !
Géo - Je vis en Allemagne.
Face claim - Luke Evans
Crédits - fait-main pour le moment ^^
Caractère
& the soldiers light houses on fire and they burn down
& all your belongings turn to dirt in the ground
When your heart's deep and dark as a well
And everything that's golden and green
Goes to hell.
Robbie n'est pas un homme facile. C'est une autorité et il s'attend à ce que ce soit clair, sans qu'il ait besoin de faire des pieds et des mains pour le rappeler. Aussi, lorsque le reste de l'Ordre le voit comme un sorcier domestique, davantage que comme un camarade à part entière, il en souffre sans le montrer. De son point de vue, il est l'un des membres les plus légitimes et les plus impliqués dans la cause, mais il ne lui appartient pas de dire ce genre de chose et ça n'en finirait plus. Il préfère ravaler son agacement et se noyer dans le travail, ce qu'il fait régulièrement jusqu'aux frontières de l'épuisement nerveux. Sa vie familiale l'aide à se remettre de ces efforts sociaux : il arrive à y cultiver une certaine forme d'harmonie bien à lui, et puis il n'y fait guère d'efforts, faut bien dire ce qui est.
Il y a des choses qui l'horripilent. La comparaison avec l'institut Ahnenerbe, par exemple, qui décrie ses recherches à un point... eh bien, un point Godwin ! De même, le portrait fait de leur organisation dans les médias et surtout les films à grand succès, tandis que les sorciers sont souvent représentés comme un groupe fun et charmant, parfois dangereux mais séducteur, ou carrément innocent ! Quelle injustice. Pourquoi faut-il que le public soit si manichéen, et en la faveur de l'ennemi, surtout ? Robbie a un côté un peu rigide, psychologiquement, et il réagit fortement à la mauvaise foi, à la sournoiserie, à l'hypocrisie et aux raisonnements mal construits. Il aurait peut-être dû investiguer ça avec un psy autrefois au lieu d'en faire le problème de tous ceux qui l'approchent. Mais c'est un peu tard maintenant, c'est ce qu'il affirme en tout cas (et ça l'arrange bien, il déteste se rendre vulnérable.)
Il déteste aussi qu'on le voie dans ses rares moments de faiblesse : ivre par exemple, malade, ou au réveil quand il a du mal à rassembler ses idées. Dans ces moments, il lui arrive d'oublier son revirement des vingt dernières années et de se croire à nouveau la réincarnation d'un prince d'autrefois. Il aurait terriblement honte si on l'apercevait dans cet état ridicule, et si quelqu'un percevait le chagrin qu'il ressent chaque fois qu'il reprend ses esprits. Il se sentirait en danger. Pourtant, il est habituellement très sûr de lui, que ce soit sur le plan physique où il ne se ménage pas, ou sur le plan mental. Il apprécie énormément de rencontrer des personnes qui le surpassent intellectuellement car il a facilement tendance à se plaindre d'être entouré d'imbéciles. Cependant, il arrive à cacher sa mauvaise humeur derrière un masque impassible ou même un sourire de fausse patience, lorsque c'est nécessaire dans un objectif stratégique.
Histoire
I said bring out your Vivian girls
Bring out your cloud-covered pearls
& bring me a cup of your tears
& give me the rest of your years
Dans les années 70, deux jeunes sorciers qui s'étaient installés ensemble dans la société humaine pour des amourettes trop vite finies s'aperçurent qu'ils avaient énormément en commun.
Ils s'étaient rencontrés à un concert, des fleurs dans les cheveux, et ne s'étaient plus jamais quittés. La société humaine était un terrain de jeu où ils s'épanouissaient parfaitement. Sous couvert de tourner des documentaires animaliers dans les sept mers, ils pratiquaient l'espionnage un peu partout dans le monde pour le compte du bloc communiste. Alors qu'ils filmaient la faune marine au large de la côte africaine, madame eut besoin d'accoucher, parfaite couverture pour justifier l'entrée sur un territoire un peu agité où monsieur, l'air de rien, s'empara de quelques documents compromettants ; c'est ainsi que leur fils naquit dans les Seychelles, et qu'avant cela leur fille, pour des raisons semblables, était née au large du Pérou.
Ils eurent encore une fille qui vint au monde au Pays de Galles, où ils s'étaient réfugiés chez une vieille tante éloignée pour se faire oublier quelques temps. Le FBI était sur leurs traces et leur fille aînée devait recevoir son éducation magique. Bientôt, ils s'installèrent à Edimbourg pour être auprès de leurs enfants, qui avaient tous intégré l'Académie. Cela les rassurait de savoir leur famille toute proche, dans la même ville. Les jeunes parents prenaient des cours eux-mêmes à l'Université, et passèrent une thèse de biologie marine avant d'intégrer le pôle de recherche et de reprendre leurs activités politiques au long des côtes scandinaves.
La petite fratrie n'était pas très unie, la plus jeune avait eu besoin de l'intervention des Oracles pour obtenir son familier, et les deux autres le lui rappelaient pour se venger d'être des enfants-prétextes, des enfants-outils, tandis qu'elle, pour sa part, avait été vraiment désirée. L'aînée, quant à elle, avait débuté sa scolarité loin de tout ce qu'elle connaissait, entièrement seule, et avait vécu une première année insomniaque et terrifiante. Elle cauchemardait d'apprendre qu'ils étaient repartis s'amuser en mer, à l'autre bout du monde, sans elle.
Quant à l'unique garçon, il ne savait pas comment se situer vis à vis des deux autres, ou de ses parents trop aventureux et permissifs. Il se réfugia dans la psychorigidité, la violence, et la correspondance avec un cousin cowboy qui menait la "vie traditionnelle" au pays. Peu après l'obtention de son diplôme, un conflit plus sérieux que les autres avec un camarade expansionniste lui valut d'être fortement incité à renouer avec ses racines américaines. Il regagna l'Ohio, région où son père était né, et à son tour, s'inscrivit dans une petite université locale le temps de se trouver une place.
Il étudia la médecine pendant quatre ans, avant que sa vie connaisse un virage à 180 degrés. Il bifurqua alors sur la médecine "holistique" puis sur des cours de théologie à distance, tout en travaillant dans un camp de redressement religieux. C'est là qu'il fut lui-même recruté, puis à son tour entreprit de recruter de jeunes esprits malléables, dans une croisade qui avait rendu sens à son existence. L'Ordre lui offrait tout ce faste ancestral qui lui manquait, tout en mettant des bâtons dans les roues à ce monde secret qui ne lui avait causé que malheurs et sacrifices jusqu'à présent, le laissant soudain comme vide de son être, à un âge où tous ses pairs semblaient prospérer.
Il s'identifiait aux jeunes gens perdus qui passaient entre ses mains, et à chacun d'entre eux qu'il pouvait guider dans le giron de l'Ordre pour donner un sens à leur vie, c'était sa propre rédemption qu'il rejouait, sa propre vie qu'il avait le sentiment de justifier. L'un d'eux le toucha davantage, ou peut-être était-ce ce garçon qui avait tout particulièrement besoin d'une figure paternelle dans sa vie. Qui avait le plus besoin de l'autre ? Robbie n'était pas seulement en terrain solide avec cet apprenti dévoué, il était la source de solidité. Il connaissait l'expérience de fonder une famille, sans avoir besoin d'offrir son coeur et de signer un contrat avec une langue de vipère qui l'aurait séduit pour tirer avantage de sa naïveté... sans se laisser ensorceler.
Tout en prospectant pour dénicher de nouveaux aspirants méritants, il poursuivait son apprentissage insatiable. A quarante ans, il en savait assez sur les sorciers pour écrire sa propre encyclopédie. Il apprit alors que l'Alchimiste de l'Ordre à Edimbourg venait de succomber à une mort violente, et se proposa pour aider à l'élucider. Sa connaissance intime du terrain et des Covens s'avéra précieuse, et il a fini par reprendre le rôle laissé vacant. Il était temps pour lui comme pour son protégé de s'établir dans un territoire bien délimité pour y exercer leurs talents respectifs dans leur pleine mesure.
A Edimbourg, il constata rapidement que sa famille, avec laquelle il avait entièrement perdu contact, s'était également dispersée au fil des années. Il ne restait plus personne en ville. Tant mieux. Il n'avait aucune envie d'être reconnu. Il avait été absent pendant plus de vingt ans et il avait suffisamment changé pour ne pas attirer l'attention. Ce qu'il appelait sa famille désormais, c'était l'Ordre, en particulier ses propres recrues qu'il avait choisies personnellement, et un plus que tous les autres : Darius, qui logeait à son domicile et qu'il présentait comme son fils.
Devenu un garde et un membre respecté de son unité, ce dernier était presque mieux intégré que l'ancien enfant des vagues, qui se complaisait désormais dans des tâches livresques et solitaires, reclus dans le laboratoire d'étude de la magie. Quand on lui demandait ce qu'il faisait en ce moment, il disait simplement : je cherche mes clefs. Petite plaisanterie que ses coreligionnaires ne comprenaient que trop bien.
Because everything dies given time
And I know that this world could be mine
So I close both my eyes and I count my heartbeats
And I know that my wings are on fire
Que s'était-il passé exactement au cours de l'été 1999, pour provoquer un tel revirement ? Si le reste de son parcours peut assez aisément être reconstitué avec quelques recherches bien menées, cet épisode-là est resté secret et rien a priori ne devrait le révéler, sauf accident.
Au terme du traditionnel cursus de quatre ans, il avait décroché un joli diplôme et s'était engagé à travailler auprès de son fameux cousin Larry.
Ce dernier était devenu au fil des années la personne la plus importante de sa famille. Sa source de stabilité et, désormais, d'espoir. Larry était un entrepreneur ambitieux, qui croyait au rêve américain. S'il était un sorcier, de son point de vue c'était pour jouer un rôle influent auprès de la population rurale. Il réunissait donc ses proches pour fonder un centre communautaire où chacun investirait ses propres fonds et tous ses efforts, non seulement pour offrir accueil et soins au voisinage, mais pour les aider à enquêter sur leurs propres vies antérieures et à optimiser leur future réincarnation.
Alors qu'il allait s'engager dans cette aventure, il avait appris une nouvelle qui l'avait détruit : Larry le manipulait, et s'était toujours moqué de lui. Une conversation surprise derrière une porte mal fermée lui apprit que l'objectif du centre communautaire était de fonder une secte. Les soit-disant secrets de réincarnation étaient distillés stratégiquement par Larry, afin de sceller chaque adhérent dans le destin qu'il lui réservait : un esclavage consenti pour les pauvres, tandis que les riches légueraient leurs biens au projet avant de s'en aller de leur plein gré vers leur prochaine réincarnation.
Choqué, Robbie comprit qu'il n'était que le patient zéro de cette grande expérience, la première victime d'un gourou en herbe, et sûrement pas un prince revenu à la vie pour accomplir de grandes choses. Partout autour de lui, maintenant qu'il y était attentif, il ne voyait qu'arnaques à la sorcellerie. Il rejeta tout ce qu'il était, les croyances et les rites qui avaient bercé son enfance, l'attachement qu'il conservait envers les siens, l'envie d'exercer ce métier qui résonnait avec sa formation magique... et jusqu'aux fiançailles qu'il préparait alors, avec une amie présentée par son cousin, engagée dans le même projet.
De ses douze à ses vingt-deux ans, Robbie avait formé sa personnalité sur la base de ces déclarations de Larry. L'adolescent américain lui assurait avoir déchiffré des signes prophétiques infaillibles : Robbie était la réincarnation d'un prince du dix-huitième siècle. Une sorte de génie touche-à-tout, et notamment dans le domaine de la médecine qu'il avait étudiée durant la convalescence de sa propre trépanation. Une réputation d'alchimiste également, issue de diverses rumeurs et pratiques insolites : un art du portrait appelé la Manière Noire, une technique pour fondre le verre en larmes, des animaux de compagnie supposés capables de métamorphoses...
C'était féérique, fascinant, et il avait changé de nom en son honneur, en s'installant aux Etats-Unis après ses conflits à Edimbourg. Pas seulement pour tirer un trait sur sa vie d'enfant mais aussi pour endosser cette personnalité princière. (Son nom de naissance était Thaumas Seagull ; son père et sa mère étaient respectivement issus des Seagull qui habitent toujours Bethel, Ohio, et des Llynyfanfach de Carmarthenshire, que vous croiserez encore dans les Black Mountains au Pays de Galles.) Il a gardé ce qu'il nomme "son nom d'imbécile" pour se rappeler chaque jour de sa vie de rester méfiant envers les sorciers.
Quant à la secte fondée par Larry, il l'a dénoncée anonymement et a fait l'objet d'une tentative de représailles, mais il a eu la satisfaction de voir son cousin jeté en prison pour quelques années et surtout, dépouillé de sa fortune mal acquise. En revanche, il a été écoeuré d'apprendre que l'ex-détenu a simulé lui aussi une conversion religieuse et travaille à son tour au centre de redressement, où il donne des cours de morale. Il a fait savoir à ses anciens supérieurs là-bas à quel genre d'individu ils avaient affaire, mais ceux-ci lui ont répliqué que leur politique de recrutement reposait sur la foi et la seconde chance.
Il n'en veut qu'aux sorciers... Nid de serpents.